Le monde de la microfinance a considérablement progressé. Le développement des offres de services financiers et des formations, l’étroite collaboration entre les divers acteurs, nationaux et internationaux, l’importance des moyens mis en œuvre font que cette progression s’est encore fortement accélérée.
LA DIRECTION DE LA MICROFINANCE
La BTM, traditionnellement, l’un des principaux intermédiaires du Gouvernement pour le financement du milieu rural, a été rachetée en 1999 par la Bank Of Africa et inclut la participation d’actionnaires privés malagasy et l’International Finance Corporation. Après le rachat, la BOA a décidé le maintien du département Microfinance. Ainsi, la banque pourrait continuer à financer des associations paysannes et organisation du secteur rural. C’est ainsi que la BOA Madagascar demeure active et dynamique auprès du secteur de la microfinance.
Généralités
Dans ce paragraphe, nous pourrons constater les missions principales de cette direction et les activités du département Projet/Suivi réseau de la direction.
La DMF
La Direction de la MicroFinance est un des piliers du volet commercial de la Banque BOA Madagascar. Cette direction a plusieurs missions à savoir :
– consolidation des acquis majeurs et extension du marché
– préparation et mis en œuvre d’un programme de renforcement des activités de la microfinance
– élargissement des relations, en recherchant la présence de la Banque au sein d’associations et organismes œuvrant dans le développement de la microfinance
– renforcement de la recherche- action.
Département Projet/ Suivi réseau
Ce département assure les activités suivantes :
• pour la fonction PROJET
– faire les études préalables et les études de faisabilité des projets de collaboration sur ligne de financement spécifique extérieur ou local
– conduire, mettre en place et suivre les projets
– concevoir et établir des Plans d’actions et Tableau de bord de suivi des projets
– élaborer des statistiques et rapports d’activités de la Direction
– concevoir et mettre en œuvre des procédures et outils de gestions adaptés aux activités de microfinance.
• pour la fonction OPERATION
– gérer des crédits à l’intérieur du domaine de la Direction
– assister, animer et former des agences
– participer ç des études spécifiques
– contribuer à l’étude des taux et nouveaux produits
– réaliser des recommandations formulées par les instances décisionnelles.
LA MICROFINANCE
Généralités
Définition
La microfinance a, étymologiquement, pour objet l’octroi de petits crédits à des petits clients et de leur permettre de faire de l’épargne. Mais elle peut être aussi définie comme une activité de collecte d’épargne et de financement des petits producteurs ruraux et urbains. En général, on peut définir la microfinance comme la fourniture, à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel, d’un ensemble de produits financiers. Jean Michel SERVET , professeur à l’Université Lyon II, donne une définition plus large de la microfinance : « La microfinance réunit un ensemble d’organisations, aux formes et aux statuts divers, pratiquant des opérations de prêt et/ou de collecte d’épargne de faible montant, à une échelle décentralisée, et fondées sur la proximité. Elle peut permettre, même aux plus démunis, de créer leur propre emploi et être ainsi des acteurs économiques à part entière. » Il ne faut pas confondre microcrédit et microfinance.
L’activité de microcrédit consiste en l’attribution de prêts de faible voire de très faible montant à des entrepreneurs locaux qui ne peuvent bénéficier des prêts bancaires classiques. Le microcrédit s’est développé essentiellement dans les pays en développement, où il permet de concrétiser des micro- projets favorisant ainsi l’emploi et la création de richesse.
Historique
La microfinance existait déjà sous diverses formes depuis des siècles. Mais elle ne se structurait réellement que depuis quelques décennies avec lequel des programmes de prêts à faible taux apparaissaient. Voici l’historique de la microfinance pour Madagascar.
❖ Avant 1990 : Octroi de crédits aux paysans par une banque nationale
❖ 1990 – 1995 : Phase d’émergence des IMF .
Conjugaison des interventions du Gouvernement, Bailleurs de fonds et Opérateurs techniques
➫ 1996 : Phase de développement et de croissance :
– extension géographique et consolidation des réseaux préexistants
– création de nouvelles structures de microfinance
➫ 2003 : Etude sectorielle
➫ 2004 : Mise en place de la cellule de coordination nationale de la microfinance (CNMF) Approbation par le Gouvernement du document de la stratégie nationale de la microfinance (DNSMF)
➫ 2006 : Promulgation de la loi N° 2005-016 du 29 septembre 2005, relative à l’activité et aux contrôles des institutions de microfinance.
➫ 2007 : – Lancement officiel du Blue Book des Nations Unies « CONSTRUIRE DES SECTEURS FINANCIERS ACCESSIBLES A TOUS »
– Réactualisation de la Stratégie Nationale de Microfinance par rapport au MAP .
Les réseaux d’IMF
Quatre opérateurs interviennent essentiellement dans la promotion et le développement de ces réseaux mutualistes à Madagascar :
– l’OTIV, réseau des Caisses Mutualistes d’Epargne et de Crédit, promu par DID, Développement International Desjardins qui est une ONG canadienne
– la CECAM, un réseau des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel qui est promu par une ONG française, la FERT ou Fondation pour l’Epanouissement le Renouveau de la Terre
– l’AECA, Association des caisses d’Epargne et de Crédit Autogérées, promu par CIDR ou Centre d’Information et de Recherche pour le Développement, une ONG française
– l’association TIAVO, qui est promu par l’IRAM .
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE GENERAL
Chapitre 1 : LA BOA-MADAGASCAR
Section 1 : Présentation de la Banque
Section 2 : La Direction de la Microfinance
Section 3 : BOA-MADAGASCAR et la microfinance
Chapitre 2 : LA MICROFINANCE ET LE DEVELOPPEMENT
Section 1 : La microfinance
Section 2 : La microfinance à Madagascar
Section 3 : Evolution de la microfinance
PARTIE II : ANALYSE DE LA MICROFINANCE A LA BOA-MADAGASCAR
Chapitre 1 : ANALYSE
Section 1 : Portefeuille d’activité
Section 2 : Les agences
Section 3 : La procédure
Section 4 : Taux d’intérêt
Section 5 : Recouvrement
Section 6 : Encours de crédit et nombre de bénéficiaires
Chapitre 2 :DIAGNOSTIC
Section 1 : Portefeuille d’activité et agences
Section 2 : La procédure
Section 3 : Taux d’intérêt
PARTIE III :PROPOSITION D’AMELIORATIONS
Chapitre 1 : Recommandations
Section 1 : Recommandations pour les différents éléments constituant la microfinance à la BOA
Section 2 : Recommandations sur le secteur de la microfinance à Madagascar
Chapitre 2 : Résultats attendus et impacts
Section 1 : Impacts sur la microfinance
Section 2 : Impacts sur les bénéficiaires
Section 3 : Impacts sur la BOA
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES