La notion de communication dans son sens large

La notion de communication dans son sens large 

Les moyens de communication ne se prêtent pas toujours à la discussion et au dialogue. La communication peut être à sens unique et réorientée vers une finalité informative dans le contexte des espaces de communication étudiés. L’information étant ici un élément de contexte au même titre que la situation de travail et l’expérience des acteurs, la systémique des communications modélise l’organisation par des liens qui unissent ses éléments en considérant cette information comme lubrifiant du système permettant de révéler les représentations des uns et des autres (Mucchielli, 2005).

Le mode d’organisation de la participation à une communication qui prévaut permet en outre de trouver le meilleur compromis entre les moyens, le temps et la planification. Il s’agit de se rendre compte de cette conception initiée depuis un quart de siècle par l’école de Palo Alto qui est connue de tous les pays actuellement et est susceptible d’optimiser et de coordonner l’adéquation besoin / ressources.

La spécificité des Sciences de l’Information et de la Communication 

Pour construire un objet d’étude, la définition n’est possible tant que quelques éléments essentiels œuvrant pour favoriser la scientificité de la recherche n’ont pas été saisis. Sur ce point, il faut s’attacher à un questionnement, un positionnement épistémologique, des référents théoriques et conceptuels et une idée de la manière d’aborder le problème. Ce sont ces idées forces qu’il faudrait démontrer. Etudier ici la communication devra prendre comme référence l’option historique, sociologique et psychologique. Chacune des disciplines considérées favorise une compréhension particulière du phénomène observé. Le processus communicationnel est donc plus un objet historique que sociologique ou psychologique. La communication dépend de la définition qui en est libérée, définition qui elle-même dépend du positionnement scientifique, des théories, des concepts et de la méthode d’étude que la volonté entend prendre. Se poser la question de savoir si les Sciences de l’Information et de la Communication ont des objets d’étude privilégiés ou si tel objet est dans les champs des SIC n’a donc pas le sens du point de vue scientifique.

C’est confirmer la définition des SIC formulée par le CNU en 1987, faisant remarquer que font partie des Sciences de l’Information et de la Communication toutes approches communicationnelles d’objets non spécifiques au champ des SIC. Mais, elle prête à confusion car l’approche communicationnelle n’est pas précise dans le sens à cette époque car les SIC prennent la forme interdisciplinaire, voire une discipline liée aux théories et aux concepts des autres disciplines. Donc, un thème quelconque peut être pris ainsi que ses concepts pour étudier un phénomène et être dans les SIC.

La communication-participation et méthode d’analyse

La métaphore de l’orchestre
Elle a été initiée par Y.Winkin (1981) faisant connaître en France les théories des membres du collège invisible, des fondateurs de l’Ecole Palo Alto. Du fait de la prépondérance en psychologie, de courants dominants positivistes comme la psychanalyse et la psychologie expérimentale, les apports de cette école n’ont pas été intégrés en psychologie mais considérés comme source d’une orientation dite nouvelle communication. Elle a été plus ou moins acceptée par les scientifiques du domaine de la communication et permet ainsi d’aboutir à la communication participation.

La communication participation
Selon Alex Muchielli (2000) , c’est un « segment » d’une structure générale d’échanges entre un ensemble d’acteurs. Un tel segment n’existe que dans la structure communicative d’ensemble dans laquelle elle s’insère et permet à la structure d’ensemble d’exister en apportant sa contribution au fonctionnement général. Ainsi, un élément de communication participation ne prend son sens que dans le système de communication dans lequel il s’insère. Il est possible de percevoir d’emblée les importantes différences portées par ce modèle avec la conception de la communication-transmission, portée par le modèle émetteur-récepteur. Le « message » transmis n’existe plus : il s’agit d’une participation à une structure de communication créée collectivement par les apports de chacun.

Le sens du message n’est pas une donnée inscrite dans le message par la volonté de l’émetteur : c’est un construit, qui apparaît à l’ensemble des acteurs. Le segment de communication étant lu dans l’ensemble des échanges. Il est une invention de chaque acteur, sa création personnelle se fait, compte tenu de la situation globale dans laquelle il se trouve avec les autres acteurs et aussi et surtout, compte tenu de la finalité collective de la production. La communication participation de chacun est finalisée par le type de communication attendu dans le type de situation sociale auquel participent tous les acteurs.

Le principe de la causalité circulaire et de l’équifinalité

Les communications-participations d’un système de communication agissent à travers des boucles d’interaction ou des autres communications du système et sur elles-mêmes. Diverses interventions, naissant dans ces boucles, peuvent avoir le même résultat final sur un des éléments du système. La communication est donc une activité conjointe et réciproque des acteurs c’est-à–dire, une interaction. En effet, une interaction est liée à la présence simultanée d’acteurs sociaux dans une même situation : une interaction est une classe d’événement qui a lieu lors d’une présence conjointe et en vertu de cette présence conjointe (Goffman, 1974) .

La communication et les rapports de production 

D’après Wolton,D (2005) , « la communication est un facteur d’égalité hérité des valeurs des Trente Glorieuses puisque, par la publicité, la radio et la télévision, elle fait participer à la société. Elle contribue soit à une meilleure coexistence, soit, à l’inverse, à la prise de conscience de l’augmentation de l’inégalité. Et c’est là que son rôle est essentiel : la communication crée des rapports sociaux mais jusqu’à une certaine limite. Si l’écart entre les situations sociales s’avère trop grand, c’est la révolte et l’effet boomerang. Au lieu de faire participer un plus grand nombre aux valeurs de l’Occident, l’information peut susciter révolte identitaire conflictuelle. C’est la même chose avec la communication. Elle fait le lien tant que les rapports humains et sociaux ne sont pas trop distendus. Sinon, elle devient un accélérateur de tensions ».

La dynamique de l’économie moderne et des bouleversements socioculturels qui l’accompagnent a tendance à briser au niveau des espaces d’investigation, les systèmes d’intégration sociale issus du passé. Or, les nouvelles formes de sociabilité n’assurent pas toujours les liens de solidarité qu’offraient les anciennes structures familiales et communautaires. En ce sens, dans les milieux urbains où elles prévalent, la consommation prédomine et les facteurs d’intégration d’une personne dans un corps social méritent d’être étudiés.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : METHODOLOGIE ET PRODUCTION DE CONNAISSANCES
1.1. Méthode de travail
1.2. La notion de communication dans son sens large
1.3. Les dysfonctionnements apparents de la société rurale et les enjeux de la communication
1.4. Une meilleure concordance entre la réalité vécue et les espaces communicationnels
CHAPITRE 2 : UNE REFERENCE EXPERIENTIELLE DES ESPACES DE COMMUNICATION DANS LE SILLAGE D’UNE DIVERSITE SOCIALE
2.1. Des repères diachroniques à la combinaison des facteurs internes et externes aux aires de communication considérées
2.2. Des dispositifs communicationnels visant à produire des effets sur chaque individu et sur le social dans l’interface entre des différentes sphères
2.3. Processus sociaux de la capitalisation des acquis et la socialisation des expériences
CHAPITRE 3 : DES PISTES DE REFLEXION ORIENTEES SUR LES REPRESENTATIONS SOCIALES DES ACTEURS COMME GRILLE DE LECTURE DE LA REALITE SOCIALEMENT CONSTRUITE
3.1. Un cadre d’interactions entre les acteurs agissant dans des univers de référence différents et des contenus représentationnels spécifiques
3.2. Des logiques de remise en question et de recomposition d’un ordre établi
3.3. Pistes de réflexion : performance pour l’élaboration du contenu d’une idéologie de développement
CONCLUSION
REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

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