La mobilité douce au niveau fédéral et cantonal valaisan

La mobilité douce au niveau fédéral et cantonal valaisan 

En Suisse, « la mobilité caractérise notre société. Elle fait partie de notre qualité de vie et nous procure des avantages économiques. Mais elle a des effets néfastes sur l’environnement et sur notre santé. » (Confédération suisse, 2012, p.8). Toutefois, un réseau bien aménagé de locomotion douce existe par la présence d’itinéraires cyclables et de chemins de randonnée (Confédération suisse, 2012, p.11).

Au niveau fédéral 

Du point de vue de la Confédération suisse, la mobilité douce représente « un potentiel considérable, encore inexploité, d’amélioration du système des transports, de mobilité non polluante (air, bruit, CO2) et de stimulation de la santé publique. Elle renforce l’écotourisme et permet de réduire les dépenses privées et publiques en transports. » (OFROU, s.d.b). De plus, « le Conseil fédéral est disposé à mieux prendre en compte les potentiels de la mobilité douce du point de vue énergétique et des émissions de CO2 ainsi qu’à les intégrer dans la planification des prochains paquets de mesures de la Stratégie énergétique 2050. » (OFROU, 2014). Pour ces différentes raisons, la politique suisse des transports encourage depuis plusieurs années la mobilité douce pendant les loisirs mais aussi au quotidien.

Au niveau fédéral, l’OFROU est l’autorité compétente pour l’infrastructure routière et le trafic individuel, qui a pour but de favoriser une mobilité routière durable et sûre (OFROU, s.d.c).

A travers sa stratégie de développement durable, stratégie nationale mise à jour tous les quatre ans, l’OFROU élabore un plan de mesures ayant pour but de fournir à la mobilité douce, 3 ème pilier du système de transport de personnes, « une assise encore plus large à tous les niveaux de l’Etat » (OFROU, 2013, annexe 1/4). Les mesures évoquées ne touchent pas uniquement le domaine de la circulation mais aussi celui du développement territorial, du sport, de l’environnement, du tourisme, etc (OFROU, 2013, annexe 1/4). D’ailleurs, l’OFROU soutient des projets tels que « La Suisse à vélo » et « La Suisse à pied » (OFROU, s.d.b).

Pour Gottlieb Witzig, chef du domaine mobilité douce à l’OFROU, la mobilité douce est d’une importance capitale étant donné qu’elle est un enjeu national pour différents secteurs, y compris pour le tourisme et les loisirs, le domaine qui nous intéresse dans le cadre de ce travail de Bachelor. D’ailleurs, pour assurer la sécurité, l’attractivité et la bonne qualité des itinéraires, 1/3 des subventions fédérales de l’OFROU sont destinées à la locomotion douce et à l’aménagement de l’espace public (OFROU, s.d.d). Outre la stratégie de développement durable, un plan directeur réalisé en 2002, sur demande de l’ancien Conseiller fédéral Moritz Leuenberger, aborde également la locomotion douce et dévoilent ses lignes directrices. Il s’agit en priorité de rendre les systèmes de transport optimaux dans les agglomérations et les villes et de créer les meilleures conditions possibles pour le tourisme pédestre et les déplacements à vélo durant les loisirs tout en assurant la sécurité (OFROU, s.d.a). Nous constatons donc que la locomotion douce est au centre des préoccupations pour la Confédération.

Au niveau cantonal

Pour le Canton du Valais, la mobilité douce est également d’une importance capitale. Elle est très largement abordée dans le dernier plan directeur cantonal valaisan à jour. Ce dernier, actuellement révisé dans le cadre du projet « Développement territorial 2020 » (projet qui vise à répondre aux défis majeurs de l’aménagement du territoire), est composé de fiches de coordination réparties en cinq domaines. La locomotion douce est abordée dans le domaine « Tourisme et loisirs » en tant que mobilité douce de loisirs (MDL) et dans le domaine « Mobilité et infrastructures de transport » en tant que mobilité douce quotidienne (MDQ) (Figure 1). (Canton du Valais, 2016)

Mobilité douce de loisirs
La MDL « se compose des déplacements par la force musculaire à vocation de détente, de sport ou de loisirs » (Canton du Valais, s.d.a, p.1), contrairement à la MDQ qui inclut les trajets effectués, à vélo et à pied, quotidiennement ou presque, dans le but de rejoindre son domicile, son lieu de travail ou des commerces. La stratégie de développement territoriale qui touche à la MDL a pour objectif de mettre en place une offre diversifiée de types de mobilité de loisirs et d’encourager la locomotion douce, surtout dans les espaces urbains. De plus, le Canton du Valais compte soutenir un tourisme durable dans lequel s’inscrit la MDL. Afin de mettre en adéquation les itinéraires promus, les itinéraires homologués et la demande des utilisateurs, il est essentiel d’assurer une bonne coordination avec les organismes de promotion tels que SuisseMobile et VWP. (Canton du Valais, s.d.a, pp.1-2) .

Voici quelques-uns des principes de coordination évoqués dans la fiche B6 du plan directeur cantonal :
• « Accorder la priorité au maintien et à l’amélioration de la qualité des réseaux homologués existants (en particulier du réseau de randonnée pédestre principal et de l’axe cyclable cantonal) par rapport à leur extension. » ;
• « Planifier les réseaux globalement et coordonner tout nouvel itinéraire avec les itinéraires existants (p.ex. autres types de mobilités de loisirs, itinéraires SuisseMobile, tronçons de MDQ, réseaux des communes, cantons et pays voisins).»;
• « Planifier les itinéraires de telle sorte que leur point de départ et d’arrivée soient accessibles en transports publics. » ;
• « Faciliter l’accès et la libre circulation aux bords des lacs, des cours d’eau et des bisses, particulièrement sur les rives du lac Léman et sur les berges du Rhône. » (Canton du Valais, s.d.a, pp.2-3) .

Un mot sur l’Agenda 21 du canton
Par son Agenda 21 cantonal, le Valais compte mettre en place un développement durable en relevant 16 engagements (qui sont en train d’être mis à jour). Le 10ème engagement concerne le transport et la mobilité. A travers lui, le Canton s’engage entre autre à soutenir les transports publics et la mobilité douce principalement dans la plaine du Rhône, dans les zones touristiques et urbaines. (Canton du Valais, s.d.b, pp.24-25)

Deux mesures concernent plus spécifiquement la locomotion douce, dont une qui touche particulièrement les itinéraires cyclables :
• « Renforcer le réseau de pistes cyclables, les itinéraires et les voies piétonnières » (Canton du Valais, s.d.b, p.25).

L’agglo Valais central
L’agglo Valais central c’est 20 communes de Salquenen à Ardon qui s’associent pour planifier leur futur (agglo Valais central, s.d.a). Pour Maria-Pia Tschopp, vice présidente de l’agglo Valais central, ce projet de développement territorial durable a pour but « d’améliorer la mobilité, l’urbanisation et la qualité de vie pour tous. » (agglo Valais central, 2016a) Ce projet, soutenu par la Confédération suisse, le Canton du Valais et l’antenne Régions Valais Romand, aborde trois thématiques : la nature et le paysage, l’urbanisation et la mobilité (les transports individuels motorisés, les transports publics et la mobilité douce) (agglo Valais central, s.d.b). Des études réalisées avant la création de cette agglo ont démontré que la mobilité douce n’est pas optimale au cœur du Valais. Il existe « des problèmes de sécurité sur des passages piétons, des interruptions de cheminements ou des liaisons inexistantes. Ces éléments concernent aussi bien les déplacements quotidiens, vers l’école par exemple, que les activités de loisirs en plaine, vers des zones touristiques. » (agglo Valais central, s.d.c)  .

Afin d’apporter un certain confort et une certaine sécurité aux usagers actuels et pour encourager de nouveaux habitants à utiliser des moyens de locomotion doux, les communes proposent un nombre important de mesures. Parmi elles, des liaisons de mobilité douce vers les berges du Rhône, le long de celles-ci et vers le parc naturel de Finges vont être créées (agglo Valais central, 2016b).

Pour la locomotion douce, les deux objectifs suivants ont été fixés par l’agglo Valais central :
• « Améliorer les infrastructures de circulation à pied et à vélo » ;
• « Assurer la sécurité des usagers (pistes cyclables, trottoirs) ». (agglo Valais central, 2016a) .

Pour faire face aux défis urbains, la phase de réalisation des mesures de l’agglo débutera dans les années 2019-2022 (agglo Valais central, 2016a).

La pratique du vélo et du cyclotourisme

En Suisse, le vélo est une des activités de loisirs les plus appréciées. Le vélo n’est pas uniquement utilisé pour se déplacer quotidiennement mais aussi dans le cadre des loisirs et du tourisme lors d’excursions journalières et de voyages sur plusieurs jours (Prognos, 2015, p.9). Selon l’OVT « le cyclotourisme, qu’il soit sportif ou récréatif, intéresse les destinations touristiques car cette activité est susceptible de générer des retombées économiques importantes et d’impacter de nombreux éléments de la chaîne de services. » (2016, p.4). Dans le cadre de ce travail, nous aborderons principalement la pratique récréative du vélo de route et non du VTT étant donné que la zone géographique qui nous intéresse se trouve en plaine, sur des voies cyclables et non sur des pistes VTT.

Les itinéraires cyclables

Pour que le vélo soit utilisé comme moyen de transport, des itinéraires cyclables attrayants, sûrs, sans interruption et adaptés aux besoins des cyclistes sont nécessaires. « Les itinéraires destinés aux loisirs doivent permettre de parcourir un trajet, p. ex. pour des voyages de plusieurs jours, des excursions journalières, de l’entraînement, etc. L’attrait de l’itinéraire est prépondérant alors que le chemin le plus court est secondaire. C’est pourquoi les itinéraires pour les loisirs seront tracés dans un environnement paysager attrayant et le plus tranquille possible. » (Fondation SuisseMobile, 2008a, p.13). Il faut savoir que tous les itinéraires cyclables forment ensemble un réseau. Il en existe différentes sortes:

• Internationaux : ils parcourent plusieurs pays et sont majoritairement destinés aux voyages et aux loisirs ;
• Nationaux : ils parcourent une grande partie de la Suisse et font en général plus de 250 km. Ils sont majoritairement destinés aux voyages et aux loisirs et sont numérotés à un chiffre;
• Régionaux : ils traversent plusieurs cantons et font en général entre 50 et 250 km. Ils sont majoritairement destinés aux déplacements de loisirs et aux déplacements journaliers et sont numérotés à deux chiffres ;
• Locaux : ils correspondent à tous les autres itinéraires et font en général moins de 50 km. Ils sont destinés aux déplacements journaliers ou de loisirs et sont numérotés à trois chiffres. (Fondation SuisseMobile, 2008a, p.14-15) .

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Table des matières

Introduction
Méthodologie et problématique
Le contexte du travail et le choix du sujet
Objectifs du travail de Bachelor
Stratégie de réalisation du travail
Etat actuel de la recherche
1. Contexte du cyclotourisme
1.1. Quelques définitions
1.2. La mobilité douce au niveau fédéral et cantonal valaisan
1.2.1. Au niveau fédéral
1.2.2. Au niveau cantonal
1.3. La pratique du vélo et du cyclotourisme
1.3.1. Les itinéraires cyclables
1.3.2. Situation en Suisse
1.3.3. Situation en Valais
1.3.4. Situation dans les régions alpines
2. Le Rhône
2.1. Les deux 1ères corrections
2.2. La 3ème correction du Rhône
3. Le cyclotourisme au bord du Rhône entre Sion et Sierre
3.1. Situation actuelle de l’offre cyclotouristique
3.1.1. Aspects positifs et négatifs : avis des personnes rencontrées
3.1.2. Analyse SWOT
3.2. Futur du cyclotourisme
3.2.1. Futurs aménagements dans la région sédunoise
3.2.2. Futurs aménagements dans la région sierroise
4. Best practices
4.1. Itinéraires cyclables
4.1.1. En France
4.1.2. En Suisse
4.1.3. En Suisse et en France
4.2. Aménagements en bordure de cours d’eau
4.2.1. Lyon et ses berges du Rhône
4.2.2. Paris Plages
4.2.3. La Loire à Vélo
5. Propositions d’amélioration
5.1. Améliorations souhaitées
5.2. Recommandations de l’auteur
5.2.1. Nouveaux aménagements et infrastructures
5.2.2. Développer un accueil « bike friendly »
5.2.3. Nouvelles activités touristiques
5.2.4. Création d’un site web et présence sur les réseaux sociaux
5.2.5. Création d’un produit touristique « Le Rhône à vélo »
Conclusion

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