De nos jours, la compétition fait partie intégrante du cycle de vie d’une entreprise. Les technologies ont évolué et de nombreuses stratégies visant à mener à bien l’évolution de l’entreprise ont vu le jour. Ces phénomènes additionnés aux contraintes du marché et de l’apparition des nouveaux standards et normes sanitaires, de qualité, d’environnement et autres ont fait de la concurrence une tâche de plus en plus ardue. L’objectif des sociétés ne se limite plus désormais à faire du profit. Une société ou une entreprise a plusieurs défis pour la réussite de sa mission. Des sociétés se positionnent comme de taille moyenne ou même de petites et micro-entreprises. Toutefois, quelle que soit la taille de l’entreprise, elle a vocation de réussite, c’est-à-dire mener des affaires rentables. Mais entre plusieurs entreprises de même taille qui réussissent dans leur domaine, certaines d’entre elles arrivent à mieux percer que d’autres, à tous les niveaux : organisation d’entreprise, organisation du personnel, dominance et surtout au niveau des produits à vendre dans des marchés très compétitifs.
Cette réussite de l’entreprise dépend entre autres de ses dirigeants et de ses équipes de travail, c’est-à-dire comment le chef d’entreprise ou même l’entreprise arrive à se faire respecter et à se faire écouter par ses employés, par ses clients et ses partenaires. Ce phénomène de respect se fait par des convictions et par admiration et de là est née la notion de leadership : c’est-à-dire anticiper des actions et des attitudes pour convaincre ses interlocuteurs. Il est fondé sur la notion d’éthique et de valeurs, acceptée par une population de même culture et de même discipline.
De nombreuses études ont déjà été menées en termes de leadership. Cependant, ces études se sont orientées vers un traitement plus individuel du leadership, c’est-à-dire, le leadership des cadres, des employés ou des dirigeants au sein de l’entreprise. Le problème qui se pose est actuellement le cas de l’entreprise en tant qu’entité dans le cadre du marché. Ceci nous amène à poser la problématique suivante : la performance du leadership d’entreprise est difficilement perceptible.
D’après Peter G. Nourthouse (2010), le leadership peut se définir comme étant un processus par lequel un individu influence un groupe d’individus pour atteindre un objectif commun. Cette définition suggère que leader soit doté de traits caractéristiques spécifiques afin de pouvoir influencer autrui. Plusieurs recherches du 20ème siècle ont été menées afin de dégager un standard universel de caractères permettant de différencier les leaders et les non-leaders. Au cours de ces recherches, cinq traits de caractères se sont démarqués :
– L’intelligence qui est une capacité intellectuelle basée sur de solides aptitudes dans la communication verbale, dans la perception et dans le raisonnement. (Lord, et al., 1986)
– La confiance en soi qui est l’aptitude du leader à être sûr et certain de ses compétences et connaissances. (Stogdill, 1974)
– La détermination qui est le désir d’obtenir que le travail soit fait, elle inclut également la dominance, l’initiative et l’obstination. (Zaccaro, et al., 2004)
– L’intégrité qui est la qualité d’être honnête, fiable, et digne de confiance. (Kirkpatrick, et al., 1991)
– La sociabilité qui est la disposition du leader à chercher de bonnes relations sociales. (Stogdill, 1948).
Par contre dans certains domaines et d’après les forces de défenses canadiennes (Okros, 2005), le leadership ne se résume pas à un simple processus, il est également considéré comme un art de faire usage du pouvoir pour diriger, motiver et habiliter de manière à ce qu’une mission soit accomplie avec professionnalisme et éthique. Cette définition implique que le leadership soit étroitement lié au commandement et au style de direction des meneurs. Les approches décrivant la relation entre le leadership et le style de direction font part des aspects du comportement des leaders c’est-à-dire le comportement vis-à-vis du travail et le comportement relationnel (Keer, et al., 1978) (Boje, 2000). Par ailleurs, une autre approche suggère qu’il existe cinq styles de directions peuvent être représentés suivant une grille managériale (Blake, et al., 1985) à savoir le style autocratique, le style paternaliste, le style démocratique, le style collégial et le style nonchalant.
Un autre concept décrit le leadership comme une stratégie permettant aux entreprises de s’adapter aux changements et de survivre (March, 1991). De plus, il représente un élément important à la réussite d’un projet (Atwater, et al., 1992). Par conséquent, le leadership n’est pas seulement un concept propre à un individu, il peut également être attribué à une entreprise. Lorsque l’entreprise est conceptualisée comme un ensemble de systèmes complexes évoluant dans un environnement changeant, le leadership devient une aptitude de l’entreprise liée à la performance (Hazy, 2006).
En général, la performance de l’entreprise est évaluée quant à son degré d’évolution et à ses profits (Arham, 2014). D’autres études ont recours aux indicateurs de performance ou KPI (Ali, et al., 2012). Ces études ont démontrés que la performance peut être mesurable via des indicateurs aussi bien financiers que non-financiers. Concernant le leadership de l’entreprise en particulier, Hazy (2006) a estimé que d’autres facteurs entrent en jeu lors de l’évaluation du leadership entre autres l’exécution appropriée des normes et standards, la prise de décision rapide et l’engagement envers les employés.
Le marché du Cacao à Madagascar
Description du cacao
Le cacao (du nahuatl cacahuatl qui désigne les fèves du cacaoyer) est la poudre obtenue après torréfaction et broyage de l’amande des fèves de cacao fermentées produites par le cacaoyer. Le cacaoyer est un arbre tropical qui peut mesurer jusqu’à 15 mètres suivant les régions du monde où il est cultivé. Il fleurit à partir de 3 ans et donne fleurs, fruits et feuilles tout au long de l’année. Il atteint son plein rendement 6 à 7 ans après plantation et vit jusqu’à 40 ans. Dans les plantations de cacao, on récolte les fruits, appelés « cabosses » (lorsqu’ils ont atteint leur taille définitive). Les cabosses sont de grosses baies allongées pouvant peser jusqu’à 400 g pour 15 à 20 cm de long. Elles ont la particularité de grossir à la fois sur les branches maîtresses mais aussi directement sur le tronc de l’arbre. Les principales variétés de cacaoyers cultivées sont le Forastero (80 à 90% de la production mondiale), le Trinitario (10 à 20% de la production mondiale) et le Criollo (1 à 5% de la production mondiale) (Vos, et al., 2012). Un cacao est dit fin lorsqu’on y décèle des arômes subtils que l’on retrouve en bout de production dans le chocolat.
Culture du cacao à Madagascar
La culture du cacao à Madagascar représente une production de 8 000 tonnes par an. Les régions DIANA et SAVA, au nord de la Grande Île, sont les fiefs de cette production, principalement autour d’Ambanja et dans la vallée du Sambirano. La particularité de Madagascar, quasi unique au monde, est d’accueillir les trois variétés cultivées de cacaoyer, dont la variété « Criollo », très recherchée pour son arôme prononcé et sa faible amertume. Les premiers cacaoyers ont été introduits à Madagascar vers les années 1900. La première variété de cacao commercialisée fut le Criollo. Pendant cette période, Madagascar exportait environ 120 tonnes de cacao par an et la grande majorité de cette production venait des plantations coloniales du pays. Suite aux efforts récemment entrepris par la profession dans le domaine de la qualité, le cacao malgache, considéré comme étant parmi les meilleurs du monde, a obtenu le label « Cacao Fine » de l’Organisation Internationale du Cacao ICCO. Mais cette qualité est fortement menacée par le phénomène d’hybridation entre les espèces et la pollinisation croisée, dont la répartition mélangée ne permet pas le contrôle.
Récolte du cacao
La fève de cacao est le produit obtenu après fermentation et séchage de la graine fraîche. Il faut attendre que le cacaoyer ait atteint l’âge de six ans pour avoir une première récolte rentable. Les cabosses sont cueillies deux fois par année. Le fruit du cacaoyer peut contenir jusqu’à 50 fèves de cacao. Les fruits mûrs ne tombent jamais d’eux-mêmes. S’ils ne sont pas cueillis, ils pourrissent au niveau du tronc.
Récolte
Lorsqu’elles sont arrivées à maturité, les cabosses sont détachées de l’arbre en coupant le pédoncule avec un couteau bien affûté afin de ne pas blesser les fèves. Une cabosse cueillie trop tôt produira un cacao de moindre qualité ; une cabosse cueillie trop mûre sera quant à elle moins résistante aux maladies et impropre à la production du cacao marchand.
Ecabossage
Les cabosses sont empilées et ouvertes au moyen d’une machette avant de retirer la pulpe blanche (mucilage) dans laquelle les fèves sont enveloppées. Les cabosses ainsi vidées sont utilisées pour nourrir le bétail ou comme compost. Au contact de l’air, les fèves de couleur crème prennent immédiatement une teinte violacée. Le processus de fermentation peut à présent commencer.
Fermentation
Les fèves sont entreposées dans de grandes caisses en bois et brassées régulièrement pour obtenir une fermentation homogène. L’objectif de la fermentation est le suivant : lors de ce processus, la pulpe fermente et annonce l’apparition des saveurs et arômes typiques du chocolat. Les levures et bactéries qui naîtront dans cet environnement vont agir sur les fèves et transformer le sucre renfermé dans la pulpe entourant les fèves en dioxyde de carbone et en alcool, et enfin en acide acétique. Au cours de ce processus, les graines de cacao disparaissent et leur pouvoir germinatif s’annule. Simultanément, la saveur amère et astringente, originelle s’adoucit et modifie la couleur de la fève, qui abandonne sa teinte violacée pour prendre une couleur brunâtre. La fermentation dure environ 6 jours.
Séchage
Ce procédé consiste à arrêter la fermentation. Les fèves sont entreposées, pour sécher, soit sur des claies, soit sur des dalles de béton au soleil. On peut aussi les faire sécher de manière industrielle, c’est-à-dire en les mettant sous air chaud, dans les séchoirs, cela ne prend alors que 15 à 36h. Quand les fèves sont sèches, on dit qu’elles « croustillent ».
Stockage – expédition
Après le séchage, les fèves sont stockées dans des sacs de jute de 60 à 70 kilos. Ces sacs sont estampillés et numérotés. Une série d’échantillons sont prélevés afin d’apprécier la qualité des fèves. Ensuite, les fèves de cacao sont prêtes à être négociées sur le marché international.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I – Présentation du cadre d’étude
I.1. Le marché du Cacao à Madagascar
I.1.1. Description du cacao
I.1.2. Culture du cacao à Madagascar
I.1.3. Récolte du cacao
I.1.3.1. Récolte
I.1.3.2. Ecabossage
I.1.3.3. Fermentation
I.1.3.4. Séchage
I.1.3.5. Stockage – expédition
I.1.4. Commercialisation du cacao
I.2. La Chocolaterie Robert
I.2.1. Historique
I.2.2. Présentation
I.2.3. Mission et objectifs
I.2.4. Organisation de la société
I.2.4.1. La Direction Générale
I.2.4.2. La Direction Administrative et Financière
I.2.4.3. La Direction Approvisionnement et Personnel
I.2.4.4. La Direction Technique, Maintenance et Production
I.2.4.5. La Direction commerciale
I.2.5. Ressources de la société
I.2.5.1. Moyens humains
I.2.5.2. Moyens techniques et technologiques
I.2.5.3. Infrastructures
I.2.6. Environnement externe de la société
I.2.6.1. La clientèle
I.2.6.2. Les fournisseurs
I.2.6.3. Les partenaires
I.2.6.4. La concurrence
I.2.6.5. Trophées et prix
Chapitre II – Méthodes
II.1. La démarche SWOT
II.1.1. Diagnostic interne
II.1.1.1. Forces
II.1.1.2. Faiblesses
II.1.2. Diagnostic externe
II.1.2.1. Opportunités
II.1.2.2. Menaces
II.2. Méthodologie du cadre logique
II.2.1. Analyse de la situation
II.2.2. Analyse des objectifs
II.2.3. Analyse de la stratégie
II.2.4. Eléments du cadre logique
II.2.4.1. Logique d’intervention
II.2.4.2. Indicateurs Objectivement vérifiables
II.2.4.3. Sources de vérification
II.2.4.4. Hypothèses ou conditions critiques
II.3. La démarche TQM
CONCLUSION