La performance dans les activités de planification familiale

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METHODES CONTRACEPTIVES MODERNES

Chez les personnes qui veulent éviter la grossesse, l’adoption d’un moyen contraceptif peut être permanente, à long terme ou temporaire.

Les méthodes temporaires

Parmi les méthodes temporaires, on peut citer les contraceptifs oraux, les produits injectables et les implants cutanés.

Les contraceptifs oraux

Les micropilules

Les micropilules ne contiennent pas d’œstrogène mais seulement un progestatif. L’efficacité contraceptive est acquise après une quinzaine de jours de prise. Elle n’est assurée que si la prise est régulière et sans trouble.

Le Contraceptif Oral Combiné (COC)

Ce sont des pilules oestro-progestatives minidosées ou normodosées. Elles suppriment la dysménorrhée et les irrégularités menstruelles. Elles réduisent le volume excessif des règles. Seulement il y a des inconvénients : des effets secondaires majeurs comme le risque cardiovasculaire et des effets secondaires mineurs comme les nausées, la prise de poids et la mastodynie [3-5].

Les contraceptifs injectables

Un progestatif de synthèse comme Confiance® contient par flacon de 1 ml, du médroxyprogestérone acétate à 150 mg, injectable.
• Mode d’action
Action réversible sur :
– l’ovaire en bloquant l’ovulation,
– l’endomètre en inhibant la prolifération,
– le col utérin en épaississant la glaire cervicale.
• Mode d’emploi
On injecte toutes les 12 semaines, en intramusculaire profonde, un flacon de 150 mg de médroxyprogestérone acétate. La première injection est faite au début du cycle entre le 1er et le 5e jour des règles, dans les 5 jours du post-abortum ou dans les 5 jours du post-partum si la femme n’allaite pas, ou dans la 6e semaine si la femme allaite.

Les implants

• Les implants sont efficaces à 100%.
• Avantage
– pas d’interférence avec l’allaitement maternel,
– ne nécessite qu’une seule implantation pour 5 ans d’action contraceptive.
• Contre-indications
– grossesse,
– métrorragie d’origine inconnue,
– ictère de moins de 6 mois,
– épilepsie sous barbiturique,
– tuberculose,
– lèpre sous rifampicine,
– diabète,
– maladies cardio-vasculaires,
– cancer du foie,
– cancer du sein,
– cirrhose,
– adolescente de moins de 18 ans.
• Effets secondaires
– augmentation du poids,
– perturbation du poids,
– hémorragie utérine abondante [6, 7].

Les préservatifs

Préservatif masculin ou condom

Le condom est fait pour revêtir le pénis en érection avant le début du rapport sexuel et constitue une barrière à la pénétration des spermatozoïdes dans le vagin. Mis à part l’allergie au latex qui est rare, l’utilisation du condom n’a pas d’effets secondaires. Le condom protège contre les infections sexuellement transmissibles et le Sida.

Le diaphragme

Le diaphragme est une méthode barrière qu’on place dans le vagin. Il protège la femme si son partenaire refuse le condom. Les effets secondaires sont :
– l’allergie aux spermicides associés,
– les infections urinaires.

Les spermicides

Ce sont des produits chimiques qui inactivent ou détruisent les spermatozoïdes au niveau du vagin avant qu’ils puissent atteindre les voies génitales hautes. L’irritation vaginale est le seul effet secondaire rapporté[6-8].

Les méthodes à long terme

Les Dispositifs Intra-Utérins ou DIU constituent la deuxième méthode la plus courante de contraception, utilisée par 150 millions de femmes dans le monde entier. Les DIU sont installés dans l’utérus et empêchent la grossesse jusqu’à leur retrait.

Les méthodes permanentes

Ce sont des méthodes chirurgicales.

La stérilisation tubaire

C’est une méthode pratiquée chez la femme. Elle consiste à interrompre la capacité reproductive de la femme en pratiquant l’occlusion ou la section des conduites par lesquelles passent les ovules jusqu’à l’utérus (ligature-section des trompes). Elle empêche également la rencontre des spermatozoïdes avec l’ovule au niveau de la trompe.

La vasectomie

La vasectomie est une méthode propre à l’homme. Elle consiste à obstruer ou à sectionner le canal déférent de chaque côté pour arrêter la libération des spermatozoïdes. C’est une méthode contraceptive irréversible.
La stérilisation tubaire et la vasectomie sont les méthodes anticonceptionnelles les plus courantes et les plus efficaces dans le monde. La stérilisation de 187 millions de femmes de par le monde représente 34% de toutes les pratiques contraceptives. La stérilisation masculine au moyen de la vasectomie est une procédure plus simple et plus sûre que la stérilisation féminine mais elle est moins pratiquée. Néanmoins, la stérilisation de quelques 40 à 50 millions d’hommes à l’échelle mondiale représente 8% de toutes les pratiques contraceptives [8-11].

Les autres méthodes

L’allaitement maternel

L’allaitement maternel pourrait retarder le retour de l’ovulation et avoir un effet contraceptif jusqu’à six mois après l’accouchement. Il est efficace à condition que le lait constitue le seul aliment de base du bébé (allaitement maternel exclusif) et que le nombre de tétées soit le plus fréquent possible.

Les méthodes d’observation

Ces méthodes consistent à identifier la période fertile de chaque cycle menstruel afin d’éviter la conception. Elles comprennent la méthode de la température basée sur les variations des températures journalières et la méthode de la glaire : les jours secs suivent les règles. Les jours humides précèdent l’ovulation et les jours mouillés correspondent à l’ovulation.

Le retrait

Le retrait consiste à retirer le pénis hors du vagin avant l’éjaculation. Cette méthode s’appelle également la méthode du coït interrompu[8-11].

PROGRAMMES ET PERFORMANCE

Les programmes

Les programmes de planification familiale concernent surtout les pays en développement. L’objectif des politiques et programmes démographiques est de réduire le taux d’accroissement démographique en diminuant la fécondité. Près de 87p.100 des pays en développement sont visés par une politique officielle de planning familial. Certains pays font de la réduction du taux de natalité, l’un des éléments officiels de leur politique ; d’autres soutiennent le planning familial pour des raisons sanitaires ou humanitaires ; certains enfin y sont contraints pour des mobiles économiques, l’aide des pays développés apparaissant parfois liée à l’adoption du contrôle ou d’une tentative de contrôle démographique.
Sur les trois continents du Tiers Monde et dans des pays très différents par la religion, la culture et le système politique, l’attitude varie vis-à-vis de la planification familiale : résolue en Asie, ambiguë en Amérique latine, réservée en Afrique. En Inde, la politique de planification familiale suivie depuis 1952 n’a pas empêché le taux d’accroissement naturel d’augmenter : il est de 2,5 p.100 par an. Le Bangladesh comptait 86,5 millions d’habitants en 1981 ; son rythme de croissance annuelle est de l’ordre de 3 p.100 ; même si ce taux devait diminuer sensiblement, il y aurait selon toute vraisemblance actuellement aux environs de 150 millions de Bengalis sur un territoire représentant le quart de la France : masse humaine jeune, dense, sans emploi, pauvre.
Aussi, certains pays ont ils envisagé de pénaliser les couples trop féconds ou de pratiquer une politique de stérilisation obligatoire. Mais ceci va à l’encontre du plan élaboré à la conférence de Bucarest en 1974 qui précisait que « tout couple a le droit de décider librement du nombre de ses enfants et de l’espacement des naissances ». En dehors de l’atteinte à la liberté individuelle que constituent souvent les doctrines de limitation des naissances, ceux qui sont chargés de les appliquer paraissent ne pas avoir compris les causes qui incitent les couples des pays pauvres à désirer une famille nombreuse et en outre, la force potentielle de travail que constitue l’enfant, garantie pour l’avenir.
Actuellement, les pays en développement tentent d’avoir une couverture contraceptive suffisamment élevée pour permettre une croissance économique favorisée par une meilleure maîtrise démographique [12-14].

La performance

Définition de la performance

Selon le Robert, la performance est définie comme le résultat obtenu au cours d’une épreuve par un animal, un être humain, une machine ou un système.
Pour les turfistes, c’est la manière dont se comporte un cheval de course au cours d’une épreuve (bonne ou mauvaise performance). En parlant des athlètes, des cyclistes etc…, au cours d’une épreuve sportive, la performance est jugée à partir des résultats chiffrés obtenus au cours de cette épreuve.
La performance peut traduire un résultat exceptionnel : un record sportif ou une réussite remarquable dans tout autre domaine.
Dans le domaine de la psychologie, la performance est le résultat individuel dans l’accomplissement d’une tâche, dont les facteurs principaux sont l’aptitude et la motivation : degré de réussite individuelle.
Dans le domaine technique, la performance traduit le rendement maximal d’une machine, d’un être vivant ou d’un système. Les performances d’un avion concernent la vitesse de croisière, de montée maximale, l’autonomie ou le rayon d’action.
En économie, la performance traduit les capacités de production d’une entreprise ou d’une méthode de travail [14].

Rendement

Selon toujours le Robert, le rendement est un produit défini par rapport à une unité de mesure :
• produit de la terre évalué, soit par rapport au poids de la semence employée, soit par rapport à l’unité de surface cultivée (rendement à l’hectare) ;
• rapport entre le poids vif des animaux abattus et le poids de la viande qu’ils fournissent (rendement brut).

La performance dans les activités de planification familiale

Définition

Une contraception efficace est l’utilisation correcte et régulière d’une méthode contraceptive moderne. Le rendement ou la performance se traduit par le rapport du nombre de femmes en âge de procréer, utilisant régulièrement les méthodes contraceptives modernes dans un centre de santé sur le nombre d’utilisatrices régulières et irrégulières des méthodes contraceptives modernes dans ce centre de santé [13-15].

Analyse de performance

L’analyse de performance se réfère sur une population cible bien déterminée constituée par les femmes en âge de procréer d’un secteur sanitaire avec :
a : nombre de femmes en âge de procréer du secteur sanitaire, utilisatrices régulières des méthodes contraceptives modernes ;
b : nombre de femmes en âge de procréer du secteur sanitaire, utilisatrices irrégulières des méthodes contraceptives modernes ;
c : nombre de femmes en âge de procréer, n’appartenant pas au secteur sanitaire, utilisatrices régulières des méthodes contraceptives modernes ;
d : nombre de femmes en âge de procréer, n’appartenant pas au secteur sanitaire, utilisatrices irrégulières des méthodes contraceptives modernes.

Validité et fiabilité des mesures

Les données pour les mesures

Les données pour les mesures constituent des éléments importants pour évaluer.

Les types de données

Les données doivent porter sur les différentes composantes du programme : les ressources, les activités et les résultats obtenus. Les données peuvent provenir de fichiers ou de registre déjà existants au centre de santé.
Dans une première catégorie se retrouvent d’abord les données obtenues à partir des dossiers relatifs à l’utilisation des méthodes contraceptives modernes. Parmi les données déjà existantes il y a également celles que l’on peut tirer des dossiers administratifs. Une troisième catégorie de données existantes est représentée parce que l’on appelle les données indirectes. Par exemple, un programme qui viserait à améliorer l’utilisation de la contraception moderne par les employés au niveau d’un centre de santé pourrait être évalué en vérifiant l’effet obtenu (utilisation régulière, utilisation irrégulière) [32].

La mesure de la performance

• La mesure de la performance repose sur la régularité et l’irrégularité des utilisatrices des méthodes contraceptives modernes d’une part, et sur la provenance des utilisatrices du centre de santé (femmes du secteur sanitaire ou femmes hors du secteur sanitaire).
• La technique de mesure représentée par la méthode de Fallout est une technique dont la fiabilité a fait ses preuves [32].

Les types de validité

Il y a plusieurs types de validité :
• La validité de contenu
Elle consiste pour la mesure à représenter les dimensions et les aspects du concept qu’elle mesure. Cette démarche s’appuie en général sur l’opinion de personnes ressources ou l’avis d’une institution comme le Ministère chargé de la Santé.
• La validité de critère
Elle consiste à comparer une mesure avec une autre variable extérieure au phénomène étudié. Lorsque l’autre variable se situe dans le futur, on l’appelle alors validité de prédiction.
• La validité de construit
Elle porte sur des domaines où les définitions des concepts ne sont pas clairement établies.

Validité externe et interne d’une étude

• La validité interne
La validité interne permet de conclure que l’effet obtenu est dû à la variable indépendante (le programme) et non à des facteurs ou variables de confusion.
• La validité externe
La validité externe permet de généraliser les résultats à une population plus grande de par l’utilisation de la méthode de mesure.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
1. PLANIFICATION FAMILIALE
1.1. Définition de la planification familiale
1.2. Régulation des naissances
2. METHODES CONTRACEPTIVES MODERNES
2.1. Les méthodes temporaires
2.1.1. Les contraceptifs oraux
2.1.2. Les contraceptifs injectables
2.1.3. Les implants
2.1.4. Les préservatifs
2.1.5. Les spermicides
2.2. Les méthodes à long terme
2.3. Les méthodes permanentes
2.3.1. La stérilisation tubaire
2.3.2. La vasectomie
2.4. Les autres méthodes
2.4.1. L’allaitement maternel
2.4.2. Les méthodes d’observation
2.4.3. Le retrait
3. PROGRAMMES ET PERFORMANCE
3.1. Les programmes
3.2. La performance
3.2.1. Définition de la performance
3.2.2. Rendement
3.3. La performance dans les activités de planification familiale
3.3.1. Définition
3.3.2. Analyse de performance
3.4. Validité et fiabilité des mesures
3.4.1. Les données pour les mesures
3.4.2. Les types de données
3.4.3. La mesure de la performance
3.4.4. Les types de validité
3.5. Validité externe et interne d’une étude
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
1. METHODES
1.1. Cadre d’étude
1.1.1. Le CSB2 d’Ankirihiry
1.1.2. Le secteur sanitaire
1.2.Type d’étude
1.3.Période et durée d’étude
1.4. Population d’étude
1.5.Echantillonnage et taille de l’échantillon
1.6. Approche méthodologique
1.7. Recueil des données
1.8. Saisie et traitement
1.9. Limite et éthique
1.10. Paramètres d’étude
2. RESULTATS
2.1. Objectif
2.2. Méthodes contraceptives disponibles en permanence en 2014
2.3. Nombre d’utilisatrices
2.4. Identification des utilisatrices
2.4.1. Selon la méthode utilisée
2.4.2. Selon la tranche d’âge
2.4.3. Selon la situation matrimoniale
2.4.4. Selon la parité
2.4.5. Selon le niveau d’instruction
2.4.6. Selon la profession
2.4.7. Selon le domicile
2.5. Mesure de la performance
2.5.1. Les utilisatrices du PF chez les femmes en âge de procréer domiciliées dans le secteur sanitaire du CSB2 d’Ankirihiry
2.5.2. Les utilisatrices du PF chez les femmes en âge de procréer domiciliées en dehors du secteur sanitaire du CSB2 d’Ankirihiry
2.5.3. Tableau de contingence
2.5.4. Taux de rappel (R)
2.5.5. Taux de silence (S)
2.5.6. Taux de Fallout (F) ou taux de chute
2.5.7. Spécificité (Sp)
2.5.8. Pertinence (P)
2.5.9. Taux de bruit (B)
2.5.10. Couverture contraceptive
2.5.11. Récapitulatif
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
1. LES UTILISATRICES
2. LA PERFORMANCE DU CSB2
2.1. Mesure de la performance
2.2. Indicateurs de Fallout
2.2.1. Taux de rappel (R)
2.2.2. Taux de spécificité
2.2.3. Taux de silence
2.2.4. Taux de chute ou taux de Fallout
2.2.5. Pertinence
2.2.6. Taux de bruit
2.2.7. Relation entre taux de rappel (R) et taux de chute ou de taux de Fallout (F)
2.3. Couverture contraceptive
2.4. Comparaison de 2 taux de couverture observé
2.4.1. Le progrès réalisé
2.4.2. La performance insuffisante
CONCLUSION
REFERENCES 

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