Le secteur de la microfinance a connu une croissance remarquable des activitรฉs dโรฉpargne et de crรฉdit depuis ces derniรจres annรฉes. La microfinance est un des instruments contribuant ร la rรฉduction de la pauvretรฉ visant ร rรฉintรฉgrer les familles exclues du systรจme bancaire traditionnelle. La microfinance est principalement fondรฉe sur lโintermรฉdiation entre les investisseurs et les demandeurs de crรฉdit. Elle sert alors de rapprochement ร la clientรจle sโadressant aux populations pauvres qui nโont pas dโaccรจs aux services financiers (assurance, crรฉdit, รฉpargne). Elle est donc un ensemble dโinstitution dont la vocation essentielle est de fournir ces services. Le concept est basรฉ sur l’accessibilitรฉ des services financiers gรฉographiquement proches, permanents, flexibles et rapides. Dโaprรจs la dรฉclaration de Monsieur Koffi Annan pendant lโannรฉe du microcrรฉdit en 2005 : ยปlโaccรจs durable au microfinancement contribue ร attรฉnuer la pauvretรฉ en gรฉnรฉrant des revenus, en crรฉant dโemploi, en donnant ร lโenfant la possibilitรฉ dโaller ร lโรฉcole, en permettant aux familles dโobtenir des soin mรฉdicaux et en donnant les moyens aux population de faire les choix qui rรฉpondent les mieux ร leurs besoins ยป.Le concept de microfinance est relativement liรฉ au microcrรฉdit qui peut รชtre dรฉfini comme un petit prรชt remboursable mensuellement servant ร une activitรฉ รฉconomique, durable et rรฉmunรฉratrice pour son porteur, cโest un prรชt infรฉrieur ร 25 000euros. Sur le plan historique la microfinance est un phรฉnomรจne rรฉcent si nous nous rรฉfรฉrons ร la rรฉussite du Professeur Yunus ร travers le Grammen Bank en Bengladesh dont ses dรฉbuts remontent en 1976 annรฉe de crรฉation de cette institution de microfinance (Djefal, 2004).
Lโintรฉrรชt de ce thรจme rรฉside sur le fonctionnement des Institutions de microfinance. En dโautres termes, ses relations avec les investisseurs et la question de confiance envers ses clients qui sont gรฉnรฉralement des pauvres. Lโobjectif de ce devoir est de dรฉterminer dโune part le contrat entre lโinvestisseur et lโinstitution et dโautre part lโรฉlimination des risques courus par le crรฉdit. Cโest le principe de la microfinance dโoรน le thรจme ยซ Microfinance et intermรฉdiation financiรจre ยป. La problรฉmatique est la suivante : comment la microfinance agit-elle pour favoriser le dรฉveloppement. Cette problรฉmatique se tourne autour de ces questions : comment les institutions de microfinance atteignent-t-elles un certain niveau de confiance chez lโinvestisseur puis, comment se procรจdent-t-elles pour que les emprunteurs ne fassent pas de dรฉfaut de remboursement et enfin quels pourraient รชtre les impacts du microcrรฉdit dans la vie des paysans La mรฉthodologie pour mener ร bien jusquโร la fin de ce mรฉmoire se situe sur les connaissances acquises durant les annรฉes dโรฉtudes. Ensuite, par le biais de la documentation de livre et de site Internet pour mieux sโinspirer du thรจme. Et enfin, lโentretien avec une institution de microfinance caractรฉrisรฉe par des microcrรฉdit en nature sous forme de leasing.
LA MICROFINANCE
Le dรฉfi de la microfinance consiste ร apporter et adapter des services financiers en faveur des populations pauvres. Elle s’est imposรฉe en quelques dรฉcennies comme รฉtant un outil efficace pour la rรฉduction de la pauvretรฉ. Les premiรจres initiatives d’envergure avaient dรฉbutรฉ dans les annรฉes 1970 mais pour Madagascar cโรฉtait dans les annรฉes 1990.
HISTORIQUE DE L HISTORIQUE DE LA MICROFIN MICROFINANCE
Les concepts modernes de la ยซย microfinanceย ยป et du ยซย microcrรฉditย ยป sont apparus ร la fin de la dรฉcennie 1970 mais l’idรฉe de lutter contre la pauvretรฉ, ร l’usure, et de promouvoir des systรจmes financiers en faveur des ยซย exclusย ยป รฉtait trรจs ancienne. Au moyen age, l’รฉglise catholique qui prohibait le prรชt ร intรฉrรชt, inspire en 1462 la crรฉation en Italie du premier mont-de piรฉtรฉ, systรจme de prรชt sur gage permettant de lutter contre les usuriers, entendus comme des prรชteurs individuels pratiquant des taux ne permettant pas ร l’individu de rembourser sans s’appauvrir. Il fut introduit en France en 1637 et connu des fortunes diverses. Les caisses des crรฉdits municipaux qui ont en France le monopole du prรชt sur gage en sont les descendantes. En ce qu’il se limite au seul prรชt sur gage au profit de personne qui ne sont pas les plus pauvres lesquelles non rien ร donner en gage, les mont- de- piรฉtรฉ ne sont nรฉanmoins qu’un lointain ancรชtre de la microfinance. Le premier dรฉveloppement de systรจme financier au profit d’une large clientรจle populaire et ยซย non bancableย ยป remonte en Europe ร la seconde moitiรฉ du XIXe siรจcle, avec l’apparition des rรฉseau mutualiste d’รฉpargne et de crรฉdit promu par les ยซย pรจres fondateursย ยป du mutualisme (Raiffeisen en Allemagne dont l’Alsace-Moselle, Durand en France, Desjardins au Quรฉbec,…). Initier ร partir d’initiatives sociales de notables soutenues par les รฉglises ; les premiers systรจmes visent la petite paysannerie propriรฉtaire victime des usuriers. Leur politique initiale de crรฉdit s’est trouvรฉe confrontรฉ au manque de ressources, ce qui les a amenรฉ ร dรฉvelopper une culture de l’รฉpargne prรฉalable; rapidement celle ci est devenu un des dogmes du mutualisme autant par nรฉcessitรฉ รฉconomique que par valeur morale.
LES CAISSES RAIFFEISEN EN ALLEMAGNE
En 1846, Raiffeisen fรปt nommรฉ maire du village Weyerbush. Il se heurta ร l’usure qui frappait son concitoyen, l’hiver fรปt trรจs rude, et la famine commenรงa ร faire des ravages. Il l’empressa d’aller quรฉmander une aide ร la sous-prรฉfecture, aide qu’il cรฉda gratuitement aux paysans. Avec la commission d’assistance publique, il dรฉcida de construire un four ร pin communal, alimenter en bois par les forรชts domaniales et en libre service pour la population qui pouvait y fabriquer du pain ร crรฉdit d’oรน ย ยป l’association pour le painย ยป s’รฉtait crรฉรฉe. Pour se prรฉparer ร la saison suivante, Raiffeisen proposa aux personnes aisรฉes de la commune de prรชter de l’argent pour constituer un stock de semence de pomme de terre. Les semences seraient cรฉdรฉe ร crรฉdit aux paysans et remboursรฉe ร la rรฉcolte. Les rรฉsultats de ses initiatives furent vite perceptibles ร tel point qu’il fรปt muter dans un village plus important: Flammersfeld. Toujours dรฉcidรฉ ร lutter contre les mรฉfaits de l’usure, il fonda avec l’aide d’un pasteur la sociรฉtรฉ des secours. Les personnes riches donnaient leur caution pour garantir un prรชt sollicitรฉ par l’association auprรจs d’une banque commerciale. Le prรชt รฉtait obtenu et l’association pouvait rachetรฉ les bรฉtail aux usuriers, en faisant dรฉterminer le prix par les paysans les plus expรฉrimentรฉs. Si l’usurier refusait le prix, le bรฉtail lui รฉtait rendu. Puis, il crรฉa une mutualitรฉ d’รฉpargne et de crรฉdit oรน tous les bienfaiteurs et dรฉbiteurs devaient รชtre associรฉ ร la dรฉcision, sur des principes de bรฉnรฉvolat. Tout devait รชtre solidairement responsable de la vie de l’association par modification de statut elle devint ยซย Association caisse de prรชtsย ยป, les bonnes idรฉes de Raiffeisen connaissent des succรจs. Il รฉcrivit un ouvrage rassemblant sa rรฉflexion sur la mutualitรฉ d’รฉpargne et de crรฉdit: ยซย les caisses de crรฉdit mutuel comme moyen de vaincre la misรจre de la population rurale, des artisans et des ouvriers des villesย ยป.
LA GRAMEEN BANK AU BANGLADESH
En 1976, Muhammad Yunus, professeur d’รฉconomie ร l’universitรฉ de Chittanoag, confrontรฉ au mรชme phรฉnomรจne de servage รฉconomique des plus pauvres au Bangladesh, a commencรฉ ร prรชter ses propres ressources ร quelques villageoises. Il prรชta de petites sommes de son propre argent, 27 Dollars au dรฉbut, ร des femmes extrรชmement pauvres qui l’utilisรจrent pour รฉlever des vaches ou pour acheter du matรฉriel de production artisanal. Au fur et ร mesure quโelles vendaient les produits, elles remboursaient les prรชts. Il lanรงa alors un programme de microcrรฉdit oรน les fonds sont octroyรฉs ร des groupes solidaires constituรฉs de femmes se portant mutuellement quotient s’inspirant des pratiques financiรจres informelles locales. Il se propose de substituer des garanties morales ร des garanties matรฉrielles. Face au problรจme de ressources, il se tourne progressivement vers les banques, puis le gouvernement et finalement l’รฉpargne. Yunus lanรงa alors la Grameen Bank une institution de microfinance qui est aujourd’hui dรฉtenue par ses bรฉnรฉficiaires et a รฉtรฉ officiellement crรฉรฉe en 1984. La Grameen Bank a prรชtรฉ actuellement quelques deux (02) milliard de Dollars ร 2.3 millions de personnes dont plus de 90% sont des femmes. L’expรฉrience de la Grameen Bank devient en quelque sorte la rรฉfรฉrence au plan international.
MADAGASCAR ET LA MICROFINANCE
Lโhistoire de la microfinance comporte 3 pรฉriodes distinctes: avant 1990, 1990 ร 1995 et 1995 ร 2000. Les dรฉfaillances du systรจme bancaire en milieu rural ont favorisรฉ la crรฉation des Institutions de microfinance (IMFs) ร partir de 1990 ร Madagascar.
LA PHASE DE DรMARRAGE
Avant 1990, Aucune institution de microfinance n’existait encore ร cette รฉpoque ร part l’ancienne ยซ Bankinโny Tantsaha Mpamokatra ยป ou BTM, qui intervenait dans le secteur de la microfinance mais dont les activitรฉs รฉtaient limitรฉes ร l’octroi des crรฉdits au paysannat et n’atteignait qu’une frange limitรฉe de la population rural.
PHASE D’รMERGENCE DES IMFS:
Entre 1990-1995, l’รฉmergence des IMFs a รฉtรฉ surtout favorisรฉe par la conjugaison de l’intervention des trois entitรฉs:
โข les Bailleurs de fonds
โข le gouvernement
โข les Agences d’Implantation et de Dรฉveloppement ou opรฉrateur et qui ont assurรฉ l’encadrement technique des IMFs.
LA PHASE DE DรVELOPPENT ET DE CROISSANCE:
Depuis 1996, la phase a รฉtรฉ marquรฉ par: l’extension gรฉographique et la consolidation des rรฉseaux prรฉexistants puis la crรฉation des nouvelles structures de la microfinance, principalement Prรฉ Institution de Microfinance qui se sont crรฉรฉes tout en รฉtant pas des Institutions Financiรจres mutualistes.
Extension et la consolidation des rรฉseaux prรฉexistant:
โข OTIV/ DID: Extension des activitรฉs avec l’ouverture de nouvelles caisses dans la zone pรฉriurbaine de la capitale Antananarivo et du Nord Est (Sava) en 1996, puis dans la zone urbaine d’Antananarivo.
โข CECAM/ FERT: Une premiรจre extension du rรฉseau a eu lieu ร partir de 1996 dans les rรฉgions d’Amoron’i Mania, Vakinankaratra et Ivon’Imerina sur les Hautes Terres Centrales. Une deuxiรจme extension en 1998 a permis au rรฉseau de s’installer dans les Moyens Ouest (Bongolava et Itasy), le Nord Ouest (Sofia) et sur la cรดte Ouest (Menabe).
โข TIAVO/ IRAM: Redynamisation du rรฉseau avec l’arrivรฉe du nouvel opรฉrateur IRAM en1999 et extension du rรฉseau du Sud Est ร Manakara et Farafangana.
โข AECA/ CIDR: Extension du rรฉseau AECA ร Ambatoboรฉni en 1998
โข EAM, Projet appuyรฉ par PNUD/ BIT depuis 1990, s’est transformรฉ en association en 1996. A partir de 1999, EAM s’est รฉrigรฉe en institution de microfinance non mutualiste.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : LA MICROFINANCE ET INTERMEDIATION FINANCIERE
CHAPITRE 1 : LA MICROFINANCE
SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE
SECTION 2 : CADRES THEORIQUES DE LA MICROFINANCE
CHAPITRE 2 : LโINTERMรDIATION FINANCIรRE
SECTION 1 : LES FONCTIONS DE LโINTERMรDIATION
SECTION 2 : THรORIE RELATIVE ร LโINTERMรDIATION
PARTIE II : ETUDE DE CAS
CHAPITRE 1 : LE ยซ ZรBU OVERSEAS BOARD ยป
SECTION 1 : APPROCHE GรNรRALE
SECTION 2 : FONCTIONNEMENT DU ZOB
SECTION 3 : PROBLรME ET AVENIR DU ZOB
CHAPITRE 2 : ZOB ET LA MICROFINANCE
SECTION 1 : LA SITUATION ACTUELLE
SECTION 2 : ZOB ET INTERMEDIATION FINANCIERE
CHAPITRE 3 : RECOMMANDATION, SUGGESTION ET CRITIQUES
SECTION 1 : RECOMMANDATIONS ET CRITIQUES
SECTION 2 : SUGGESTIONS
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
Bibliographies
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