LA MYOPATHIE CENTRONUCLEAIRE

LA MYOPATHIE CENTRONUCLEAIRE

FACTEURS INFLUENCANT LA DETERMINATION DES FIBRES DE TYPES PHYSIOLOGIQUES DIFFERENTS

Prรฉsentation des types de fibres musculaires chez lโ€™adulte

Le muscle striรฉ squelettique prรฉsente une grande diversitรฉ structurale et fonctionnelle, montrรฉe par les diffรฉrents types de fibres qui le composent. Ces types de fibres diffรจrent dans leur morphologie, leurs propriรฉtรฉs contractiles et biochimiques. Leur rรฉpartition, au sein des muscles, est trรจs variable dโ€™un muscle ร  lโ€™autre.On distingue quatre types de fibres musculaires chez les souris, rรฉparties en deux groupes majoritaires, les fibres lentes et les fibres rapides (49,51) :
– Les fibres lentes de type I : fibres ร  vitesse de contraction lente. Elles ont une teneur รฉlevรฉe en enzymes oxydatives, une faible teneur en glycogรจne et une forte densitรฉ en mitochondrie. Elles sont riches en myoglobine et en capillaires sanguins. Elles prรฉsentent une grande rรฉsistance ร  la fatigue. On les retrouve dans les muscles ร  fonction posturale.
– Les fibres rapides de type II : ces fibres ร  contractions rapides, sont subdivisรฉes en fibres de type IIA (riches en enzymes oxydatives et rรฉsistantes ร  la fatigue) et en fibres de type IIB et IID, fibres des muscles ร  fonction phasique (riches en enzymes glycolytiques et rapidement fatigables). Dans de rares cas, le type intermรฉdiaire IIC est retrouvรฉ. Les fibres de type IIB ne semblent pas exister chez les grands mammifรจres (6,7,13,14,49) et le type IID nโ€™a pas encore รฉtรฉ mis en รฉvidence chez le chien .
La diffรฉrence de vitesse de contraction de ces fibres est due aux propriรฉtรฉs de leurs protรฉines contractiles et en particulier ร  la myosine. Celle-ci est composรฉe de deux chaรฎnes lourdes (MHC) et de 4 chaรฎnes lรฉgรจres, codรฉes par de multiples gรจnes. (21,48,49,60,69).
La distinction des types de fibres musculaires peut sโ€™effectuer par diffรฉrentes mรฉthodes comme lโ€™activitรฉ ATPasique de la myosine prรฉcรฉdemment citรฉe, lโ€™รฉlectrophorรจse et lโ€™immunohistochimie des MHC. Ces derniรจres techniques permettent de rรฉvรฉler lโ€™existence de diffรฉrentes isoformes de la MHC, caractรฉristiques dโ€™un type de fibre. On retrouve la MHC I, IIA, IIB et II D respectivement dans les fibres de type I, IIA, IIB et IID. De nombreux hybrides de MHC peuvent รชtre co-exprimรฉs et des formes spรฉcifiques du dรฉveloppement, les MHC embryonnaire et fล“tale, (48,49) sont parfois dรฉtectรฉes dans des situations particuliรจres de rรฉgรฉnรฉration ou dโ€™anomalie de la diffรฉrentiation des fibres.
Le muscle prรฉsente une grande adaptabilitรฉ et le phรฉnotype des fibres peut facilement รชtre modifiรฉ, comme lors dโ€™augmentation ou de diminution de lโ€™activitรฉ neuro-musculaire. Le changement en isoformes de MHC suit un schรฉma gรฉnรฉral et rรฉversible, permettant le passage dโ€™une forme rapide en lente et inversement (48,69) :
MHC I โ†” MHC II A โ†” MHC II D โ†” MHC II B
Un certain nombre de facteurs contrรดlent la diffรฉrenciation des fibres musculaires et leur รฉventuelle transformation dโ€™un type ร  lโ€™autre.

Facteurs musculaires prรฉcoces impliquรฉs dans le typage des fibres musculaires

Prรฉsentation du programme myogรฉnique lors du dรฉveloppement embryonnaire

La myogenรจse des mammifรจres sโ€™effectue ร  partir des somites dรฉrivรฉs du mรฉsoderme paraxial. Les cellules prรฉcurseurs des muscles, les myoblastes, en sont issus et migrent dans diffรฉrentes rรฉgions de lโ€™embryon et forment la musculature des membres du corps, ร  lโ€™exception des muscles de la face qui dรฉrivent des crรชtes neurales. Ces myoblastes, initiรฉs par lโ€™expression de facteurs de rรฉgulations myogรฉniques (MyoD, Myf5, myogรฉnine)(30,50), aprรจs multiplication, forment un syncitium ou myotube, rรฉsultant de la fusion des myoblastes entre eux. La multinuclรฉation des myotubes rรฉsulte uniquement de la fusion des cellules myogรฉniques et non de la multiplication des noyaux dโ€™un seul myoblaste (51). Certaines cellules myogรฉniques mononuclรฉes, les cellules satellites, ne fusionnent pas et restent plaquรฉes entre la lame basale et le sarcolemme.
Dans les stades prรฉcoces de la myogenรจse, le mรฉsoderme somitique segmentรฉ ne prรฉsente pas de spรฉcificitรฉ rรฉgionale. En effet, si on implante des somites dโ€™origine cervicale ร  la place de somites brachiaux (chez le poulet), ils donnent naissance ร  la musculature typique des membres. Les cellules myogรฉniques des somites sont donc dรฉpourvues de toute dรฉtermination rรฉgiospรฉcifique et donnent la musculature de leur nouvel environnement (51,54).
Le dรฉveloppement des muscles est donc caractรฉrisรฉ par la migration des myoblastes provenant des somites, de leurs multiplications et de leur fusion en myotubes. La maturation des myotubes en fibre musculaire passe par la synthรจse des protรฉines contractiles et par la migration des noyaux du centre vers la pรฉriphรฉrie de la fibre.La myogenรจse se dรฉroule en deux phases distinctes, faisant intervenir deux sous-populations de myoblastes migrant de faรงon dรฉcalรฉe dans le temps (16,18,21,40,50,51,54,64,65), on parle de : – Myogenรจse primaire pour la formation des myotubes primaires issus de myoblastes embryonnaires, les premiers ร  migrer vers les membres. – Myogenรจse secondaire pour la formation de myotubes secondaires issus de myoblastes migrant plus tardivement, les myoblastes fล“taux.Lors de leur diffรฉrenciation, les myotubes vont exprimer la MHC. Les myotubes primaires donneront des fibres lentes et les myotubes secondaires des fibres prรฉfรฉrentiellement rapides (6,16,31,40,50,51,64). Les myotubes semblent donc รชtre diffรฉrents quant ร  leur diffรฉrenciation en fibres musculaires rapides ou lentes. Cette diffรฉrence rรฉsulte t-elle de deux lignรฉes distinctes de myoblastes donnant des fibres rapides ou lentes, ou les myoblastes sont-ils identiques, des facteurs extrinsรจques modulant secondairement lโ€™expression des gรจnes vers un type de fibre musculaire?

Les myoblastes sont-ils intrinsรจquement prรฉdรฉterminรฉs?

Lโ€™analyse de cultures de myoblastes permet de distinguer deux populations de myoblastes. Elles diffรจrent quant ร  lโ€™expression des MHC rapides ou lentes et ont des exigences de croissances diffรฉrentes en culture (18,21,50). Les myoblastes semblent donc prรฉdisposรฉs gรฉnรฉtiquement dans lโ€™expression de la MHC quโ€™ils expriment.De plus, quand on injecte en pรฉriode postnatale des myoblastes de muscles de la mรขchoire de Chat dans la rรฉgion du membre, les fibres nouvellement formรฉes expriment la MHC typique des muscles de la mรขchoire et non la MHC de leur nouvel environnent (30) .Afin de tester, la possibilitรฉ dโ€™une diffรฉrence intrinsรจque des myoblastes vis ร  vis de lโ€™expression de la MHC, des cultures de myoblastes humains prรฉlevรฉs ร  diffรฉrents moments du dรฉveloppement sont rรฉalisรฉes (16). On constate alors que tous les myoblastes ont la capacitรฉ dโ€™exprimer la MHC lente, en culture. Ils ont donc tous le matรฉriel gรฉnรฉtique pour exprimer la MHC lente. Lโ€™expression diffรฉrente de la MHC, des myotubes primaires et secondaires, est donc certainement due ร  lโ€™environnement des fibres qui les oriente vers un type particulier.
Il est cependant possible que les myoblastes soient diffรฉrents intrinsรจquement, au moins au dรฉbut de la myogenรจse, mais on pense de plus en plus que lโ€™influence des facteurs environnementaux, permet dโ€™outrepasser cette diffรฉrence et est responsable de la diffรฉrenciation des myotubes en fibres rapides ou lentes.

Facteurs extrinsรจques influenรงant le type de fibres lors de la myogenรจse

Importance de lโ€™innervation

On sait que la myogenรจse primaire est indรฉpendante de lโ€™innervation, au moins dans son commencement. En effet, la formation des myotubes primaires dรฉbute avant la mise en place dโ€™une innervation fonctionnelle. De plus, une dรฉnervation prรฉcoce ne modifie pas le nombre de myotubes formรฉs (40,51). La myogรฉnรจse secondaire, elle, est nerf-dรฉpendante, la dรฉnervation inhibant la formation des myotubes secondaires (21,40,51,64). Lโ€™innervation est indispensable ร  lโ€™expression de MHC lente dans les myotubes secondaires (16,21,56) issus de muscle lent.

Importance de la fusion

Des myoblastes primaires et secondaires, marquรฉs par un rรฉtrovirus, fusionnent in vivo aussi bien avec des fibres rapides que des fibres lentes et il semble que les myoblastes qui fusionnent avec des fibres prรฉexistantes adoptent leur phรฉnotype .Lโ€™expression du programme intrinsรจque des myoblastes est outrepassรฉ par la fusion avec les fibres prรฉexistantes. Cependant, ceci nโ€™est pas valable pour les premiรจres fibres formรฉes pour lesquelles lโ€™environnement nerveux et hormonale oriente leur diffรฉrenciation (16,30,54). En culture, il semble que les myoblastes qui fusionnent avec des fibres de petit diamรจtre, expriment leur propre phรฉnotype alors que lorsque la fusion sโ€™effectue avec de grandes fibres, ils expriment le phรฉnotype de la fibre hรดte.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
I- LA MYOPATHIE CENTRONUCLEAIRE
A- Etude gรฉnรฉtique
B- Etude clinique
1- Symptรดmes
2- Examen neurologiques
C-.Etude paraclinique
1- Examens biochimique
2- Etude รฉlectromyographique
D- Etude anatomopathologique
1- Histologie musculaire
1.1- Analyse morphologique
1.2- Morphomรฉtrie
1.3- Histoenzymologie
2- Etude morphologique des structures nerveuses
II- FACTEURS INFLUENCANT LA DETERMINATION DES FIBRES DE
3.4- Chronologie des transformations du muscle rapide en muscle lent
4- Dissociation entre lโ€™influx nerveux et le flux axoplasmique
4.1- Effet de la tรฉtrodoxine sur la rรฉgรฉnรฉration dโ€™un muscle lent
4.2- Association de la tรฉtrodoxine et de la vinblastine, effet sur lโ€™expression des MHC
5- La calcineurine : un mรฉdiateur intracellulaire de la spรฉcification des fibres lentes par l’activitรฉ nerveuse
5.1- Effets dโ€™inhibiteurs de la calcineurine sur le typage des fibres musculaires
5.2- Mise en รฉvidence de lโ€™action de la calcineurine au niveau musculaire
5.3- Mรฉcanisme dโ€™action
III- APPROCHE EXPERIMENTALE DE LA REGENERATION MUSCULAIRE
A- Modรจles classique d’induction de la nรฉcrose musculaire
1- Nรฉcrose induite par des lรฉsions musculaires focales
2- Ischรฉmie vasculaire
3- Utilisation de substances myotoxiques
B- Un exemple d’induction nรฉcrotique : la notexine
1- Prรฉsentation de la notexine
2- Nรฉcrose musculaire par injection intra-musculaire de notexine
2.1- Dรฉtermination de la dose de notexine
2.2- Aspect histologique de la nรฉcrose/rรฉgรฉnรฉration musculaire
3- Action neurotoxique de la notexine
4- Mรฉcanisme dโ€™action
4.1- Myotoxicitรฉ
4.2- Neurotoxicitรฉ
C- La rรฉgรฉnรฉration musculaire
1- Prรฉsentation des cellules satellites
2- Activation des cellules satellites
3- Diffรฉrenciation des fibres nรฉoformรฉes
DEUXIEME PARTIE, EXPERIMENTALE : ETUDE DE LA REGENERATION MUSCULAIRE CHEZ LES LABRADORS SAINS ET MYOPATHES
INTRODUCTION
I- MATERIEL ET METHODES
A- Choix des animaux
B- Choix de la myotoxine
C- Mรฉthodes
1- Rรฉalisation de dosages biochimiques
2- Rรฉalisation des biopsies musculaires et induction de la nรฉcrose
3- Cryofixation des biopsies
4- Techniques dโ€™histologie musculaire
II- RESULTATS
A- Rรฉsultats biochimiques et รฉlectrolytiques
B- Rรฉsultats histologiques
1- Histologie, avant injection de notexine
2- Histologie, 4 jours post-injection de notexine
3- Histologie, 14 jours post-injection
4- Histologie, 30 jours post-injection
5- Histologie, ร  90 jours
III- DISCUSSION
A- Critique de la mรฉthodologie employรฉe
1- Choix de la myotoxine
2- Qualitรฉ des prรฉlรจvements
3- Choix de lโ€™analyse semi-quantitative
B- Comparaison des rรฉsultats
1- Comparaison des rรฉsultats obtenus chez le tรฉmoin par rapport aux donnรฉes publiรฉes
2- Comparaison des rรฉsultats entre le tรฉmoin et le malade
C- Hypothรจses pouvant expliquer le tableau histopathologique de la CNM
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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