La non observance médicamenteuse, échec thérapeutique et résistance

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Les voies parentérales

C’est la voie la plus directe, car elle met directement en contact le médicament avec le sang ou les liquides interstitiels et évite le tractus digestif. Ceux sont en fait les voies :
– sous-cutanée (SC),
– intramusculaire (IM),
– intraveineuse (IV) directe ou perfusion.
Les médicaments administrés par voie parentérale sont les préparations injectables liquides (solutions, émulsions, suspensions) ou solides (les implants).
Avantages : L’effet est rapide, surtout après administration intraveineuse. Il y a passage immédiat dans l’organisme. Il n’y a pas de destruction par les enzymes du tube digestif qu’elle permet d’éviter. L’injection est possible au lieu désiré (par exemple injection intracardiaque). Cette voie utile pour un malade inconscient ou incapable d’avaler.
Inconvénients : L’injection est parfois douloureuse. Elle peut entraîner un risque d’infection. Il y a des difficultés en cas d’injections répétées, car le nombre de points d’injection est limité. Les suspensions injectables ne peuvent être administrées que par voie intramusculaire. Il ne faut pas injecter des produits irritants qui pourraient léser la veine. La durée d’action médicamenteuse est généralement courte, surtout après administration intraveineuse. Les médicaments administrés par voie parentérale doivent être stériles et apyrogènes.

Les formes pharmaceutiques à usage local

Dans certaines circonstances, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à l’administration d’un  médicament par voie générale. C’est le cas notamment pour les affections cutanées, oculaires, pulmonaires, voire en gynécologie pour traiter l’infection vaginale. Ces traitements permettent d’utiliser le médicament à forte concentration sur les organes où il exerce son effet thérapeutique en limitant d’éventuels effets systémiques toxiques. Mais dans certains cas, la voie locale va être choisit pour éviter le premier passage hépatique transdermique. Ces voies locales sont donc aussi utilisées pour traiter des affections systémiques (Dia, 2015).
Il s’agit de :
– La voie cutanée : Les médicaments sont placés sur la peau et sont destinés à exercer, soit une action locale (par exemple, anti-inflammatoire ou de protection de la peau), soit une action générale après pénétration, sans effraction, à travers les différentes couches cellulaires constituant la barrière cutanée.
Les formes galéniques utilisées par cette voie sont des préparations semi-solides (pommades, crèmes, gels, pâtes), des mousses médicamenteuses, des préparations liquides (comme les solutions, les lotions, les liniments), des sinapismes, des formes adhésives cutanées : emplâtres, timbres, dispositifs transdermiques (ou patchs) (Aiache et Renoux, 2001).
Avantages
o Application des médicaments sur le lieu d’action souhaité
o Possibilité d’absorption de certaines substances actives ou formulations o Absorption sans EPPH
o Possibilité d’une libération prolongée.
Inconvénients
o Modification du degré de perméabilité en cas d’altération de la peau
o Possibilité d’allergies, d’altération ou de réactions secondaires (Vandamme, 2010).
– La voie ophtalmique ou voie oculaire : Il s’agit d’une administration à action locale, au niveau de l’œil. Ceux sont les collyres, les pommades et gels ophtalmiques et les bains oculaires (Renoux, 2001).
– La voie pulmonaire : Cette voie d’administration est particulièrement indiquée pour l’administration de substances actives à dose réduite, dont le délai d’activité doit être court et lorsque le site d’action se situe au niveau pulmonaire. Les formes galéniques destinées à cette voie sont les aérosols, les collutoires, les sprays (Rival, 2010).
– La voie vaginale : Il s’agit de l’administration de médicaments, directement dans le vagin.
Les formes galéniques utilisées par cette voie sont les ovules, les capsules vaginales et les comprimés vaginaux.
– La voie nasale : Elle est utilisée depuis toujours pour l’administration des médicaments destinés à traiter les affections de la sphère nasale. Les gels pour application intranasale, les solutions huileuses et les pommades nasales sont utilisés par cette voie.
– La voie auriculaire : Les gouttes auriculaires sont destinées à être administrées dans l’oreille au tympan non perforé. Elles renferment principalement des substances analgésiques et antiphlogistiques ou antimicrobiennes, des corticostéroïdes ou des remèdes contre les bouchons de cérumen. Certaines de ces préparations destinées à la voie auriculaire peuvent renfermer en outre un anesthésique local (Pabst, 2010).

Les effets thérapeutiques du médicament

Cet effet peut prendre plusieurs appellations : efficacité thérapeutique, effet favorable, effet bénéfique, ou effet clinique.
Il suscite une réponse thérapeutique, une réponse clinique.
Les médicaments peuvent manifester plusieurs types d’effet thérapeutique (Heitz, 2010).

Effet étiologique

Ils suppriment la cause de la maladie et permettent d’obtenir la guérison du malade. Ceux sont les médicaments utilisés dans le traitement des maladies infectieuses, bactériennes ou parasitaires (Vandamme, 2010).

Effet symptomatique

Ils corrigent les symptômes d’un état pathologique sans s’attaquer à la cause même. Ils stimulent ou inhibent un organe ou un système dont le fonctionnement est déficient ou amplifié. Leur effet ne dure qu’à condition qu’ils demeurent dans l’organisme.
Par exemple ceux sont les médicaments utilisés dans la maladie d’Alzheimer, dans la maladie de Parkinson, dans le diabète (Rival, 2010).

Effet préventif

Le médicament est administré au sujet sain en vue de le :
– protéger contre une maladie future (vaccins antimicrobiens, antiviraux) ;
– modifier temporairement un processus physiologique (contraceptifs) (Pabst, 2010).

Effet substitutif

Les médicaments qui ont un effet substitutif, sont destinés à pallier une carence de l’organisme, d’origine exogène (alimentaire par exemple) ou d’origine endogène.
Dans les carences d’origine endogène, on distingue :
– le déficit définitif : insuffisance de production d’insuline chez le diabétique ; insuffisance d’œstrogène chez la femme ménopausée ;
– le déficit temporaire : insuffisance de production de progestérone chez la femme enceinte ; perte hydrique par hémorragies ou par diarrhées (Heitz, 2010).

MEDICAMENTS ET USAGE FAMILIAL

La pharmacie familiale

La pharmacie familiale sert à ranger et à conserver les médicaments prescrits par le médecin, les médicaments et les produits conseillés par le pharmacien ainsi que d’autres produits liés aux soins de santé ou produits dits de parapharmacie (pansements, ciseaux, ouates, lotion, désinfectants, etc.). Le rôle d’une pharmacie familiale n’est certes pas de se substituer au médecin et au pharmacien, et le fait d’avoir des médicaments à portée de la main ne doit pas nous pousser à la consommation exagérée (Ridder et Ninane, 2008).
Une pharmacie familiale bien conçue est essentielle pour pratiquer une automédication responsable et pour soulager rapidement les petits maux de tous les jours. Quelques mesures simples suffisent pour se préparer à la plupart des situations.
Son contenu varie également selon qu’il s’agit de jeunes ou de seniors, de personnes atteintes de maladie chronique ou de personnes rarement malades. Il est donc inutile de stocker des médicaments simplement pour stocker ! (Ridder et Ninane, 2008).
A Toulouse, les antalgiques et les antipyrétiques sont les médicaments les plus retrouvés dans les ménages. Le paracétamol est présent dans 91% des pharmacies familiales, les anti-inflammatoires à visée antipyrétique type ibuprofène dans 68% et l’aspirine dans 38% (Boutin, 2007).
D’après Angofi (2012), les médicaments les plus retrouvés étaient les antalgiques, soit 18,26%, avec comme chef de fil le paracétamol. Les antigrippaux, les anti-inflammatoires et les poly vitamines venaient en deuxième position avec une fréquence de 10,45%.
Et celle de Dia (2015), les antalgiques ont été les plus retrouvés dans les ménages avec 19,9% des citations suivis par les antiseptiques, les antibiotiques et les antiinflammatoires. Le paracétamol était également le chef de file des antalgiques. La pharmacie familiale doit être inaccessible aux enfants, par conséquent en hauteur et sous clef. Pour conserver la qualité des médicaments et des autres produits de soins, vous la placerez à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité dans un endroit frais (15° à 22°) et sec donc pas dans la cuisine ou la salle de bain ; mais plutôt dans la chambre (Ridder et Ninane, 2008).
Le rangement des médicaments traduit souvent le système des liens que les patients établissent entre le produit, leur corps et, par-delà, l’espace domestique tout entier. Ainsi, certaines familles disposent d’un tiroir pour ranger les médicaments du père, un tiroir pour ceux de la mère, et un tiroir pour ceux des enfants. D’autres familles séparent soigneusement les médicaments de chaque membre de la famille dans des pièces distinctes, alors que d’autres, en revanche, mélangent tous les médicaments. Malgré la grande diversité des cas de figure en la matière, le rangement des médicaments obéit à certaines logiques et ses modalités sont souvent le signe du statut qu’on leur accorde (Fainzang, 2003). D’après Angofi (2012) à Dakar, la chambre à coucher des personnes interrogées était la pièce la plus utilisée pour la conservation des médicaments dans les ménages soit 75,9 %. Selon Dia (2015) à Rufisque, la chambre à coucher des personnes enquêtées était le lieu le plus utilisé pour le stockage des médicaments dans les maisons soit un pourcentage de 92% suivi du salon (6%) et de la cuisine (2%).
L’enquête de Boutin (2007) à Toulouse, les lieux de rangement des médicaments dans les ménages sont la salle de bain avec 49% suivi la cuisine (17%) et le cellier (9%). La chambre et les toilettes sont à égalité avec 6% des cas, le couloir 5% des cas et dans 3% des cas, le séjour est la pièce accueillant la pharmacie.
Parmi les patients interrogés, 10% déclarent garder leurs médicaments dans plusieurs endroits du logement.
Afin d’éviter toute méprise, l’intérieur doit être bien rangé, les noms des médicaments bien en vue, et de préférence par thèmes (antalgiques, anti inflammatoires, antibiotiques, collutoires, suppositoires etc.). Pour cela, il est important de conserver les emballages des médicaments ainsi que leur notice afin de pouvoir les identifier rapidement (Gloaguen, 2016).
L’emballage et la notice contiennent l’ensemble des informations à connaître avant la prise du médicament.
Le rangement des médicaments peut aussi se faire en séparant vos médicaments et produits en trois groupes :
– les médicaments à usage interne (antidouleurs, médicaments contre la fièvre, antidiarrhéiques, sirop contre la toux, antispasmodiques,…) ;
– les médicaments à usage externe d’insectes, pour les brûlures, les bouche…) ; (désinfectants, produits pour les piqûres entorses, les contusions, les bains de
– le matériel divers et les accessoires (thermomètre, ciseaux, pansements, ouate, bandes Velpeau, bande de gaz élastique, etc.).
Sachez qu’il est important de vérifier la date d’expiration de vos médicaments et de retirer de votre armoire ceux qui sont périmés et ce, au moins une fois par année. En effet, un médicament périmé perd son efficacité et peut même être dangereux pour la santé.
Retirez de votre pharmacie les médicaments qui ne sont plus dans leur contenant d’origine, et également ceux dont la couleur, la forme, la consistance ou l’odeur ont changé (OPQ, 2011).
Ne conservez jamais des antibiotiques en suspension buvable et des collyres déjà utilisés. Ce tri vous permettra également, si vous consultez votre médecin, de lui indiquer les médicaments que vous possédez déjà.
Ne jetez pas les médicaments à la poubelle ou dans les toilettes. Rapportez à votre pharmaciens les médicaments non utilisés, périmés ou dont l’aspect a changé, après avoir jeté boites et notices dans votre poubelle ¨emballages¨. Vous contribuerez à la protection de l’environnement. (AFSSAPS – LEEM – ONP et CESPHARM).

Accès aux médicaments

L’acquisition des médicaments retrouvés dans les ménages (pharmacie familiale) a été facilitée par les médicaments génériques à travers l’initiative de Bamako
(IB) et les spécialités par le grand nombre d’officines à proximité des zones d’habitation. Certaines personnes utilisent encore des médicaments de la rue.

Initiative de Bamako (I.B)

L’initiative de Bamako (IB), en tant que politique de relance de la stratégie des soins de santé primaires définie à la conférence d’Alma Ata en 1978, est, en soi, une innovation pour les différents acteurs des systèmes de santé (Ridde, 2004). « L’Initiative de Bamako » est un programme des agences internationales intervenant, dans le domaine de la santé dont les principes ont été présentés, discutés et adoptés au cours d’une réunion du comité régional pour l’Afrique de l’organisation mondiale de la santé (OMS) en septembre 1987 à Bamako. Ses objectifs sont au nombre de trois :
– « encourager les initiatives de mobilisation sociale visant à promouvoir la participation de la collectivité aux décisions relatives aux médicaments essentiels et à la santé maternelle et infantile au niveau du district »
–  » assurer un approvisionnement régulier en médicaments essentiels de bonne qualité, au prix le plus bas, pour appuyer la mise en œuvre de la stratégie des soins de santé primaires (SSP) »
– « concevoir et mettre en place un mécanisme d’autofinancement des soins de santé primaires au niveau du district, grâce en particulier à la création d’un fonds auto renouvelable pour les médicaments essentiels. » (Jailly, 1992). Les soins de santé primaires sont des soins de santé essentiels, efficaces et accessibles, c’est à dire à la portée de tout le monde.
L’initiative a pour objet de revitaliser les systèmes de santé pour une extension du réseau de SSP, le développement des médicaments essentiels génériques (MEG), la mise en place d’un financement communautaire et du contrôle de la gestion par la communauté.
Les médicaments génériques sont 30 à 50% moins chers que les spécialités pharmaceutiques équivalentes vendues dans les officines privées et sont disponibles au niveau des structures sanitaires.
Le Sénégal à l’instar de tous ces pays a également souscrit à l’I. B et s’est engagé à travers sa politique pharmaceutique nationale à garantir la disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels à toute la population ainsi que la bonne qualité des produits pharmaceutiques.

Officines privées

On entend par officine l’établissement affecté à la dispensation au détail des médicaments, produits et objets mentionnés à l’article L512 ainsi qu’à l’exécution des préparations magistrales ou officinales (CSP, Article L568).
En plus des médicaments et des produits dont la dispensation relève exclusivement de l’officine, cette dernière peut également vendre diverses marchandises dont la liste est fixée par arrêté ministériel (ONP, 2016).
L’officine est certes un lieu où l’on peut se procurer des médicaments et recevoir une information fiable sur la façon de les utiliser et les indications à respecter mais c’est également un endroit facile d’accès où l’on peut demander un conseil sur un problème personnel ou familial de santé en cas de pathologie légère.

Les médicaments de la rue

Toutefois, le médicament n’est pas un produit banal, c’est à la fois une substance possédant des propriétés curatives et préventives à l’égard de la maladie, un potentiel poison quand les règles de stockage et de conservation le concernant ne sont pas respectées. C’est le cas des médicaments vendus dans le marché illicite ou parallèle et communément appelés en Afrique, les médicaments de la rue (Angbo-Effi et al., 2011).
De façon générale, on appelle marché parallèle de médicaments, la vente et la distribution de médicaments hors du circuit officiel (autorisé par la loi). Le marché parallèle véhicule des médicaments contrefaits ; mal faits ; des faux médicaments, des médicaments non-inscrits sur la liste nationale des médicaments et aussi des médicaments du circuit officiel (Saouadogo, 2003).
La contrefaçon de médicaments possède sa propre définition donnée par l’OMS : «Un médicament contrefait est un médicament qui est délibérément et frauduleusement muni d’une étiquette n’indiquant pas son identité et/ou sa source véritable. Il peut s’agir d’une spécialité ou d’un produit générique, et parmi les produits contrefaits, il en est qui contiennent les bons ingrédients ou de mauvais ingrédients, ou bien encore pas de principe actif et il en est d’autres où le principe actif est en quantité insuffisante ou dont le conditionnement a été falsifié.» (OMS, 2000).
Les médicaments de la rue présentent donc un risque évident pour la santé et favorisent l’apparition et la persistance de quelques habitudes telles que l’automédication. Dans les pays pauvres en général et en Afrique en particulier, les difficultés d’accès aux médicaments ont orienté les populations démunies vers la consommation des médicaments de la rue en raison de leur faible coût (Angbo et al., 2011). Le malade qui prend des faux médicaments est exposé à la complication de la maladie. Cela peut entrainer des risques graves de santé à plus ou moins long terme. Les faux médicaments jouent un rôle non négligeable dans les chimiorésistances observées en Afrique (Saouadogo, 2003).

Utilisation des médicaments

Rôle du pharmacien d’officine

Le pharmacien d’officine, interlocuteur de proximité pour le grand public, nous parait avoir un rôle primordial à jouer face à l’utilisation des médicaments. Le pharmacien est un des professionnels de santé participant à la prise en charge globale des patients ; il est le spécialiste du médicament. Selon l’article R 5015-2 du Code de la Santé publique, « le pharmacien exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine. Il doit contribuer à l’information et à l’éducation du public en matière sanitaire et sociale».
L’article R 5015-48 précise que « le pharmacien doit assurer dans son intégralité l’acte de dispensation du médicament, associant à sa délivrance :
– l’analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale si elle existe ;
– la préparation éventuelle des doses à administrer ;
– la mise à disposition des informations et les conseils nécessaires au bon usage du médicament (V. Brunie et al., 2010).
Alors que les besoins de la population en matière de santé ne cessent d’évoluer, les pharmaciens font maintenant partie des professionnels de la santé les plus accessibles.
Il a un devoir particulier de conseil lorsqu’il est amené à délivrer un médicament qui ne requiert pas une prescription médicale. Il doit, par des conseils appropriés et dans le domaine de ses compétences, participer au soutien apporté au patient.
Lorsqu’il vous sert un produit de vente libre ou un médicament selon une ordonnance médicale, le pharmacien vous fournit les informations nécessaires pour que vous fassiez un bon usage du traitement. Il répond à vos questions et vous donne les conseils nécessaires pour que vous compreniez bien votre traitement, et que vous le preniez de façon à en maximiser l’efficacité et la sécurité.
Dans l’optique de la gestion des médicaments, le pharmacien a aussi comme rôle de recueillir les médicaments périmés ou non utilisés pour qu’ils soient détruits dans le respect de l’environnement.

Observance médicamenteuse

L’observance médicamenteuse est un sujet complexe qui joue un rôle important dans la pratique médicale. L’état actuel des connaissances et des pratiques se décline sur des registres différents qui concourent à démontrer que la prise quotidienne d’un traitement médical s’inscrit au point de convergence de multiples logiques parfois contradictoires tant individuelles que collectives (Chappuy et al., 2005).
Il existe souvent un décalage entre la prise en charge « techniquement optimale» telle que peut la définir un professionnel de santé et la prise en charge « la plus adaptée possible » aux réalités du patient. C’est ce décalage qui est en jeu, dans la notion d’observance. Selon la définition fondatrice de Haynes, dès 1979, la notion d’observance thérapeutique se définit comme « l’importance avec laquelle les comportements d’un individu (en termes de prise de médicaments, de suivi de régime ou de changements de mode de vie) coïncident avec les conseils médicaux ou de santé» (Baudrant et al., 2008).
Le projet d’observance de L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit comme suit l’observance : « concordance entre le comportement d’une personne :
– prise de médicaments, suivi d’un régime et/ou modifications du comportement
– et les recommandations d’un soignant. » (Nfor, 2006).
L’OMS a défini cinq groupes de facteurs pouvant influencer l’observance :
– facteurs socio-économiques du patient et de son environnement ;
– facteurs dépendant du système de soins et de ses acteurs, notamment relationnels ;
– facteurs propres au patient : niveau d’éducation, croyances ;
– facteurs liés aux pathologies ;
– facteurs liés au traitement, notamment effets indésirables (AnP, 2015).
L’observance et son absence, la non-observance, touchent non seulement au respect de la prise des médicaments prescrits mais aussi à tous les aspects des traitements (Baudrant et al., 2008).
L’observance insuffisante est la raison principale pour laquelle les patients ne retirent pas tous les bienfaits qu’ils pourraient attendre de leurs médicaments. Elle entraîne des complications médicales et psychosociale s, diminue la qualité de vie des patients, augmente la probabilité de développer des pharmaco résistances et provoque un gaspillage des ressources, déplore le Dr Derek Yach, Directeur exécutif, Maladies non transmissibles et santé mentale (OMS). Au total, ces conséquences directes empêchent les systèmes de santé dans le monde entier d’atteindre leurs objectifs sanitaires (OMS, Genève 2003).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I. GENERALITES SUR LE MEDICAMENT
I.1. Définition
I.1.1. Le médicament
I.1.2. La dénomination commune internationale (DCI)
I.2. Statuts légaux des médicaments
I.2.1. Les spécialités pharmaceutiques
I.2.2. Les médicaments génériques
I.2.3. Les préparations magistrales et officinales
I.2.4. Les produits officinaux divisés (POD)
I.2.5. Préparation hospitalière
I.2.6. Les médicaments à base de plantes
I.2.7. Les médicaments homéopathiques
I.3. Composition du médicament
I.3.1. Principe actif
I.3.2. Excipients
I.4. Stabilité et conservation des médicaments
I.4.1. Définition de la stabilité
I.4.2. Les types de stabilité
I.4.3. Les facteurs d’instabilité et processus de dégradation
I.4.4. Modalités de conservation et de stockage des médicaments
I.4.5. Conservation des médicaments après ouverture
I.5. Voies et formes d’administration des médicaments : avantages et inconvénients
I.5.1. La voie orale
I.5.2. La voie sublinguale
I.5.3. La voie rectale
I.5.4. Les voies parentérales
I.6. Les effets thérapeutiques du médicament
I.6.1. Effet étiologique
I.6.2. Effet symptomatique
I.6.3. Effet préventif
I.6.4. Effet substitutif
II. MEDICAMENTS ET USAGE FAMILIAL
II.1. La pharmacie familiale
II.2. Accès aux médicaments
II.2.1.Initiative de Bamako (I.B)
II.2.2.Officines privées
II.2.3.Les médicaments de la rue
II.3. Utilisation des médicaments
II.3.1.Rôle du pharmacien d’officine
II.3.2.Observance médicamenteuse
II.3.3.Risques liés à la mauvaise utilisation des médicaments
II.3.3.1. Effets indésirables
II.3.3.2. Intoxication médicamenteuse
II.3.3.3. Iatrogénie médicamenteuse
II.3.3.4. Dépendance et tolérance
II.3.3.5. La non observance médicamenteuse, échec thérapeutique et résistance
II.4. Automédication
II.4.1.Définition
II.4.2.Les formes d’automédication
II.4.3.Les règles de base pour une automédication sans risque
II.4.4.Les risques de l’automédication
II.5. Médicament et environnement
II.5.1.Les sources de contamination
II.5.2.Le devenir des médicaments non utilisés (MNU)
II.6. Les classes de médicaments retrouvées dans l’environnement
DEUXIEME PARTIE : ETUDES REALISEES
I. MATERIEL ET METHODE
I.1. Cadre d’étude
I.1.1. Situation géographique de la commune de Kaolack
I.1.2. Situation sanitaire
I.2. Type d’étude
I.3. Population d’étude
I.4. Taille de l’échantillon
I.5. Déroulement de l’enquête
I.6. Résultats attendus
I.7. Analyse des résultats
II. RESULTATS
II.1. Caractères sociodémographiques
II.1.1.Répartition des ménages selon les types de quartiers visités
II.1.2.Description des enquêtés selon le sexe et l’âge
II.1.3.Répartition des enquêtés selon la situation matrimoniale
II.1.4.Répartition des enquêtés selon le niveau d’instruction
II.1.5.Répartition des enquêtés selon leur activité
II.1.6.Répartition des personnes dans les ménages par tranche d’âge
II.1.7.Répartition des ménages selon qu’ils bénéficiaient d’une assurance maladie
II.2. Pharmacie familiale
II.2.1.Présence de médicament
II.2.2.Lieu de rangement des médicaments
II.2.3.Moyen de rangement des médicaments
II.2.4.Accessibilité de la pharmacie familiale aux enfants
II.2.5.Médicaments retrouvés dans les ménages
II.2.5.1. Répartition des médicaments par classe thérapeutique
II.2.5.2. Répartition des médicaments par forme galénique
II.2.5.3. Origine des médicaments
II.2.5.4. Méthodes d’acquisition des médicaments
II.2.5.5. Raisons de la présence des médicaments
II.2.5.6. Présence de médicaments périmés
II.2.5.7. Elimination des médicaments
II.3. Accidents médicamenteux rencontrés dans les ménages
II.3.1.Répartition des allergies selon le médicament en cause
II.3.2.Répartition des intoxications selon le médicament en cause
II.3.3.Répartition des accidents médicamenteux selon les circonstances de survenue
II.3.4.Répartition des attitudes adoptées après la survenue des accidents médicamenteux
III. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *