La participation villageoise au developpement rural

« Une communauté pauvre, ça n’existe pas : la richesse de tous se trouve dans la participation populaire. En effet, participer, c’est prendre une part active et s’impliquer; ce peut être aussi, en retour, avoir de l’influence ce du pouvoir » .

Cette citation du sociologue Philippe BERNOUX à propos de la participation des populations montre bien la place que doit occuper celle-ci dans les initiatives locales de développement.

Généralités

En partant de cette perception du sociologue susmentionné et en se conformant aux réalités qui se passent dans notre société actuelle, l’incantation faite à la population de participer revient comme un leitmotiv prégnant. En effet, le thème de participation a aujourd’hui pris de l’ampleur tant dans les discours politiques que dans les théories et les pratiques du champ social. Cette notion de participation est apparue dans le contexte d’une massification des problématiques sociales et d’une diversification des publics pris en charge. Peut-on alors penser que la réactualisation du concept de participation s’est produite en réponse à l’altération de la cohésion sociale et à la conceptualisation de la notion d’exclusion sociale ?

Sans aucun doute, car évoquer la participation, c’est interpeller les notions du lien social, de cohésion sociale, d’intégration sociale ou de déliaison sociale. C’est aussi aborder le rapport à l’autre, le rapport aux institutions. Notre société est à l’heure actuelle, une société duale où d’un côté une partie de la population étant insérée dans une économie libérale porteuse des valeurs intégratives de la consommation, et de l’autre côté, des individus isolés laissés à la porte du travail, livrés à l’assistance du secteur social. Pour répondre aux problèmes que rencontre notre société, les institutions et les collectivités locales ont prôné la participation comme outil d’intégration citoyenne. Elles se sont alors attachées à développer de nouveaux modes d’intervention sociale reposant sur une action sociale transversale, partenariale et globale.

FONDEMENTS DES APPROCHES THEORIQUES ET CADRAGE GENERAL DU TERRAIN D’ETUDE

Le concept du développement

Quelques versions d’auteurs sur la notion du développement

La définition du concept de DEVELOPPEMENT est très diversifiée et se heurte parfois à des versions quelque peu divergentes. Mais d’une façon générale, on peut définir le développement comme étant un processus politique, social et économique cohérents et harmonieux engendrant un état de vie, d’être et de pensée favorables à l’amélioration durable et désirée des conditions de vie ; et tout ceci se caractérisant et s’appréciant par rapport à des références communément admises.

– OAKLEY ET GARFORTH (1986) cité par HAMMANI (1997), estiment que le Développement évoque une certaine forme d’action, ou d’intervention propre à influencer sur le processus général de transformation sociale. Il s’agit d’un concept dynamique qui suppose que l’on modifie les données d’une situation antérieure ou que l’on s’en éloigne. Ils ajoutent que le processus de développement peut prendre des formes variées et tendre vers toutes sortes d’objectifs.
-C’est dans le même sens et dans le contexte de conception de projet de développement rural que BOUKHARI (1997) estime que : « le développement est un changement de l’environnement (aménagement et équipement) et de CAP (connaissances, attitudes et pratiques) ».

On perçoit par ces différentes approches qu’il n’existe pas de définition universelle communément admise qui puisse réellement cerner tous les aspects de ce concept qui se veut davantage dynamique et relatif à un contexte.

En effet l’on voit de plus en plus des attributs qui se greffent au développement afin de l’adapter aux différentes réalités du monde contemporain. Nous faisons allusion à des concepts comme le développement durable, le développement genre, le développement participatif, le développement rural…

les concepts incluant le développement

Le développement durable

Le concept de développement durable a fait l’objet d’une première définition dans le rapport établi à la demande des Nations Unies en 1987 par la Commission mondiale sur l’Environnement et le Développement. C’est une commission d’experts internationaux présidée par le Premier ministre norvégien GRO HARLEM BRUNDTLAND, mieux connue sous le nom de Commission BRUNDTLAND. Selon cette dernière « Le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins ».

Le concept de développement durable tente donc de réconcilier des domaines aussi différents que l’économie et l’écologie, tout en veillant à une répartition équitable entre les générations, ainsi qu’entre le Nord et le Sud. En effet, les activités économiques vitales ne tiennent pas compte des limitations environnementales, elles altèrent à terme leur propre base nourricière et, par la même occasion, mettent en péril la base écologique des ressources permettant aux générations futures de répondre à leurs besoins.

Le développement participatif 

Le développement participatif, basé sur le principe de l’approche participative sous-entend une vision du développement qui accorde une place privilégiée à l’implication des populations à la définition des problèmes locaux, à l’identification des solutions et à leur mise en œuvre, afin de contribuer à donner plus d’efficacité et de durabilité aux programmes qui en résultent.

C’est dans ce sens que BOUKHARI (1995) affirme que « le principe fondamental de la participation : c’est le partage de savoir et de pouvoir ». Il continue en disant que « Dans une approche participative la population n’est pas un gisement d’information mais un partenaire avec qui il faut échanger et partager l’information utile… » « …la participation, c’est penser et faire avec et non pour, c’est la responsabilisation, la concertation et la négociation ».

L’émergence de ce concept en Afrique, à la fin des années 1970 (début 1980), découle du constat des limites des stratégies de développement adoptées au cours des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne laissaient aucune place à une participation des populations aux processus de prise de décisions. Au contraire, l’Etat s’est positionné comme étant en mesure de définir lui-même les besoins des populations et de décider des actions nécessaires pour les satisfaire alors que « le seul moyen de réussir une politique c’est d’en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu’elle réussisse » (Muller 1992). Avec une vision plus globale, l’OCDE (1989) précise que « Le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personnes humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles… » .

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE :
FONDEMENTS DES APPROCHES THEORIQUES ET CADRAGE GENERAL DU TERRAIN D’ETUDE
CHAPITRE I : Fondements théoriques et conceptuels sur la question du développement et participation
CHAPITRE II : Présentation du cadre d’étude
CHAPITRE III : Méthodologie de travail
DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE DES MECANISMES DE LA PARTICIPATION VILLAGEOISE AU SEIN DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIJANAKA
CHAPITRE IV : Les mécanismes de la participation populaire : cas de la commune rurale d’Ambohijanaka.
CHAPITRE V : La participation de la population : vers une nouvelle pratique sociale
CHAPITRE VI : Les résultats induits par la participation populaire à travers le projet de l’association « Tamboho africa » au sein du fokontany d’Ambohijanaka.
TROISIEME PARTIE :
ANALYSES PROSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS POUR AMELIORATION
CHAPITRE VII : Suggestion de mise en place d’une Structure Villageoise de Coordination au sein de la Commune rurale d’Ambohijanaka
CHAPITRE VIII : Le travailleur social en tant qu’élément mobilisateur de la population pour la participation villageoise au développement
CHAPITRE IX : Les acquis professionnels
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
LISTE (DES ACRONYMES, TABLEAUX, PHOTOS)
ANNEXES
RESUME ET CV

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