Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
Lโorganisation sociale et lโรฉvolution rรฉcente de la vie en sociรฉtรฉ :
Malgrรฉ son origine un peu mรฉlangรฉ de nouveau mode de constitution et de fonctionnement, lโorganisation รฉtablie dans la sociรฉtรฉ malagasy conserve encore ses spรฉcificitรฉs originaires de maniรจre partielle. Mais il est รฉgalement indรฉniable que des modifications progressives sโapparentent rรฉcemment.Qu’il s’agisse d’un individu, d’une sociรฉtรฉ ou d’une planรจte, c’est toujours au moyen de transitions insensibles que s’opรจre leur changement. A partir de lโorganisation sociale, nous allons pouvoir รฉlucider jusquโร une vue gรฉnรฉrale de la situation รฉconomique actuelle ร Madagascar.
Lโorganisation sociale :
Le respect de lโordre traditionnel :
Autrefois, lorsque les รฉcoles nโexistaient pas encore, les peuples malgaches sont trรจs obรฉissants, surtout quand on parle des traditions ; cela veut dire quโils font toujours attention ร des coutumes prรฉรฉtablies par les ancรชtres. Les malgaches, plus particuliรจrement les habitants de la campagne respectent scrupuleusement les maniรจres dont les doyens du village, dans la sociรฉtรฉ traditionnelle malagasy imposent, afin de fonder un ordre favorable ร la sociรฉtรฉ, et aussi pour amรฉliorer la sociรฉtรฉ. Par exemple, il est rรฉservรฉ aux hommes de faire du travail dur et plus productif. De par cela pareillement, seuls les hommes ont droit ร lโhรฉritage, non jamais les femmes. Mais il existe aussi des traditions qui dictent le tabou ou ยซ le fady ยป et par la croyance de ne pas rencontrer une malchance ou voire mรชme pour ne pas รชtre maudit, les gens y tiennent fermement leurs respects. Prenons les exemples connus dโores et dรฉjร : le jour du mardi, personne ne devait travailler, ainsi le jour du jeudi, puisquโil peut รชtre source de malheur pour les malgaches. Mais il faut se rendre compte que ces genres de tabou rรฉduisent la production ร cause de lโinsuffisance des journรฉes de travail, source de carences alimentaires, rรฉaffirment lโรฉconomie de subsistance et pouvant entrainer la pauvretรฉ.
La stricte hiรฉrarchisation familiale et sociale :
Le jeu part de l’idรฉe de l’inรฉgalitรฉ naturelle entre les hommes et les femmes. Au sein de la famille, le pรจre se trouve au sommet, personne nโest autorisรฉ ร bouleverser lโordre stable. Par cela, il est le principal dรฉcideur et meneur de la famille ; par consรฉquent, il sโensuit souvent que les autres membres de la famille nโont quโร suivre les ordres ร leur tour. Les fonctions remplies par chaque membre de famille sont d’inรฉgale importance. Il existe et doit exister aussi une hiรฉrarchie des professions. Donc, le travail dur est rรฉservรฉ aux hommes qui sont classรฉs de genre puissant et plein de force. Au contraire, les femmes, de leur cรดtรฉ sont considรฉrรฉes comme des personnes fragiles et spรฉcifiรฉes surtout dans les tรขches domestiques.
Ce respect strict envers lโhomme, chef de foyer, empรชche toujours aux enfants voire mรชme aux femmes mรจres de mener les affaires importantes dโun mรฉnage et de prendre toutes dรฉcisions concernant la vie en famille. Voyons comme un exemple simple, la dรฉcision de faire un achat dโune voiture venait souvent, de lโidรฉe du pรจre. Donc, ces positions montrent quโun homme est toutefois plus supรฉrieur quโune femme, ce qui rappelle lโinfรฉrioritรฉ de type instinctive accordรฉe au genre fรฉminin. Ou bien, ni au niveau familial ni au niveau social, la fรฉminitรฉ demeure habituellement en tant que critรจre de faiblesse surtout physiquement que mentalement. Cette considรฉration hiรฉrarchique ne persiste pas, uniquement au niveau familial mais se produirait รฉgalement au sein de la sociรฉtรฉ. Ce fait se traduit par le non dรฉpassement hiรฉrarchique entre homme et femme par rapport aux pouvoirs ou des dรฉcisions ร prendre
Mode de vie hรฉritรฉ de la colonisation :
Sans hรฉsiter, dire que la faรงon de vivre et de penser des malgaches, conserve encore les vertiges de celle des colonisateurs ร lโรฉpoque รฉpoque, revient ร se souvenir que malgrรฉ lโoriginalitรฉ ancestrale, les Malagasy se conduisent comme encordรฉs ร un mode de vie รฉtranger. Mรชme sโil parait longtemps que Madagascar sโest dรฉjร libรฉrรฉe de la colonisation, lโhรฉritage mental ne quitte pas le mode de la vie des Malgaches. Cโest pourquoi, la pression sur lโambition de produire amplement leur torture mentalement, mais la domination envers les autres devient une mauvaise attitude. De plus, ยซ le complexe de colonisรฉ ยป3 devient un caractรจre modelรฉ pour plusieurs citoyens du pays puisquโil semble รชtre source de crainte que leur fonctionnement mental sโavรจre hypnotisรฉ par la volontรฉ des autres.
Dโailleurs, les politiques adoptรฉes par les dรฉtenteurs de pouvoirs prennent toujours les modรจles des colonisateurs. Prenons par exemple la division territoriale, elle reste du type colonial. En plus, le caractรจre exploiteur ne disparait pas en oubliant son aspect pervers.
La difficultรฉ relationnelle entre les classes sociales :
Etant donnรฉ que les รฉcarts sociaux deviennent de plus en plus larges, les catรฉgories sociales aussi, rencontrent la difficultรฉ de se rapprocher. Rรฉsultant du fait que la classe moyenne nโexiste plus, il nโy a que des classes des plus pauvres et des plus riches ; donc, il nโest pas รฉtonnant de voir la dรฉgradation de relation sociale mรชme si tout le monde appartient ร une seule et mรชme sociรฉtรฉ. Par consรฉquent, des mรฉcontentements surgissent rรฉciproquement entre les deux classes sociales existantes. Un malaise social engendre de ce fait une distance de nature relationnelle tandis que les niveaux de vie se divergent largement entre les deux classes sociales prรฉsentes. Il sโen dรฉduit analytiquement que lโharmonie dans la sociรฉtรฉ se trouve รชtre en contradiction ร cause du handicap au sein de la communication.
Les faits existants dans les sociรฉtรฉs malgaches font dรฉcouvrir le mรฉlange cosmopolite de mode de vie et la rรฉalitรฉ sociale. Ceci semble trop hรฉtรฉrogรจne vue lโorigine pure et simplement Malagasy. Mais, aborder une รฉtude sur la transformation progressive de la vie sociale nous apporterait un รฉclaircissement relatif ร ces ambiguรฏtรฉs.
Lโรฉvolution rรฉcente de la vie en sociรฉtรฉ :
La sociรฉtรฉ est un monde รฉvolutif, alors son caractรจre fondamentalement dynamique fait naitre des changements intentionnels ou non aux hommes qui y vivent. Mรชme si Les phรฉnomรจnes typiques d’รฉvolution, l’adoption, ou le rejet, la transformation de certaines institutions et la naissance de nouvelles institutions, sont รฉcartรฉs par le concept d’une communautรฉ ou d’une culture bien intรฉgrรฉe, lโรฉvolution et les mutations qui se produisent au sein des personnes qui adoptaient un mรชme mode de vie, valorisaient une culture homogรจne, et respectaient des normes รฉgales sโeffectuant dans le temps et dans lโespace. Ainsi, ces changements paraissent approuvรฉs par la communautรฉ. Mais, ces critรจres de leur cohabitation dans une seule et mรชme sociรฉtรฉ nโempรชchent pas lโexistence des diffรฉrences de styles de vie.
Adoption et traduction libre de mode de vie รฉtranger :
La forme dโorganisation sociale de la vie des plusieurs malgaches se laisse influencer par lโhabitude de se comporter des รฉtranger, surtout les franรงais et les amรฉricains. L’รฉvolution culturelle comme l’impact de la civilisation occidentale et les rรฉactions qu’elles provoquent dans les cultures indigรจnes dรฉsignent ยซ lโoccidentalisation ยป. Cette derniรจre conquerrait plusieurs villes ร Madagascar dont le principal est la capitale Antananarivo puis les chefs-lieux et les autres villes telles quโAntsirabe, Nosy-Be, Miarinarivo, Diรฉgo, Fort-dauphinโฆects.
Bien que par la technologie et la communication, il parait que toutes choses se transmettent automatiquement. Mais, ร vrai dire, les interprรฉtations de ce mode de vie รฉtranger se fait avec une sorte de traduction libre et non-dรฉlibรฉrรฉe, c’est-ร -dire les Malagasy ne font pas attention sur la vรฉritable signification des leurs imitations ร lโaveuglette. Cela nโempรชche pas lโexistence de transposition dรฉviante, voire mรชme de mauvaises interprรฉtations.Ces traditions et ces habitudes รฉtrangรจres sont censรฉs รชtre adoptรฉes seules ou combinรฉes en complexes dont les รฉlรฉments constitutifs ne sont pas naturellement reliรฉs les uns aux autres. Le produit de diffusion est ainsi conรงu comme un mรฉlange d’รฉlรฉments culturels ou de complexes, rรฉunis de faรงon tellement libre que la principale tรขche thรฉorique de l’analyse culturelle dans les couches culturelles ou autres unitรฉs hรฉtรฉrogรจnes sans les dรฉtacher de leur matrice et ร en montrer leur provenance. Cette rรฉalitรฉ prouve que ยซ la variรฉtรฉ des psychologies individuelles soit un fait inรฉluctable4 ยป. Mais de ce fait, il faut รฉgalement se rappeler sur l’รฉtude empirique de la diffusion qui nous rรฉvรจle que le processus n’est pas un processus de concessions mutuelles aveugles et accidentelles, mais qu’il est orientรฉ par des forces et des pressions dรฉfinies de la part de la culture donatrice et des rรฉsistances volontaires de la part des bรฉnรฉficiaires.
Nรฉo-colonialisme mental :
Le nรฉo-colonialisme est un systรจme de rapports (รฉconomiques, politiques, idรฉologiques et autres) dโexploitation impรฉrialiste basรฉe sur la situation inรฉgale en droits des P.V.D dans lโรฉconomie capitaliste mondiale actuelle. Ce nรฉocolonialisme mental trouve son origine dans le systรจme capitaliste, ce nโest quโune forme nouvelle de ce capitalisme, qui impose une domination รฉconomique et culturelle ร une ancienne colonie devenue indรฉpendante et cโest ร travers la faรงon de penser quโil attaque. Bien quโil sโagisse dโun nouveau colonialisme mental, donc la facultรฉ intellectuelle se trouve รชtre victime dโune exploitation et dโune manipulation que ce soit directement ou indirectement. Mais ce qui est sรปr, cโest que lโinitiative mentale malgache se trouve altรฉrรฉe par la perturbation des tendances qui leur semblent inconnues, venant de lโextรฉrieur.
Imitation urbano-รฉtrangรจre et รฉcarts sur le mode de vie urbano-rural :
Dรฉsormais, bien que la technologie sโรฉpanouisse beaucoup tant dans les pays dรฉveloppรฉs que dans les pays en dรฉveloppement, le mode de vie des gens y sโaccordent rapidement, surtout dans les villes. Les habitants urbains sont facilement influencรฉs par les nouveautรฉs diffusรฉes par les mรฉdias et les moyens de communication, soit par lโhabillement, soit par les appareils utilisรฉs collectivement ร la maison ou individuellement par chacun. A titre dโexemples, bon nombre de mรฉnages malgache usent des appareils รฉlectromรฉnagers pour faire le mรฉnage domestique, des machines ร laver pour la lessive. A Madagascar, cette rรฉalitรฉ ne se cache pas, mais elle se traduit par une imitation de lโattitude des urbains vis-ร -vis celle des รฉtrangers. Ceci ne rรฉsultait non uniquement de progrรจs technique galopant mais venait aussi dโune nature coloniale ; un hรฉritage colonial que les franรงais ont implantรฉ dans le cerveau de la plupart des peuples malgaches, qui tuait lโesprit crรฉateur en valorisant et en dรฉpendant recherches des autres. A part ceci, les Malagasy paraissent souvent en quรชte dโune beautรฉ extรฉrieure ou plutรดt de lโesthรฉtique plus รฉclatante ร lโรฉgard des autres. Donc, les citadins adoptent en premier le comportement des peuples dโautres pays, puisque ce dernier, par son attirance influe facilement les peuples malgaches.
Puisque les gens de la campagne enregistrent toujours un retard ni en matiรจre de technologie ni en dรฉveloppement, leur mode de vie, surtout les conditions dโexistence quโils connaissent diffรจrent largement de ce quโon rencontre dans le monde des urbains. Cette population rurale qui, en grande partie sont des paysans, mรจnent leur vie par des simples moyens et plus souvent naturels. Considรฉrons ร rรฉfรฉrence dโexemple la tรฉlรฉcommunication par de lettre alors quโil existe dรฉjร des tรฉlรฉphones portables et de rรฉseaux sociaux. Ce nโest pas tout ; pour guรฉrir des maladies, les campagnards utilisent des plantes mรฉdicinales mais non pas des comprimรฉs achetรฉs auprรจs de pharmacie.
Consรฉquences et rรฉsultats de lโorganisation sociale et de lโรฉvolution sur le dรฉveloppement :
Consรฉquences et rรฉsultats :
Lโorganisation sociale rencontrรฉe dans la sociรฉtรฉ Malagasy semble trรจs difficile ร dรฉfinir dans ses propres caractรจres, vue la combinaison de plusieurs et divers รฉlรฉments quโelle reprรฉsente. Par consรฉquent, envisager un dรฉveloppement harmonieux reste compliquรฉ. Il parait que les peuples malgaches confondent la bonne et la mauvaise maniรจre ร adopter pour suivre le bon chemin de dรฉveloppement. Par exemple, dans la communication quotidienne, le tรฉlรฉphone mobile modifie le goรปt de se communiquer tรชte ร tรชte ; ainsi, son existence rรฉduit et supprime mรชme la valeur des bonnes mลurs malgaches.
Certaines traditions forment une vรฉritable barriรจre au dรฉveloppement du pays, alors que dโautres le favorisent. Comme la stricte hiรฉrarchisation sociale reflรจte le respect des รฉtapes ร suivre et favorable ร une mise en place de stratรฉgie pour se dรฉvelopper, la traduction libre et non intentionnelle de lโhabitude รฉtrangรจre ou la mauvaise relation interclasse nuisent ร lโautonomie de dรฉfinir son plan de dรฉveloppement idรฉal.
Interprรฉtations :
Le peuple malgache nโarrive ร saisir le moyen ou ร choisir le chemin par lequel mener Madagascar. La pensรฉe de la majoritรฉ peine devant la pluralitรฉ des rรฉalitรฉs quโelle vit, et ร cause de la disparition de la belle et pure origine malgache, les dirigeants et les dรฉtenteurs des pouvoirs, eux aussi font face ร des troubles dรฉcisifs dรฉlicats. Ils nโarrivent plus la sociale ร รฉtablir une meilleure organisation pour favoriser lโรฉconomie. Dโailleurs, pour tracer la bonne voie du modรจle social demeure encore un problรจme ร rรฉgler.
Il arrive que, Madagascar, mรชme avec sa population trรจs sociable, se trouve bloquรฉ avec tant de malaise organisationnel et social. Et ces derniers conduisent le pays ร un dรฉveloppement mal assimilรฉ. Mais, il ne faut pas se contenter de ces affirmations pour bien croire une telle rรฉalitรฉ indiscutablement frappante. Avant de confirmer la vรฉracitรฉ du retard crucial en dรฉveloppement, il semble plus pertinent de faire parvenir ร une รฉvaluation de la situation รฉconomique prรฉsente de la grande รฎle.
Caractรฉrisation et qualification รฉconomique de la situation actuelle de Madagascar
Caractรฉrisation globale :
Bien connu, notre pays est classรฉ parmi les pays en dรฉveloppement sous une appellation mois pรฉjorative ; alors quโร vrai dire, il fait partie des pays sous-dรฉveloppรฉs et moins avancรฉs de la planรจte. Il sโen suit de ce fait quโun modรจle รฉconomique dualiste domine ร Madagascar. Il importe de garder en mรฉmoire que le dualisme5 est un modรจle รฉconomique caractรฉrisรฉ par la coexistence des deux secteurs, ร savoir : le secteur agricole et le secteur moderne. De faรงon plus claire cette รฉconomie est ร deux vitesses et souligne davantage la prรฉpondรฉrance du secteur traditionnel au dรฉtriment du secteur moderne. Ceci parait plus particuliรจrement un trait caractรฉristique des pays en voie de dรฉveloppement. Il est vrai aussi quโune dรฉconnexion entre ces deux secteurs persiste toujours ainsi que Franรงois Perroux le baptiserait ยซ รฉconomie dรฉsarticulรฉe ยป. Eh bien, tel est justement le cas actuel pour Madagascar.
Dโores et dรฉjร ; le classement de Madagascar parmi les pays de monde nโa pas changรฉ et montre quโElle est au 148รจme rang parmi 189 pays6. Madagascar est lโun des pays les moins avancรฉs au monde ; notre pays continue ร รชtre un des pays les plus pauvres de la planรจte, รฉconomiquement la plus dรฉfavorisรฉe, et mรชme face aux autres pays de lโAfrique. On nโa mรชme pas osรฉ ร comparer notre cher pays aux pays de lโOcรฉan indien. Et ce, malgrรฉ sa surface qui se montre la plus large par rapport ร celle des petites รฎles telles que Maurice, les Seychelles, Mayotte, etcโฆ Il nโy a pas dโerreur si notre pays fait partie des pays en dรฉveloppement รฉtant donnรฉ que son niveau rappelle encore le fait dโun P.P.T.E7. Madagascar reste lโune des รฎles la plus vulnรฉrable de lโocรฉan indien et du continent Africain. Elle se trouve ร une situation de dualitรฉ รฉconomique vรฉcue actuellement. Ainsi, lโรฉconomie de Madagascar connait une fragilitรฉ intenable.
Qualification :
Plusieurs caractรจres peuvent revรชtir la situation รฉconomique malgache et son niveau actuel en matiรจre de dรฉveloppement. Certes, lโรฉconomie de Madagascar est qualifiรฉe de plus faible par rapport ร celle des autres pays en voie de dรฉveloppement et celle des pays dรฉveloppรฉs. Parmi-ces, on peut traiter et expliciter quelques-uns qui nous semblent pathรฉtiques8.
Un sous-dรฉveloppement crucial :
Economiquement parlant, le fait que Madagascar se trouve jusquโaujourdโhui dans un moment difficile prouve que le dรฉveloppement du pays rencontre des conditions de plus en plus critiques. Dans ce cas, on peut dire quโil nโy que de sous-dรฉveloppement encore probant alors que nombreux signes sont apparents : la malnutrition, la pauvretรฉ, la croissance dรฉmographique si rapide, le bas niveau dโinstruction, le mauvais รฉtat de santรฉ, le niveau de chรดmage รฉlevรฉ, la population active trรจs jeune et il reste encore beaucoup dโautres critรจres.
Prenons par exemple le fait de ne pas prendre le repas que deux fois par jour pour un malgache, voire mรชme, certains ne mangent quโune seule fois durant toute la journรฉe. De plus, on mange insuffisamment et la qualitรฉ laisse ร dรฉsirer. Tout ceci semble รชtre aggravรฉ par la dure condition de travail qui est peu rentable, avec une condition de santรฉ trรจs prรฉcaire.
LE SOUS-DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR A TRAVERS LA DIVISION RURALE-URBAINE :
Approche comparative sur le dรฉveloppement dans le milieu urbain et milieu rural :
Madagascar est un pays gรฉnรฉralement composรฉ de deux milieux qui sont lโurbain et le rural. De par cette division majeure, les conditions prรฉsentes et les rรฉalitรฉs de vie observรฉes ne semblent pas les mรชmes. Par consรฉquent, une comparaison sโavรจre fortement faisable pour dรฉtecter les diffรฉrences รฉvidentes en faisant rรฉfรฉrence le sous-dรฉveloppement de Madagascar. Avant dโentamer et dโentrer au vif dans cette approche comparative, il importe beaucoup dโapporter une certaine clarification sur la notion du ยซ sous-dรฉveloppement ยป, ainsi quโร ses termes similaires.
Dรฉfinitions : le sous-dรฉveloppement et ses termes similaires :
Dans une conception รฉconomique, ยซ le sous-dรฉveloppement ยป se dรฉfinit comme le retard pour les pays dont lโobjectif est de rattraper la situation des รฉconomies industrialisรฉes. De mรชme, le sous-dรฉveloppement traduit la situation de dรฉpendance des pays du Sud envers les pays dรฉveloppรฉs et que leurs habitants vivent des mauvaises conditions dโexistence.
Dโaprรจs Renรฉ GENDARME, ยซ le sous-dรฉveloppement peut รชtre entendue comme la non-exploitation optimale de toutes les ressources รฉconomiques et humaines disponibles sur un territoire ยป. Cette dรฉfinition souligne lโimportance des ressources naturelles et leur ยซ optimum ยป dโexploitation dans le plan pratique tandis quโelle ancre le pesanteur de lโethnocentrisme dโune civilisation occidentale et de certains aspects de lโรฉconomique et du social, sur le plan thรฉorique15. Plusieurs sont les termes reliรฉs au terme sous-dรฉveloppement : les pรฉriphรฉries, le sud, le tiers monde, pays pauvres, pays moins avancรฉs. Donc il nโexiste pas de dรฉfinition purement universelle tandis que les enjeux ne sont pas le mรชme. En consรฉquence, les critรจres du sous-dรฉveloppement sont pluriels et complexes ; mais les indicateurs et les signes explicitรฉs plus bas vont donner une prรฉcision sur le propos.
Origines du sous-dรฉveloppement et ses signes ร Madagascar :
Certes, le sous-dรฉveloppement nโest pas une fatalitรฉ ; pourtant bon nombre de pays de la planรจte se laisse y submerger ; cโest pourquoi des obstacles se montrent difficiles ร rรฉsoudre. Sur le plan international, Madagascar figure dans le cercle de ces pays. Par consรฉquent, il importe sรฉrieusement de dissรฉquer16 le fond et lโissu du sous-dรฉveloppement de notre pays afin de clarifier le phรฉnomรจne ; dโabord en rรฉvรฉlant sa nature puis en identifiant ses manifestes signes.
Origines du sous-dรฉveloppement ร Madagascar :
Les explications sont trรจs diffรฉrentes dโun pays ร lโautre. Cependant, il y a deux grandes catรฉgoriesย de causes : les causes naturelles et les causes historiques ; mais dโailleurs, dโautres diverses causes peuvent รฉgalement exister, plus prรฉcisรฉment pour le cas de Madagascar. Donc, nous allons expliquer ces principales origines.
Les facteurs naturels :
Plusieurs facteurs sont rรฉunis et ont remplis les conditions pour devenir des facteurs naturels suscitant lโรฉtat sous-dรฉveloppรฉ de la grande รฎle, alors nous allons expliquer successivement la manifestation et les propriรฉtรฉs de chaque รฉlรฉment.
๏ถ Facteurs climatiques et gรฉographiques :
Dโabord, Madagascar comme les autres pays en voie de dรฉveloppement est principalement situรฉe dans la zone intertropicale oรน lโon trouve des climats chauds. De maniรจre prรฉcise, sa place retracรฉe sur le globe montre que lโancienne รฎle verte se trouve dans la partie australe par rapport ร lโรฉquateur ou tout courtement dans lโhรฉmisphรจre sud. En outre, la division gรฉographique favorise lโรฉcart de progrรจs entre les pays ayant la mรชme variation saisonniรจre. Donc, la rรฉpartition dans la surface de la terre peut dรฉterminer la capacitรฉ de se propulser dโun pays. Ensuite, concernant le climat ; on y trouve le climat รฉquatorial qui est chaud et humide toute lโannรฉe, qui ne comporte pas de saisons et cela est dรป au fait que les rayons du soleil arrivent toujours dans la mรชme direction dans ces rรฉgions. Cette rรฉalitรฉ justifie la nature de la partie Est de lโรฎle. Ainsi, les sols sont lessivรฉs et la pluie emporte tous les minรฉraux contenus dans la terre. On trouve รฉgalement le climat tropical humide qui est un climat chaud toute lโannรฉe comportant une saison sรจche et une saison des pluies. Il y a un rythme saisonnier de la vรฉgรฉtation mais lโabondance dโeau permet de cultiver. On y trouve aussi le climat tropical sec qui ne connaรฎt peu ou pas de saison des pluies comme le cas des rรฉgions du sud telles que lโAndroy, lโAnosy, et lโAtsimo-antsinanana ; puisque le ratio terre/mer y est inversรฉ. Les climats ont donc une influence sur la mise en valeur รฉconomique dโun pays ainsi que les reliefs.
๏ถ Facteur dรฉmographique :
La forte natalitรฉ implique une croissance galopante de la population. Or, il est de plus en plus flagrant que la croissance รฉconomique nโarrive pas ร correspondre et ร subvenir le surplus de la masse populaire ร Madagascar. De ce fait, le nombre abondant de bouches ร nourrir va dรฉtruire la sรฉcuritรฉ alimentaire au dรฉtriment du bien รชtre de chaque individu. Malthus montre son pessimisme vis ร vis de lโaccroissement rapide de la population ; il soutient de maniรจre distincte que la vitesse de la croissance รฉconomique et celle de la croissance dรฉmographique ne seraient pas รฉgales, voire mรชme contraires tandis que la premiรจre suit une progression arithmรฉtique alors que celle de la seconde serait gรฉomรฉtrique. L’รฉquilibre ne pourrait donc รชtre retrouvรฉ que par la rรฉduction de la population.
Les facteurs historiques :
Plusieurs thรจses basรฉes sur lโhistoire expliquent le sous-dรฉveloppement. Il y a dโabord la thรจse de Rostow du retard : tous les pays dรฉveloppรฉs ont connu ร un moment donnรฉ une phase de sous-dรฉveloppement. On peut donc espรฉrer que les pays en voie de dรฉveloppement comme Madagascar arriveront un jour au dรฉveloppement en ayant surmontรฉ les obstacles et aprรจs avoir suivi le chemin par lequel les pays dรฉveloppรฉs sont passรฉs. Une autre thรจse indique que le sous-dรฉveloppement est le produit du colonialisme des pays riches qui maintiennent le sous-dรฉveloppement dans certaines rรฉgions par des phases dโimpรฉrialisme. Donc, cโest un produit secondaire du capitalisme. Le pays dominรฉ vassalisรฉ devient un rรฉservoir de matiรจres premiรจres et de main dโลuvre bon marchรฉ. Cโest la thรจse de Furtado. De par cette exploitation coloniale, un รฉnorme pillage des ressources sโest avรฉrรฉ destructeur de potentiel et de moteur de dรฉveloppement pour beaucoup de rรฉgions de Madagascar, plus particuliรจrement les zones rurales.
|
Table des matiรจres
INTRODUCTION GENERALE:
PARTIE I : ANALYSE SUR LE NIVEAU DE DEVELOPPEMENT A MADAGASCAR
Chapitre I : LA REALITE SOCIO-ECONOMIQUE MALAGASY
Section 1 : Lโorganisation sociale et lโรฉvolution rรฉcente de la vie en sociรฉtรฉ :
1-1 Lโorganisation sociale :
1-2 Lโรฉvolution rรฉcente de la vie en sociรฉtรฉ :
Section 2 : Caractรฉrisation et qualification รฉconomique de la situation actuelle de Madagascar
Section 3 : Relation causale entre le social et lโรฉconomique :
Chapitre II : LE SOUS-DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR A TRAVERS LA DIVISION RURALE-URBAINE :
Section 1 : Approche comparative sur le dรฉveloppement dans le milieu urbain et milieu rural :
Section 2 : les impacts des รฉcarts รฉconomique entre la zone rurale et la zone urbaine sur le plan national :
Section 3 : La gravitรฉ de la pauvretรฉ rurale par rapport ร la pauvretรฉ urbaine :
Partie II : LA MOBILISATION DES RESSOURCES NATURELLES : UNE CLE PRIMORDIALE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL A MADAGASCAR
Chapitre I : LE DEVELOPPEMENT RURAL VIS-A-VIS DES RESERVES NATURELLES ET DU CAPITAL NATUREL :
Section 1 : Concept de dรฉveloppement rural et du capital naturel :
Section 2 : Les problรจmes survenus sur le dรฉveloppement rural et les ressources naturelles :
Section 3 : Mode de gestion des richesses naturelles :
Chapitre II : LโEXPLOITATION RATIONNELLE DES RESSOURCES NATURELLES :
Section 1 : Les motifs du choix de la mobilisation de capital naturel :
Section 2 : Les intรฉrรชts produits directement par les ressources naturelles :
Section 3 : Bilan analytique de la contribution des ressources naturelles ร lโรฉconomie Malgache :
Chapitre III : LโAPPROCHE MOBILISATRICE DU CAPITAL NATUREL POUR UN VERITABLE DEVELOPPEMENT RURAL :
Section 1 : Lโexploitation des ressources agricoles, minรฉrales, hydrauliques, forestiรจres, รฉnergรฉtiques et des ressources humaines :
Section 2 : La gestion durable et le verdissement รฉconomique :
Section 3 : Perspectives de futur sur le capital naturel de Madagascar et recommandation aux dรฉcideurs :
CONCLUSION :
BIBLIOGRAHIE
Tรฉlรฉcharger le rapport complet