Description de l’horloge Leroy

Description de l’horloge Leroy

Historique

L’objet au centre de ce mémoire est un régulateur à pression constante fabriqué par la Maison L.Leroy & Cie, dont le siège est basé à Paris. Il s’agit de la seconde horloge de ce fabriquant qu’a acquis l’observatoire de Neuchâtel. Ceci dans le but d’augmenter l’émission des signaux horaires.

Le second régulateur à pression constante de l’observatoire de Neuchâtel est le 50e garde temps mécanique fabriqué par la maison L. Leroy et Cie, sur les 64 réalisés et répartis dans 34 observatoires de part le monde. Cette horloge porte le N° 1756. Cependant, ce n’est pas son numéro d’origine.

Elle fut livrée à l’observatoire sous le numéro de série N° 1740, elle fut ensuite renvoyée aux ateliers de la Maison L. Leroy & Cie afin de subir une ou plusieurs modifications. Pour le sûr, cette intervention comprenait la suppression de l’un des deux interrupteurs marquant la seconde au niveau de l’échappement. L’observatoire de Neuchâtel ayant une fonction importante dans la diffusion de l’heure en Suisse, il possédait déjà plusieurs horloges fondamentales installées dans une salle située au sous-sol du Pavillon Hirsch. Concernant les horloges Leroy, la première horloge à pression constante de ce type fut acquise en 1931. La seconde horloge de haute précision Leroy fut commandée en 1948. Elle a été installée dans le sous-sol du pavillon Hirsch en juillet 1949. Quelques années plus tard, en 1952, une troisième horloge Leroy fut achetée par l’observatoire.

Au milieu des années 50, toutes les horloges à pression constante de l’observatoire sont remplacées pour la transmission de l’heure par des horloges à quartz. Celles-ci étant plus précises. Cependant les horloges à pression constantes resteront encore en activité dans le but de régler les horloges à quartz en cas de coupure de courant. Toutes les horloges mécaniques furent arrêtées en 1961. Cette même année, l’horloge Leroy de 1931 est déposée au musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds. La seconde horloge restera en place dans le pavillon Hirsch jusqu’en 2010, où elle est aussi déposée pour sa conservation au musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds. Toutefois elle reste la propriété du canton de Neuchâtel et n’intègrera pas les collections du musée. Quant à la troisième horloge Leroy, sa localisation actuelle est inconnue.

Valeurs

Tout objet est associé à des valeurs culturelles. Sont listées ici celles étant propres à l’horloge de haute précision Leroy.

Valeur historique : Les horloges à pression constante fabriquées par Leroy sont le témoignage historique d’un savoir faire en haute horlogerie qui n’existe plus aujourd’hui. Les horloges de haute précision furent remplacées pour la mesure et la transmission de l’heure par des horloges électriques à quartz, puis par des horloges atomiques. L’horloge Leroy informe donc des activités passées de l’observatoire de Neuchâtel.

Valeur esthétique : Même si l’horloge Leroy est conçue pour être un objet utilitaire, il est possible de remarquer l’effort esthétique. Un exemple est le motif décoratif qui recouvre les platines.

Valeur financière : L’horloge Leroy était coûteuse à sa création, soit environ 12’000 € en 1930.Sa valeur de rareté, d’ancienneté et l’arrêt de sa production a augmenté sa valeur marchande.

Valeur de rareté : Les horloges à pression constante Leroy furent construites à 64 exemplaires et il est possible que certaines aient été détruites. De plus peu d’horloge Leroy sont similaires.

L’esthétisme de celles-ci a changé selon les époques. De plus elles ont subi des modifications selon leur utilisation.

Valeur d’association : l’observatoire de Neuchâtel était un lieu très reconnu dans le monde en ce qui concernait la transmission de l’heure et sa détermination. A une époque, l’heure donnée par l’observatoire était considérée comme « l’heure Suisse».

Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement décrit en partie déduit suite à des conversations avec des personnes ayant des connaissances dans le domaine de l’électricité ou de l’horlogerie. Il est donc probable qu’il ne soit pas totalement exact, car il n’a pu être entièrement validé par aucune source écrite.

Le mouvement de l’horloge de haute précision Leroy est remonté électriquement par un système comprenant un électroaimant.

L’alimentation électrique du mouvement pouvait se faire par des batteries ou l’horloge pouvait être directement branchée sur secteur. Dans cas, l’horloge disposait du rhéostat permettant de régler l’intensité du courant électrique. L’électroaimant situé à l’arrière du mouvement est composé de deux bobines, surmontées d’un aimant dans lequel est inséré sur un axe. Cet assemblage lui permet de pivoter librement. Les bobines étant montées en série, l’aimant ferme le circuit lorsqu’il est à l’horizontale et l’ouvre lorsqu’il bascule. Les bobines sont reliées à leurs bases par ce qui est supposé être un condensateur. Les bobines sous tension emmagasinent de l’énergie, ce qui engendre la formation d’arcs électriques lorsque le circuit s’ouvre. Le condensateur permet de palier ce désagrément et évite la surtension des bobines en absorbant les pics de courant.

L’électricité entre dans l’électroaimant par la bobine de gauche. Au cœur des bobines se trouve un élément de fer pur. Lorsque le courant alimente les bobines, cela entraine la formation d’un pole + et d’un pole – qui est inversé d’une bobine à l’autre. L’aimant est attiré, il se met à l’horizontale et ferme le circuit. L’axe situé au centre de l’aimant accompagne le mouvement de celui-ci et fait basculer la tige à laquelle il est fixé. Cette bascule est maintenue en position haute par un ressort. L’extrémité de la tige est fixée à un axe situé sur le côté du mouvement, qui va transmettre le mouvement de bascule à une seconde tige se trouvant sous le cadrant. Cette tige est en contact avec un levier. Celui-ci étant en déséquilibre lorsque le circuit n’est pas alimenté il reste en position basse. Du côté opposé à la zone de contact est placé un poids pouvant être vissé à des fins de réglage.

Recommandations pour la conservation à long terme

Métaux :Le phénomène de corrosion touchant tous les métaux peut être enrayé par une humidité relative basse. Son taux doit être situé entre 35 % et 55 %, et ne pas dépasser cette valeur.

Tous les éléments en métal doivent absolument être manipulés avec des gants de coton ou de vinyle et non à main nue. Car les acides à la surface de la peau se déposent par contact sur le métal et favorisent sa corrosion.

Verre :Le verre non altéré est peu sensible aux fortes fluctuations de l’humidité relative. Il est toutefois préférable que le taux d’humidité relative se situe entre 40 et 50 %43. Concernant la température, il faut éviter d’exposer le verre à des extrêmes, comme une exposition en plein soleil ou sous une un fort éclairage. Surtout si l’exposition est locale. Il est aussi nécessaire de protéger le verre des rayons ultraviolet qui sont un facteur de la dégradation de sa structure.

Il est préférable de manipuler les objets en verre à mains nues, ce qui assure une bonne prise en main. Cependant, la cloche de verre peut être manipulée avec des gants dont la surface accroche au verre, comme des gants en vinyle, PVC, latex, polyéthylène.

De part sa structure moléculaire, le verre est un mauvais conducteur des vibrations et casse facilement en cas de chocs ou des gants en coton ayant leur surface recouverte de picots antidérapants.

Afin de réduire le risque de casse lors de déplacement, il faut privilégier l’usage d’un chariot plutôt que de la porter à l’objet main et le laisser dans son conditionnement.

Bois :Le bois est un matériau très hygroscopique* qui cherche en permanence à être en équilibre avec son environnement. Lorsqu’il est soumis à des variations du taux de l’humidité relative, il se dilate et se contracte. Ce qui entraine des fissurations et un écaillement du vernis-laque. Le taux de l’humidité relative doit donc être stable et situé entre 40 et 50 %. Au-dessus de ce taux le risque de moisissure est grand.

Les rayons ultraviolets qui sont une composante de la lumière entraînent un jaunissement des vernis et un changement de couleur du bois. De ce fait, le taux d’UV doit être inférieur à 75 mW/lm et l’éclairement de 150 lux maximum.

Conditionnement pour la conservation à long terme

Un conditionnement a pour fonction de protéger l’objet qu’il contient des dégradations externes. Cependant il est soumis à de nombreuses contraintes.

Les conditionnements sont réalisés au cas par cas, selon les mesures et nécessités de protection des objets. Les designs de ceux-ci furent conçus en se basant sur le constant d’état de l’horloge Leroy.

Lors du constat d’état ont été identifié la vulnérabilité des assemblages ainsi que les faiblesses structurelles des matériaux. De plus, les éléments de l’horloge Leroy n’ont pas été conçus pour être démontés. Le baromètre, par exemple, était suspendu dans la colonne. De ce fait, il ne peut être posé verticalement comme lors de son usage, car l’aire de sa base est trop faible. Le conditionnement doit tenir compte l’environnement de conservation, de ses particularités et des dégâts qu’il pourrait engendrer. Dans ce cas, les réserves du MIH au musée, de la ville de La Chaux-de-Fonds et de la haute école arc sont souterraines. Seule la colonne et l’anneau, conservés pour des raisons de place dans la seconde réserve du MIH sont exposés à la lumière. Mais cela ne sera plus le cas après le déménagement dans les nouvelles réserves de La Chaux-de-Fonds.

Les conditionnements doivent être adaptés aux structures de stockage. Ils doivent prévenir des mauvaises manipulations ainsi que des vibrations et chocs. Ils sont aussi une aide à la manipulation comme c’est le cas du pendule qui risque de plier s’il n’est pas correctement soutenu. De plus, le support va répartir le poids de l’élément. Les éléments tels que le mouvement, la cloche de verre et le baromètre doivent être posés sur des mousses absorbant les vibrations60. De ce fait, le choix des matériaux entrant dans la réalisation des conditionnements est important. Il dépend des propriétés mécaniques recherchées. Il s’effectue aussi en fonction de la compatibilité des matériaux. Les matériaux de conditionnement ne doivent pas émettre de composés favorisant la dégradation.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
MANDAT
OBJECTIFS
DESCRIPTION DU PROJET OBS
1.DESCRIPTION DE L’HORLOGE LEROY
1.1.HISTORIQUE
1.2.VALEURS
1.3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
2.CONSTAT D’ETAT
2.1.MOUVEMENT
2.2.CLOCHE
2.3. PENDULE
2.4.BAROMETRE
2.5.COLONNE
2.6.ANNEAU
2.7.RECOMMANDATIONS POUR LA CONSERVATION A LONG TERME
2.7.1. Métaux
2.7.2. Verre
2.7.3. Bois
2.7.4. Polymères
3.CONDITIONNEMENT POUR LA CONSERVATION A LONG TERME
3.1.CHOIX DES TYPES DE CONDITIONNEMENT
3.2.CHOIX DES MATERIAUX POUR LA FABRICATION DES CONDITIONNEMENTS
3.2.1. Matériaux de structure et de matelassage
3.2.2. Matériaux et techniques d’assemblage
3.3.CONDITIONNEMENTS POUR LA CONSERVATION A LONG TERME
3.2.3. Mouvement
3.2.4. Cloche
3.2.5. Pendule
3.2.6. Baromètre
3.2.7. Colonne
3.2.8. Anneau
3.4.DISCUSSION SUR LES CONDITIONNEMENTS
4.TRANSPORT
4.1.DOMMAGES LIES AU TRANSPORT
4.2. PREPARATION DE L’OBJET AU TRANSPORT
4.3.CHOIX DES TYPES DE CONDITIONNEMENT
4.4.CHOIX DES MATERIAUX POUR LES CONDITIONNEMENTS
4.5.CONDITIONNEMENTS POUR LE TRANSPORT
4.5.1. Caisse de transport
4.5.2. Mouvement
4.5.3. Cloche
4.5.4. Pendule
4.5.5. Baromètre
4.5.6. Colonne et anneau de fixation
4.6.RECOMMANDATIONS POUR LE TRANSPORT
4.7.DISCUSSION
CONCLUSION GENERALE

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