La migration saisonnière

La grande mobilité des hommes est considérée de nos jours comme l’un des problèmes de population majeur du tiers-monde. Elle a joué un rôle capital, au même titre que l’accroissement naturel, dans le gonflement démesuré des villes africaines à travers sa forme la plus développée, l’exode rural.

Ce mouvement de population défini comme étant un déplacement de personnes des campagnes vers les villes, continu de s’exaspérer en Afrique et le Sénégal ne fait pas exception à la règle. Il peut être considéré comme étant un mouvement saisonnier et se manifeste par un phénomène de flux et de reflux entre la ville et la campagne avec la recherche du travail en ville pendant la saison sèche et les travaux agricoles en campagne pendant l’hivernage. Vu sous cet angle la migration prend alors un caractère temporaire. Notre pays, qui vit au rythme de ce mouvement, a vu, depuis le début des années 1970, déferler vers ses villes mais surtout vers Dakar la capitale, des vagues de populations rurales. Cet exode rural, du reste très ancien puisque datant déjà des lendemains de la deuxième guerre mondiale, était principalement animé par les hommes dont les jeunes surtout. Ceux-ci pour des raisons diverses étaient les plus enclins à partir.

PROBLEMATIQUE

Nul n’est sensé ignoré que depuis le milieu des années 1990, le Sénégal a revu ses ambitions en matière d’éducation à la hausse. Sous l’impulsion de la conférence de Jomtien une politique de la scolarisation universelle à l’horizon 2015 est mise en place. La tranche d’âge moteur des mouvements saisonniers était principalement les jeunes. Ils alimentaient considérablement les flux migratoires. Ces jeunes face à cette nouvelle donne vont voir inéluctablement leur schéma de déplacements saisonniers modifiés. Avec l’amélioration progressive du taux d’achèvement, le séjour prolongé des jeunes à l’école et les changements dans l’organisation socio économique des villages, maintenant, rien n’empêche à ces es élèves « pendant la saison sèche » de profiter des grandes vacances coïncidant avec l’hivernage pour migrer. Il y a quelques décennies, personne n’aurait cru voir à pareil moment de l’année un jeune paysan quitter le village et se rendre en ville.

Historique de l’école à Diofior

l’école élémentaire

Le premier établissement scolaire de Diofior a vu jour avant l’accession du Sénégal à l’indépendance. Les autorités coloniales dans leur politique de disposer d’agents subalternes pouvant remplir certaines tâches administratives avaient entrepris de créer des écoles dans l’étendu de ses colonies. Dans cette optique, la localité de Diofior verra sa première école à l’année scolaire 1948-1949. Mais l’expansion de cette école n’a pas été chose facile, implantée à Diongfa dans un m ilieu essentiellement constituer d’agriculteurs et d’éleveurs, l’école était conçue comme un élément destructeur de la société selon Moussa Bidié Diam instituteur en retraite de son état, faisant partie de la première promotion d’élèves de cette école.

Cette école qui va plus tard porter le nom de coly Senghor aura une expansion très lente contrairement aux autres écoles de la localité, elles vont se bénéficier d’un contexte sociopolitique favorable notamment avec l’avènement du président Léopold Sédar Senghor, « un fils du terroir » en effet, Diofior se situe dans le royaume d’enfance du président poète. Ainsi certaines revendications de la population vont trouver un écho favorable. C’est dans cette ambiance que l’école 1 qui va devenir plus tard Coly Senghor fut créée. A l’ouverture l’école ne comptait qu’une vingtaine d’élèves. Les abandons étaient massifs en cours d’année. Jusqu’en 1963 l’établissement ne comptait que trois classes. A partir du CE1 (Cours Elémentaires 1ere année), Les élèves devaient être transférés à Fatick distant de plus de 60 km. Les élèves étaient ainsi obligés de marcher de Diofior à Fatick six fois dans l’année. Selon toujours le doyen Diam, l’Inspection d’Académie de Kaolack dont dépendait l’IDEN de Fatick à l’époque était en son temps opposée a l’octroie d’une quatrième  classe à Diofior, il a fallu l’intervention du président Senghor pour voir cette doléance satisfaite. Lorsque la première école a at teint le cycle complet et qu’on devait entamer la construction de la septième classe une vive polémique a opposé les partisans de la construction d’une septième classe contre ceux qui sont pour la création d’une deuxième école.

Finalement les autorités optent pour la création de la deuxième école. L’engagement de la population pour une scolarisation massive est surtout lié à l a réussite sociale de la première génération d’élèves qui a produit les premiers fonctionnaires de la localité. Il faut également signaler la détermination de Coly Senghor, un visionnaire qui a très vite compris l’importance de la scolarisation. L’école 2 ou l’école de Sindianeka sera donc créée. Elle sera ouverte en 1980. Sa création est liée à l’agrandissement du village mais par souci de proximité.

L’enseignement moyen secondaire

L’enseignement moyen sera confronté aux mêmes problèmes dont souffrait le niveau élémentaire. En effet, les collégiens étaient en premier lieu obligés de partir à F atick pour poursuivre leurs études mais en 1983 avec le CEM de Fimela, distant seulement de six kilomètres, les élèves du moyen ont vu leur souffrance atténuée mais le mal reste toujours à éradiquer du fait que les élèves devaient journalièrement t aper six kilomètres en aller et retour à défaut de trouver un tuteur à Fimela avec parfois des conditions d’hébergement  déplorables. Cette situation avait sidéré les populations de Diofior, elle met ainsi en place une communauté éducative dynamique pour porter la revendication de l’érection d’un Collège à Diofior. Elle aura gain de cause en en 1988, le CEM fonctionne d’abord avec quatre classes, Mais actuellement il compte 16 classes. Son désengorgement va maintenant être le cheval de bataille de la communauté éducative.

C’est en Octobre 2006 que la commune va traîner son deuxième collège. L’établissement à démarré avec deux classes mais très vite, il voit une extension fulgurante. Il a atteint actuellement sept salles de classe avec neuf cours pédagogiques. L’éventail du moyen va s’élargir avec l’introduction de l’enseignement privé dans la commune. Le groupe scolaire Mamadou lamine Senghor crée en 1979 dans le quartier de Bagdad Guédiawaye pour recevoir les ressortissants de localité afin de les offrir un enseignement Arabo-islamique de qualité, sera délocalisé à Diofior en 1999. Etablissement communément appelé Franco va voir s es prestations se développer pour prendre en charge les exclus des établissements publiques. Ainsi, en plus de l’enseignement Arabe le groupe développe parallèlement un enseignement Français de la classe de 6eme à la seconde. En 2004, l e groupe Franco-Arabe avait tenté l’expérience des classes de CM2. Actuellement le groupe évolue dans 11 salles de classe avec 32 cours. En dehors de Franco deux autres écoles privées tentent d’intervenir dans le moyen. Il s’agit du groupe scolaire Abdoulaye Diom qui a ouvert ses portes en Octobre 2008 et des cours privés Wet yif, qui reviennent sur l’environnement scolaire en 2008 après une retraite de cinq ans. Concernant le secondaire, la commune dispose d’un lycée depuis 1999. L a création de ce lycée obéit également à l’urgence de mettre à terme la navette incessante des élèves entre Fimela et Diofior et lutter contre les conditions d’hébergement difficiles. Mais également une raison non négligeable la rivalité existant entre les deux localités voisines.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU
Chapitre I : Le cadre physique
Chapitre II : L’école à Diofior
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE : LES MIGRATIONS SAISONNIERES DE LA POPULATION SCOLAIRE : DIMENSIONS ET CAUSES
Chapitre I : L’ampleur des migrations saisonnières
Chapitre II : Les causes de la migration saisonnière scolaire
Conclusion de la deuxième partie
TROISIEME PARTIE : CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL DES ELEVES MIGRANTS
Chapitre1 : L’établissement des migrants dans les zones d’accueil
Chapitre II : Le travail des élèves migrants
Conclusion de la troisième partie
QUATRIEME PARTIE : CONSEQUENCES DE LA MIGRATION SAISONNIERE SCOLAIRE
Chapitre I : Les conséquences au niveau de l’école
Chapitre II : Les conséquences socio-économiques
Conclusion de la quatrième partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES CENTRES DE RECHERCHE ET INSTITUTS
LISTES DES SIGLES

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