La mise à distance des exilés dans les Centres d’Accueil et d’Orientation par les politiques d’action sociale

Les Centres d’Accueil et d’Orientation au sein des espaces d’étude

« Oh bah ! C’est bien la première fois que je vois et que j’embrasse un noir ! » (Habitante de quatre-vingt-dix ans du Centre-Manche, octobre 2019)  .

La place des CAO en France métropolitaine

Vers un contrôle des flux migratoires par l’Union européenne ? 

Il semble que les contrôles des flux migratoires soient principalement régis par l’Union européenne. Cette hégémonie de l’U.E. a été rendue possible par la volonté des dirigeants de cette instance et par la volonté des Etats membres d’homogénéiser la gestion des flux migratoires. Cette homogénéisation permet d’allier les forces de chaque pays pour mieux surveiller les frontières extérieures de l’espace Schengen. Elle permet également de mieux contrôler les populations émigrées en harmonisant les politiques liées au droit d’asile. Enfin, cette gestion commune des migrations dites « clandestines » offre une certaine solidarité entre les pays. Les Etats frontaliers ne sont plus seuls à devoir régir l’arrivée des populations migrantes puisque tous les Etats doivent participer à cette gestion, via la mise à disposition de financements, de technologies, de matériels et d’individus.

L’agence Frontex illustre, par exemple, cette gestion commune des flux migratoires. C’est une agence européenne créée en 2004 et opérationnelle en 2005. Son but est de gérer la coopération entre les services nationaux de gardes-frontières extérieurs des pays européens. Son nom vient d’ailleurs d’une abréviation de « FRONTières EXtérieures ». Le siège de cette agence est à Varsovie, mais ses actions sont réparties dans toute l’Europe, et plus particulièrement le long des frontières extérieures, qu’elles soient terrestres ou maritimes. Frontex fut créée dans la même optique que les visas Schengen : dans le but d’harmoniser les politiques migratoires de l’Europe et de la « protéger » des migrants « clandestins ». Frontex possède un directeur général mais les décisions sont prises par le conseil d’administration où siègent un représentant de chaque Etat membre ainsi que deux représentants de la commission européenne. Le budget de l’agence découle des subventions de l’Union européenne. Il a été considérablement augmenté ces dernières années, passant d’environ 20 millions d’euros en 2006, à près de 100 millions d’euros en 2012 (Migreurop – 2012), et pour être de 544 millions d’euros en 2021 (Corporate Europe Observatory, 2021). Cette augmentation illustre l’une des facettes du renforcement des politiques migratoires restrictives en Europe. Plus concrètement, Frontex est une agence qui emploie des gardes-frontières et qui les dispose dans des zones à « risques » : dans les espaces de passages migratoires. Les actions déployées ont pour but de contrôler et de réguler les entrées illégales de personnes migrantes aux portes de l’Europe. Mais ce contrôle toujours plus fort des points de passages maritimes pousse les exilés dans des situations de plus en plus périlleuses : « Chaque nouvelle opération maritime pousse les migrants à ouvrir d’autres voies d’accès toujours plus dangereuses vers l’Europe. » (Migreurop, 2012). De façon plus globale, cette organisation est régulièrement accusée de porter atteinte aux droits de l’homme et au droit d’asile (Human Rights Watch, 2011).

Cependant, il semble que les Etats de l’Union européenne soient encore souverains dans un grand nombre de décisions liées à la gestion des flux migratoires : des pays impactés de façon inégale selon leur emplacement géographique, des divergences d’opinions politiques entre les gouvernements des Etats membres, sont autant de facteurs ne favorisant pas une gestion commune et uniforme des flux migratoires. C’est ainsi que chaque gouvernement de l’Union européenne reste souverain dans un grand nombre de décisions liées à la gestion des personnes migrantes arrivant sur le territoire de son pays. Les gouvernements de l’UE restent autonomes et peuvent ainsi mettre en place des politiques singulières pour gérer les migrations sur leur sol. Par exemple, en 2015, le gouvernement allemand, présidé par Angela Merkel , a décidé d’ouvrir ses portes à plus d’un million d’exilés. Cette volonté politique fait suite à la « crise migratoire de 2015 » rapportée par les médias, lorsque plusieurs milliers d’émigrants se sont retrouvés bloqués aux portes de l’Union européenne. Le choix d’ouvrir ses frontières pour accueillir ces individus a obligé le gouvernement allemand à passer outre de nombreuses réglementations européennes, notamment celle du règlement Dublin . C’est ainsi que des décisions nationales peuvent outrepasser de grandes réglementations européennes.

La politique du gouvernement hongrois de Viktor Orban  peut également être mise en lumière. En 2015, ce gouvernement a construit un mur « anti-migrants » à la frontière serbohongroise. La Hongrie était l’un des pays privilégiés de la « route des Balkans » par lequel transiter pour entrer sur le sol de l’Union européenne. La construction de ce mur répond donc à une volonté de contrer les arrivées de migrants illégaux en les forçant à contourner la Hongrie (Lacroix, 2016). Cette décision de fermer militairement les frontières du pays est à mettre en parallèle avec l’idéologie d’extrême droite de Viktor Orban et son parti politique le « Fidesz » (un parti national et conservateur). La position forte de l’extrême droite en Hongrie n’est pas unique en Europe. Depuis les années 2000, la majorité des pays de l’Union européenne voit les partis politiques d’extrême-droite avoir une place de plus en plus importante, et même arriver à la tête de certains Etats. Ces partis, de par leur omniprésence croissante dans les médias, dans les élections et dans les différentes institutions, influencent les mesures prises pour contrôler les migrations internationales (Giblin, 2012).

La gestion des flux migratoires par la France

La France a elle aussi des spécificités en matière de gestion des migrations. Depuis les années 1980, les gouvernements successifs ont tous entrepris de contrôler, de maitriser et de limiter les entrées de migrants illégaux sur le territoire français, en renforçant et en multipliant d’année en année les mesures politiques (Migreurop, 2012). On estime qu’il y aurait en France environ 5 millions d’étrangers, c’est-à-dire 5 millions de personnes ne possédant pas la nationalité française. Ce chiffre représente 8% de la population totale (Héran, 2012). Les nouvelles arrivées sur le territoire français, quant à elles, sont principalement causées par l’attribution de titres de séjour pour raison familiale ou pour des visas étudiants : ces données sont respectivement de 90 502 et 90 336, en 2019 (ministère de l’Intérieur, 2021, p. 57). Les attributions pour raisons humanitaires ou économiques semblent moins fréquentes : 37 851 et 39 131, respectivement, en 2019 (ministère de l’Intérieur, 2021, p. 57). Le phénomène d’entrées illégales d’individus sur le territoire français est extrêmement difficile à quantifier puisqu’il est presque impossible de recenser le plus justement possible ce fait si invisible. Cependant, d’autres chiffres peuvent être mis en évidence : les chiffres des exilés passant de l’illégalité à la légalité. Il y aurait eu, en 2019, 138 420 demandes d’asile effectuées en France, dont 32 516 demandes faites par des mineurs (ministère de l’Intérieur, 2021, p. 108). En 2019, 36 275 demandes d’asile ont abouti à l’attribution d’une protection juridique par l’Etat français (ministère de l’Intérieur, 2021, p. 113). Parallèlement à ce nombre, il y a eu en 2019, 23 746 mesures d’éloignement exécutées et comprenant les retours forcés dans les pays d’origine et les expulsions sous procédure Dublin (ministère de l’Intérieur, 2021, p.89). Au-delà de ces données chiffrées, de nombreux exilés retrouvent le chemin de l’illégalité après avoir été déboutés de leur demande, ou après que leur titre de séjour n’ait pas été renouvelé. Tous ces chiffres sont le résultat d’une continuité politique depuis plusieurs années cherchant à maitriser et diminuer l’immigration en France, et particulièrement l’immigration depuis les pays des Suds et l’Europe de l’Est. Des mesures politiques sont alors prises pour réguler la présence de certains migrants internationaux : des objectifs de reconduites aux frontières, des quotas d’attribution du statut de réfugié, des placements en centre de rétention, des restrictions de circulation des Roms, ou encore les politiques de regroupement familial de plus en plus restrictives (Wihtol de Wenden, 2012). Les attentats ayant touché la France en 2015  ont eu pour conséquence d’accentuer les débats autour du contrôle des frontières et des migrations. En réponse à ces évènements, le gouvernement de François Hollande  mit en place de nombreuses mesures : surveillances accrues des frontières nationales, Etat d’Urgence, surveillance des personnes fichées « S » pour radicalisation, etc. Ces événements ont eu des répercussions négatives importantes puisque de nombreux amalgames ont pu être faits entre « terroristes », « musulmans » et « migrants » (Joannon et al., 2022). Ces attentats ont ainsi eu pour effet de renforcer les stéréotypes pesant sur les personnes migrantes : d’individus potentiellement « délinquants », ils deviennent des individus potentiellement dangereux et meurtriers.

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Table des matières

Introduction générale
Partie I : Analyser les marginalités par l’étude de l’exil et des formes de solidarités dans les espaces ruraux de Normandie
Chapitre 1 : Les Centres d’Accueil et d’Orientation au sein des espaces d’étude
1.1. La place des CAO en France métropolitaine
1.1.1. Vers un contrôle des flux migratoires par l’Union européenne ?
1.1.2. La gestion des flux migratoires par la France
1.1.3. Le parcours d’un exilé en situation irrégulière en France
1.1.4. Typologie des centres d’accueil pour exilés en France
1.2. La Normandie
1.2.1. La Normandie, terre de migrations ?
1.2.2. Des CAO localisés dans des contextes locaux très variés
1.2.3. La Normandie : une porte d’entrée vers l’Angleterre ?
1.3. La Manche
1.3.1. Le département de la Manche, caractéristiques
1.3.2. La Manche, un terrain d’étude privilégié ?
1.3.3. Présentation des CAO du département de la Manche
Chapitre 2 : Présentation des lieux d’étude : les Centres d’Accueil et d’Orientation
2.1. De Sangatte au démantèlement de la « Jungle » de Calais
2.1.1. La création d’un camp sur la Lande de Calais
2.1.2. La naissance de la « Jungle » de Calais
2.1.3. Les prémices d’un démantèlement total
2.2. Le Démantèlement total de la « Jungle » et mise en place des CAO à l’échelle nationale
2.2.1. Le démantèlement
2.2.2. La création des CAO
2.3. Les Centres d’Accueil et d’Orientation
2.3.1 Les caractéristiques des Centres d’Accueil et d’orientation
2.3.2. Quelle gestion pour ces centres ?
2.3.3. Les résidents des CAO
Chapitre 3 : Comment réaliser une étude à l’échelle de l’individu ?
3.1. L’étude de la société française par l’étude des marginalités et de l’exil
3.1.1. Trouver sa place dans le champ de la géographie des migrations
3.1.2. Une thèse de géographie sociale
3.1.3. Ethnographier l’action sociale et la marginalité
3.2. Enquêter dans les lieux de la marginalité
3.2.1. Trouver sa légitimité
3.2.2. Comment « faire » le terrain ?
3.2.3. Débuter l’enquête de terrain ou entrer dans l’espace de l’enquête
3.3. Comment « être » sur ses terrains d’étude ? Une auto-ethnographie de chercheuse
3.3.1. Comment l’enquêteur se transforme lorsqu’il « fait » du terrain ?
3.3.2. La classe sociale du chercheur
3.3.3. L’appréhension de mon genre par les différents acteurs
3.3.4. Le chercheur face à la vulnérabilité
Chapitre 4 : Etudier les Centres d’Accueil et d’Orientation par une démarche qualitative
4.1. Voir les pratiques par l’observation participante et l’immersion
4.1.1. Définition
4.1.2. De l’observation participante à l’immersion partielle
4.1.3. Quelles temporalités ?
4.1.4. Pourquoi choisir l’observation participante et l’immersion comme méthodes ?
4.2. L’étude des discours
4.2.1. Les discours issus de l’observation participante
4.2.2. L’entretien
4.3. Le questionnaire comme outil qualitatif
4.3.1. Définition
4.3.2. Recueillir le discours des populations locales
4.3.3. Recueillir le discours des bénévoles
Partie II : De la mise en place d’un dispositif de surveillance des exilés aux stratégies d’adaptation des résidents : comment vivre dans les CAO ?
Chapitre 5 : Installer un dispositif d’action sociale, accueillir les bénéficiaires
5.1. Les conditions matérielles dans les Centres d’accueil et d’Orientation
5.1.1. Les conditions matérielles dans les grands centres collectifs
5.1.2. Les conditions matérielles dans les appartements
5.1.3. Se nourrir dans les CAO
5.2. Des divergences de conditions de vie selon les communes d’accueil
5.2.1. Vivre dans une grande ville
5.2.2. Vivre dans des petites villes
5.2.3. Vivre dans des espaces isolés
5.3. L’accueil par les populations locales, un facteur essentiel
5.3.1. L’accueil dans les grandes villes
5.3.2. L’hostilité des habitants des espaces peu denses
5.3.3. Le développement et l’organisation des solidarités locales
Chapitre 6 : La gestion d’un dispositif d’action sociale au gré des interrelations entre les « acteurs-clés »
6.1. Les relations entre les acteurs décisionnaires
6.1.1. La sous-traitance de la prise en charge des exilés
6.1.2. Des partenariats vers le contrôle des résidents
6.1.3. Le rôle des travailleurs sociaux
6.2. La place prise par les municipalités
6.2.1. Les liens entre les maires et les acteurs décisionnaires
6.2.2. L’engagement des maires
6.2.3. Engager les institutions politiques locales
6.3. L’action bénévole : de l’occupationnel au militantisme
6.3.1. Surveiller et contrôler l’action citoyenne
6.3.2. La dégradation des rapports avec les acteurs décisionnaires
6.3.3. De l’action bénévole à l’action militante
Chapitre 7 : Vivre dans les Centres d’Accueil et d’Orientation des espaces peu denses
7.1. La vie quotidienne des résidents des CAO de Normandie
7.1.1. L’ennui, l’attente
7.1.2. L’angoisse et l’incertitude
7.1.3. Socialisation et sexualité dans les CAO
7.1.4. Des divergences de ressentis selon le statut des résidents des CAO
7.2. Quelles sont les répercussions du mal-être des résidents des CAO ?
7.2.1. Les comportements déviants
7.2.2. De l’isolement à l’état de détresse psychologique extrême
7.2.3. Prendre en charge des comportements « déviants » : soigner ? Déplacer !
7.2.4. La prise en charge de la détresse psychologique des résidents de CAO
7.3. Les CAO, une expérience négative ?
7.3.1. Résidents : l’évolution des points de vue
7.3.2. Des résidents spectateurs de la prise en charge ?
Chapitre 8 : Des exemples d’application des politiques de tri et de contrôle sur les demandeurs
d’asile influencés par les contextes locaux
8.1. Le CAO de « Cerisy-la-Jungle »
8.1.1. Un maire et des habitants peu impliqués auprès des résidents
8.1.2. Les difficultés de la vie en collectivité
8.1.3. Se réapproprier les lieux pour mieux vivre la prise en charge
8.2. La tranquillité du CAO de La Chapelle-sur-Vire
8.2.1. Un contexte d’accueil favorable
8.2.2. Des liens forts entre bénévoles et résidents
8.2.3. Habiter le centre
8.3. Torigny-les-Villes : trier les exilés
8.3.1. L’hostilité de la municipalité
8.3.2. Les CAO : placer pour mieux déplacer
8.3.3. Réinvestir des espaces étroits
PARTIE III : Accueillir et installer des exilés dans les espaces peu denses
Chapitre 9 : S’insérer dans la société française : devoir d’intégration et relégation sociale
9.1. Sortir des Centres d’Accueil et d’Orientation
9.1.1. Les résidents sans titre de séjour
9.1.2. Les résidents régularisés
9.1.3. La pérennité des liens avec les bénévoles
9.2. S’installer en France hors des grandes villes
9.2.1. Trouver un logement dans les petites villes
9.2.2. Les difficultés d’entreprendre des démarches administratives
9.2.3. (Re)Trouver l’amour ?
9.3. Le travail, moyen d’intégration ?
9.3.1. Des réfugiés au service de l’économie locale
9.3.2. Les bénévoles, une aide indispensable pour accéder à l’emploi
9.3.3. Quelles difficultés pour l’accès à l’emploi ?
9.3.4. L’insertion par l’emploi ?
9.4. S’insérer dans une société discriminante
9.4.1. Des discriminations quotidiennes
9.4.2. La recherche d’un entre-soi ?
9.4.3. Un titre de séjour conditionne-t-elle l’amélioration de la santé mentale des exilés ?
Chapitre 10 : Présence des exilés : quelles conséquences pour les nouveaux espaces d’accueil ?
10.1. La présence des exilés : un nouveau dynamisme pour les espaces d’accueil?
10.1.1. Les conséquences pour les communes de la présence des résidents des CAO
10.1.2. Les conséquences pour les communes de la présence des réfugiés
10.1.3. Le difficile maintien des réfugiés dans les espaces ruraux et les petites villes
10.2. La proximité spatiale des exilés et des populations locales a-elle engendré une acceptation globale des populations étrangères ?
10.2.1. L’engagement des populations locales
10.2.2. La pérennité des stigmatisations et du racisme
10.3. Quand l’arrivée d’exilés recompose le maillage associatif normand
10.3.1. Quand les nouvelles solidarités locales rencontrent le militantisme ancré des villes
10.3.2. Trouver sa place au sein du maillage associatif
10.3.3. La fatigue des bénévoles
Chapitre 11 : Placer les « migrants » à la campagne : vers une généralisation du processus
11.1. Des CAO aux HUDA : continuer à disperser les exilés dans les petites villes
11.1.1. La fin prévue des CAO
11.1.2. Quels changements de gestion ?
11.1.3. Quels impacts pour les bénéficiaires et les acteurs impliqués dans les CAO?
11.2. Placer les exilés dans les campagnes : une volonté politique
11.2.1. Disperser pour rééquilibrer les territoires
11.2.2. Répartir dans les régions, disperser dans les campagnes
11.3. Pérenniser la dispersion des exilés dans les espaces ruraux
11.3.1. Les espaces ruraux normands : vers une habitude de l’accueil
11.3.2. L’accueil des exilés dans les espaces ruraux, une volonté qui n’est pas que française
Conclusion Générale

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