LA PHILOSOPHIE A COUPS DE MARTEAU DANS LE CREPUSCULE DES IDOLES DE NIETZSCHE

L’IDEE DE ZARATHOUSTRA

               Le mot Zarathoustra a une grande importance dans la philosophie de Nietzsche. C’est un grand personnage qui englobe sa pensée. Qui est d’abord ce Zarathoustra? Quelle différence y a-t-il entre ce Zarathoustra historique et Zarathoustra de Nietzsche ? Né dans l’Ouest de l’Iran aux alentours du lac Urmia, Zarathoustra (Zoroastre) fut un prophète Iranien du VIIe siècle av. J.-C. Il commence sa vie comme un prêtre de la religion traditionnelle aryenne qui comportait entre autres de nombreux rites sacrificiels, en particuliers d’animaux qui lui font reconnaître la divinité « AHURA MAZDA ». Ce prophète parle et écrit également en langue iranienne appelée « AVESTAN ». Il introduit en Iran la religion dualiste selon laquelle toute est opposition et il commence une action de sermons passionnés. Il n’a jamais prétendu être un prophète ayant des contacts avec un dieu. Il ne s’est jamais présenté comme un intermédiaire entre Dieu et les hommes, ni comme son fils, ni comme son porte-parole. Il n’a jamais établit des préceptes, des commandements détaillés pour ses fidèles, ses adhérents. Il s’est contenté de donner des directions de recherche spirituelles, des directives générales, laissant leurs fidèles de distinguer avec attention, voir par leur intelligence la bonne action et de découvrir eux-même l’existence du créateur ayant crée la terre et le ciel. La doctrine de Zarathoustra affirme l’existence d’un Dieu souverain AHURA MAZDA, d’un livre sacré ZEND-AVESTA, d’un ciel et d’un enfer. Elle promet la venue d’un sauveur, la résurrection des morts et un jugement dernier : l’idée que l’on trouve dans les trois grandes religions monothéismes telles que le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. Certains spécialistes pensent que ce Mazdéisme (venant de la divinité suprême Ahura Mazda) ou bien zoroastrisme instaure le monothéisme et influence ces trois grandes religions. En effet, cet iranien Zarathoustra est non seulement un prophète mais aussi et surtout comme un réformateur de l’antique religion des anciens Iraniens (Perse). Littéralement Zarathoustra est nommé « celui à la lumière brillante » ou bien en grec Zoroastre : « Astre-d’or » qui instaure le monothéisme. Voilà en ce qui concerne sur ce Zarathoustra historique. Vient alors le Zarathoustra de Nietzsche. Le Zarathoustra de Nietzsche est né dans « les deux visions espacées de dix huit mois environ : celle de Surale en août 1881et celle de Rapallo. En plus de la lucidité et la sincérité de notre philosophe, il voit en Zarathoustra cette vertu là (avoir le courage de ses opinions, le courage de la vérité). C’est en ce sens que Zarathoustra fut « plus sincère qu’aucun autre penseur. » C’est pourquoi Nietzsche l’a choisi. Mais à la différence de Zarathoustra historique, le Zarathoustra de Nietzsche c’est le grand personnage dont il parle dans Ainsi parlait Zarathoustra. Ce personnage dont il a choisi c’est précisément pour dire « juste le contraire » de ce qu’a dit le Zarathoustra historique. Ce qui intéresse notre philosophe sur celui-ci c’est surtout qu’il a été le premier à découvrir clairement le fondement moral de sa métaphysique, à opérer délibérément cette transposition de l’éthique en cosmiques, à discerner la « Généalogie » morale de sa conception. Il accepte celui-ci comme le prophète mais un prophète qui annonce un message autre que ce qu’a dit le premier. Zarathoustra se retire d’abord dans la montagne et puis redescend parmi les hommes après, quarante ans de sa naissance, dix ans de la vie solitaire dans la caverne d’une montagne pour leur enseigner sa philosophie. Dans ses discours il prend le contre pied de ces valeurs en place qui ne fait que mépriser, détruire ce qui est bon en l’homme et falsifier la vie au nom de l’au-delà. Il annonce la voie qui mène à la réhabilitation du corps qui était longtemps en oubli ou bien en désuète. Il construit une nouvelle table de valeur (détruire pour construire), une nouvelle métaphysique (éternel retour) dont le seul Dieu est Dionysos (Dieu de la danse, de la joie, de l’ivresse, de l’art, de la création). Dans son voyage, il rencontre des personnages dont il maudit comme le pape, le mendiant volontaire, les deux rois. Ils symbolisent la morale qu’il rejette. Par le biais de ce livre, Nietzsche renvoie beaucoup de leçons et prophétise la venue d’une race noble : le surhomme. Ce second fut l’annonciateur d’un complet retournement culturel en tant que prophète d’une nouvelle civilisation, ni grecque, ni chrétienne ; radicalement neuve. Ainsi, Zarathoustra vient selon la formule du livre d’Isaïe (60, 3) reprise par Jean Baptiste « préparer sa voie et aplanir son chemin » du surhomme.

FORMATION ET EVENEMENTS PRIVES

               Chez un philosophe, il n’y a rien d’impersonnelle. Sa morale témoigne de façon nette et décisive ce qu’il est. Comprendre Nietzsche et sa philosophie, exige une analyse de sa vie. Né le 15octobre 1844 à Roecken près de Leipzig (Saxe : de l’Allemagne de l’Est) ; jour de fête du roi Friedrich Guillaume IV, son père lui donna le nom Friedrich en souvenir de ce roi bienfaiteur. Friedrich Nietzsche était fils de Karl Ludwig Nietzsche et de Frangiska Nietzsche. Il est descendant d’une famille très religieux : ses grands pères paternel et maternel étaient des pasteurs. Il a une sœur Elizabeth Forster Nietzsche en 1846 et un frère, Joseph vers 1848. Ce dernier ne dure pas plus de deux ans de sa naissance, mort juste un an après la mort de son père (1849) suite d’une attaque nerveuse. La première devient plus tard, après la mort de notre philosophe, marié à un antisémite et met la pensée de son frère au service de l’extrême droite allemande. Elle déforme le sens de ses dernières œuvres et d’un recueil de textes de son frère la Volonté de Puissance, qu’elle a fait paraître après sa mort. Sans analyser à fond ses deux évènements qui se passaient à sa ville natale et mettre en quarantaine le pourquoi du fait de quitter cette ville pour Naumburg SurSaale, on ne comprend jamais Nietzsche : « Ton père est mort ! »15 Essayons-nous de comprendre cette situation. Dès l’age enfantine Nietzsche était troublé par la loi de la nature, effrayé par l’avertissement funèbre(mort de son père en 1849 et son frère Joseph en fin Janvier 1850) reste comme une cicatrice incurable jusqu’à son dernier souffle de Nietzsche : « La catastrophe initiale a une importance capitale. A travers toute sa vie,Nietzsche sentira le sol tremblant sous ses pieds, il sera poursuivi par des visions d’écroulement. »16 Désormais, il ne reste plus que trois personnes dans cette famille : sa mère, lui et sa sœur. Cette situation tragique oblige sa mère avec ses deux enfants, de cette année même (1850), de quitter Roecken pour Naumburg dans laquelle vit sa tante. Qu’est-ce qui marque cette ville nouvelle pour notre philosophe ? Une cité royale protégée par les Hohenzollerns (famille allemande qui a donné naissance à la dynastie royale Prussien). Naumburg était un lieu artisanal, commercial et saint, occupée au XVIe siècle par les luthériens. Agé de cinq ans, voilà un pauvreorphelin commence déjà à diriger lui-même sa conduite. Un an après, il entre à l’école communale pendant deux semestres et s’entretient à l’institut privé préparatoire au lycée (1852). Plus il entame ses études, plus il débute à être débrouillard, plus il admire déjà cette ville nouvelle. Quatre ans plus tard, âgé de neufs ans, Nietzsche était attiré par la fête royale accompagnée par les chœurs des soldats. Elle est pour lui comme une occasion de fêter la sienne. Il s’entretient avec du clavier familial accompagné des chants de textes bibliques. Alors, il devint en même temps un musicien génial et poète. Naquit aussitôtdes poésies pleines des conseils et des règles de conduite dont il les adresse à sa famille et à ses camarades. Il familiarise aussi à l’architecture. Aidé par ses compagnons, il fonde un théâtre des arts antiques intitulés Les dieux de l’olympe et un Orkadal dont il est l’auteur. Voyant ses grands talents, sa mère ainsi que le roi Friedrich Guillaume IV lui recommandent une bourse d’étude au souvenir de son père, à la célèbre école Pforta. Agé de quinze ans, Nietzsche devient boursier à la célèbre école de Pforta en Thuringe. Une école célèbre pour sa tradition humaniste, moraliste et disciplinaire. La discipline y est monacale. Les élèves devront être élevés à la vie religieuse et monastique. Les études y sont classiques et insistent sur l’apprentissage de la discipline de soi. Elles étaient influencées par la culture grecque. Les étudiants devraient apprendre les trois langues sacrées, celle de Moïse, l’hébreu ; celle de l’évangile, le grec et celle de Perses, le latin. A cette époque, Nietzsche profite cette occasion pour étudier aussi l’anglais. Il est très faible en mathématiques. D’ailleurs, il se précipite à être artiste et fait connaissance à Fichte. Alors pour se faire, il fait connaître cette décision nouvelle à sa mère. Malheureusement, cette dernière ne l’encourage jamais. Ici, Nietzsche était tombé dans l’embarras de choix. Ses familles le voulaient qu’il hérite de ces ancêtres à la vie pastorale. Le jeune homme les fait connaître que son destin et sa volonté lui dictent de devenir artiste. Il familiarise alors avec quelque artiste comme Hölderlin, avec un spécialiste de la civilisation et de la littérature iranienne. En 1864, il suit de cours de philologie appliquée en langue latine et grecque à l’Université de Bonn. Un an après, Nietzsche continue ses cours à l’université de Leipzig. Dans cette dernière, il fait la connaissance de Schopenhauer après la lecture enthousiaste de son livre : Le monde comme volonté et comme représentation. Nietzsche, tire sur la philosophie de celui-ci l’idée du désir, de la volonté qui fait vivre. A la différence de Schopenhauer qui s’efforce de renoncer au désir, de nier la volonté, notre penseur affirme que l’homme doit affirmer ses désirs sans nier la volonté, l’instinct et la vie. Il faut dire Oui à la vie. En outre, Nietzsche lit aussi Lange, un kantien et Kant dont il critique la métaphysique qui dépasse la prétention scientifique. Il a mis en doute la théologie et faire la philologie sous une base philosophique. En 1868, Nietzsche reçoit un prix de l’Université pour un travail sur les sources de Diogène Laërce. Désormais, il pense que seule la philologie qui est la seule moyenne qui peut conduire à la philosophie : à l’homme universel. A Leipzig même, il noue plusieurs amitiés qui vont marquer son existence : à l’occurrence Richard Bagnard qui est pour lui comme l’Eschyle de temps moderne, le héros de renaissance de la tragédie. A vint cinq ans grâce aux recommandations de Ritsch, professeur de grec et de son intelligence (même s’il n’a pas encore fini sa thèse), Nietzsche devient professeur de philosophie classique (chair de langue et de littérature) à l’Université de Bâle pendant plus de dix ans. A ce temps là, il rend de nombreuse visite à Wagner et à sa femme Cosima puis il leur lit en 1871 le manuscrit de La Naissance de la tragédie. La publication de cette dernière entraîne l’hostilité au milieu de l’Université mais pourtant Wagner l’encourage.

La critique du monde dualiste

                  Pour mettre en évidence la critique nietzschéenne de la philosophie classique, il est nécessaire de voir d’une manière générale la situation du problème de l’être durant l’antiquité. Evidemment, l’analyse de l’être ne commence qu’à partir de l’avènement de la philosophie qui adopte l’être comme son objet. Mais ce problème est conçu de multiple manière. Chaque philosophe a sa façon d’aborder ce que c’est l’être. Les présocratiques l’abordent avec l’explication mystique et fabuleuse du phénomène du monde. Par contre, les socratiques ont remplacé cette conception par l’explication rationnelle du monde. Les premiers philosophes grecs sont étonnés par le changement qui fait naître et périr les choses. A partir de ce changement, ils cherchent la substance fondamentale qui reste permanente à travers le mobilisme universel du monde. Ils regardent le permanent à travers le devenir. Ces philosophes répondent de manière diverse et obscure toutes les questions relatives aux problèmes de l’être. Parmi ces philosophes, certains disent : ce qui existe vraiment, c’est l’un des éléments suivants: eau, air, feu. Tous les restes ne sont que la manifestation et la transformation changeante de ce principe unique. Cependant, d’autres pensent que ce qui est, c’est l’Etre, c’est l’Un. Ensuite, d’autre encore disent : ce sont des atomes éternels, puis, Pythagore suppose que les Nombres sont le premier principe du monde ;enfin, Platon, à son tour place le Bien, les Idées comme le principe du monde. Les problèmes de la philosophie traditionnelle consistent à refuser cette présence au monde comme étant vouée au devenir. Les acteurs de cette philosophie, par opposition aux présocratiques, vont apporter de nouvelles conceptions du monde. Ils sont convaincus qu’il est impossible à la pensée humaine de rester enfermée dans le monde du devenir où il n’y a pas de vérité ; là , il n’y a que des illusions. Au monde phénoménal, la vérité est une erreur. D’où la nécessité de définir l’essence de la vérité et de trouver un être absolu qui va donner à l’être sa raison d’être. Cela implique que la substance ou l’être va fonder le principe d’être à toute existence. C’est ainsi que les philosophes classiques cherchent à saisir l’être suprême, le fondement du monde. Ainsi, nous pouvons dire que le problème fondamental du métaphysicien traditionnel est la recherche d’un être absolu ayant en lui-même son principe d’être. Cet être transcendant est diamétralement opposé aux êtres sensibles et corruptibles. Sous cet angle, Granier met en évidence la considération d’être suprasensible par rapport au monde sensible fait par les métaphysiciens : « Philosopher principe réside dans une « chose en-soi » ou dans un monde intelligible, dont les déterminations forment une antithèse absolue avec celle du monde sensible, considéré comme décevant, tromper et mauvais. » Nietzsche ajoute : « Un tel jugement constitue le préjugé caractéristique auquel se reconnaissent les métaphysiques de tous les temps, ce genre d’estimation est à l’arrière-plan de tous leurs procédés logiques, c’est en partant de cette « croyance » qu’ils s’efforcent de parvenir à un « savoir », à la chose qui, pour finir, sera baptisée solennellement de nom de la « vérité ». La croyance fondamentalement des métaphysiciens, c’est la croyance à l’antinomie des valeurs. »23 La pensée philosophique, jusqu’à présent, est dominée par la définition aristotélicienne de la métaphysique l’idée selon laquelle la métaphysique est la philosophie première. Elle peut se définir comme une étude de l’être au-delà du champ d’expérience. Elle a pour objet fondamental de l’être en tant qu’être. Toute philosophie demeure tributaire de cette définition d’Aristote et devient ainsi une ontologie métaphysique. Cette étude de l’être échappe au seuil des facultés sensibles. L’être est inconcevable par les organes de sens et dépasse le domaine de la connaissance élémentaire. Sur ce point, nous constatons qu’Emmanuel Kant est influencé par cette conception de l’être quand il approche dans son œuvre Critique de la Raison pure. C’est ainsi qu’il définit la métaphysique comme une connaissance : « Qui s’élève complètement au-dessus des enseignements de l’expérience par des simples concepts. »24

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Table des matières

REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
Première Partie : ORIGINES DE LA PENSEE DE NIETZCHE
I.1 L’ANTIQUITE GRECQUE
I.1.1 LES PRESOCRATIQUES
I.2 LA PENSEE ORIENTALE
I.2.1 L’IDEE DE ZARATHOUSTRA
I.2.2 LE BOUDDHISME
I.3 FORMATION ET EVENEMENTS PRIVES
Deuxième partie : CRITIQUE NIETZSCEENNE DES SYSTEMES DE VALEURS TRADITIONNELLES
II.1 LE REFUS DE SYSTEME PHILOSOPHIQUE
II.1.1 La critique du monde dualiste
II.1.2 La critique de la vérité égarée
II.2 LA MEPRISE DE LA RELIGION
II.2.1 Le bouddhisme
II.2.2 Le christianisme
II.3 NIETZSCHE ET LA MORALE ASCETIQUE
II.3.1 La notion du bien et du mal et/ou du bon et du mauvais
II.3.2 L’esprit du troupeau
Troisième partie : LA TRANSMUTATION DES VALEURS
III.1 LA REALISATION DE LA TRANSMUTATION
III.1.1 L’oubli chez Nietzsche
III.1.2 Le nihilisme nietzschéen
III.1.3 L’esprit enfant
III.2 LA MORALE ARISTOCRATIQUE
III.2.1 La morale au-delà du bien et du mal
III.2.2 Nietzsche et les valeurs esthétiques
III.3 L’HOMME INSTINCTIF
III.3.1 Philosophe de l’avenir
III.3.2 Le dépassement de soi
III.3.3 L’avènement du surhomme
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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