La mise en place des trois CLCOP enquêtes

La mise en place des trois CLCOP enquêtes

La structuration progressive des ruraux.

Les premières politiques de développement agricole et rural sont accompagnées d’un effort d’organisation des producteurs et les réformes économiques et institutionnelles sont venues renforcer cette dynamique.

Une structuration progressive des organisations de Producteurs

La structuration actuelle des Organisations Paysannes (OP) sénégalaises est le résultat d’un long processus qui a commencé, au lendemain de l’indépendance et qui s’est renforcé progressivement en interaction avec les stratégies de développement mises en œuvre. On distinguera trois phases :
❖ La première phase (de 1960 en 1980)
Pendant cette période, les Organisations de Producteurs existantes, sont essentiellement, de trois types :
les coopératives : créées de l’échelon villageois, elles se sont structurées jusqu’au niveau national avec la création de l’Union Nationale des Coopératives Agricolesdu Sénégal en 1978. Selon la circulaire n°32 de 1962, elles ont longtemps été le seul modèle officiel d’organisation du monde rural et elles ont constitué aussi le « noyau » central du programme agricole et de la commercialisation de l’arachide. ;
– les Groupements de Producteurs : ce sont des entités qui ont existé, sans statut juridique, jusqu’en 1984. Deux formes de groupements ont co- existé à cette période : les groupements liés aux grands projets régionaux (SAED, SODEFITEX,…) et ceux liés à des interventions locales (ONG, CARITAS, GOPEC, etc.) ;
– le mouvement associatif : c’est un mouvement qui s’est développé à la fin des années 1960 dans les régions du Fleuve Sénégal, du Sénégal Oriental et de la Casamance. Les premières organisations ont été l’Amicale du Walo dans la région de Saint-Louis, l’Entente de Bamba-Thialéne au Sénégal Oriental qui a donné naissance à l’Entente de Kibiline en Casamance, l’Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance, etc.
Autonomes par rapport l’état et soutenues souvent par des ONG, ces organisations locales fédéraient des groupements et des Foyers de jeunes créés dans les villages. Peu à peu, ces
organisations se sont regroupées au niveau inter villageois, puis en inter ententes et enfin,  au niveau national, avec la création de la Fédération des ONG du Sénégal (FONGS) en 1976 et reconnue officiellement en 1978.
❖ La deuxième phase ( de 1980 en 1992 )
Au début des années 80, la réforme des politiques agricoles et le désengagement de l’Etat de nombreuses fonctions d’appui à l’agriculture vont influencer profondément la configuration des Organisations de Producteurs. Deux dynamiques peuvent être identifiées : une dite « descendante » et l’autre dite « ascendante ».
– La dynamique « descendante » : le retrait brutal de l’Etat va désorganiser l’environnement de la production agricole et se traduire par le nécessaire transfert de nouvelles responsabilités et charges aux producteurs. Pour tenter de faciliter ces évolutions, de nouvelles dispositions juridiques sont prises :
– Réforme du mouvement coopératif en 1983 : avec la création des sections villageoises coopératives qui visent à redynamiser les coopératives en proie à de multiples dysfonctionnements et fortement discréditées par l’instrumentalisation politique dont certaines ont l’objet ;
– Vote de la loi n°84-17 du 11 Mai 1984, portant création des groupements d’intérêts économique (GIE). Le but principal était de permettre, au moins , à deux (2) personnes physiques ou morales de créer un groupement doté d’une personnalité civile, sans être une société commerciale classique ; ce statut permet d’accéder plus facilement au crédit, sans apporter des garanties classiques (titre foncier) ;
Les Services publics vont parallèlement appuyer la création de Fédérations Nationales. C’est le cas de la Fédération des Groupements de promotion féminine en 1987 qui est structurée à l’échelon local (commune et communauté rurale), départemental, régional et national. De même, la fédération nationale des GIE d’éleveurs a été créée en 1987, et coexiste avec l’Union Nationale des coopératives d’Eleveurs créée en 1982. Les organisations forestières et de pêcheurs connaissent des évolutions comparables : ainsi, pour la pêche co-existent l’Union Nationale de Coopératives et la Fédération Nationale de GIE ( la FENAGIE-Pêche) qui est créée en 1990. Créées au départ à l’initiative des services techniques publics, certaines de ces organisations vont devenir de plus en plus autonomes au fil des années.
– La dynamique dite « ascendante » : Le désengagement de l’état et la volonté des pouvoirs publics de responsabiliser les OP va renforcer aussi une dynamique dite « ascendante » portée par la FONGS. En effet, avec le retrait de l’état, conjugué à une démocratisation accrue de la vie politique le nombre d’organisations inter villageoises va s’accroître rapidement et les collaborations avec les organismes publics de développement prennent forme. Les adhésions des organisations fédératives à la FONGS augmentent : le nombre d’organisations membres qui était de cinq en 1976, s’élève à seize en 1987. C’est une période « euphorique » de la FONGS qui prend plusieurs initiatives :
– Prise de participation au capital de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal, lors de sa création en 1984 pour un montant de 100 millions ;
– Mise en place d’un système de formation en 1985 ;
– Echanges céréaliers entre Associations membres ;
– Mise en place en 1987 un système d’épargne et de crédit qui connaîtra cependant
des difficultés.
La croissance rapide de la FONGS sera cependant difficile à maîtriser et mènera celle-ci à un processus d’autoévaluation (1989) qui a duré deux ans. A l’issue de ce processus la FONGS a adopté un document programme qui va marqué un tournant décisif de sa vie (1991). Ce document est bien résumé dans ses orientations stratégiques par une étude (MERCOIRET, 2002) qui note que «… l’autoévaluation définit sept (7) enjeux pour le mouvement, dans un contexte en profonde mutation :
– Le domaine économique, où une transition vers une approche plus commerciale était nécessaire ;
– La garantie d’un accès à la terre et la protection des ressources naturelles ;
– Le domaine du pouvoir, aussi bien la question interne du leadership que la question externe de la participation du mouvement à la vie politique du pays ;
– Le maintien des valeurs sociales et culturelles dans un contexte de changement ;
– La mise au point de nouvelles formes de solidarité entre et au sein des associations ;
– Le renforcement des partenariats avec des acteurs extérieurs ;
– Le développement de la capacité des Organisations Paysannes de formuler et de défendre leurs propres positions…. ».

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Table des matières

Première Partie : Contexte et Objectifs de l’Etude
1. Données Générales sur le Contexte
1.1 Principales caractéristiques de l’économie sénégalaise
1.1.1 Des contraintes et des atouts liés à la géographieô
1.1.2 Bref aperçu de la situation économique
1.2 Evolution du contexte institutionnel
1.2.1 Orientations et réorientations des politiques agricoles
1.2.2 La structuration progressive des ruraux
1.2.3 De nouvelles relations entre les OP et les autres acteurs : la concertation
1.3 Le programme d’appui aux services agricoles et aux organisations de producteurs (PSAOP)
1.3.1. Elaboration et négociation du PSAOP
1.3.2. La mise en œuvre du PSAOP
1.3.2. Des évolutions récentes
2. Objectifs de l’étude
2.1. Questions posées par la mise en œuvre du volet « appui aux OP »
Introduction Générale
2.2. Objectifs de l’étude réalisée Démarche et méthodologie
3.1. Analyse bibliographique
3.2. Le choix des sites d’étude
3.3. L’information
3.4. Les enquêtes de terrain
3.5. Traitement des informations et leur analyse
3.6. Rédaction du mémoire
Deuxième : La mise en œuvre du programme dans les trois communautés rurales et les résultats de l’enquête auprès des CLCOP de Koul, Dealy et Leona
1. La mise en place des trois CLCOP enquêtes
1.1 Rappel de la démarche générale
1.2 La mise en œuvre de la démarche dans les trois zones d’études
1.2.1 Le choix de l’AET et ses fonctions
1.2.2 La durée de la démarche dans les trois communautés rurales
1.2.3 Les priorités définies dans le P.A.P
1.2.4 La mise en place officielle des trois CLCOP et le début du fonctionnement
1.2.5 L’intervention de l’ANCAR auprès du CLCOP et la définition de la demande de conseil
1.3 Des remarques d’ensemble
2. Quelques caractéristiques sommaires des OP membres des CLCOP
3. Les sous projets des CLCOP
3.1 Les mécanismes de sélection et de financement des sous projets
3.2. Le fonctionnement du dispositif de financement dans les trois CLCOP enquêtés
3.2.1. Les sous projets demandes
3.2.2. La nature des sous projets
3.2.3. Analyse quantitative du dispositif mis en place et de son
financement
4. Impacts du dispositif mis en place
4.1. Le point de vue general des bénéficiaires
4.2. Impact en termes technico-economique : des exemples
4.2.1. Dans la communauté rurale de Léona
4.2.2. En ce qui concerne le CLCOP de Dealy
4.2.3. Dans le CLCOP de Koul
4.3. Impact organisationnel
4.4. Impact du dispositif sur les relations entre les OP et la CR
4.5. Impact concernant les relations des OP avec le sinstitutions d’appui
5. Les relations OP/CLCOP/ANCAR
5.1. Des actions di veres
5.2. Les points de vue des OP
5.3. Des remarques
Troisième partie : Des propositions pour un suivi évaluation par le CNCR
1. Les objectifs de suivi et évaluation pour le CNCR
2. Des indicateurs
2.1. Quelques orientations pour guider le choix des critères
2.2. Des propositions d’indicateurs
2.2.1. Des indicateurs par objectif
2.2.2. L’utilisation des indicateurs proposés
3.Eléments concernant la mise en place d’un dispositif de suivi évaluation interne au CNCR
3.1.Des orientations
3.2.Au plan opérationnel
4. Articulation avec les autres dispositifs existants ou prévus
Conclusion générale
Annexe 1 : Bibliographie
Annexe 2 : Guide d’entretiens des responsables des CLCOP
Annexe 3 : Les enquêtes auprès des OP membres du CLCOP
Annexe 4 : Enquêtes auprès des OP non membres du CLCOP

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