LA MIGRATION INTERNE ET EXTERNE DES WOLOF A PARTIR DE MATAM

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LES SOURCES ORALES

Nous avons jugé nécessaire de donner une place importante aux sources orales dans ce travail. Ainsi nous avons fait le tour de tous les villages wolof du département de Matam (Seddo Sebbe, Sinthiou Tapsir ou Medina, Thiarene, Thiiel sebbe ou Pade, Sare Liiw, Taïba Ngueyene, Mogo Tafsir Balla et Dienga) et de quelques villages ou villes partiellement ou entièrement Haalpulaaren (Nabadji Civol, Seddo Abbas, Matam, Ourossogui et Ndouloumadji Dembe). Nous avons aussi rencontré certaines personnes de la communauté wolof (originaire du Fuuta Tooro) vivant dans les régions de Dakar et Thiès. Au total, nous avons visité, dans le département de Matam, dix (10) villages et deux (2) villes et nous avons interrogé trente (30) informateurs. Dans les régions de Thiès et de Dakar nous avons rencontré six (6) interlocuteurs.
Connus ou recommandés du fait de leur connaissance de l’histoire des Fuutanke qui font l’objet de notre étude, les informateurs ont été choisis en fonction de leur âge, de leur profession et de leur statut social. La plupart d’entre eux sont des personnes âgées (entre 55 et 95 ans).
Nos questions portaient essentiellement sur les raisons de la « fulanisation » de certains Wolof et la non « fulanisation » des sebbe jeeri, sur les causes de la migration de ces derniers vers le Fuuta Tooro et sur leur évolution économique et politique.
En grande partie, les sources orales nous ont permis de reconstituer l’histoire des Sebbe24 ou Wolof du Fuuta Tooro notamment celle des Sebbe Jeeri. Elles retracent la vie de ces derniers depuis leur royaume d’origine jusqu’à leur installation dans la zone d’accueil à savoir le Fuuta Tooro ainsi que les relations entre ces djolof-djolof25 et les autochtones notamment les Haalpulaaren. Selon la tradition, le déplacement des Wolof vers le Fuuta Tooro a été provoqué par les années de sécheresse que le Djolof avait subies au début du XVIe siècle et l’attraction du Fuuta Tooro qui est non seulement favorable à la vie agricole et pastorale mais aussi à la vie religieuse.
Sur la question relative à la conservation de l’identité wolof, nos informateurs parlent du rejet de la part des autochtones à l’égard des Sebbe Jeeri. Nous avons également des informations sur la « fulanisation » de certains Wolof. Selon nos interlocuteurs, l’assimilation culturelle et linguistique de ces derniers est favorisée par la domination politique des Fulbe et la soumission de toutes les ethnies devant la puissance des Peuls notamment celle de Koly Tenguella.
Toutefois, la tradition orale fuutanke ne permet pas de dater certains événements. Nos interlocuteurs ne parviennent pas à nous donner des dates exactes. Surtout celles qui portent sur les années de départ des différentes vagues migratoires des Wolof. Par conséquent, nous devons faire des recoupements pour retrouver la date approximative de l’évènement correspondant à l’histoire racontée.

CRITIQUE DE LA LITTERATURE

L’exploitation des ouvrages généraux, des documents académiques (mémoires et thèses) ainsi que des articles nous a permis d’avoir d’importantes informations sur l’histoire politique, économique et sociale du Fuuta Tooro. Toutefois cette littérature abondante consacrée à l’histoire de la moyenne vallée du fleuve Sénégal a touché légèrement notre thème. Beaucoup d’auteurs (qui constituent des sources incontournables pour la connaissance du Fuuta en général) évoquent la présence des Wolof dans le territoire fuutanke mais de manière laconique.
Dans son oeuvre magistrale, Yaya Wane apporte des informations relatives à l’histoire du Fuuta Tooro en général et à la société fuutanke en particulier26. Il fait une présentation du Fuuta avec ses différentes provinces. De Dagana à Bakel, nous avons les provinces du Dimar, du Toro, d’Irlabe Ibiyabe, du Bossea, du Ngenar et du Damga27. D’après Yaya Wane, Bossea et Ngenar correspond à la zone située entre Oréfondé et Matam. Ces deux provinces correspondent au département de Matam qui est notre zone d’études. On peut donc dire que cette présentation de Yaya Wane a contribué à la compréhension de la situation géographique de Matam bien avant l’indépendance du Sénégal. Les populations de cette zone s’adonnent aux activités économiques traditionnelles comme l’agriculture de subsistance, la pêche et l’élevage28. Ces éléments montrent les principales activités des Fuutanke y compris les Wolof de cette région de la moyenne vallée du fleuve Sénégal.
En abordant la question portant sur les différentes castes de la société fuutanke29, Yaya montre la présence des Wolof au Fuuta Tooro, mais ne mentionne que quelques lignes à ces derniers. Selon Yaya Wane, « les Sebbe semblent avoir reçu cette dénomination de leurs voisions territoriaux Peul, lesquels les distinguaient ainsi d’eux-mêmes »30. Pour les Haalpulaaren, tous les Fuutanke qui parlent une langue différente du pulaar sont des Sebbe. « Par exemple Wolof, Serer et Soninke sont des Sebbe, aux yeux des Peul et Toucouleur, qui les appellent respectivement Sebbe Jolfube31, Sebbe Sereraabe32 et Sebbe Alambe33 »34. Ces éléments indiquent que les « étrangers » étaient différenciés des autochtones. Cela va encourager la conservation de l’identité culturelle et linguistique des Wolof. Ces derniers sont classés en deux catégories à savoir les Wolof « fulanisés » et les Wolof non « fulanisés ».
La première catégorie est de « tradition et langue exclusivement toucouleur et se confond avec la population toucouleur, dont, précisément, elle forme l’une des castes constitutives »35. Cette « fulanisation » est encouragée par la domination politique, économique et démographique des haalpulaaren.
Quant à la deuxième catégorie, elle est constituée de Sebbe Jeeri. Ces derniers ont créé des villages autonomes dans les départements de Podor et de Matam. Selon Yaya Wane, « le particularisme de ces enclaves wolof au sein du pays toucouleur est encore manifeste, notamment au plan linguistique, sinon dans le domaine matrimonial, cette minorité sociale forme son propre isolat et n’échange que très exceptionnellement avec les Toucouleur, pas même avec ses homologues, les Sebbe haalpulaaren »36. Cela revient à dire que malgré la domination des Haalpulaaren, cette minorité ethnique a réussi à préserver son identité wolof en conservant sa langue et sa culture.
Cette stratification sociale du Fuuta Tooro a été également abordée par le professeur Oumar Kane. Selon ce dernier ces Wolof non « fulanisés » sont appelés « Sebbe Jeeri ». Pour lui, ces derniers « sont des Wolof lointains, originaire du Jolof, du Waalo, du Kajoor ou du Baawol, ou proches que l’on trouve dans des villages comme Seedo, Caaren, Caambe, Mogo, Nanga-Edi, Nanga Ngendar, Nanga Njum, Podor, Nyaayeen Cilluki, Lugge Sebbe, etc. Le wolof qui est y parlé est fortement influencé par le pulaar. »37 Ces propos de Kane indiquent la présence des Wolof non fulanisés au Fuuta Tooro. A côté de cette minorité ethnique, nous avons d’autres éléments qui se sont fulanisés bien avant l’arrivée des Sebbe Jeeri. « Ces différents éléments, perceptibles par certains aspects, se sont généralement fondus dans le moule de la fullanité. »38 La « fulanisation » des Wolof se manifeste à travers les patronymes wolof (Gay, Faal, joob, mbooc, gueye, jaak, niang, wadd, ndiaye, dieng) intégrés dans le groupe des Haalpulaaren. Toutefois le professeur Kane n’a pas montré les causes de cette « fulanisation » wolof. Ce vide sera comblé par Yaya Wane.39 Ce dernier explique, à travers deux thèses, les raisons qui font que les Toucouleur (haalpulaaren) soient la population majoritaire voire exclusive, d’un pays qu’ils auraient à l’origine, habité conjointement avec des Berbéro-maures, des Manding, des Serer, des Wolof, etc.
-La première soutient que « les Toucouleurs sont apparus seulement à partir du régime monarchique des satigi, à la suite du brassage entre les Peul denyankoobe40 et les populations tékrouriennes conquises par les Peul. » Cela revient à dire que l’unification des Haalpulaaren a renforcé la langue pulaar qui est aujourd’hui la langue dominante au Fuuta Tooro.
-La seconde estime que : « les Toucouleur étaient déjà des nationaux du Tekrour, au moment de la conquête de Koli, nationaux très mélangés aux autres minorités locales, ces mélanges bilatéraux étant simplement accrus par le fait de l’apport ethnique supplémentaire, à savoir les Peul deniyankoobe. » Les Toucouleurs constituent les populations autochtones. Ainsi tous les étrangers étaient obligés de comprendre leur langue pour pouvoir communiquer avec eux. Tous ces éléments indiquent que l’unification des différents éléments ethniques du Fuuta Tooro était atteinte bien avant l’arrivé de Koli Tenguella, car toutes les ethnies y compris les Wolof étaient « fulanisés ».

LES FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES

LES CAUSES SOCIALES

Au Sénégal, toutes les sociétés wolof avaient une organisation sociale fortement hiérarchisée.62 Ainsi, région d’origine des Wolof qui font l’objet de notre étude, le Djolof n’a pas fait l’exception. Il y avait une société répartie en trois catégories sociales qui se distinguent par leur statut63 : « geer64, ngeegno65 et jaam66 ».
Ce dernier groupe était réparti en trois sous catégories sociales à savoir les « jaam sayoor »67, les « jaam juddu68 et les jaami buur69. Les esclaves notamment ceux de la couronne avaient des fonctions militaires et administratives.70 Cela revient à dire que malgré leur statut social, ils étaient utilisés dans l’armée et dans l’administration.
Quant aux ngeegno, ils sont nombreux mais on peut les regrouper en trois sous-ensemble : « les jef-lek »71, les « sabb-lekk »72 et les « baw-lek »73. Ils avaient des privilèges que leur offrait le roi. Les « baw-lek » ou griots étaient respectés dans la société traditionnelle africaine. Ils fréquentaient la cour royale et assuraient parfois l’éducation des enfants du roi.
S’agissant du groupe des hommes libres, nous avons la famille royale, les notables et les « badolas »74. Dans le royaume du Djolof, ces derniers étaient victimes des exactions des dirigeants. Ils étaient fréquemment razziés et pillés par les rois ou leurs représentants.75 Cela montre que malgré leur liberté, les « badolas » n’étaient pas à l’abri des difficultés. Contrairement aux hommes de caste et aux non libres, ils n’avaient aucun privilège. Ils n’avaient pas la possibilité d’accéder aux postes administratifs et militaires ni dans la cour royale. Face à cette situation, certains d’entre eux vont se déplacer vers le Fuuta Tooro.76 Etant donné que les fondateurs et les premiers habitants des villages wolof sont des hommes libres, on peut soutenir la thèse selon laquelle, les raisons de la migration des Wolof sont d’ordre social.
Certaines vagues migratoires des XVI et XVII se sont déplacées vers le Fuuta Tooro pour fuir les exactions et les pillages organisés contre les « badolas » par le « Bourba Djolof »77. Par exemple, à sedo sebe78, l’ancêtre de la famille Ndao, Birima Ndao a quitté le Djolof vers le Fuuta tooro à cause des exactions du bourba Djolof. Il a migré vers la moyenne vallée du fleuve Sénégal, avec ses neveux, afin de préserver ses biens.79 A cotés des causes sociales, nous avons des éléments économiques qui ont encouragé la migration des Wolof vers la moyenne vallée du fleuve Sénégal.

LES CAUSES ECONOMIQUES

Les populations de l’empire du Djolof pratiquaient plusieurs activités économiques traditionnelles notamment le commerce, l’agriculture et l’élevage.80 Ces deux dernières activités assuraient la survie des populations. Autrement dit, elles étaient le garant de l’autosuffisance alimentaire des pasteurs et agriculteurs du Djolof. Les greniers de mil répondaient au besoin quotidien en céréales des ménages. Ils assuraient le petit déjeuner, le repas et le diner. L’élevage et ses produits garantissaient les besoins en lait et en viande.
Toutefois, ces activités florissantes vont connaitre une chute liée à plusieurs années de sécheresse au début du XVIème siècle. En effet, l’agriculture connait une nette régression. Elle devient moins rentable voire même impraticable, en raison de l’absence ou de la rareté des pluies. Dès lors, la famine s’installe et oblige les familles à chercher des zones propices à leur survie.81
Quant’ au secteur de l’élevage, il avait aussi connu des difficultés occasionnées par l’insuffisance des précipitations. La rareté des zones de pâturages et des points d’eau avait entrainé le recul de l’élevage dans le Djolof. Les éleveurs étaient obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour faire paître le bétail et abreuver les troupeaux. Cette situation va pousser certains pasteurs djolof djolof à se déplacer vers la moyenne vallée du fleuve Sénégal afin de trouver des zones favorables à la pratique de l’élevage.82
Tous ces éléments montrent que la raréfaction des zones de pâturages et des précipitations a poussé les pasteurs et agriculteurs à se déplacer vers des régions propices à la vie pastorale et agricole. C’est ainsi que certains jolof jolof (appelés aujourd’hui sebbe jeeri par les haalpulaaren) vont progressivement venir s’installer au Fuuta Tooro. Cette zone de la moyenne vallée du fleuve Sénégal est selon Bruno A. Chavane « un milieu naturel privilégié, en regard de son environnement. »83 Cette région était favorable à la pratique de l’agriculture et de l’élevage. Les précipitations étaient abondantes, garant d’une agriculture rentable. La pratique de l’élevage était rendu aisée grâce au fleuve Sénégal qui garantissait de l’eau pendant toute l’année surtout durant la saison sèche.84 Tous ces éléments montrent que le Fuuta Tooro était un milieu très attractif.

LES FACTEURS POLITIQUES ET RELIGIEUX

LES CAUSES POLITIQUES

L’empire du Djolof regroupait le Walo, le Baol, le Cayor, le Djolof proprement dit, le Sine, le Saloum et une partie du pays toucouleur, le Dimar.85 Il exerçait une domination sur ces provinces vassales qui lui versaient des tributs. Cela revient à dire que le Djolof, qui avait à sa tête le bourba djolof, était très puissant.
Toutefois, au cours du XVIe siècle, cet empire va connaître des bouleversements politiques occasionnés par l’arrivée des étrangers et l’installation des comptoirs sur la zone côtière africaine. La présence européenne au Sénégal a profondément perturbé l’organisation sociale et politique de la Sénégambie.86 Installés sur les côtes africaines en général et sénégalaises en particulier, les Européens pratiquaient la traite atlantique qui était dominé par le commerce des esclaves. Reliant l’Europe-Afrique-Amérique, ce trafic a encouragé le développement économique des provinces côtières du Sénégal notamment le Cayor au détriment de celles de l’hinterland notamment le Djolof. Ce dernier royaume n’a pas pu bénéficier du commerce atlantique à cause de son éloignement à l’intérieur des terres.
Devenu puissant grâce aux armes obtenues par le biais de la traite, le Cayor entre en dissidence contre le Djolof. Il sera suivi par les autres provinces vassales.87 Dès lors le vaste ensemble du Djolof éclate pour donner naissance à de nouveaux royaumes (Walo, Kayor, Baol, Sine, Saloum…).
A cela s’ajoute les guerres de succession qui touchaient fréquemment le Djolof. Les candidats à la couronne luttaient pour y accéder. Selon V. Monteil, « tout prétendant fut-il un Ndiaye ou non, doit en dernière analyse, conquérir son royaume à la pointe de l’épée. Pour pouvoir être appelé Siré (Dali)88, il lui vaut être un vaillant, un preux. S’il exagère dans ses exactions ou il devient trop faible ou infirmé, il est déposé et contraint à l’exil.»89 Cette pratique entrainait des guerres de successions qui perturbaient la stabilité de l’empire ou du royaume.
Tous ces éléments montrent que le Djolof était caractérisé par une instabilité politique occasionnée par les luttes entre ce dernier et ses anciennes provinces qui étaient sous sa dépendance et la guerre interne entre les prétendants au pouvoir. Ce climat d’insécurité a poussé certains djolof djolof à chercher des zones de refuges. Ainsi, ils prennent la direction du Fuuta Tooro, pays voisin du Djolof.90
La moyenne vallée du fleuve Sénégal était attractive en raison de sa stabilité politique instaurée d’abord par le régime des deenyanke,91 ensuite par celui des toorobbe.92 Le premier a donné cette région du Sénégal, son unité politique et les bases de son organisation politique et sociale. Le deuxième a restauré la paix, après une crise d’un siècle et installe au Fuuta Tooro, un régime basé sur l’islam et le respect des pratiques religieuses.93

LES CAUSES RELIGIEUSES

Le Fuuta Tooro a toujours été considéré comme un foyer de l’islam.94 On lui donné le surnom de « Terre des saints » car, il a toujours produit des marabouts-prédicateurs et conquérants comme El Hadji Omar qui fut le plus célèbre, Ahmadou Sékou, conquérant du Djolof et du Cayor, Ma-ba Dyakhou, fondateur du Nioro du Rip et Abdoul Kader Almamy. Cette zone de la moyenne vallée du fleuve Sénégal a été islamisée depuis le XIe siècle bien avant la révolution toorodo de 1776.95
La religion musulmane a connu une diffusion rapide dans le Fuuta Tooro. Elle a rapidement touché toutes les couches sociales grâce à la multiplication des marabouts et des « dara96 » un peu partout dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal. Selon le professeur Oumar Kane, « l’expansion de l’islam résulte de la multiplication des écoles97 où enfants de païens et de marabouts apprennent à lire le coran ».98
Selon la tradition, cette forte implantation de l’islam, a poussé certains habitants du Djolof à envoyer leurs fils apprendre le coran auprès des marabouts fuutanke. Après avoir mémorisé le coran, les étudiants djolof djolof vont atteler à sa traduction. Autrement dit, ils travaillent pour comprendre la signification des versets du saint coran afin de pouvoir les traduire au profit des populations. A côté de la lecture et de la traduction du coran, ils étudient aussi la philologie, la grammaire et la rhétorique.
Cette quête de connaissances religieuses a poussé certains Wolof à quitter définitivement le Djolof avec leur famille pour venir s’installer au Fuuta Tooro. Par exemple le village de Thiarène100 a été fondé par Ndiaga Diop, « talibé »101 à la recherche de marabouts-prédicateurs et de savoir. Originaire du Djolof, ce dernier était venu au Fuuta Tooro pour apprendre le coran et les bonnes pratiques de l’islam. Après avoir vécu plusieurs années dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal, il retourne au Djolof où il trouve la domination de l’animisme et un islam superficiel. Devant cette situation insupportable pour un vrai croyant, il quitte son royaume d’origine, le Djolof, pour venir s’installer au Fuuta tooro.102 Selon V. Monteil, « dans la région du Djolof, l’animisme dominait encore jusqu’au début du XIXe siècle. (…) La religion des paiens jolof est le fétichisme pur. »103 Cela revient à dire que y’avait une forte présence de non croyants dans le royaume du Djolof. Ces derniers avaient une haine violente contre les musulmans. Face à cette situation, beaucoup de musulmans vont se refugier au Fuuta Tooro où ils seront bien accueillis.

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Table des matières

LISTE DES TABLEAUX, DES PHOTOGRAPHIES, DES CARTES ET DES GRAPHIQUES
JUSTIFICATION DU SUJET ET PROBLEMATIQUE
REVUE CRITIQUE DES SOURCES ET DE LA LITTERATURE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : LA MIGRATION DES WOLOF VERS LE FUUTA TOORO..
CHAPITRE I : LES CAUSES DE LA MIGRATION VERS LE FUUTA TOORO
CHAPITRE II : LA CONSERVATION DE L’IDENTITE WOLOF
DEUXIEME PARTIE : LA MIGRATION INTERNE ET EXTERNE DES WOLOF A PARTIR DE MATAM
CHAPITRE I : LES CAUSES DE LA MIGRATION DES WOLOF
CHAPITRE II : LES RETOMBEES DE L’EMIGRATION WOLOF
CONCLUSION GENERALE
GLOSSAIRE
SOURCES ETBIBLIOGRAPHIE

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