Apports de la Grรจce antique et lโรฉpoque mรฉdiรฉvale
ย ย Lโidรฉe de motivation est dรฉj{ prรฉsente dans la division tripartite de lโรขme chez Platon. Lโepithumia est lโorigine du dรฉsir de manger ou de se reproduire. Siรจge des besoins physiques, ce ventre รชtre maรฎtrisรฉ par le thumos, lโรฉlรฉment moyen, au service de la raison (noos). Cette fonction appรฉtitive ou conative sโoppose donc ร la cognition. En utilisant le vocabulaire psychologique moderne, le thumos peut sโinterprรฉter comme lโรฉmotion, { la charniรจre entre le dรฉsir et la raison. Platon est un des philosophes ร avoir remarquรฉ quโau niveau de la sociรฉtรฉ on fait plus et mieux et plus aisรฉment, lorsque chacun ne fait quโune chose, celle { laquelle il est propre . Pour Aristote, le droit procรจde ร la nature. En partant de lโobservation des faits dans le monde qui est le sien, il affirme que la nature a fait des races inรฉgales, de telle sorte que certaines semble destinรฉes ร fournir des esclaves. Il apparaรฎt donc quโune division de travail est nรฉcessaire entre maรฎtres et esclaves. En effet, pour que le groupe familial des hommes libres puisse se dรฉvelopper intellectuellement dans la sociรฉtรฉ รฉconomique de lโantiquitรฉ, la production nรฉcessaire ร la subsistance de ce groupe ne doit pas entraver ce dรฉveloppement. Les esclaves รฉtaient motivรฉs ร travailler par le fait que leur survie dรฉpend largement de leurs maรฎtres. Son bonheur serait de servir ces derniers. Le point de vue gรฉnรฉral de la philosophie antique, exprimรฉ particuliรจrement par lโeudรฉmonisme, considรจre que la recherche du bonheur est lโexigence impรฉrative ร la base de la motivation ; les autres attentes nโen รฉtant que des objectifs partiels et isolรฉment insuffisants. Au moyen รขge le type dโorganisation est en relation avec le type de mรฉtier considรฉrรฉ. Ainsi, on peut prendre lโexemple de lโartisan. Le savoir-faire artisanal, lui donnait la possibilitรฉ dโorganiser son travail comme il le souhaitait. On peut penser que la motivation รฉtait donc relativement importante, de part le fait que lโartisan menait son ลuvre du dรฉbut { la fin et cela ร son rythme (motivation intrinsรจque). Plus tard { la fin du moyen รขge, on assiste { la crรฉation dโateliers et de grandes entreprises, ce qui coรฏncide au passage { lโรฉpoque moderne. Dรจs lors, le mode dโorganisation change, et ainsi on peut concevoir que la motivation des salariรฉs diminue en consรฉquence. A partir de ce moment, lโart de lโorganisation et du management deviendra une nรฉcessitรฉ.
La pyramide des besoins de Maslow
ย ย Cette thรฉorie hiรฉrarchise les besoins et dit que plus on monte de niveau et plus la motivation est importante. Mais on ne peut atteindre les niveaux supรฉrieurs que si les besoins primaires sont satisfaits. En premier, lโรชtre humain doit combler ses besoins physiologiques, ensuite, il tentera de combler ses besoins de sรฉcuritรฉs et ainsi de suite. Cette thรฉorie prรฉcise รฉgalement que ces besoins ont une structure multidimensionnelle, c’est-ร -dire que dโun sujet { un autre, le niveau de satisfaction des besoins nโest pas le mรชme. Ainsi, certaines catรฉgories de personne ignorent certains niveaux.
Cadre lรฉgal des agents non encadrรฉs de lโEtat
ย ย Ce sont des personnes qui nโappartiennent pas { des cadres de fonctionnaires et qui ne bรฉnรฉficient pas des prรฉrogatives des fonctionnaires. Ils nโont plus les mรชmes obligations que ces derniers. Sur le plan lรฉgal, ce groupe de personnes est rรฉgit par le dรฉcret 64 โ 213 du 27 Mai 1964. Ce dรฉcret stipule les obligations et avantages de ces agents, leurs modes de recrutement et de licenciement, les disciplines qui cadrent leurs actions. Font parties de ces agents les E.F.A (emplois et fonction assimilรฉs). Ce sont des personnes recrutรฉes par des contrats ร durรฉes dรฉterminรฉs ne pouvant excรฉder deux ans. La rรฉmunรฉration de ces agents engagรฉs par contrat pour tenir des emplois dรฉvolus ร des fonctionnaires de la catรฉgorie A est limitรฉe ร la rรฉmunรฉration des fonctionnaires normalement appelรฉs { tenir ces emplois. Il en est de mรชme pour dโautres catรฉgories. Autrement dit, ils perรงoivent les mรชmes salaires que les fonctionnaires. Outre les agents E.F.A, il y a aussi les agents E.L.D ou emploi ร long durรฉ. Les agents appelรฉs ร occuper ces emplois ร long durรฉe sont engagรฉs par contrat ร durรฉe dรฉterminรฉe ou par voie de dรฉcision administrative ร durรฉe dรฉterminรฉe ou indรฉterminรฉe suivant le taux de leur rรฉmunรฉration, la nature de lโemploi ou les obligations que celui-ci comporte conformรฉment aux dispositions dโun dรฉcret particulier portant rรฉglementation spรฉciale ร ces agents. Ce dรฉcret dรฉtermine, dans le cadre de la rรฉglementation gรฉnรฉrale du travail les conditions du recrutement, les modalitรฉs de lโengagement et celles du licenciement, les taux des rรฉmunรฉrations et les indemnitรฉs en fonction des diverses catรฉgories dโemploi et de leur qualification et, de maniรจre gรฉnรฉrale, toutes les rรจgles qui sโimposent aux administrations publiques pour utiliser les services de ces agents. Les agents E.L.D et E.F.A figurent dans lโorganigramme des institutions qui les emploient.
Le secteur privรฉ
ย ย On parle du secteur privรฉ pour dรฉcrire la partie dโune รฉconomie oรน lโEtat nโintervient pas ou peu. On lโoppose souvent au secteur public qui est principalement dirigรฉ par lโEtat. On trouve dans le secteur privรฉ les entreprises privรฉes, les banques { capitaux privรฉs, lโรฉconomie sociale dont les mutuelles, les coopรฉratives et les associations, les organismes non gouvernementales (O.N.G). A Madagascar le secteur privรฉ est rรฉgie par des textes de loi entre autres la loi 2003-036 du 30 janvier 2004 sur les sociรฉtรฉs commerciales. Le secteur occupe une place importante dans le dรฉveloppement รฉconomique dโun pays dโautant plus que ce sont les entreprises privรฉes qui crรฉent la valeur ajoutรฉe, base de la croissance รฉconomique et de lโamรฉlioration des conditions de vie de la population.
La culture de performance et de rรฉsultat
ย ย Pour pouvoir bรฉnรฉficier de budget supplรฉmentaire de la part de lโadministration centrale, le M.R.I se trouve obliger de suivre { la lettre les recommandations de cette derniรจre en matiรจre dโobjectif et de mission. Tous les six mois, lโutilisation des fonds allouรฉs ainsi que le fonctionnement en gรฉnรฉral de chaque institution publique font lโobjet de contrรดle de lโadministration centrale. Les institutions performantes pendant le premier semestre de lโexercice budgรฉtaire ont une forte chance dโobtenir des ressources financiรจres supplรฉmentaire par le biais de la loi de finances rectificative dโoรน lโimportance de la mise en place dโune culture de performance et de rรฉsultat par les diffรฉrents responsables au sein du M.R.I. La possibilitรฉ dโamรฉlioration des salaires des employรฉs E.C.D au niveau du ministรจre chargรฉs des relations avec les institutions passe donc par lโaugmentation des ressources financiรจres allouรฉes { cette institution par lโadministration centrale. Cela exige une performance tangible de la part des employรฉs et des hauts responsables cet รฉtablissement public. Cette mesure est assimilable ร la thรฉorie X de Mc Gregor dans la mesure oรน on ยซ force ยป les employรฉs { travailler dโavantage sโils veulent obtenir des rรฉmunรฉrations supplรฉmentaires. La mise en place dโun objectif clair (quantifiรฉ, chronomรฉtrรฉ, mesurable) pour chaque direction et chaque poste est un moyen pour pouvoir suivre les performances individuelles et des directions. Les staffs de ce ministรจre doit donc รฉlaborer de documents relatifs aux objectifs individuels et crรฉe une commission spรฉciale pour apprรฉcier les rรฉsultats de chaque employรฉs E.C.D. Cette commission sera composรฉe par les diffรฉrents directeurs, un employรฉ E.C.D reprรฉsentant de chaque direction et le ministre.
Lโรฉvaluation du personnel : de la notation { lโentretien individuel
ย ย Lโรฉvaluation individuelle est un moyen indispensable pour concrรฉtiser la reconnaissance des efforts accomplis. La pratique jusquโici dans lโadministration repose sur les notes et les apprรฉciations gรฉnรฉrales attribuรฉes aux fonctionnaires dont les procรฉdures ne permettent pas rรฉellement dโapprรฉcier la valeur professionnelle des agents. Pour que lโรฉvaluation soit efficace, diverses mesures doivent รชtre mises en place, ร savoir des incitations ร noter sincรจrement, la dรฉfinition de critรจres dโรฉvaluation comme lโapprรฉciation de la personnalitรฉ de lโagent, de son comportement et de ses capacitรฉs (sens des relations humaines, capacitรฉs opรฉrationnellesโฆ), le croisement des apprรฉciations de plusieurs รฉvaluateurs, รฉventuellement de niveaux hiรฉrarchiques distincts pour limiter le risque dโimpartialitรฉ et surtout lโaccent sur lโentretien individuel dโรฉvaluation et la fixation des objectifs. En effet, lโentretien individuel comme support dโรฉvaluation constitue un instrument essentiel de la gestion des ressources humaines. Il sโapparente, { ce titre, { un moment clef de la gestion sociale. Cโest en effet pour le responsable hiรฉrarchique et son collaborateur une occasion privilรฉgiรฉe de communication { partir dโun examen, fondรฉ sur lโanalyse bilan-objectif, de lโimplication du collaborateur dans les activitรฉs de son unitรฉ. Pour le collaborateur, lโentretien lui permet dโรชtre entendu sur le contenu de son travail, de connaรฎtre lโapprรฉciation de son responsable hiรฉrarchique sur son activitรฉ professionnelle, dโapprรฉhender son avenir au travers des objectifs fixรฉs et de sโauto รฉvaluer et, enfin, de dรฉvelopper son autonomie par une meilleure perception de son rรดle et de ses responsabilitรฉs dans lโactivitรฉ. Pour le responsable, cโest lโoccasion dโamรฉliorer sa connaissance de ses collaborateurs, de rรฉflรฉchir { sa part de responsabilitรฉ dans le degrรฉ dโatteinte des objectifs et de prendre la mesure de dimensions quotidiennes de la gestion des ressources humaines telles que lโorganisation du travail, la mobilitรฉ fonctionnelle, la formation, qui relรจvent directement de sa responsabilitรฉ. Cโest aussi lโoccasion de mieux se faire comprendre, dโapprรฉcier les prestations et les potentialitรฉs de chacun dans la rรฉalitรฉ des postes de travail, de rรฉpartir de la maniรจre la plus pertinente les objectifs { atteindre au sein de lโรฉquipe de travail, et enfin, de prรฉvoir et dโanticiper lโรฉvolution de ses collaborateurs et de contribuer { la crรฉation dโune vรฉritable dynamique de service.
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Table des matiรจres
Introduction gรฉnรฉrale
PARTIE I : Synopsis des thรฉories sociologiques sur les organisations et le travailย
Chapitre 1 : Thรฉories sur lโorganisation et la motivation
Section 1 : Thรฉories sur lโorganisation
1- Lโorganisation scientifique du travail
a- Fonctionnement
b- Consรฉquences sur lโorganisation
2- Le structuro-fonctionnalisme
a- Origine et but
b- Principes et fonctionnement
3- Lโanalyse stratรฉgique
a- Fonctionnement
b- But
Section 2 : Thรฉories sur la motivation
1- Apports de la Grรจce antique et lโรฉpoque mรฉdiรฉvale
2- La thรฉorie X et Y de Mc Gregor
3- La pyramide des besoins de Maslow
Chapitre 2 : Histoire du ministรจre
Section 1 : Cadre lรฉgal de la fonction publique ร Madagascar
1- Cadre lรฉgal des fonctionnaires
2- Cadre lรฉgal des agents non encadrรฉs de lโEtat
3- Cas particulier des agents E.C.D
Section 2 : Cadres lรฉgal et sectoriel
1- Cadre lรฉgal
2- Cadre sectoriel
a- Le secteur privรฉ
b- Le secteur informel
c- Le secteur public
Section 1 : Genรจse et รฉvolution du M.R.I
1- Genรจse
2- Evolution
Section 3 : Structure et mission
1- Structure
2- Mission et axes stratรฉgiques
PARTIE II : Dynamique motivationnelle des employรฉs ECD du MRI
Chapitre 1 : Prรฉsentation des donnรฉes recueillies
Section 1 : Prรฉsentation des donnรฉes relatives ร la premiรจre hypothรจse
1- Prรฉsentation des rรฉponses relatives ร la premiรจre question
2- Prรฉsentation des donnรฉes relatives ร la seconde question
3- Prรฉsentation des donnรฉes relatives ร la troisiรจme question
Section 2 : Prรฉsentation des donnรฉes relatives ร la deuxiรจme hypothรจse
Section 3 : Prรฉsentation des donnรฉes relatives ร la troisiรจme hypothรจse
Chapitre 2 : Analyses des rรฉsultats
Section 1 : Analyse des donnรฉes recueillies
Section 2 : Confirmation ou rรฉfutation des hypothรจses
PARTIE III : PISTES DE REFLEXION
Chapitre 1 : De lโamรฉlioration de la rรฉmunรฉration
Section 1 : La culture de performance et de rรฉsultat
Section 2 : Personnalisation de la rรฉmunรฉration
Section 3 : Rรฉvision des statuts particuliers des agents E.C.D
Chapitre 2 : Mise en place dโune G.R.H adรฉquate et efficace
Section 1 : Les fondements traditionnels de la G.R.H
1- Lโadministration du personnel
2- Lโorganisation du travail
3- Les relations sociales
Section 2 : La G.R.H en tant quโoutil de motivation
1- Objectif de la gestion des ressources humaines
2- Les activitรฉs mobilisatrices
3- Application des thรฉories des besoins sur lโorganisation
4- Assurer la stabilitรฉ et la pรฉrennitรฉ de carriรจre
Chapitre 3 : Approches prospectives
Section 1 : De la satisfaction sociale
1- Mise en place dโun dialogue social
2- Lโรฉvaluation du personnel
3- Lโรฉvolution de carriรจre
a- La promotion interne
b- Mise en place dโun systรจme de formation permanente
4- Mise en place dโun tableau de bord
a- Nรฉcessitรฉ de fixation des objectifs
b- Intรฉrรชt de la mise en place dโun tableau de bord
c- Conception du tableau de bord
Section 2 : Mise en place dโune base de donnรฉes informatisรฉe
Conclusion gรฉnรฉrale
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