La médiathèque de Merville
La localisation
Merville est une ville qui se trouve en Flandre – Lys, à mi-chemin entre Hazebrouck et Armentières et compte environ 9077 habitants. La médiathèque actuelle se situe près du centre ville, dans une rue passante, à proximité de la mairie, des écoles, de la salle des fêtes et du parking assez important de la place.
Le statut
Elle est intégrée dans un espace culturel, appelé Robert Hossein, qui comprend :
•un cinéma servant également de salle de spectacle.
•une salle «Caou Club» pour les personnes âgées qui sert en même temps d’atelier théâtre.
•une salle de danse.
Cet espace culturel a vu le jour en juin 1995. Mais, le bâtiment dans lequel a été construit l’espace culturel a un riche passé historique. En effet, le bâtiment d’origine fut construit par une riche mère américaine en souvenir de la mort de son fils au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ensuite, ce bâtiment appartenait au diocèse de Lille qui décida de créer un cinéma Familia et de mettre des salles à disposition pour des banquets, des réceptions.
Au fil des années, le Diocèse était dans l’impossibilité de restaurer le bâtiment. L’état du cinéma se dégradait et sa fréquentation diminuait considérablement. Il a donc été question de fermer le cinéma. Mais grâce à la persévérance de la municipalité qui s’est toujours battue pour conserver le seul loisir offert pour les habitants, les bâtiments furent achetés pour un franc symbolique par la municipalité. Cette dernière décida de créer un espace culturel. A ce moment là, la bibliothèque municipale se trouvait au boulevard Victor Hugo dans un endroit relativement isolé et étroit (34 m2). Au début, il n’était pas question d’intégrer la bibliothèque dans l’espace culturel. Mais, l’idée a émergé peu à peu ce qui a permis à la bibliothèque de s’étendre sur 860m2 et de se rapprocher du centre ville.
C’est le 23 novembre 1990 qu’un accord fut passé entre la Médiathèque départementale du Nord (MDP) et la bibliothèque de Merville. Au début, le prêt de la MDP s’élevait à 500 livres dont 250 pour les adultes et 250 pour les enfants. Aujourd’hui, le prêt de la MDP est en nombre beaucoup plus important. Ceci permet à la médiathèque de Merville de bénéficier de dépôt de différents supports, de l’aide et de la formation de la MDP.
Le financement
Cette médiathèque est uniquement gérée par la municipalité. Les locaux et l’équipement appartiennent à la commune. Celle-ci prend en charge les frais d’électricité, de chauffage et d’assurance.
La médiathèque a reçu une importante subvention quand elle a vu jour. Elle reçoit notamment des subventions de la part de plusieurs organismes tels la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), le CNL (Centre National des Lettres), le Conseil Général et Régional. En fait, les subventions sont attribuées selon le projet et selon des normes exigées. De nombreux critères entrent en jeu. Elle a notamment reçu une subvention pour l’achat de livres dotés de la caractéristique «large vision».Le budget attribué par la commune a permis l’acquisition pour 73 000 F d’ouvrages la première année et de même la seconde année. Les subventions du CNL ont permis la création et l’extension de la bibliothèque, la création ou le développement du fonds thématique. Depuis elle ne reçoit pratiquement plus de subventions.
En 1998, la médiathèque dispose de 150 000 F pour l’achat de livres dont 50 000 F réservé à l’achat dans la revue Bibliotéca et de 50 000 F pour les achats de la sonothèque.
Le fonds
Le fonds est composé de livres, de périodiques et de documents sonores.
En ce qui concerne la bibliothèque, le fonds « adulte » est plus important que le fonds « enfant ». En effet, il représente environ 2/3 du fonds total. Le fonds s’élève à 22 840 ouvrages dont 15 776 documents adultes et 7064 documents enfants au 31 décembre 1997.
Dans le secteur jeunesse, on trouve des livres jeunesse, des documentaires et des revues.
Pour les petits, on trouve également des livres cartonnés disposés dans des bacs. Pour les plus grands, on trouve des bandes dessinées, des livres en langue étrangère, des livres de théâtre et de poésie.
Dans le secteur adulte, on peut trouver des romans de tous genres, des documentaires, des ouvrages encyclopédiques et des ouvrages en langue étrangère ainsi qu’un fonds ancien et local. On peut noter que la bibliothèque possède certains livres en « large vision ».
Dans les deux secteurs « enfants » et « adultes », les documentaires sont rangés selon la classification de Dewey, les romans sont quant à eux classés par ordre alphabétique et par nom d’auteur.
Dans le secteur « enfant », des bandes de couleur indiquent l’âge auquel le livre est conseillé.
Il n’existe pas de fichiers à la disposition des usagers pour faire des recherches, par contre il y a 4 minitels connectés à l’ordinateur central de la bibliothèque. Les usagers peuvent avoir accès aux listes des nouvelles acquisitions et ont la possibilité d’effectuer une recherche par titre d’auteur et par thème.
Les documents sonores regroupent les disques compacts, les cassettes audios et les livres cassettes pour les enfants. Tous les styles de musique sont représentés. Les compacts disques sont classés par genre de musique selon la classification appelée « Massy ». Les cassettes ainsi que les livres cassettes sont rangés à part dans des bacs Une vidéothèque devrait bientôt voir le jour. La constitution du fonds se fait petit à petit.
Pour l’instant, elle comprend 300 cassettes vidéos dont 200 achetés par la médiathèque et prêtées par la MDP. On pourra y trouver un choix varié de cassettes vidéos: des grands films classiques du cinéma français et étranger, des documentaires et des dessins animés.
Par contre, la vidéothèque ne possédera pas les films récents. Son but n’est pas de concurrencer le Vidéo Club situé sur la place.
Au 31 décembre 1997, la médiathèque comptait 20 286 livres, 1487 documents sonores, partitions et 200 cassettes vidéo sans compter les documents de la MDP qui sont échangés régulièrement.
Les relations avec la Médiathèque Départementale de prêt (MDP)
Son rôle est important dans le fonctionnement de la médiathèque de Merville. Tout d’abord, la MDP permet d’augmenter l’importance du fonds, aussi bien que pour les livres, les supports musicaux que pour les cassettes vidéos. Elle dépose des fonds qui sont des prêts permanents c’est à dire que la bibliothèque possède et ne rend plus. Elle dépose également des fonds qui sont changés régulièrement. Ce type de dépôt recouvre 5 fonctions :
-apporter une variété générale au fonds de la bibliothèque. De ce point de vue, il est important de choisir des livres de tous les genres et de toutes les catégories, même si elle possède déjà beaucoup de livres de ces genres afin de renouveler le choix des lecteurs.
-rééquilibrer les collections dans des domaines où la bibliothèque n’a pu encore acquérir suffisamment de documents. Cela est particulièrement utile pour les domaines où l’évolution est très rapide (société, sciences, techniques).
-compléter le fonds de la bibliothèque pour faire face à un besoin ponctuel ou à un temps fort dans la vie de la bibliothèque. Durant mon stage, la responsable s’est rendu à « la MDP pour emprunter un fonds russe sachant que des familles de la ville accueillaient des enfants russes.
La MDP permet d’avoir un renouvellement du fonds et de satisfaire des demandes précises.
La médiathèque de Merville appartient à un réseau qui regroupe des bibliothèques proches géographiquement. Le bibliobus dépend de l’antenne d’Hazebrouck et dessert la médiathèque 3 fois dans le courant de l’année, environ 700 à 900 livres sont échangés à cette occasion.
Quand le bibliobus se rend dans la bibliothèque presque tous les mois, il est possible d’échanger une centaine de livres et d’obtenir des livres sur un thème précis dont la réservation a été faite au préalable.
En ce qui concerne la sonothèque, la MDP prête environ 400 documents sonores (CD et cassettes audios). Pour la vidéothèque qui n’est pas encore ouverte, la MDP a déjà prêté 100 cassettes vidéos pour la constitution du fonds, pour que la vidéothèque puisse réellement ouvrir ses portes au public, il faudrait qu’elle en prête davantage.
La politique d’acquisition
Le budget est la contrainte principale pour les différentes acquisitions. En effet, les livres coûtent cher. Ils sont achetés à l’état neuf. Au cours du stage, j’ai participé à la présentation et à la sélection d’ouvrages faites par un représentant. La politique d’acquisition repose sur les demandes du public, l’analyse de critique littéraire. Le personnel se réfère également au catalogue d’éditeurs et aux sélections parues dans la presse. Des livres nécessaires aux écoles et aux collégiens sont achetés. Les acquisitions de romans adultes suivent l’actualité littéraire. La médiathèque consacre une partie du budget à l’achat de périodiques très appréciés des lecteurs. La bibliothèque tend à satisfaire le public et en même temps à ouvrir sur l’ensemble des sujets possibles. Une grande attention est portée à la mise en vaieur de l’acquisition d’ouvrages et des nouveautés. Dans chaque salle, de nombreux présentoirs répondent à cet effet.
En ce qui concerne la sonothèque, son but premier est de faire connaître la musique dans tous les domaines c’est pourquoi les achats se font aussi bien en musique classique que traditionnelle ou de variété. Les achats se font en fonction des goûts et des souhaits des usagers.
Le fonctionnement pour les usagers
La médiathèque est ouverte plus de 30 heures par semaine à tous les habitants de Merville et des villages voisins. Elle accueille les adultes et les enfants dès leur plus jeune âge.
La médiathèque se veut avant tout un service de lecture publique. Le personnel est très attaché à son développement et se charge de l’accueil, du renseignement du public et de la gestion des ouvrages (prêt, retour des documents, catalogage, rangement).
La fonction première de ce service est le prêt.
Modalités d’inscription etd’emprunt.
Dès que l’on pénètre dans la médiathèque se trouve l’accueil, lieu des renseignements mais aussi où celui chacun s’inscrit. On adhère séparément à la bibliothèque et à la
sonothèque. Pour chacun de ces services, il faut payer une cotisation individuelle. Pour s’inscrire, il faut se munir d’une pièce d’identité ou d’un justificatif de domicile récent et d’une autorisation parentale pour les mineurs. Pour la bibliothèque, la cotisation est de SOfrancs par adulte ; 20francs par enfant de moins de 16 ans et gratuite pour les demandeurs d’emploi. Au delà de trois inscriptions par famille, l’inscription est gratuite pour les suivants.
L’usager a donc en sa possession une carte d’inscription bibliothèque et/ou sonothèque qui permet au personnel d’enregistrer grâce à l’ordinateur les prêts et les retours de documents. Il est, après inscription, possible d’emprunter 5 documents pour une durée de trois semaines. Le renouvellement du prêt est possible pour une durée de trois semaines. Il existe un système de réservation. En cas de perte du livre ou d’un retard, il est envoyé à l’emprunteur un rappel au bout de semaines. Si le livre n’est toujours pas rendu au bout des 10 jours suivants, un second rappel est envoyé. Pour pénaliser un retard de 10 jours supplémentaires, un troisième rappel est envoyé avec une amende de 20 francs. Pour la perte d’un document, il faut impérativement le racheter. Les nouveaux adhérents ont un règlement quand ils s’inscrivent, ainsi qu’un dépliant (voir Annexes 1 et 2).
Pour la sonothèque, la cotisation est de 50francs pour les habitants de Merville et 80francs pour les autres. 3 supports musicaux (disques compacts, cassettes audios, livres cassettes) peuvent être empruntés par personne inscrite pour une durée maximale de quinze jours. Un livret de manipulations des CD est donné à chaque adhérent.
Les animations
Les animations et les expositions proposéés par la médiathèque sont nombreuses.
Pendant mon stage, du 06 au 21 juin, la médiathèque a accueilli une expo – vente culturelle et artisanale intitulée « Aux frontières de l’Himalaya ».
Du 16 juin au 11 juillet 1998, la sonothèque a organisé une exposition « Faites de la musique ». Il s’agissait d’une exposition d’instruments de musique fabriqués par les enfants de l’atelier d’expression.
Entre autres, la médiathèque organise des heures du conte tous les mercredis à 16h. Aussi, chaque mois, un thème est proposé aux lecteurs. En juin, ce fut par exemple le sport en relation avec la Coupe du Monde. En juillet, c’était les romans de l’été et en août, la découverte de votre région mettant en valeur le fonds local. Un comité de lecture se réunit une fois par mois, le mardi à 17h30 pour les adultes et le samedi à 10h30 pour les adolescents.
Un office du libraire est ouvert à tous. Il permet aux gens de choisir des livres qu’ils présenteront le mois suivant.
9Xe public et les statistiques
Quelques chiffres permettent de mieux connaître les usagers de la médiathèque.
De janvier à avril 1995, pendant la période de déménagement, les usagers étaient au nombre de 832 dont 462 adultes et 370 enfants.
En 1996, la médiathèque comptait 1169 inscrits dont 720 adultes et 449 enfants.
En 1997, 1593 personnes sont inscrites à la médiathèque dont 1036 adultes et 557 enfants ; parmi ces inscrits, 301 viennent des communes environnantes.
Au mois d’avril 1998, le nombre d’inscrits s’élève à 1689 personnes.
On peut remarquer une certaine progression du nombre d’inscrit depuis la création de la médiathèque.
En 1997, 1292 personnes habitant Merville sont inscrites, soit environ 14% de la population de la ville. Les prêts augmentent également. 48854 prêts ont été enregistrés en 1997 contre 43883 en 1996 ce qui marque une évolution de 10%. Selon Martine Poulain, dans Lire en France aujourd’hui, la fréquentation des bibliothèques est en augmentation entre 1980 et 1990, grâce à différents facteurs tels que la hausse générale des niveaux de scolarisation, la modernisation et l’amélioration de l’offre de lecture ou encore la transformation de beaucoup de bibliothèques en médiathèques, qui ont amené de nouveaux publics vers celles-ci. Pourtant comme le souligne cet auteur, ces données sont à tempérer, car s’il est vrai que le public des bibliothèques augmente, c’est surtout dû au fait que le nombre de petits lecteurs s’accroît tandis que la forte lecture est en baisse. De plus, il est nécessaire de rappeler que cette hausse de la fréquentation des bibliothèques ne ramènent pas toutefois les taux français aux taux de la plupart des pays européens qui restent souvent bien supérieurs. Ainsi, la moyenne nationale française de fréquentation des bibliothèques municipales est d’environ 16% de la population. A Merville, en 1997, le taux d’inscrits ne dépasse pas les 14%. Le rayonnement de la bibliothèque, comme beaucoup d’autres bibliothèques municipales en France, reste donc insuffisant, même si l’on sait que le nombre d’inscrits n’est pas le reflet exact de l’impact de la bibliothèque.
D’après Anne-Marie Bertrand, «le public des bibliothèques municipales se caractérise d’abord par la diversité: diversité d’âges, de statuts scolaires, de catégories socioprofessionnelles, diversité des besoins, d’usages, de compétences». Cette citation résume parfaitement l’idée que l’on peut se faire à propos du public. Toutes les catégories socioprofessionnelles y sont représentées, de la personne sans activité professionnelle au cadre supérieur. Mais il est curieux de constater que l’établissement se situant dans une ville rurale compte un nombre minime d’agriculteurs inscrits (0,2%). Par contre, le nombre d’inscrit au statut «sans activité professionnelle» est le plus élevé. Il représente 14,5% des inscrits ce qui est représentatif dans la mesure où la commune comprend un taux élevé de demandeurs d’emploi. Dans les années 50, en France, la discipline nouvelle qu’est la sociologie de la lecture avait soulevé le problème de l’inégale fréquentation des bibliothèques selon l’origine sociale. Des recherches font état de la manière de s’approprier l’offre de lecture publique en fonction de la catégorie sociale et relèvent de profondes disparités. Anne-Marie Bertrand dans Les bibliothèques municipales a retenu une citation de Martine Poulain qui consiste à dire que <da fréquentation des bibliothèques est toujours socialement sélective» ajoutant que «L’évolution sociale des inscrits en bibliothèque a certes profité à des catégories traditionnellement inscrites (cadres supérieurs et cadres moyens) mais aussi aux autres couches de la population, notamment en bibliothèque municipale où le poids des populations peu diplômées originaires de toutes les couches sociales s’est accru». Les inscrits de la médiathèque représentent 1,5% des cadres supérieurs, 3,5% des professions intellectuelles et 8,4% des professions intermédiaires mais seulement 2,3% des ouvriers et 4,8% des employés sont inscrits. On peut noter que certaines catégories sont surreprésentées, notamment celle des élèves de moins de 14 ans. Une des raisons possibles est que les élèves de moins de 14 ans sont habitués à venir avec leurs écoles ce qui les incite peut-être à s’inscrire. Aussi, l’inscription des parents est un des éléments qui peut encourager cette catégorie d’âge à s’inscrire.
Le personnel de la médiathèque a sectorisé le plan de la ville en quartiers pour des raisons pratiques (voir Annexe 3). Les lieux sont très fréquentés par les habitants du centre ville et sont un pôle d’attraction en ce qui concerne les villages voisins. En effet, les inscrits des villages voisins représentent 1/5 du nombre d’inscrits. Ceux-ci viennent chercher des documents qu’ils ne trouvent pas dans la bibliothèque du village ou préfèrent se déplacer jusqu’à une structure plus importante et qui offre donc de meilleurs services ou encore la bibliothèque se trouve sur leur trajet, ils profitent donc de cette opportunité. On constate qu’il est difficile de faire venir les habitants des quartiers assez éloignés du centre ville et l’on sait par ailleurs que les gens ne se déplacent pas au-delà d’une certaine distance pour se rendre dans une bibliothèque.
Les fondements théoriques du réseau
Les missions de la MDP
La mise en réseau est un projet lancé par la MDP du Nord et pris en main par l’antenne d’Hazebrouck (annexe de la MDP depuis 1983). Cette antenne dépendant directement de la MDP Centrale de Lille est un pôle important car elle dessert tout l’arrondissement de Dunkerque. Elle se veut avant tout une bibliothèque d’accueil, un partenariat efficace. Sa mission est de favoriser la création et le soutien des bibliothèques dans les communes de -10 000 habitants. Sa mission est aussi d’accompagner les bibliothèques dans leur développement, en proposant une organisation en réseau aux bibliothèques communales, de construire un réseau de bibliothèques cohérent et hiérarchisé reposant sur des bibliothèques ressources de plus en plus autonomes. La MDP assure par ailleurs le soutien logistique, le rééquilibrage des collections, les formations, la coopération et les échanges.
Ce phénomène qu’est la mise en réseau est dans l’ère du temps et tend à s’étendre. Avant ce système, les bibliothèques constituaient un ensemble disparate d’institutions sans véritable lien entre elles. La mise en réseau est avant tout un projet de décentralisation concernant les petites bibliothèques. Ce projet est nécessaire dans la mesure où les petites bibliothèques ont tendance à ne pas évoluer. Il est difficile en effet de voir des projets se concrétiser dans certaines petites bibliothèques. Elles sont souvent freinées pour des raisons municipales. Soit le maire n’a pas le budget nécessaire au développement de la lecture publique ou le développement culturel au sein de sa commune ne fait pas partie de ses priorités. Mais, ces derniers temps, le Conseil Général et le Conseil Régional ont fait des efforts pour aider ces petites bibliothèques.
La MDP (antenne d’Hazebrouck) a pour fonction de s’occuper d’un nombre assez important de bibliothèques réparties dans la Flandre. Il fut un temps où elle n’arrivait plus à s’occuper de toutes les bibliothèques, cela représentait une charge trop lourde pour elle seule. Il fallait donc alléger le travail de l’antenne qui a donc décidé de créer des sous antennes. Ces dernières prennent en quelque sorte le relais de l’antenne. Le rôle qu’elles jouent est donc complémentaire à celui de la MDP.
Qrganisation de la desserte
Le principe du réseau tel qu’il a été mis en place à la MDP est simple.
Chaque bibliothèque desservie par la MDP est visitée deux fois par an dans le cadre d’une tournée. Elle dispose ainsi de 2 fois 400 livres.
Lors d’un passage du bibliobus dans une commune, les communes voisines géographiquement sont invitées à faire un échange d’environ une centaine de livres, dont ceux réservés à la MDP par écrit ou par fax. La tournée ayant lieu le lundi matin, les rendez-vous sont pris l’après-midi avec les bibliothécaires volontaires qui souhaitent renouveler une partie de leur fonds. Le système fonctionne en théorie sur la base de 6 bibliothèques minimum. Une bibliothèque active peut ainsi disposer de deux fois 400 livres lors de la tournée et de dix fois 100 livres lors des échanges mutuels ce qui représente un échange de 1800 livres. Il ne s’agit là que de théorie. La pratique est plus nuancée puisqu’elle tente de prendre en compte les vacances et les indisponibilités du personnel et des bibliothèques volontaires. La pratique varie selon l’importance des communes et selon leur motivation à faire « bouger » la bibliothèque tous les mois. Mais il s’agit d’un premier pas visant à démultiplier l’échange de livres au sein d’un groupe géographique de communes.
Les enjeux de la mise en réseau
La mise en réseau joue un rôle d’émulation. Cela permet de faire bouger les bénévoles et les bibliothécaires pour qu’ils se rencontrent. La mise en réseau se veut plus pratique, plus rapide et plus proche des gens. Avant la mise en réseau, les bibliothèques avaient peu de rapports entre elles et même avec la MDP. La MDP avait en général trois contacts par an avec les bibliothèques qu’elle desservait. Cela est relativement peu. Maintenant, la mise en réseau permet de multiplier les contacts. En effet, les bibliothèques qui appartiennent au réseau ont la possibilité de rencontrer le personnel de la MDP toutes les trois semaines.
Les échanges se font plus souvent et le fonds bouge plus qu’avant.
Les différentes étapes de la mise en réseau
La mise en route progressive de ce mode de diffusion au sein de l’antenne de Flandre a commencé en mars 1996 pour la bibliothèque de Godewaersvelde. L’antenne de Flandre souhaite en créer un second à Merville. Il s’agit donc d’un projet qui devrait normalement voir le jour en septembre 1998.
Cette antenne de Flandre a des projets ambitieux. Elle a l’intention de créer au total 10 réseaux pour l’arrondissement de Dunkerque (voir annexe 4). Elle compte ainsi couvrir le territoire de Flandre. Mais elle ne peut le faire qu’au fur et à mesure car elle attend que le réseau créé soit bien mis en place et qu’il fonctionne correctement pour en créer un autre.
Elle est obligée de procéder par étapes car c’est une opération qui demande de la part de la MDP beaucoup de temps et de travail. La mise en réseau demande tout un travail de préparation, de sensibilisation auprès des communes qui ne sont pas partantes. Il faut parvenir à obtenir l’appui du maire de la commune et une volonté de rassemblement des bibliothèques volontaires des communes alentour.
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Table des matières
INTRODUCTION
PRESENTATION DE LA MEDIATHEQUE ET DE SON FONCTIONNEMENT
I.LA MÉDIATHÈQUE DE MERVILLE
1 .La localisation
2.Le statut
3.le financement
4.1.k fonds
5.Présentation des différents services
5.1. la bibliothèque au rez-de-chaussée
5.2.la bibliothèque à l’étage et sa salle d’étude
5.3. la sonothèque et bientôt la vidéothèque
6.Le fonctionnement interne
6.1. Le personnel de la médiathèque
6.2.Les relations avec la Médiathèque Départementale de prêt (MDP)
6.3.La politique d’acquisition
7.Le fonctionnement pour les usagers
8.Les animations
9.LE public et les statistiques
10.la politique culturelle de la ville et de sa médiathèque
II.INTÉRÊTS DE LA MISE EN RÉSEAU POUR LA COMMUNE
1.’Vers l’intercommunalité
2.les raisons de l’intercommunalité
LA MISE EN PLACE D’UN RESEAU
I.ORIGINE DU CONCEPT DE RÉSEAU
n.LES FONDEMENTS THÉORIQUES DU RÉSEAU
1 .Les missions de la MDP
2. Organisation de la desserte
3 .Les enjeux de la mise en réseau
4.les différentes étapes de la mise en réseau
5.les atouts de la réussite
III.UN EXEMPLE DE RÉSEAU, CELUI DE GODEWAERSVELDE
1 .La bibliothèque de Godewaersvelde
2.Fonctionnement de la mise en réseau
3.Les bibliothèques environnantes dans le réseau
3.1. Saint-Sylvestre Cappel
3.2.Strazeele
3.3.Merris
3.4.Boeschepe
3.5.Flêtre
4.bilan de cette mise en réseau
4.1.Les difficultés rencontrées par les petites bibliothèques
4.2.Les difficultés rencontrées par la bibliothèque réseau
4.3. Les avantages
4.4. Un bilan positif
5.l’avenir de ce réseau
IV.LA MISE EN PLACE D’UN RÉSEAU ENTRE LA MÉDIATHÈQUE DE MERVILLE ET LES BIBLIOTHÈQUES ENVIRONNANTES
1 .Le projet de mise en réseau
1. l.Problèmes liés à la mise en réseau
1.2.Des difficultés à éviter
1.3. la mise en place du réseau
2. Les bibliothèques environnantes
2.l.Haverskerque
2.2.Neuf-Berquin
2.3.Steenwerck
2.4.La Gorgue
2.5. Sec – Bois/Vieux Berquin
3 .Un premier bilan
4.extension possible des services
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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