La néologie lexicale et le néologisme
Le lexique est une entité vivante et elle est toujours en mouvement. La néologie et le néologisme sont deux notions qui soumissent au changement linguistique selon des procédés qui sont sollicité parles créateurs. Dans ce chapitre nous nous sommes intéressé a donner des définitions des notions principales qui sont la néologie et le néologisme et d’expliquer comment ils sont développé, sans oublier que nous avons traité les différents procédés de formation.
La néologie lexicale
Plusieurs linguistes se sont intéressés à l’étude du lexique et son évaluation dans le temps et l’espace régie par plusieurs facteurs. La néologie considérée comme le principal ressort de l’évolution et l’enrichissement d’une langue quelconque était sujet de plusieurs études et recherches. Donc elle été traité par un nombre important de spécialistes et que chacun d’entre eux lui a donné une définition. Cependant cette multiplicité n’a fait que renforcer le sens de la néologie lexicale, celui de former de nouvelles notions suivant les différents procédés de formation.
Définition de la néologie lexicale
La définition de la néologie peut se résumée d’après Marie-Françoise MORTUREUX dans : « l’ensemble des procédés de formation de mots nouveaux »5. Toujours dans le même sens nous retenons la définition suivante qui soutient que la néologie est le processus par lequel s’élabore l’émergence d’un néologisme qui est un aspect particulier de l’acte de nommer c’est-à-dire que la néologie est le mécanisme formé d’un ensemble de procédés, qui sert à fabriquer et a former de nouveaux mots dits les néologismes et qui se définissent comme des unités lexicales nouvellement crées. Donc, nous pensons pouvoir résumer le tout dans la relation qui relit le mode de formation et son résultat. Ceci par le fait que nous avons à faire à un procédé qui est la néologie et son produit qui est le néologisme. En effet, le néologisme est l’unité lexicale nouvelle ; tandis que la néologie sollicite un système. Cet ensemble de règles et de conditions gèrent la création et la combinaison de ces unités nouvelles dans une suite de mots plus ou moins langue.
La néologie comme elle est décrite par Redouane Salah-Eddine dans son étude Intitulée « les processus néologiques dans la presse écrite marocaine de langue française »est : « Un fait spécifiquement lexical. Et lorsque le changement affect un autre domaine de la 5MORTUREUX. Marie Françoise, La lexicologie : entre langue et discours, Edition Armand colin, 2006. P190.
grammaire, il n’est jamais analysé en terme de néologie »6.Donc seul le renouvellement au niveau du lexique est appelé néologie et toute évolutions dans les multiples domaines de la grammaire peuvent s’approprier n’importe quelle nomination, sauf celle de néologie qui ne peut être que lexicale. Le produit de ce mode est dit néologisme lexicale peut prendre la qualité de nouveau mot. Le néologisme peut disparaître ou s’installer selon la fréquence d’utilisation des locuteurs dans la langue. Une fois enregistré dans les dictionnaires de langue, il perd son statut de néologisme pour n’être plus un mot récent.
Typologie de la néologie lexicale
Les mots nouveaux et récents, qui illustrent la néologie relèvent de trois types : la néologie formelle, la néologie sémantique et la néologie par emprunt. Ce dernier type a une situation spécifique, car dans le cas où le transfert se fait à partir d’une langue mère l’emprunt sera classé dans la classe des mots héréditaires. Ceci dit dans notre cas ou la langue du départ n’a aucun rapport avec celle d’arrivé. L’emprunt est estimé comme une néologie externe vis à- vis la langue emprunteuse. Faisant la part que le« résultat concret de la création de mot prend la figure du néologisme »7
La néologie formelle
Dite aussi néologies de forme ou morphologique. C’est un processus qui consiste à introduire un nouveau mot dans la langue, soit par emprunt à une autre langue, soit par un processus de fabrication de nouvelles unités lexicales. C’est-à-dire pour former des nouvelles unités nous pouvons soit emprunté directement le mot à une autre langue, soit suivi des procédés précis pour le créé. Les néologismes de forme sont formés à partir de trois procédés principaux, celui de la dérivation qui consiste à ajouter une nouvelle unité à un mot déjà existant, et celui de la composition qui consiste à créer une nouvelle unité par la juxtaposition des mots qui ont existés indépendamment, et enfin la siglaison qui consiste à former des nouveaux mots à partir de la suppression d’un phonème ou l’abréviation des mots. SALAH-EDDINE. Redouane, Les processus néologiques dans la presse écrite marocaine de langue française, Le français auMaghreb, Uni de Provence, 1995. P 214.
La néologie sémantique
Elle porte aussi le nom de néologie de sens. Ce mode à comme premier intérêt la création d’une nouvelle acception pour un mot existant. Elle crée une nouvelle association entre un signifiant existant et un sémème. Elle prend sa source dans les figures du discours, en particulier les métaphores. Pour le dire en deux mots ; il s’agit de la création d’un nouveau rapport entre le signifiant et le signifié.
La néologie par emprunt
L’acte d’emprunter s’exerce pour répondre à un besoin linguistique nécessaire qui provient de l’incapacité de la langue emprunteuse de remplir un manque ; puisque il reflète une réalité sociale et culturelle qui lui est étrangère. Ceci concernant la lexicologie. Du point de vue sociolinguistique, l’emprunt est le résultat légitime du contact de langues causé par la cohabitation des langues. En effet, l’emprunt peut servir à la création d’autres formes néologiques, du fait qu’il peut servir comme une base dérivationnelle ou comme composants d’un mot complexe. Donc il est en relation étroite avec la néologie formelle.
L’emprunt : définition et typologie
Pour exprimer un vécu culturel, social, économique, religieux spécifique, le locuteur utilise les mots de sa langue maternelle, porteuse de toutes les particularités de sa région, dans le système linguistique de la langue par laquelle il communique tout en essayant de leur appliquer les règles de la langue d’accueil.
Définition de l’emprunt
Sans doute la notion d’emprunt dépasse le cadre limité du lexique, conformément à la définition de DUBOI : » II y a emprunt linguistique quand un parler A utilise et finit par intégrer une unité ou un trait linguistique qui existe précédemment dans un parler B et que A ne possédait pas, l’unité ou le trait sont eux – même appelés emprunts ». Ambroise, Des migrateurs en quête d’intégration : les emprunts dans les français d’Afrique. P
Ce pendant DEROY note .dans sa thèse qu’ : « On entend par « emprunt » le seul emprunt de mot ou emprunt lexicale. Il est en effet le plus fréquent, le plus apparent, le plus largement connu. On ne doit pas cependant oublier que les langues s’approprient aussi des sons, des façons d’accentuer, des traits morphologiques, des sens, des tours syntaxiques. Mais c’est de l’emprunt de mot que procèdent, en réalité, tous les autres, sauf peut être certaines influences syntaxiques, le mot emprunté apporte avec lui des éléments grammaticaux qui secondairement se développent de façon autonome.C’est pourquoi une étude de l’emprunt est doit être, avant tout, lexicologique »9. Le même auteur, plus de vingt ans plus tard, réaffirme d’ailleurs qu’il peut maintenir que tout emprunt est lexemique.A la lumière de ces définitions et le conflit concernant l’originalité de l’emprunt dont l’emprunt lexical est estimé comme le plus répandu et le plus aisé des emprunts possible, résulte des rapports et des contacts permanents entre les langues et les cultures. Toutes les langues ont emprunté à un moment ou à un autre de leur Histoire.L’emprunt lexical conclut DUBOIS est aussi indispensable à une langue de civilisation que l’emprunt public au financement de l’état.
Les différentes catégories de l’emprunt
La sous catégorisation de l’emprunt se fait en prenant en compte plusieurs critères et que chacun entre ces derniers donne une typologie totalement et intégralement différente à celle qui peut être une suite à un autre critère qui représente forcément un autre angle de voir les choses.
*Emprunt nécessaire/emprunt superflu
Dans cette première tentation de sous catégorisation l’emprunt. Nous allons prendre en compte un critère qui représente un intérêt tel pour les linguistes par rapport à la classification des emprunts. Ce critère a comme pilier central la vivacité du mot emprunté. Il s’agit, bien entendu, de la résistance de 1’emprunts aux réactions de ceux qui se nomment les défenseurs de la langue cible et qui sont très souvent contre 1’adaptation d’un mot étranger dans leur langue maternelle. Ils préfèrent plutôt le traduire dans cette dernière pour lui donner une originalité même minime. Un deuxième critère qui va de paire avec celui-là : est la capacité
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Table des matières
Introduction
Chapitre I :Aperçu historique sur la langue française en Algérie.
1. Le paysage linguistique en Algérie
A. Le statut du français pendant la phase coloniale
B. La période de l’après-guerre
C. La période de confrontation et de cohabitation
D. Les domaines de manifestation du français local
2. Les écrits journalistiques et chroniques
1. Journalistes : créateurs des néologismes
Chapitre II: La néologie lexicale et le néologisme.
1. La néologie lexicale
A. Définition de la néologie lexicale
B. Typologie de la néologie lexicale
2. La néologie formelle
3. La néologie sémantique
4. La néologie par emprunt
A. L’emprunt : définition et typologie
B. Définition de l’emprunt
C. Les différentes catégories de l’emprunt
D. Catégorisation selon la vivacité de l’emprunt
a. *Emprunt nécessaire/emprunt superflu
b. Catégorisation selon la formation de l’emprunt
c. *Le xénisme / l’emprunt / le calque
5. La dérivation : définition et typologie
A. Définition de la dérivation
B. Les types de la dérivation
a. La dérivation affixale
b. La préfixation
c. La suffixation
d. La dérivation parasynthétique
C. La composition
D. Le néologisme
E. L’étymologie du mot « néologisme »
E. La notion de néologisme
F. Les types des néologismes
G. La formation des néologismes
H. Création de néologismes à partir de mots existants
a. Avec un changement au niveau de la forme
b. Sans changement au niveau de la forme
c. Le néologisme et son rapport avec le lexique
d. L’enrichissement du lexique
e. Les causes d’apparition des néologismes
f. Les facteurs extralinguistiques
g. Les facteurs intralinguistiques
h. La diffusion des néologismes
i. L’attestation du néologisme
j. L’aspect de nouveauté
k. Le rôle des dictionnaires
Chapitre III : Analyse du corpus et interprétation des résultats.
1. Présentation du corpus
A. Le journal « EL WATAN »
B. Présentation de la chronique « Point Zéro »
C. Présentation de la chronique « Le commentaire »
D. La lexicologie
E. Les branches de La lexicologie
F. La morphologie lexicale
G. La sémantique
H. La définition Lexico-sémantique
2. Méthodologie de la collecte des néologismes
3. Néologismes collectées dans ‘’LE COMMENTAIRE’
A. Les néologismes collectées dans la chronique POINT ZERO
B. Analyse lexico sémantique des néologismes
C. La néologie de forme
D. Analyse des néologismes dérivationnels
a. L’affixation
b. La préfixation
c. La suffixation
d. Les parasynthétiques
e. La composition
f. Composition savante
E. Néologismes créé par composition hybride
a. Les néologismes créés par siglaison
b. La néologie par emprunt
F. La catégorisation selon la vivacité de l’emprunt
G. Analyse des emprunts externes
a. La néologie de sens
H. Les expressions métaphorique
Conclusion
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