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L ‘hydrologie
Dans la région étudiéé, il n’y a qu’un seul fleuvequi draine l’extrême sud de la commune le fleuve Linta mais il y a plusieurs points d’eaux, à savoir, point d’eau d’Ankara, secteur d’Anketiketike, d’Ampitanake et de Vorojà. Le fleuve Linta limite la commune au sud.
La mer
La région présente une énorme étendue de rivage.a Lmer conditionne non seulement la vie biologique mais aussi celle des professionnels de la pêche qui la fréquentent. Dans la partie littorale d’Itampolo (situation au bord de la mer) la mer est riche en produits halieutiques.
* Les conditions marégraphiques:
Comme toute façade maritime à large plate-forme co ntinentale, ce littoral connaît un marnage relativement élevé avec une dénivellation oyennem de 2 à à la différence de l’amplitude de marée de l’Est (1 à 2 m). Cette marée est de type semi diurne et se manifeste en deux séries: haute mer et basse mer qui s’effectuen au cours de 24 heures comme sur la grande partie des côtés du globe. Ce fait marégraphique conditionne énormément les activités des pêcheurs car il détermine les variations des techniques de pêche et les variations des espèces capturées.
* Les courants et leurs mouvements caractéristiques:
En général, notre littoral de Madagascar connaît euxd types de courants: le courant froid qui provient du Sud. Venant de l’Océan Tndien il y a le courant chaud.
C’est le deuxième type qui intéresse notre domained’étude. C’est un courant chaud du Mozambique, appelé par fois « Courant des Aiguilles—Occidentales Malgaches ». Il favorise, d’une manière générale, le développement des récifscoralliens6 le long de cette côte. La morphologie de ces récifs est identique à celle du récif sud, tant en ce qui concerne la zonation de la plature que la disposition des différents éléments du chenal des embarcations entre la plature et la terre ferme. 11 y a non seulement un réchauffement de premier courant mais il y a aussi un réchauffement superficiel des eaux grâce à 1 ‘accroissement de l’ensoleillement, notamment au début de l’été.
Le milieu récifal:
C’est l’une des caractéristiques du milieu naturel de notre cadre d’étude. C’est un élément important de l’écosystème marin, c’est l’une des bases même aussi bien sur le plan physique, économique que sur le plan social. C’est un milieu de fondement et de concentration d’une grande partie des activités économiques traditionnelles des pêcheurs.
Le récif corallien joue un rôle très important pour la biodiversité qu’il renferme. Il dispose de plusieurs zones stratégiques permettant la vie pour les ressources naturelles environnantes. Il renferme donc une multitude de richesses en ressources naturelles car il constitue une zone de refuge par excellence, les juvéniles pour les poissons et les crustacés,etc. Ensuite, ces animaux marins se nourrissent grâce au x algues qui poussent sur le récif, surtout le grand récif. Les grandes vagues, les criques, les creux et des espaces vides inter bloc servent d’habitat, de lieu de refuge et d’abri pour les ani maux marins. Dans ce lieu, se développent les éponges, les coquillages et ce lieu sert de protection pour la biodiversité et il permet la création du sable et des sédiments nécessaires à la croissance des prairies marines. De plus, le récif corallien d’Itampolo abrite aussi un important lagon très calme et d’accès facile. Il constitue dans l’ensemble un véritable milieu bioécologique marin.
LE CADRE HUMAIN
L ‘origine de la population autochtone
La population autochtone d’Itampolo est Tanalana (Temitongoa). C’est un peuplement mélangé dont l’histoire montre une origine de FortDauphin (Antanosy). En effet, ce sont des migrants Antanosy qui avaient liii leur région vers la première moitié du XVIIIe siècle conséquemment à l’invasion de la royauté Merina sou de Radama I, car à cette époque, celui-ci continuait la politique de son père Andrianampoinimerina, qui était d’entreprendre la conquête de tout Madagascar avec comme slogan « Lamer est la limite de ma rizière ». Des Antanosy ont quitté Fort Dauphin et se sont installés dans la vallée de l’Onilahy ensuite, deux frères d’entre eux quittaient le groupe à cause d’u n conflit familial et ils cherchaient des endroits pour vivre. L’aîné s’appelle Tsivale et Enioma le cadet. L’aîné se dirigeait vers le sud et lorsqu’ il arrivait à Ejeda, il demandait de ter re au roi d’Ejeda de cette époque. Par conséquent, le roi lui envoyait chez Andriamiato qui habitait à Andrahava (sur le littoral du pays Mahafale). Lorsque Tsivale était arrivé chez Andriamiato, il s’installait sans problème, c’est-à-dire qu’il bien accueillait. Ensuite, Andri amiato lui donne la terre (la partie nord du fleuve Linta jusqu’à la région où se trouve le village de Tariboly actuel) ainsi Tsivale pouvait lui remettre ses boeufs disparus ou volés. Tsivale donne des descendants qui s’éparpillent dans la région que nous étudions. Les Temitongoa sont parmi ses descendants.
Nous signalons que les Temitongoa se sont métissésavec leurs voisins Tandroy du sud et ont donné le clan Temilahehe. Enioma s’installai à Soalary dans le nord du littoral sud de l’embouchure de l’Onilahy et il forme le clan Tevon drone. Ces trois clans majeurs forment les Tanalana.
L’historique du village
Autrefois, ce lieu était encore couvert de forêt ensed. Le berger appelé Regine, était le premier homme qui a aménagé cette zone à cause de al présence de’i’étang d’eau douce juste à l’ouest du bureau de la mairie actuelle. La découverte de cet étang était par hasard. En effet, l’étang était trouvé grâce aux boeufs qui y venaient boire Depuis ce jour, Regine et sa population commençaient à aménager tout autour d’un grand tamarinier pour se reposer. A cause de cela, cet arbre est appeléKilin-dRegine ou tamarinier de Regine. Après, ils construisaient des petites cabanes. Lorsque les Temitongoa ont vu cet aménagement et étang d’eau douce, ils migraient pour y s’installer. Ils cultivaient et construisaient évidemment des cases. D’un côté, le Tevondrone dirigé par Régine continuaient de faire la chasse, la cueillette et surtout l’élevage bovin. Les deux clans vivaient ensembles à cette époque mais le clan Tevondrone quittait la région à cause d’un conflit interne et il s’installait dans la région de Beheloke et à Ankilimivony. L’origine de ce conflit est le suivant: le clan Temitongoa déclarait au Tevondrone que ses troupeaux détruisent leurs cultures, mais la destruction continue toujours.
Par conséquent, le Temitongoa éliminait petit à petit ces bêtes. La plupart de ces boeufs évidemment étaient tués par le Temitongoa. De ce it,fa le Tevondrone ne pouvait pas faire la guerre car ce dernier clan savaient bien que cette région ne lui appartienne pas. Après que le Tevondrone quitte la région, le Temitongoa va changer le nom de ce tamarinier de Regine au Kilimitahy. Selon l’enquête, ce village existe depuis la seconde moitié du XIXe siècle.
Concernant le non du village. Itampolo, c’est le dérivé du nom de I ‘étang à la partie ouest du village (Ta-Folo). Pendant que cet étang n’a pas encore du nom, une personne se promenait et elle a trouvé des caméléons, des « ta»selon la population locale, au nombre de dix (folo) qui grimpent sur l’arbre au borde de l’étarfg. La personne rejoint son groupe et elle a déclaré la présence de ces dix caméléons. Depuis jour,ce cet étang s’appelle « Tafolo » et après, ce nom va se transformer en Itampolo.
Au début de XXè siècle, le casernement des contingents africains était installé à la localité d’Itampolo. La ruine de cette caserne sert encore de caserne actuelle de la brigade de la gendarmerie d’Itampolo. La localité est devenue chef-lieu de commune en 1960, date à laquelle furent construits le bureau de la mairie et le bâtiment de l’école primaire publique…
Les cases
D’abord, les cases sont construites en matière végétale, sauf les bâtiments administratifs et religieux. Ce sont des cases simples et rustiques. Elles ont des toits en vondro ou jonc (Typha A ugustifolia) ou en Safrana ou feuille de palmier (Medemia nobilis) ou en tôle. Mais la plupart sont en vondro. Les boi s les plus utilisés à la construction des cases sont: le Katrafay (Cedrelopsis), le lovainafe (Dichraeopetalum) et le fantsiholitse (Alluaudia madagascarensis). Après la mort, la case du défunt devrait être détruite et brûlée. C’est la
raison qui explique que les paysans du sud pensent plutôt en construction de plus beau tombeau pour la vie de l’au-delà, et ils ne s’intéressent donc pas à de belles maisons. Autrement dit, l’aspect appare nt de l’habitat de la zone littorale du Sud, n’est pas un élément déterminant de la valeur sociale de l’indiv du. L’habitat, en tant que simple abri, n’est pas un ob jet de défit dans la vie des paysans dans le Sud.
L’emplacement des cases a été déterminé par l’appartenance au groupe ethnique de chacun. Ainsi, à Itampolo, la partie occidentale (au bord d e la mer) est respectivement occupée par les Vezo tandis que les autres parties sont dominées par les Tanalana. Concernant ces derniers, il y a quatre sous-groupes se répartissant comme suit :
– au nord : les Temarofoty
– au nord-ouest les Temarofatike
– à l’est : les Temanolobato
– au sud et sud- est : les Tekaroke
Signalons que les autres groupes n’ont pas de place bien déterminée c’est-à-dire qu’ ils habitent librement dans toutes les parties du village.
Le peuplement de la commune
Itampolo est parmi les régions qui possèdent plusieurs ethnies. Mais les Tanalana (Temitongoa) constituent la plus grande partie des autochtones. La population Tanalana, à la différence de la majorité des groupes de Madagascar, est une population sans royauté. C’est un groupe d’apparence assez rude, dès fois mal perçu c omme xénophobe. Car, sans une structure de royauté, il devait toujours garder son territoire et son indépendance. Il faut vraiment entrer dans les coeurs des gens pour constater que c’est un groupe très hospitalier et avide de relations extérieures. D’ailleurs, dès leur installation dansle secteur, les Tanalana se sont liés par des amitiés de plaisanterie ou ziva et par des mariages avec leurs voisins Masikoro du nord du fleuve Onilahy. Les liaisons par alliance ont été utoriséesa avec les voisins Tandroy du sud, déjà ziva, amis de plaisanterie, depuis la souche Tanosy de Fort Dauphin.
D’ailleurs, le sens de l’appellation Tanalana est mal connu. Il semble que c’est une appellation plaisante donnée par les ziva Masikoro.Tanalana veut dire des gens qui vivent sur l’étendue de sable. En dehors de Tanalana, les migrants sont mélangés c’est-à-dire, des ethnies différentes:
– les Africains cannibales qui arrivent avec leur pirogue et leur prisonnier de guerre. Parfois leurs proies arrivent à s’évader et disparaissent dans la forêt.
– les Indiens et Indo-Pakistanais se voient à Itamp olo. Leurs descendants sont bien mêlés aux habitants de la région.
– les Européens surtout les Français laissent beaucoup de métisses à Itampolo.
– les Vezo sont surtout des pêcheurs marins qui ontpour origine Anakao, Saint Augustin, et d’Anatsono. Ils construisent des cases au bord de la mer, très souvent contigus avec les villages Tanalana.
On y trouve aussi des Antesaka, des Betsileo, des Merina et des Antandroy.
L ‘organisation traditionnelle, usages et coutumes, traditions et religions chrétiennes
La structure sociale dans la région se base surtou sur la notion de clan ou foko. Le groupe social d’où sort le mpitankazomanga est normalement le clan ou foko fondateur du village. En fait, ce même groupe social occupe en général le noyau du village. Parfois, le service du notable où le pouvoir exécutif est remis entre la main de celui-ci. Dans chaque village il existe un Ben’ny tanàna (homme de référence pour les services publics et administratifs). Les villageois s’organisent en fokonolona pour exécuter certains travaux collectifs ou encore pour réaliser certaines cérémonies religieuses ou funéraires. Dans la famille, le grand-père ou le père est nomméRaondriane et la grand-mère Raokemba à qui les femmes et les enfants apportent un grand hommage. A l’intérieur de la maison, chaque catégorie de personne à sa place respective. La place dite avara-patana est réservée au chef du ménage, après lui viennent les invités, les fils, teprès de la porte se trouve les femmes et les filles pour servir les hommes. Dans le Sud, la polygamie est très courante; le nombre de femmes dépend de la richesse du mari.
Selon la règle du mariage chez les Tanalana, il est convenu en outre que parmi leurs descendants, seuls le mariage entre les descendants des soeurs et des cousines (Sambin’ampela ) sont interdits. La société Tanalana est une sociét lignagère. A l’origine, chacun des trois clans (Tevondrone, Temitongoa, Temilahehe) est groupé autour d’un hazomanga, poteau rituel à la fois symbole sacré du clan et autel pour les offrandes au Dieu créateurZanahare et aux ancêtresRaza.
L’office pour les offrandes est la responsabilité du mpitankazornanga ou le détenteur du poteau rituel. C’est une responsabilité exclusivement masculine qui se transmet de génération en
• génération au premier fils de l’aîné de la génération. Ce n’est donc pas obligatoirement l’attribution du plus âgé de la lignée, l’âge n’en est pas un critère. Toutefois, le plus âgé de la lignée, le olo/ie, est la sagesse de la lignée, etc.
A partir des trois clans majeurs cités plus haut, avec l’essor de la démographie et es distances qui séparent les familles, des clans mineurs que nous allons définir pour l’occasion de “lignées” se sont créées. Chaque lignée s’est crééeun hazomanga. Les trois hazomanga originels sont actuellement appeléshazornanga be (poteaux rituels centraux).
Les principaux évènements familiaux tels que lesavatse7 ou circoncision, le soro8 ou sacrifice/offrande, doivent se faire au site du hazomanga.
Périodiquement, le clan majeur se réunit au hazomanga be, à Soalara pour les Tevondrone, et à Besely-Nord pour les Temitongoa, p our un sorombe ou grand sacrifice. C’est l’occasion de se faire cormaître et de grandes fest ivités.
Sur le plan de la religion, la grande majorité des Tanalana pratiquent la religion traditionnelle basée sur le culte des ancêtres. Ceculte attribue des pouvoirs divins aux ancêtres. Comme tous les Malgaches, les Tanalana respectent le mort. Il croit que l’esprit ( avelo), ne meurt jamais et veille sur les vivants. Converser des évènements familiaux avec les esprits des défunts est donc possible pour demander une bénédiction, une faveur. Des sacrifices animaux sont offerts aux ancêtres sur le site duhazomanga à l’occasion d’évènements familiaux, ou pour une demande de bénédiction ou de prospérité tout simplement de santé. Le zébu est l’animal de prédilection pour les offrandes, le mouton ou le coq pourrait faire l’affaire pour des évènements mineurs.
D’ailleurs, la civilisation malgache, celle des Tanalana ne faisant pas exception, est une civilisation centrée autour du zébu. Son élevage constitue l’une des activités principales du Tanalana Comme partout ailleurs à Madagascar, c’est l’animal qui sert à faire plaisir aux esprits des défunts.
Le Tanalana a ses rituels propres pour les évènements qui marquent la vie de l’individu et de la population. Ils seront trop longs à décrire. Sachons seulement que le Tanalana n’accepterait jamais d’être enterré sans cercueil ne bois dur, sinon l’esprit du défunt créerait malheurs et décès
LA PECHE, PRINCIPALE ACTIVITE D’ITAMPOLO
A Itampolo, on y trouve comme nous avons dit dans le chapitre précédent deux groupes ethniques dominants, à savoir les Tanalana (Temiton goa) qui pratiquent l’activité agropastorale, s’adaptent aussi à l’activité de pêche et les Vezo qui exercent la pêche comme activité de base. Au début, l’activité de pêche estexclusivement pour les vezo, mais les Tanalana la pratiquent aussi de plus en plus à l’he ure actuelle. A cela s’ajoutent d’autres activités de commerce.
Est considérée comme pêche toute activité de culeiltte effectuée par l’homme aux dépends de l’hydrosphère quelle que soit la composition chimique du milieu liquide (eau douce, salée, saumâtre), que cette cueillette vise des animaux ou des végétaux ».
La majorité de la population d’Itampolo pratiquent de l’activité de pêche à cause de sa situation au bord de la mer. Cette activité est faite généralement par les hommes car elle demande une force physique assez importantes. Les femmes et les enfants font d’autres activités (BESANCON in JAMET et al. 1981).
Les conditions liées aux phénomènes naturels
D’abord, les brises ne remettent pas en cause les activités maritimes des pêcheurs. Par contre le vents du sud (Tsiokatimo), il remet effectivement en cause les sorties en mer des pêcheurs surtout dans le sens nord vers le sud danscette région. Il ne faut pas oublier les variations temporaires des régimes des marées qui ommandentc effectivement les sorties en mer et les engins de pêche puis la technique de pêche utilisée par les pêcheurs. Ces variations de régime des marées se manifestent en trois catégories différentes:
– Le Tehàky : Dont le régime des marées est complètement bassependant la matinée, sa fréquence est d ‘une semaine.
– Le Ranomaray: Dont le régime des marées est complètement bas pendant l’après-midi. En effet, les pêcheurs ne peuvent sortir que la matinée et doivent revenir à midi au plus tard.
– Le Ranohariva: Dont le régime des marées est complètement bas pendant la nuit. A ce moment là, les activités de pêches ne sont pas possibles qu’à partir de l’après- midi. classés en deux catégories: filet à « petite maille» (2doigts, 3 doigts, 4 doigts, 5 doigts), appelé filet maillant, senne ou Haratolahy, selon la population locale, et le filet à très « grande maille » communément appeléJarifa, c’est un filet spécial pour attraper le Requin et d’autres grands poissons (20cm de maille). Il a été introduit par esl militants AREMA dans la région étudiée, lors de la propagande présidentielle en 1989. Il est un don du gouvernement japonais et distribué ou vendu aux pêcheurs. Leur méthode d’utilisation est très complexe du fait qu’il est réservé pour la capture des grandes espèces, son lfia plusieurs catégories et ces catégories se distinguent en fonction de la dimension de maille.
La fabrication de ces filets s’effectue d’une faço n traditionnelle. En effet les Vezo fabriquent le filet en fonction de l’index ou tondro. Le filet maillant est construit à l’aide d’un fil en nylon ayant une résistance de lkgf Le filet maillant est structuré par deux ralingues horizontales à double effet. Sa partie supérieure, a un flotteur appelé localement fihafo, et sa partie inférieure est lestée d’une ralingue de plomb appelée localement basia. Le filet maillant habituellement utilisé mesure 50 à 100m de long (variation en fonction de ressource de l’individu) sur 1 à l,5m de large. Les catégories de filet maillant vont de 1 index à 5 index (tondro 1 à tondro 5). Toutefois, les filets peuvent se faire à Itampol o par de travail manuel. La fabrication d’un filet de 100 m nécessite quatre bobines de fil nylon. La senne est un filet de pêche utilisé sur les fonds sableux. Elle est un engin typique de plage où l’eau est peu profonde à une certaine distance du rivage. Cet engin est un ensemble de grand nombre de nappes de mailles différentes montées sur une autre de lièget sur une autre de plomb. Dans la partie médiane se trouve la pêche qui sert à retenir le poisson. Ces filets sont droits, plats de formes rectangulaires.
Concernant le prix de matériel de fabrication, ce prix varie selon la grandeur et la qualité de matériel. Le prix de bobine varie de 600Ar à 15000 Aï, suivant la qualité. Le prix de fibre textile est de 2000Ar le mètre La durée defabrication d’un filet est d’un mois. Il y a des gens qui achètent des filets à Toliara. Le prix de filet varie entre 30000Ar à l00000Ar.
– Ligne
C’est un moyen pour capturer les poissons. La ligne a une longueur de l00 à 150m. Par définition, la ligne est un fil de crin de nylon, avec hameçon au bout, pour pêcher. La structure de la ligne est plus résistante aux grosses prises . La ligne est munie, à son extrémité, d’un hameçon souvent en palette ou en caillette, l’autre extrémité est fixée dans une bobine dans laquelle s’enroule le fil lorsqu’on capture un pois son. Pour capturer des grosses espèces, de poissons, on utilise 30 à 55m de fil.
Le mètre de fil coûte30 à 50Ar. Les pêcheurs achètent ce fil soit localement soit à Toliara.
-Palangre,
Ce sont des lignes dormantes, dérivantes ou bien collées sur le fond. L’engin est constitué d’une ligne principale portant à intervalles réguliers où on ficelle le Jerricane vide (flotteur), appelé labo pour jouer le rôle de repère chez les pêcheurs : Le labo a partiellement flotté s’il y a un certain poids et il contre les grandes forces des espèces capturées. A une certaine distance de labo, on ficelle l’hameçon. On attache une gross e pierre sur l’une extrémité et on laisse libre l’autre extrémité. Cette pierre joue un rôle de fixation pour que cette ligne ne puisse pas être déplacée. C’est une ligne spéciale pour capturer également le requin (Akio) et d’autres gros poissons.
– Harpon
C’est un dard barbelé et acéré, emmanché, dont one sert pour la pêche des poissons.
Dans la région étudiée, cet outil est utilisé pourchasser surtout des poulpes. Voici les différents types de harpon qui existent dans la région.
– Le Kijamanta: est une sorte de harpon à quatre pointes,
– Le Manambaitse : est une sorte de harpon constitué d’une tige de bois dure munie d’une tête métallique avec crochet de retenue.
– Le Bolotsoky: est un harpon lisse, constitué d’une tige de bois dure avec un bout métallique sans crochet.
– Fusil, est un instrument utilisé pour tirer sur les grosses espèces marines surtout les poissons et les tortues de mer. Les gens peuvent fabriquer ce matériel d’une façon traditionnelle. Des gens achètent aussi de fusils importés. Ils coûtentde 20000Ar à 30000Ar la pièce.
– Moustiquaire, c‘est un matériel nécessaire pour capturer des poissons de petites tailles (tove, varilava, etc.)
– Main, c’est un engin utilisé pour chasser des espèces qui déplacent lentement ou des fouisseurs. Sans aucun moyen de capturer sauf la main et des petits ustensiles fabriqués par les pêcheurs utilisent le rayon de bicyclette ou le couteau.
L’enfretien et la durée d’utilisation
La durée d’utilisation des instruments de pêche dépend de l’entretien si bien qu’il soit difficile à déterminer la durée exacte de l’utilisation d’un instrument. Il y a des éléments qui peuvent être réparés et d’autres non. A titre d’exemple, les filets quand leurs mailles sont déchirées, les propriétaires les réparent immédiatement sur place. Tandis que d’autres comme les pagaies et les mâts sont jetés après leur destruction. Il y en a qu’on remplace directement quand ils commencent à se détruire. L’entretien de la pirogue nécessite une protection contre le sol et la pluie car plusieurs fissures apparaissent après une forte chaleur. Il est donc important de renverser les pirogues en période de pluie pour qu’elles ne deviennent pas des récipients d’eau de pluie. Les pirogues peuvent être utiliséespendant un à quatre ans, selon l’entretien. La voile nécessite un séchage après son utilisation etil faut la coudre tout de suite s’il y a de déchirer.
LES TECHNIQUES D’EXPLOITATION
Au début, activité exclusivement vezo, la pêche téressein de plus en plus les Tanalana à l’heure actuelle. Si bien que des villages Tanalana écartés du littoral tels qu’à Ambalatsimiviky et bien d’autres, ont des gens vivant en même tempsde pêche, d’agriculture et d’élevage. Dans la région d’Itampolo, les techniques de pêche sontdiverses même si elles demeurent jusqu’aujourd’hui archaïques. Ainsi, il existe en g énéral deux types, à savoir: la pêche à pied et la pêche avec pirogue. Ces techniques, au point de vue de travail, ne sont pas d’égale importance.
Pêche à pied
La pêche à pied se fait à marée basse. Elle s’effectue aux environs des platiers récifaux. La capture est assurée directement par ramassage à la main ou grâce à un instrument de préhension sur le rivage ou sur un endroit émergé.
– Pêche à la main: Pendant la marée basse, les pêcheurs ramassent à main nue les produits halieutiques comme le Trépang qui est une espèce de mollusque marin. Les Trépangs se localise sur les plates-formes récifales du littora. On remarque que ces produits ne sont pas nombreux dans la région étudiée. A Itampolo, Il existe 4 catégories de Trépangs.
benthiques sédentaires tels les poissons des roches, les langoustes. Cette technique se manifeste aussi à partir de la recherche des espèces pélagiques qui se trouent un peu plis au large des côtes. Deux pêcheurs dans une pirogue partent vers me larg. Arrivés à la zone de pêche, l’un se jette dans l’eau de 10 à 20 m de profondeur, il est à ce moment-là bien équipé avec un masque et un fusil, il reste dans l’eau jusqu’à 10 à 2O m de temps. La rentabilité de cette technique dépend du choix de 1’endroit supposé poissonneux.
– L’exploitation de Tortue de mer
Les pêcheurs exploitent la tortue de mer. C’est une espèce animale marine très recherchée par les pêcheurs du Sud. Mais elle est ifficiled à pêcher, car dans la mer, il n’y a pas d’endroit fixe spécialisé à la tortue. Elle se rencontre par hasard et parfois pendant le beau temps, à la période de la marée de mortes eaux. Quoi qu’il en soit, la région d’Itampolo est une région qui possède beaucoup de tortues de mer oufano et de poulpes ou horita.
On remarque qu’on a deux types de fusils: Fusils pour poissons (un peu grand) et pour les Langoustes. On signale que ces derniers fusils peuvent avoir aussi des petits poissons.
L’efficacité de l’utilisation de ces outils dépendde l’expérience et de l’habilité des actifs. La pêche à pied est donc peu rentable et ele demande beaucoup de patience. Elle est considérée comme une activité d’appoint.
-Pêche à la ligne côtière
II y a des gens qui vont pêcher au bord de la mersurtout pendant la marée basse. Les gens les plus pratiquants sont les enfants. La plupart des pêcheurs au bord de la mer (hommes) ne se trouvent que pendant la nuit.
La pêche avec pirogue
La Pirogue est nécessaire pour faire la pêche à laligne, au harpon, au filet. Elle ne joue donc qu’un rôle de moyen de déplacement et de transport.
La pêche au filet
Il s’agit là donc d’une technique de pêche la plus rentable pour les pêcheurs de cette région car elle permet de ramasser plusieurs poissons de diverses espèces.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA REGION D’ITAMPOLO, UNE ZONE A VOCATION DE PECHE
CHAPITRE I : LE CADRE PHYSIQUE
1.l.Le relief
1.2. Le climat
1.3. La végétation
1.4. L’hydrologie
CHAPITRE II: LE CADRE HUMAIN
II.1. L’origine de la population autochtone
II.2. L’historique du village
II.3.Les cases
II.4. Le peuplement de la commune
II.4.1. L’organisation traditionnelle : usages et coutumes, traditions et religions chrétiennes
II.4.2. Les types de migrations
II.4.3. L’adaptation de l’homme à son milieu
II.4.3.1. L’agriculture
II.4.3.2. L’élevage
DEUXIEME PARTIE: L’EXPLOITATION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
CHAPITRE III LA PECHE, PRINCIPALE ACTI VITE D’ITAMPOLO
III.1. Les conditions liées aux phénomènes naturels
III.2. Les instruments utilisés
III.2.1. Les différents engins
III.2.2. La pirogue
III.2.3. L’ entretien et la durée d’utilisation
CHAPITRE IV: LES TECHNIQUES D’EXPLOITATIONS
IV.l . La pêche à pied
IV.2. La pêche avec pirogue
IV.2.l. La pêche au filet
ÏV.2.2. La pêche à la ligne
IV.3. L’organisation du travail à la pêche
IV.4. L’effort de pêche et la production
IV.4.1. L’effort de pêche
IV.4.2. La production
IV.5. Les problèmes de pêche
TROISIEME PARTIE: COMMERCIALISATION DE PRODUITS MARINS ET PERSPECTWES D’AVENIR
CHAPITRE V: LA COMMERCIALISATION
V1. Le circuit direct
V.2. Le circuit indirect
V.2. 1. La méthode de conservation par fumage ou saly
V.2.2. La méthode de conservation par salage-séchage
V.3. Les problèmes commerciaux
V.4. L’utilisation des revenus
CHAPITRE VI: LA PERSTECTIVE D’AVENIR
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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