La monté de la mondialisation et de l’intégration des économies de la planète ces dernière années, a renforcé davantage le présent contexte concurrentiel des entreprises dans les différents pays ceux industrialiser ou ceux en développement où, il est de plus en plus s’approfondie, et s’élargie. Cet état des choses, est dû principalement, grâce à l’ouverture au commerce international, la baisse des coûts de transports, la diffusion des technologies, la mobilité internationale des capitaux, des idées et de la main-d’œuvre ainsi que la création des marchés et des zones de libre-échange. Au sein de toute cette dynamique, la technologie est considérée comme un facteur déterminant et une variable clé pour rentrer en concurrence et renforcer la compétitivité. Cette dernière a été l’un des arguments majeurs des politiques économiques, elle est souvent employée dans l’analyse des relations commerciales internationales.
Dans ce sens, l’interaction entre la théorie du commerce international, de l’économie industrielle et celle de la croissance endogène fait que le choix des pays ou des entreprises en matière de la technologie, qui va être le facteur qui détermine sa capacité face à la concurrence, dépend de trois variables.
Selon l’approche schumpétérienne augmentée par Aghion & Howitt, 19921 le choix de la technologie se détermine entre l’innovation, l’imitation (transfert de technologie) et la frontière technologique du secteur en question, qui peut pratiquement s’observer à l’origine de toute entreprise ou pays, il est devenu une condition indispensable pour exister, résisté aux fluctuations de marché et l’amélioration de la productivité par rapport aux résultats des autres peut être le fruit d’une utilisation plus efficace de la technologie existante.
L’innovation : concepts et modèles
L’usage du concept d’innovation est très courant dans l’environnement actuel où les pays du monde cherche à se développer, il est assimilé dans la plupart de temps à celui de l’invention, en considérant qu’elles ont un même aspect technique, d’autre part sont des perceptions restrictives cela avec l’ignorance de leurs importance essentiellement celui de l’innovation. Selon l’approche schumpétérienne de la croissance (1911) , l’innovation est le déterminant central, à la fois, de la croissance et de la concurrence. Donc, elle souligne que dans un environnement concurrentiel, l’entreprise va être poussée à la création de nouvelles technologies. Cette décision d’innovation est dans le but d’échapper à la concurrence et d’atteindre le monopole sur le marché. L’objet de cette section est de mettre en évidence le caractère multidimensionnel de l’innovation et surtout la stratégie de l’entreprise dans les diverses régions qui s’intéresse à ce choix comme source d’une meilleure démarche de son activité.
Définition de l’innovation
L’innovation est un terme polysémique, ses concepts varient selon le contexte dans lequel elle est utilisée ainsi que des objectifs particuliers poursuivis en matière d’analyse ou de mesure. Les auteurs accompagnent souvent leur définition d’une typologie de l’innovation en vue de borner le champ sémantique.
Il s’agit donc d’un concept global qui englobe, les produits, les procédés, les activités et les marchés comme le souligne Howitt (2004), « Le progrès technologique provient des innovations entendons ici les nouveaux produits, les nouveaux procédés et les nouveaux marchés qui nous permettent de satisfaire à nos besoins matériels par des moyens qui n’avaient jamais été imaginés. Parce qu’elles découlent de l’application de la science fondamentale, certaines innovations dépendent du taux de progrès scientifique. Mais beaucoup sont aussi le fait de l’activité économique et des décisions économiques. Par exemple, les entreprises apprennent à produire plus efficacement par expérience, et elles apprennent aussi à concevoir de meilleurs produits d’après l’expérience de leurs clients ».
Ainsi, l’OCDE ajoute une dimension organisationnelle, interne et externe et commerciale comme étant des innovations, dont elle définit l’innovation comme étant « la mise en œuvre d’un produit, que ce soit un bien ou un service, d’un processus nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures» . Schumpeter (1939) insiste sur le succès commercial de l’innovation et l’a définit comme « une mise sur le marché, réussie, d’un nouveau produit, procédé ou services » .
Pour Smida (1996), quant à lui met en évidence le caractère complexe du l’innovation. Celle-ci consiste à prendre en considération les évolutions technologiques possibles dans le futur avec des caractéristiques d’incertitude, d’instabilité, de désordre et d’incomplétude mais qui renforcent la position de l’entreprise sur le marché. Pour lui : « l’innovation est un processus évolutif et dynamique qui s’inscrit dans des interactions entre la recherche et le marché, entre la diffusion des produits et procédés et leurs améliorations. De ce point de vue, l’innovation est considérée comme un phénomène complexe qui présente de nombreuses caractéristiques qui empêchent l’élucidation et la maitrise : non linéarité, incertitude, instabilité, cohabitation d’ordre et de désordre, incomplétude… mais comme tout phénomène complexe pour l’entreprise peut constituer une source d’opportunités et d’atouts ».
Les différentes formes d’innovation
Voir la complexité de l’innovation, il nous est difficile d’aborder ses formes spécifiques, on distingue deux catégories de typologie, la première est liée à la nature de l’innovation, la deuxième repose sur le critère de l’intensité du changement induit par l’innovation pour l’entreprise, pour le marché et les consommateurs :
Selon la nature de l’innovation
La littérature relative à l’étude de l’innovation souligne trois types d’innovation selon leur nature, c’est-à-dire sur le plan de produit, de procédé ou d’organisation.
a) Innovation de produit : selon l’OCDE, l’innovation de produit « correspond à l’introduction d’un bien ou d’un service nouveau ou sensiblement améliorer sur le plan de ces caractéristiques ou de l’usage au quel il est destiné » . Cette définition inclut les améliorations sensibles et possible des spécifications techniques et chimique, des composants et des matières, du logiciel intégré, ou autres caractéristiques fonctionnelles.
b) Innovation de procédé : toujours selon l’OCDE, à la différence de l’innovation de produit, l’innovation de procédé est « la mise en œuvre d’une méthode de production ou de distribution nouvelle ou sensiblement amélioré. Cette notion implique des changements significatifs dans les techniques, le matériel et/ou le logiciel » . Cette forme peut avoir pour but ; de diminuer les coûts unitaires de production, c’est-à-dire possibilité d’avoir des économies d’échelle, et de distribution, d’améliorer la qualité, et de produire ou distribuer des produits nouveaux ou sensiblement améliorés.
c) Innovation d’organisation : au même titre l’innovation d’organisation est définit comme « la mise en œuvre d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieur de la firme ». Elle peut avoir pour but : l’amélioration de la performance d’une firme en réduisant les coûts administratifs et les coûts de transaction ; l’amélioration de niveau de satisfaction au travail, suite à une meilleure réorganisation du travail, en accédant à des biens non marchands (comme le savoir extérieur non codifié) ou en réduisant les coûts des approvisionnements.
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Table des matières
Chapitre I : Le choix technologique Quel voie ? Innovation ou imitation vers une compétitivité
Section 1 : L’innovation concept et modèles
Section 2 : Le transfert technologique (imitation) : concept et modèles
Section 3 : Aperçu sur la notion de compétitivité
Chapitre II : les politiques industrielles et la relation entre progrès technique et compétitivité
Section 1 : Progrès technique et compétitivité quelle relation ?
Section 2 : Définition des politiques industrielles et leur rôle dans la construction de la compétitivité
Section 3 : Des politiques des industries industrialisantes aux politiques industrielles de compétitivité
Chapitre III : Etude empirique : Le cas de l’Algérie
Section 1 : Les politiques industrielles en Algérie
Section 2 : La restructuration de l’économie Algérienne
Section 3 : L’ouverture et choix technologique : étude empirique
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