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Lโinterdiction dโune utilisation ยซ plรฉbiscitaire ยป du rรฉfรฉrendum abrogatif, fondement politique du critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ
Au-delร de lโargument juridique du respect du principe de libertรฉ de vote, le fondement ยซ politique ยป du critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ rรฉside dans le refus dโune utilisation ยซ plรฉbiscitaire ยป du rรฉfรฉrendum abrogatif par les acteurs politiques traditionnels, tentรฉs dโutiliser lโarticle 75 de la Constitution pour obtenir du suffrage populaire une lรฉgitimation de leur action.
Dans son arrรชt fondateur nยฐ 16 de 1978, la Cour constitutionnelle รฉvoque elle-mรชme, et de faรงon explicite, sa rรฉpugnance ร lโinstrumentalisation de cette procรฉdure semi-directe par les groupes, mouvements ou partis politiques. Elle affirme quโยซ un instrument essentiel de dรฉmocratie directe comme le rรฉfรฉrendum abrogatif ne peut รชtre transformรฉ โ de faรงon incontrรดlable โ en un instrument dรฉtournรฉ de dรฉmocratie reprรฉsentative, au moyen duquel sont en substance proposรฉs des plรฉbiscites ou des votes de confiance, vis-ร -vis de choix politiques dโensemble des Partis ou des groupes organisรฉs qui ont pris et soutenu les initiatives rรฉfรฉrendaires160 ยป.
Ce ยซ principe directeur ยป, dโinspiration essentiellement politique, est immรฉdiatement รฉprouvรฉ : la Cour constitutionnelle avait notamment ร juger de lโadmissibilitรฉ dโune question rรฉfรฉrendaire, soutenue par le Parti radical, proposant la suppression de 97 articles du code pรฉnal. Cette requรชte illustrait parfaitement lโinspiration libรฉrale du Parti radical, qui imprรฉgnait รฉgalement les sept autres questions abrogatives posรฉes la mรชme annรฉe. Dans ce cas prรฉcis, il sโagissait de supprimer de nombreux reliquats de la lรฉgislation pรฉnale fasciste. Il faut rappeler que le Parti radical vitupรฉrait la collusion des deux grandes formations politiques dโalors, communiste et dรฉmocrate chrรฉtienne, qui avaient laissรฉ perdurer cette lรฉgislation.
La question emblรฉmatique de lโabrogation de pans entiers du code pรฉnal ยซ Rocco ยป fournit ร la Haute Instance lโoccasion de justifier son approche. Aprรจs avoir exprimรฉ son refus dโune utilisation plรฉbiscitaire du rรฉfรฉrendum, la Cour constitutionnelle affirme que cette perversion de lโinstitution a รฉtรฉ, en cette occasion, manifeste : ยซ cโest justement le cas, et de faรงon exemplaire, du rรฉfรฉrendum portant sur 97 articles du code pรฉnal ยป161. La Consulta est cependant consciente que le ยซ principe directeur ยป quโelle a dรฉvoilรฉ nโa, en soi, aucune portรฉe juridique. Il ne peut en effet sโagir que dโun obiter dictum, dโautant que la Cour a fondรฉ le critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ sur le respect de la libertรฉ de vote (entendue dans sa signification substantielle, comme nous lโavons indiquรฉ plus haut) et sur le principe de la souverainetรฉ du peuple. Aussi, doit-elle prรฉciser : ยซ quelque effort interprรฉtatif que lโon fasse, on ne peut rรฉussir ร extraire de telles dispositions une question commune et rationnellement unitaire ; cela fournit la dรฉmonstration que la requรชte ne peut รชtre admise parce quโelle est incompatible avec les dispositions des articles 1, 48 et 75 de la Constitution ยป162.
La rรฉdaction singuliรจre de cette motivation (principe mรฉta-juridique โ constat de lโhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ de la question abrogative โ fondements juridiques) trahit la systรฉmatisation opรฉrรฉe par la Cour constitutionnelle : un principe mรฉta-juridique (ยซ politique ยป ou ยซ directeur ยป), vรฉritable ยซ boussole ยป interprรฉtative de lโapprรฉciation formelle de la question, sur lequel se fonde le principe juridique (lโhomogรฉnรฉitรฉ) dรฉgagรฉ dโune lecture systรฉmique du texte constitutionnel. En dโautres termes, nous pouvons affirmer que la volontรฉ de distinguer nettement le rรฉfรฉrendum du plรฉbiscite constitue le rรฉel fondement du critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ, que la Cour a traduit juridiquement en sโarrimant aux fondements textuels des articles 1er et 48 de la Constitution.
Ce fondement rรฉel du contrรดle de la structure formelle de la question est difficilement justifiable, en raison de la nature nรฉcessairement duale de tout rรฉfรฉrendum (quโil soit propositif ou abrogatif ou que son initiative relรจve dโune institution รฉtatique ou dโune minoritรฉ populaire). Le rรฉfรฉrendum nโest pas, exclusivement, un procรฉdรฉ de dรฉmocratie semi-directe, emportant pouvoir non-mรฉdiatisรฉ de dรฉcision. Il est aussi, et cโest ici que rรฉside le paradoxe, un procรฉdรฉ apparentรฉ ร la dรฉmocratie semi-reprรฉsentative.
On sait que le modรจle reprรฉsentatif ยซ idรฉal ยป a vรฉcu. Plus exactement, nโest-il sans doute jamais nรฉ. Dans un tel modรจle, le suffrage nโa quโun seul but : la dรฉsignation du dรฉputรฉ, รฉtant entendu que ce dernier reprรฉsente non pas la circonscription, mais lโensemble de la Nation. En aucun cas, la dรฉsignation ne peut รชtre utilisรฉe pour contrรดler politiquement la reprรฉsentation. Pour que lโรฉlection soit cantonnรฉe ร la seule finalitรฉ opรฉratoire de la dรฉsignation, un tel modรจle impose non seulement la prohibition du mandat impรฉratif, mais aussi le non-renouvellement du mandat de lโรฉlu, contrebalancรฉ par lโinterdiction corollaire de la dissolution de lโAssemblรฉe par lโExรฉcutif. A notre connaissance, seule la Constitution franรงaise de 1791 a tendu, quoique imparfaitement, vers ce but163.
De lโimpossibilitรฉ pratique dโun tel systรจme est rรฉsultรฉ un autre modรจle, semi-reprรฉsentatif celui-ci. On le sait, il a inspirรฉ, et continue de le faire, les constitutions dโinspiration libรฉrale. Lโรฉlection nโest plus seulement un procรฉdรฉ de dรฉsignation du reprรฉsentant de la Nation, elle est aussi un instrument de contrรดle mis ร la disposition du peuple qui peut sanctionner lโรฉlu et, ร travers lui, son groupe dโappartenance, en raison de la politique menรฉe pendant la lรฉgislature (ou promue, si ce groupe sโinscrit dans lโopposition parlementaire). Cette sanction, positive ou nรฉgative (rรฉรฉlection ou non du reprรฉsentant), peut รชtre ordinaire (renouvellement des assemblรฉes) ou extraordinaire (dissolution de la seule chambre basse en rรจgle gรฉnรฉrale164). Dans un tel systรจme, la confiance donnรฉe par lโรฉlecteur ร lโรฉlu nโest pas un acte dโabandon, selon lโexpression de Renรฉ Capitant.
Le rรฉfรฉrendum sโimmisce dans ce modรจle. Certes, la dรฉcision est directe165. Lโรฉlรฉment dรฉcisionnel, c’est-ร -dire lโadoption ou le rejet de la question soumise aux suffrages, est juridiquement รฉpuisรฉ le jour de la votation. Pour autant, ses potentialitรฉs politiques perdurent. En effet, la majoritรฉ dรฉgagรฉe ร lโissue de lโopรฉration ne sโest pas exclusivement prononcรฉe sur un texte ; elle nโa pas circonscrit politiquement lโexpression du suffrage ร la seule sanction juridique de la confirmation ou du rejet dโun texte. Plus encore dans le cas du rรฉfรฉrendum italien de lโarticle 75 de la Constitution, lโexpression populaire dรฉploie ses potentialitรฉs au-delร de la seule question posรฉe, puisquโil sโagit, aussi et surtout, de sanctionner lโoeuvre parlementaire, quโelle soit active (un texte votรฉ pendant la lรฉgislature) ou passive (un texte non modifiรฉ ou supprimรฉ).
Les modalitรฉs du contrรดle sur la structure formelle de la question
La Cour veille, depuis 1978, ร ce que les requรชtes ne contiennent pas une ยซ pluralitรฉ de demandes hรฉtรฉrogรจnes, dรฉpourvue dโune matrice rationnellement unitaire ยป182. La dรฉtermination de ces composantes de lโhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ, initialement formรฉe des deux รฉlรฉments que sont la pluralitรฉ de demandes et lโabsence dโune matrice unitaire, est effectuรฉe par la Cour elle-mรชme, qui รฉtudie objectivement la requรชte, c’est-ร -dire sans prendre en compte les intentions subjectives des promoteurs (Section I).
Par ailleurs, lโexamen de la structure formelle de la question rรฉfรฉrendaire sโest enrichi dโautres paramรจtres. Si, ร lโorigine, la Cour nโa fait que prรฉciser le critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ, elle lui a par la suite ajoutรฉ dโautres paramรจtres, qui tendent ร dรฉborder la stricte vรฉrification de la structure interne de la question proposรฉe (Section II).
Enfin, ce nโest que tardivement, en 1997, que la Cour constitutionnelle a jugรฉ que les rรฉfรฉrendums utilisรฉs ร des fins manipulatrices รฉtaient inadmissibles (Section III).
Lโinterprรฉtation objective de la question rรฉfรฉrendaire
La Cour constitutionnelle, bien quโayant introduit en 1978 le principe de lโinterprรฉtation objective de la question rรฉfรฉrendaire et de lโinsignifiance corrรฉlative des intentions subjectives des promoteurs de la requรชte (ยง1), sโest parfois autorisรฉe ร y dรฉroger (ยง2).
Le principe de lโinterprรฉtation objective de la question rรฉfรฉrendaire
La Cour se livre ร une lecture exclusivement objective de la requรชte rรฉfรฉrendaire, qui consiste ร examiner sโil existe un ยซ principe commun ยป sous-tendant la ยซ sรฉrie de dispositions ร abroger ยป183, c’est-ร -dire, en dรฉfinitive, si la requรชte prรฉsentรฉe est ou non homogรจne. En dโautres termes, lโhomogรฉnรฉitรฉ ou lโhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ de la question abrogative doit rรฉsulter de son รฉnoncรฉ, abstraction faite de tout autre considรฉration. Ainsi, une requรชte peut bien contenir une pluralitรฉ de demandes, si celles-ci se rapportent toutes au mรชme principe, ร la mรชme ยซ matrice rationnellement unitaire ยป184 ; elle est alors homogรจne. Inversement, si les dispositions visรฉes par la question abrogative ne se rapportent pas toutes ร la mรชme ยซ matrice ยป, elle sera qualifiรฉe dโhรฉtรฉrogรจne et sera donc jugรฉe inadmissible.
Prenons lโexemple, dรฉjร รฉtudiรฉ, de la requรชte proposant lโabrogation de 97 articles du code pรฉnal. La Cour a jugรฉ quโelle รฉtait hรฉtรฉrogรจne, parce que les diffรฉrentes normes ne relevaient pas dโun mรชme principe185. Une autre requรชte, prรฉsentรฉe trois ans plus tard, dรฉfรฉrait 31 articles du mรชme code, incriminant des infractions dโopinion, de rรฉunion et dโassociation ; elle fut รฉgalement rejetรฉe pour le mรชme motif186. Ces deux requรชtes ne prรฉsentaient pas une ยซ matrice rationnellement unitaire ยป. Lโabsence dโun principe unificateur commun รฉtait rรฉvรฉlatrice de leur hรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ.
En revanche, deux des trois requรชtes relatives ร lโavortement prรฉsentรฉes en 1981 furent dรฉclarรฉes admissibles car les normes proposรฉes ร lโabrogation, elles aussi issues du code pรฉnal, tendaient toutes ร libรฉraliser lโavortement187. Lโexistence dโune ยซ matrice rationnellement unitaire ยป รฉtant avรฉrรฉe, les deux questions abrogatives ont รฉtรฉ jugรฉes homogรจnes et, partant, admissibles.
La Cour a ainsi affirmรฉ, dรจs 1978, le principe de lโยซ insignifiance des intentions subjectives des promoteurs ou des signataires de la requรชte ยป188 relativement ร la dรฉtermination de la signification de la question rรฉfรฉrendaire. Cette position semble relever du truisme juridique : les intentions subjectives des initiateurs de la requรชte, signataires et promoteurs, ne peuvent pas apparaรฎtre dans la formulation de la requรชte, qui ne constitue quโune รฉnonciation de normes ร abroger, voire de simples fragments de textes juridiques, sans portรฉe normative189. Dans lโarrรชt nยฐ 28 de 1981, la Cour justifie la nรฉcessitรฉ dโune lecture strictement objective de la requรชte, en affirmant que ยซ lโhomogรฉnรฉitรฉ de la question rรฉfรฉrendaire ne peut รชtre รฉvaluรฉe [โฆ] ร lโaune des intentions subjectives des prรฉsentateurs et des signataires de la requรชte, en raison notamment du caractรจre fluctuant de leurs intentions qui pourraient induire les รฉlecteurs ร voter pour ou contre lโabrogation ยป190.
Lโhomogรฉnรฉitรฉ et ses corollaires
Nous lโavons dรฉjร vu, le critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ รฉtait synthรฉtisรฉ en 1978 dans une formulation nรฉgative ramassรฉe : ยซ sont inadmissibles les requรชtes formulรฉes de faรงon que chaque question ร soumettre au corps รฉlectoral contienne une telle pluralitรฉ de questions hรฉtรฉrogรจnes, dรฉpourvue dโune matrice rationnellement unitaire, quโelle ne puisse รชtre ramenรฉe ร la logique de lโarticle 75 de la Constitution, se dรฉtachant ainsi de faรงon manifeste et arbitraire des buts en vue desquels lโinstitution du rรฉfรฉrendum abrogatif a รฉtรฉ introduite dans la Constitution, en tant quโinstrument de manifestation authentique de la volontรฉ populaire ยป204.
Lโhomogรฉnรฉitรฉ rรฉside donc, originellement, dans la dรฉtermination dโune matrice unitaire, en cas de pluralitรฉ de questions contenues dans une mรชme requรชte abrogative.
Lโarrรชt nยฐ 27 de 1981 va prรฉciser lโutilitรฉ du critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ en procรฉdant ร lโanalyse fonctionnelle du rรฉfรฉrendum, qui doit rรฉsulter dโune alternative, c’est-ร -dire de la prรฉsentation claire dโun choix entre deux solutions, entre deux possibilitรฉs : ยซ le rรฉfรฉrendum, dans sa signification, avant mรชme que dans sa rรฉglementation, dans sa place et sa valeur dans le systรจme consiste en un choix. Lโรฉlรฉment essentiel et fondamental de ce choix pour la dรฉtermination du concept technique de rรฉfรฉrendum […] se trouve donc avant tout dans les รฉlections. Mais le concept de choix, ร son tour, est intimement liรฉ ร celui de possibilitรฉ, avec la consรฉquence suivante : sโil nโy a pas de possibilitรฉ, il nโy a pas de choix, et sโil nโy a pas de choix, comme il nโy a pas dโรฉlections, il nโy a pas de rรฉfรฉrendum ยป205.
Ce choix doit รชtre garanti, sinon le rรฉfรฉrendum est faussรฉ : ยซ la possibilitรฉ de choix, c’est-ร -dire le โpropriumโ de lโinstitution rรฉfรฉrendaire disparaรฎt quand la libertรฉ de vote de lโรฉlecteur est รฉtouffรฉe. Celle-ci est รฉtouffรฉe non pas seulement, รฉvidemment, dans le cas limite de la violence physique, comme dans les cas plus rรฉalistes de violence morale, mais aussi dans les cas oรน les formulations des questions ne sont ni simples ni claires ยป206. La Cour rรฉpond ainsi aux critiques formulรฉes en 1978207 en affirmant, de faรงon explicite cette fois, que la libertรฉ de vote sur laquelle est fondรฉe lโhomogรฉnรฉitรฉ doit รชtre entendue dans une acception substantielle.
Or, lโhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ de la question abrogative est rรฉvรฉlatrice dโune atteinte au libre choix de lโรฉlecteur car elle manifeste, en dรฉfinitive, la violation du principe de libertรฉ de vote : ยซ la formulation peut ne pas รชtre simple ou claire du fait de lโhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ des demandes ou de la contradiction entre la requรชte dโabrogation dโune rรฉglementation et lโabsence dโabrogations dโautres dispositions รฉdictรฉes dans le mรชme ensemble normatif et intimement liรฉes ร celles que lโon souhaiterait supprimer. Dans les consultations populaires (et donc รฉgalement rรฉfรฉrendaires) dans lesquelles une rรฉponse articulรฉe est irrecevable, la nettetรฉ du choix postule la nettetรฉ de la question, sa simplicitรฉ, son caractรจre essentiel, son absence de confusion ยป208.
Les corollaires de lโhomogรฉnรฉitรฉ rรฉsident ainsi dans la simplicitรฉ et la clartรฉ de la question proposรฉe par les initiateurs de la requรชte rรฉfรฉrendaire qui, logiquement, impliquent une absence de confusion de la question ou, plus prรฉcisรฉment, son univocitรฉ, ainsi que lโexprime la Cour dans lโarrรชt nยฐ 22 de 1981209. Ces exigences avaient รฉtรฉ en rรฉalitรฉ mises en exergue dรจs 1978 par la Cour, qui en appelait alors ร une rรฉforme de la loi de procรฉdure nยฐ 352 de 1970210. Cโest parce quโil nโy eut aucune rรฉforme que la Cour sโemploya ร contrรดler elle-mรชme ces garanties nรฉcessaires de la question rรฉfรฉrendaire.
Clartรฉ, univocitรฉ, simplicitรฉ de la question ne sont que des prรฉcisions du critรจre substrat de lโhomogรฉnรฉitรฉ. Ils ne sโappliquent quโร la structure interne de la requรชte proposรฉe. Lโรฉvaluation de lโhomogรฉnรฉitรฉ est ยซ exclusivement fondรฉe sur une รฉvaluation ab intra de la rรฉglementation objet de la proposition abrogative ยป211, c’est-ร -dire quโon ne procรจde ร son examen quโร partir de la seule considรฉration de la requรชte, sans intervention dโรฉlรฉments extรฉrieurs dโapprรฉciation. On demeure ainsi dans lโรฉvaluation de la formulation rationnelle de la question.
Les dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ
Certains constitutionnalistes italiens sโรฉtaient interrogรฉs sur lโexistence de lois particuliรจres qui, en raison de leur lien spรฉcifique avec la Constitution, auraient dรป รชtre soustraites au rรฉfรฉrendum car son รฉventuelle issue positive aurait portรฉ atteinte au principe, ร la disposition, ร lโinstitution ou ร lโorgane constitutionnel correspondant279. La doctrine dรฉsigna cette catรฉgorie comme constitutive des ยซ lois constitutionnellement nรฉcessaires ยป ou ยซ obligatoires ยป. Ce concept paraissait cependant trop large, puisque de trรจs nombreuses lois contribuent ร mettre en oeuvre la Constitution. Ainsi, son accueil par la Cour aurait considรฉrablement restreint le champ dโincidence du rรฉfรฉrendum abrogatif.
Cโest pourquoi les juges constitutionnels ont prudemment repoussรฉ, dans lโarrรชt nยฐ 16 de 1978, la proposition avancรฉe par lโAvvocatura dello Stato, qui demandait que toutes les requรชtes rรฉfรฉrendaires portant sur des lois constitutionnellement nรฉcessaires fussent jugรฉes inadmissibles : ยซ il nโest pas soutenable que toutes les lois ordinaires mettant en oeuvre des institutions, organes, procรฉdures, principes รฉtablis ou prรฉvus par la Constitution, soient soustraites au rรฉfรฉrendum abrogatif. [โฆ] Le rรฉfรฉrendum subirait des limitations extrรชmement larges et indรฉterminรฉes ยป280. La Consulta prรฉcise ensuite son propos. La catรฉgorie des lois constitutionnellement nรฉcessaires (ou obligatoires) nโest pas univoque car elle recouvre en fait deux catรฉgories de lois prรฉvues par la Constitution, mais dont les modalitรฉs de traduction lรฉgislative diffรจrent sensiblement. Il est des lois dont le texte fondamental se borne ร poser le principe, sans prรฉdรฉterminer leur contenu, de sorte que le Lรฉgislateur ordinaire peut choisir entre diffรฉrentes modalitรฉs dโadaptation du prescrit constitutionnel. Cette marge de manoeuvre opรฉratoire est en revanche interdite pour les lois dont le contenu est constitutionnellement dรฉterminรฉ ou, selon la terminologie de la Cour, liรฉ. Lโunification, dans un concept gรฉnรฉrique, de ces deux types de lois est, dรจs lors, trรจs contestable, car elle confond le genre (les dispositions constitutionnellement obligatoires) et lโespรจce (les dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ)281 : ยซ la rรฉfรฉrence aux lois constitutionnellement obligatoires sโavรจre viciรฉe par une รฉquivoque de fond. Cette formule ferait en effet penser que ces lois, et non dโautres, sont, dans leurs actuels contenus normatifs, indispensables pour concrรฉtiser les dispositions constitutionnelles correspondantes. Cette assertion est tout au contraire fausse, du moment que ces actes lรฉgislatifs โ ร la seule exception des dispositions constitutionnellement liรฉes โ ne rรฉalisent quโune solution parmi tant dโautres possibles pour actualiser la Constitution ยป282.
La Cour explicite sa position dans lโarrรชt nยฐ 24 de 1981 en rรฉaffirmant que sont admissibles les requรชtes portant sur des normes qui, ยซ mรชme si elles constituent une rรฉalisation dโun principe constitutionnel, ne reprรฉsentent pas lโunique moyen ร travers lequel ce principe se rรฉalise ยป283. Dans lโarrรชt suivant, nยฐ 25 de 1981, elle prรฉcise que le critรจre des lois ร contenu constitutionnellement liรฉ embrasse seulement les lois ยซ qui incorporent des principes ou des dispositions constitutionnelles dรฉterminรฉs en en reproduisant les contenus ou en les concrรฉtisant de la seule faรงon constitutionnellement permise ยป284.
Lโutilitรฉ thรฉorique de la catรฉgorie des dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ
La catรฉgorie des lois ร contenu constitutionnellement liรฉ nโa pas รฉtรฉ unanimement approuvรฉe par la doctrine italienne. La subtilitรฉ de la distinction entre cette catรฉgorie et celle, plus large, des lois constitutionnellement obligatoires, nโa pas convaincu tous les commentateurs.
Achille Chiappetti, dans un ouvrage fondateur301, envisageait nombre de causes implicites dโinadmissibilitรฉ reprises ensuite par la Cour en 1978. Il proposait entre autres que les rรฉfรฉrendums portant sur des lois constitutionnellement obligatoires soient dรฉclarรฉs inadmissibles. Cette position a รฉtรฉ soutenue par de grands noms du droit constitutionnel italien, notamment Vezio Crisafulli302 ou Costantino Mortati303, dont le projet proposรฉ ร lโAssemblรฉe constituante avait contribuรฉ ร lโintroduction du rรฉfรฉrendum abrogatif dans le texte constitutionnel.
Cโest pourquoi la thรจse finalement retenue par la Cour constitutionnelle, dans son arrรชt nยฐ 16 de 1978, nโa pas convaincu tous les commentateurs. Lโun de ses contempteurs les plus sรฉvรจres, Franco Modugno, nโhรฉsite pas ร juger que le critรจre des dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ est ยซ arbitraire ยป304. Lโauteur dรฉnonce la distinction entre cette catรฉgorie, qui relรจverait du jugement dโadmissibilitรฉ de la requรชte rรฉfรฉrendaire, et celle des dispositions constitutionnellement obligatoires, dont lโabrogation ne pourrait รชtre contrรดlรฉe quโaprรจs la votation : ยซ cette distinction nโest quโapparente et rรฉsulte dโun formalisme exacerbรฉ. On observe que toutes les fois quโune loi, une disposition ou une norme est touchรฉe par une dรฉcision dโinconstitutionnalitรฉ pour vices substantiels, la Cour ne fait pas autre chose que considรฉrer la loi ou la disposition en question ร lโaune du texte dans lequel elle est insรฉrรฉe, en considรฉrant, dans le mรชme temps, la situation rรฉsultant de la dรฉcision dโinconstitutionnalitรฉ [โฆ]. La vรฉritable raison de la sรฉparation entre inconstitutionnalitรฉ et inadmissibilitรฉ rรฉside dans le fait que tout ce qui touche ร la requรชte serait logiquement disjoint de ce qui concerne en revanche le rรฉsultat rรฉfรฉrendaire. En rรฉalitรฉ, plus que dโune distinction logique, il sโagit dโune pure disjonction chronologique ยป305. Lโauteur dรฉnonce aussi le travail interprรฉtatif opรฉrรฉ par la Cour : ยซ celle-ci affirme que ce ne sont pas toutes les lois constitutionnellement obligatoires qui doivent รชtre soustraites au rรฉfรฉrendum, mais seulement celles qui ne permettent pas le choix dโun, parmi tant dโautres, des moyens lรฉgislatifs โpossiblesโ destinรฉs ร la satisfaction dโune finalitรฉ constitutionnellement prescrite, en exprimant le โseul moyen lรฉgislatif possibleโ. Mais, pour รฉtablir concrรจtement sโil sโagit ou non du seul moyen possible, la Cour finit par discriminer arbitrairement entre les โchoixโ lรฉgislatifs, les considรฉrant certaines fois comme pouvant รชtre รฉtablis par des choix diffรฉrents, alors quโelle les juge dans dโautres occasions liรฉs ยป306.
Nous ne partageons pas ces critiques, adhรฉrant en cela au jugement de la Cour constitutionnelle selon laquelle ยซ le rรฉfรฉrendum subirait des limitations extrรชmement larges et indรฉterminรฉes ยป307. Le paramรจtre des lois ร contenu constitutionnellement liรฉ est fondรฉ pour deux ordres de raisons. Il est, tout dโabord, respectueux de la fonction lรฉgislative parlementaire. Il est, de plus, respectueux de la libertรฉ de lโinitiateur rรฉfรฉrendaire.
La distinction doctrinale, reprise par la jurisprudence constitutionnelle, entre les dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ et les dispositions constitutionnellement obligatoires nous semble tout dโabord fondรฉe parce que nombre de normes constitutionnelles ne sont effet que programmatiques. Il sโagissait, pour les forces politiques reprรฉsentรฉes au sein de lโAssemblรฉe constituante, de fixer une orientation, une ligne politique partagรฉe sur un certain nombre de valeurs308. Or, affirmer que toutes les lois traduisant ces normes sont fixรฉes dans lโairain, cโest nier la fonction lรฉgislative du Parlement qui se doit, dans un contexte politique donnรฉ, dโadapter au mieux les consignes donnรฉes par le Constituant. Nous partageons lโapprรฉciation de Gustavo Zagrebelsky selon laquelle cette ยซ thรจse des lois ร contenu constitutionnellement nรฉcessaire a des consรฉquences inadmissibles parce quโelle est trop gรฉnรฉrique, trop large et susceptible, dans ses applications, de faire disparaรฎtre lโinstitution en tant que telle ยป309 310. Certaines des normes constitutionnelles nโadmettent en revanche aucune apprรฉciation politique du Lรฉgislateur. Ces derniรจres ne peuvent dรจs lors pas รชtre abrogรฉes car elles reprรฉsentent la seule traduction lรฉgislative possible dโune norme constitutionnelle.
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : LE CONTROLE PREVENTIF Dโยซ ADMISSIBILITE ยป DE LA REQUETE REFERENDAIRE
TITRE I LE CONTROLE DE LA STRUCTURE FORMELLE DE LA QUESTIONย
Chapitre I Les fondements du contrรดle de la structure formelle de la question
Section I la souverainetรฉ du peuple et la libertรฉ de vote, fondements ยซ dรฉclarรฉs ยป du critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ de la requรชte rรฉfรฉrendaire
Section II Lโinterdiction dโune utilisation ยซ plรฉbiscitaire ยป du rรฉfรฉrendum abrogatif, fondement politique du critรจre de lโhomogรฉnรฉitรฉ
Chapitre II Les modalitรฉs du contrรดle sur la structure formelle de la question
Section I Lโinterprรฉtation objective de la question rรฉfรฉrendaire
ยง1 Le principe de lโinterprรฉtation objective de la question rรฉfรฉrendaire
ยง2 Les dรฉrogations jurisprudentielles au principe de lโinterprรฉtation objective de la question rรฉfรฉrendaire
Section II Lโรฉvolution des critรจres dโapprรฉciation de la structure formelle
ยง1 Lโhomogรฉnรฉitรฉ et ses corollaires
ยง2 La ยซ cohรฉrence-exhaustivitรฉ ยป de la requรชte
A. Lโincohรฉrence par omission de lโinitiateur rรฉfรฉrendaire
B. Lโincohรฉrence par commission du Lรฉgislateur ordinaire
Section III Lโinterdiction des rรฉfรฉrendums manipulateurs
ยง1 Les difficultรฉs dโapplication du principe de lโinterdiction des rรฉfรฉrendums manipulateurs
ยง2 Lโignorance du principe de lโinterdiction des rรฉfรฉrendums manipulateurs en matiรจre รฉlectorale
TITRE II LE CONTROLE DU RESPECT DES LIMITES SUBSTANTIELLES AU REFERENDUM ABROGATIF
Chapitre I Les dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ
Section I Les fondements de la catรฉgorie des dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ
ยง1 Les origines de la distinction entre dispositions constitutionnellement obligatoires et dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ
ยง2 Lโutilitรฉ thรฉorique de la catรฉgorie des dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ
Section II Dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ et systรจme politique
ยง1 La Cour constitutionnelle et les rรฉfรฉrendums dโincitation lรฉgislative.
A. La confusion des catรฉgories des dispositions ร contenu constitutionnellement liรฉ et des dispositions constitutionnellement obligatoires
1) La discrimination injustifiรฉe des choix du Lรฉgislateur
2) La censure critiquable de questions incluant des dispositions lรฉgislatives purement rรฉpรฉtitives de normes constitutionnelles
B. Lโutilitรฉ pratique du paramรจtre des dispositions ร contenu constitutionnel liรฉ
1) Une protection effective des droits constitutionnellement garantis
a) La censure de questions abrogatives individualisant un droit constitutionnellement garanti
๏ก) La protection des droits sociaux
๏ข) La protection des droits fondamentaux : la question emblรฉmatique de lโavortement
b) La conciliation des droits constitutionnellement protรฉgรฉs
2) Un amoindrissement tolรฉrรฉ des compรฉtences institutionnelles
a) Les requรชtes proposรฉes en matiรจre de loi-cadre sur la chasse
b) Les requรชtes proposant la suppression de dรฉpartements ministรฉriels
ยง2 La jurisprudence constitutionnelle en matiรจre de lois รฉlectorales
A. Le principe de lโadmissibilitรฉ des rรฉfรฉrendums abrogatifs partiels relatifs aux lois รฉlectorales
B. Lโexistence dโune ยซ finalitรฉ intrinsรจque de lโacte abrogatif ยป : le contrรดle substantiel de la question abrogative
C. La nรฉcessitรฉ dโempรชcher une ยซ paralysie de fonctionnement ยป des Assemblรฉes
Chapitre II Les limites explicites de lโarticle 75 alinรฉa 2 de la Constitution
Section I Les limites relatives aux lois dโautorisation
ยง1 La limite relative aux lois dโautorisation ร la ratification des traitรฉs internationaux
A. Lโextension prรฉtorienne de la limite textuelle
1) Lโapplication de la limite de lโarticle 75 alinรฉa 2 de la Constitution aux conventions internationales
2) Lโapplication de la limite de lโarticle 75 alinรฉa 2 de la Constitution aux obligations rรฉsultant du droit communautaire
B. La critique doctrinale
ยง2 La limite relative aux lois budgรฉtaires
A. Lโinterprรฉtation restrictive de la limite relative ร la loi budgรฉtaire
B. Lโassimilation de la loi financiรจre ร la loi budgรฉtaire
Section II La limite relative ร la matiรจre fiscale
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LE CONTROLE REPRESSIF DE CONSTITUTIONNALITE DE LA NORME REFERENDAIRE
TITRE I LA JUSTIFICATION DU CONTROLE REPRESSIF DE CONSTITUTIONNALITE DE LA NORME REFERENDAIRE
Chapitre I La place de la norme rรฉfรฉrendaire dans la hiรฉrarchie des normes
Section I La soumission du Lรฉgislateur rรฉfรฉrendaire au principe de constitutionnalitรฉ
ยง1 Le corps รฉlectoral : un organe instituรฉ de lโEtat
A. Le corps รฉlectoral italien, organe instituรฉ de lโEtat
B. Le corps รฉlectoral franรงais, un pouvoir ร dรฉfinir
ยง2 Le rรฉfรฉrendum, ยซ instrument de contrรดle populaire des choix lรฉgislatifs du Parlement ยป
Section II Lโappartenance de la norme rรฉfรฉrendaire ร la catรฉgorie des ยซ actes ayant force de loi ยป
ยง1 Le rรฉfรฉrendum abrogatif : un acte de production normative
A. Lโabsence de spรฉcificitรฉ abrogative du rรฉfรฉrendum
B. Lโinexistence dโun ยซ fait normatif ยป rรฉfรฉrendaire
ยง2 La norme rรฉfรฉrendaire : un ยซ acte ayant force de loi ยป
Chapitre II Lโautonomie du contrรดle de constitutionnalitรฉ rรฉpressif de la norme rรฉfรฉrendaire
Section I La justification de lโautonomie du contrรดle de constitutionnalitรฉ de la norme rรฉfรฉrendaire
ยง1 Lโabsence dโautoritรฉ de chose jugรฉe des ordonnances rendues par le Bureau central pour le rรฉfรฉrendum prรจs la Cour de cassation
ยง2 Lโabsence dโautoritรฉ de chose jugรฉe des dรฉcisions de la Cour constitutionnelle rendues en matiรจre dโadmissibilitรฉ de la requรชte
Section II Lโassimilation abusive de lโรฉvaluation formelle de la requรชte rรฉfรฉrendaire et du contrรดle de ragionevolezza de la loi
ยง1 Ragionevolezza et jugement de constitutionnalitรฉ
A. La ragionevolezza en tant que paramรจtre de contrรดle du principe dโรฉgalitรฉ
B. La ragionevolezza en tant que paramรจtre de contrรดle de pondรฉration des principes constitutionnels impliquรฉs dans la norme lรฉgislative
ยง2 Ragionevolezza et modalitรฉs de contrรดle formel de la requรชte rรฉfรฉrendaire
TITRE II LA MISE EN OEUVRE DU CONTROLE REPRESSIF DE LA NORME REFERENDAIRE
Chapitre I Les cas dโouverture du contrรดle de constitutionnalitรฉ rรฉpressif
Section I Les vices formels de la norme rรฉfรฉrendaire
ยง1 La rรฉgularisation possible des vices affectant les formalitรฉs non substantielles de lโinitiative rรฉfรฉrendaire
ยง2 Lโinvalidation envisageable de la norme rรฉfรฉrendaire pour violation des formalitรฉs substantielles
A. Les vices formels relatifs ร la vรฉrification du quorum
B. Les vices formels relatifs au dรฉcompte des suffrages exprimรฉs
Section II Les vices substantiels de la norme rรฉfรฉrendaire
ยง1 Contrรดle de lโabrogation in re ipsa et contrรดle de la norme rรฉfรฉrendaire
ยง2 Hypothรจses de contrรดle de constitutionnalitรฉ des vices substantiels de la norme rรฉfรฉrendaire
Chapitre II Les remรจdes au risque de ยซ dรฉlรฉgitimation ยป de la Cour
Section I Les ยซ directives ยป de la Cour au Lรฉgislateur
Section II Lโutilisation des techniques contentieuses du contrรดle de constitutionnalitรฉ.
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
ANNEXE I : TEXTES DE REFERENCE
Annexe I.a. Constitution de la Rรฉpublique italienne du 27 dรฉcembre 1947
Annexe I.b. Loi constitutionnelle nยฐ 1 de 1953
Annexe I.c. Loi nยฐ 352 de 1970
ANNEXE II : INDEX DES DECISIONS
ANNEXE III : INDEX DES AUTEURS
ANNEXE IV : RESULTATS DES REFERENDUMS
BIBLIOGRAPHIE
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