Groupe malade
L’âge moyen des patients du groupe malade était de 57,25 ans ±11,49 (33-84). Il y avait 34 hommes et 55 femmes. Quatre-vingt trois patients étaient droitiers, cinq gauchers et un ambidextre.
Cinquante-sept pour cent des patients étaient atteints du coté dominant (51/89). Cinq patients étaient en invalidité pour cette pathologie.
Les patients étaient divisés en 3 sous groupes, relatifs au stade de gravité d’atteinte de la coiffe.
Groupe A : patients opérés d’une tendinite, sans rupture tendineuse constatée au moment du geste arthroscopique. Ces patients pouvaient présenter une lésion du tendon du long biceps nécessitant parfois un geste de ténotomie ou de ténodèse associé. Ce groupe comprenait 37 patients. L’âge moyen était de 52,22 ans ±10,88 (33-78).
Groupe B : patients opérés d’une tendinite compliquée d’une lésion isolée superficielle ou transfixiante du supra épineux, pour laquelle un geste de suture a été souvent réalisé. Ce groupe comprenait 33 patients. L’âge moyen était de 59,79 ans ±10,99 (43-84).
Groupe C : patients opérés d’une rupture transfixiante de plusieurs tendons de la coiffe et pour laquelle un geste de suture de ces tendons a été parfois réalisé. Ce groupe comprenait 19 patients. L’âge moyen était de 62,63 ans ±10,01 (50-82). Les 6 patients n’ayant pas eu de réparation de leur coiffe n’avaient aucun signe radiologique d’omarthrose débutante ce qui a permis de les inclure.
Tous les patients du groupe malade ont eu une intervention chirurgicale de leur épaule, sous arthroscopie, par un opérateur spécialisé. Tous ont eu une bursectomie complétée d’une acromioplastie.
Analyse statistique
Une analyse logistique multivariée a été utilisée dans un premier temps pour la comparaison des 2 groupes. Une régression logistique univariée a été utilisée secondairement pour analyser l’effet d’une donnée en particulier sur la maladie pour toute chose égale par ailleurs. Ces mesures ont été réalisées au CRC par un biostatisticien professionnel avec le logiciel STATA. Le seuil de significativité a été défini par le risque ±= 5% (p±0,05) et un intervalle de confiance à 95% (IC 95%).
La reproductibilité de toutes ces mesures a été étudiée, par 3 juges indépendants, tous chirurgiens orthopédiques spécialisés dans le membre supérieur, qui ont chacun réalisées 4 mesures données (parmi les 8 réalisées) à 3 reprises, sur 86 radiographies, soit un total de 1032 mesures par juge. Il s’agissait de la longueur radiographique du LAC, de la mesure de l’angle de la voûte acromio-coracoïdienne, de l’aire sous acromiale et du diamètre de la tête humérale. Cela nous a permis de déterminer la reproductibilité intra et inter observateur de ces mesures. L’analyse de la reproductibilité intra et inter operateur a été étudié par la réalisation d’une corrélation intra classe avec un coefficient de corrélation minimum défini à 0,75.
Intérêt de l’étude
Nous avons cherché à déterminer sur des radiographies simples des facteurs de risques omométriques de la pathologie de la coiffe des rotateurs, de plus en plus fréquente, notamment dans le cadre des troubles musculo-squelettiques. Deux théories s’affrontent pour expliquer l’apparition de lésions de la coiffe : la dégénérescence tendineuse vs le conflit mécanique, toutes deux faisant l’objet de multiples publications. Codman et Akerson +5± décrivent en 1931 au cours de travaux anatomiques, des changements dégénératifs des tendons responsables de l’apparition de lésions secondaires de la coiffe, sans rapport aucun avec la morphologie de la voûte acromio-coracoïdienne. Certaines études anatomiques vont dans de ce sens +16+, et certains auteurs considèrent que le caractère agressif de l’acromion n’est pas primordial dans les tendinopathies de la coiffe. En effet, Edelson ne retrouve aucun acromion en crochet avant l’âge de 30 ans, alors que les conflits existent chez les jeunes athlètes. En 1949, Armstrong suggère que la compression de la coiffe des rotateurs sous la bourse acromiale et l’acromion est responsable de cette souffrance du supra épineux.
Neer, en 1983, décrit « l’impigement syndrome » appuyant l’hypothèse d’une cause mécanique responsable de 95% des ruptures de coiffe et décrit le traitement de cette pathologie : l’acromioplastie antéro-inférieure. Mais peu d’études ont analysé les relations entre la morphologie acromiale et l’expression clinique du conflit sous acromial. Le concept de voûte acromio-coracoïdienne est marqué par une continuité entre l’acromion, le LAC et la coracoïde formant une voûte ostéofibreuse acromio-coracoïdienne.
Des constatations anatomiques, cadavériques attribuent la responsabilité du conflit au caractère agressif de l’acromion vis à vis de la coiffe. La diminution de la hauteur de l’arche acromio-coracoïdienne favoriserait ainsi la compression de la coiffe et de la bourse sous acromio-deltoïdienne.
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
I Etude anatomique
II Etude radiographique
1) Critères d’inclusion et d’exclusion
2) Population
Groupe malade
Groupe sain
III Technique d’étude radiographique
1) Réalisation technique des clichés
2) Réalisation des mesures
3) Analyse statistique
RESULTATS
I Résultats globaux
II Résultats en fonction des sous groupes A, B et C dans le groupe malade
III Résultat de l’analyse univariée
IV Reproductibilité des mesures
DISCUSSION
I Intérêt de l’étude
II Discussion de la méthodologie
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
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