LA MICROFINANCE AU DEVELOPPEMENT RURAL

L’approche mutualiste de la microfinance

              Cette approche est de type « Banques villageoises », c’est-à-dire qu’elle priorise l’épargne au crédit (l’épargne d’abord) dont l’utilisation est décidée entièrement par le bénéficiaire (Adams, 1993). L’idée c’est qu’elle s’appuie sur l’existence de l’épargne mobilisable suffisamment importante pour couvrir les besoins de crédit dans le milieu rural. L’épargne constitue un service financier essentiel du fait que les fonds propres sont les sources financières de l’entreprise et le ménage. Ces derniers doivent faire un arbitrage entre le crédit et l’épargne, et ils optent pour le deuxième sur la base des quatre critères : la sécurité, la liquidité, la rémunération et les services à domicile. Il existe trois formes d’épargne : l’épargne obligatoire ; l’épargne volontaire bloquée et les dépôts à vues et comptes semi liquides.
– L’épargne obligatoire : Elle se caractérise par des versements obligatoires que doivent réaliser les bénéficiaires d’un crédit. Son montant est proportionnel au prêt accordé et doit être versé avant l’octroi du crédit ou au même moment. Elle est restituée à l’emprunteur dès que son prêt est remboursé.
– L’épargne volontaire bloquée : C’est une épargne versée sur un compte bloqué pendant une durée déterminée allant des mois à des années.
– Les dépôts à vues et les comptes semi liquidés : Il s’agit des comptes d’épargne le plus liquidé, il n’existe aucune contrainte. Les clients peuvent faire un retrait à tout moment. Cependant, il y a des limites imposées par l’IMF. Le microcrédit et l’épargne sont les plus connus comme produits financiers, mais il y a aussi des nouveaux produits comme la micro assurance et le crédit habitat.

Réduire la pauvreté

                Plusieurs expériences montrent que la microfinance peut aider les pauvres à augmenter leurs revenus 5 , à créer des entreprises viables, etc. En leur facilitant l’accès à desservices financiers, la microfinance joue un rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Par exemple, les revenus générés par une activité financée par la microfinance permettent non seulement à cette activité de se développer, mais ils contribuent également au revenu du ménage, et par là même à la sécurité alimentaire, à l’éducation des enfants, à la prise en charge des soins de santé etc. Ainsi, la microfinance pallie l’un des problèmes économiques les plus importants dans les pays pauvres, à savoir celui du coût élevé et de l’accès difficile au crédit pour une grande majorité des populations.

L’augmentation du revenu individuel

              Pour atteindre ce but, il faut utiliser de manière plus efficace les ressources naturelles et introduire de méthodes de production nouvelles et plus efficace. Les trois points suivants sont proposés pour orienter les activités de développement dans ce domaine.
• La population rurale n’a pas cette capacité d’absorber les nouvelles technologies. Pourtant, des activités considérées comme simples ne réussissent pas. Donc, il est possible que des petits changements, réalisés en grande échelle, puissent amener une accélération plus efficace du développement rural. Tout changement de ce genre doit être basé sur les techniques agronomiques existantes et ne pas en trop dévier.
• La plupart des pays en voie de développement manquent de capital nécessaire à des grands investissements ne donnant aucun profit en immédiat. En effet, ces pays doivent chercher des résultats maximaux et rapides en fonction des petits investissements. C’est là que la microfinance entre en jeu dans le développement rural.
• Le but d’atteindre l’élévation du revenu est valable pour tous les pays mais les moyens pour y arriver doivent être adaptés aux conditions particulières de chaque territoire et être en contact avec ce dernier. De plus, tous ceux qui veulent proposer un plan de développement de cette nature doivent être capable de distinguer ce qui est souhaitable et ce qui est pratiquement réalisable.

Orientation du développement des espaces ruraux

              On ne peut pas généraliser les problèmes et les solutions du développement rural car chaque zone a sa propre spécificité. Les zones riches et peuplées sont dynamiques donc les solutions sont plus faciles. Résoudre leurs problèmes n’est pas impossible car il y a plusieurs personnes qui y vivent. Pour une faible densité, les moyens à mettre en œuvre doivent être plus importants. En effet, si les objectifs globaux du développement sont les mêmes pour toutes les zones rurales, qui consistent à relancer leur dynamique et à améliorer leurs conditions de production et de vie de la population, la diversité de la situation dictera des solutions différentes. Les actions de projet de développement sont différentes dans chaque zone, non seulement pour les raisons socio économiques mais aussi du fait de leur niveau de développement. C’est ainsi que les zones dont le niveau reste éloigné de la moyenne communautaire lancent des actions plus classiques liées aux investissements agricoles, à la transformation et commercialisation, et à d’autres activités sectorielles. En revanche, les zones qui ont un niveau de développement plus avancé lancent des actions plus sophistiquées qui visent une plus value. Parmi ces actions, il y a par exemple la prise en compte de l’environnement et l’amélioration de la qualité des produits. D’ailleurs, la clé de la réussite d’un programme et de sa réalisation plus rapide dépend de la capacité de gestion et d’organisation. Tels sont les concepts sur la microfinance et le développement rural. Par la suite, on va parler des liens qui existent entre eux.

L’augmentation de la productivité des facteurs de production

              Les institutions financières permettent donc de sélectionner et financer les projets rentables, et par là on entend évidemment les innovations technologiques. Ces dernières réduiraient les coûts de production et, de ce fait, feraient varier la productivité à la hausse. Mais cela n’est possible que dans une économie où le système financier est assez développé, car ces investissements requièrent des sommes d’argents assez conséquentes, et seul un système financier développé permettrait de mobiliser aussi facilement de grosses sommes d’argent. Et on sait que la production de biens et services est une fonction positive des facteurs de production (capital et travail) ainsi que du progrès technique, c’est-à-dire l’ensemble des améliorations techniques ou technologiques qui entrent dans le processus de fabrication et qui permettent une meilleure productivité. Y = F (K, L, A) où Y : la production, K : le facteur capital, L : le facteur travail et A : le progrès technique. Donc en faisant des investissements techniques ou technologiques, cela influe positivement sur le progrès technique et améliore la productivité des entreprises, leur permettant de produire plus avec autant de facteurs augmentant la production globale. Il est clair que le développement financier agit sur la croissance économique favorablement, en stimulant les investissements mais également en augmentant la productivité, puisque ces investissements sont choisis afin d’être les plus rentables et favorables à l’économie.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE 1 : Concepts de base
Section 1 : Généralités sur la Microfinance
1-Historique et Définitions
2-Les formes et les acteurs de la microfinance
3-Les objectifs et les caractéristiques de la microfinance
Section 2 : Concept du développement rural
1-Définitions et Objectifs
2-Les conditions du développement rural
3-Spécificité du développement rural
CHAPITRE 2 : Liens entre microfinance et développement rural
Section 1 : Contribution de la microfinance au PIB
1-L’augmentation de l’investissement
2-l’augmentation de la productivité des facteurs de production
Section 2 : Promotion des TPE
1-Importance socio-économique de TPE
2-Le rôle du microcrédit envers le TPE
Section 3 : Apports sociaux économiques
PARTIE 2 : L’INSTITUTION DE MICROFINANCE A MADAGASCAR : CAS DE VOLA MAHASOA
CHAPITRE 1 : La microfinance dans le contexte malgache
Section 1 : Système de financement dans le milieu rural
1-Situation du monde rural malgache
2-Typologie des IMF avec illustrations
3-Evolution et potentialités du système financier
Section 2 : Limites de la microfinance
1-Limites internes
2-Limites externes
Section 3 : Propositions de solutions aux problèmes de la microfinance
1-Recommandations aux Bailleurs
2-Rôles de l’Etat
CHAPITRE 2 : Cas de Vola Mahasoa
Section 1 : Présentation de l’entité Vola Mahasoa, des services et produits proposés
1-Historique
2-Mission et Objectif
3-Les activités
Section 2 : Analyse de ses impacts sur le développement
1-Ses potentialités
2-Ses performances économiques, sociales et politiques
3-Schéma de récapitulation de l’impact de la microfinance VM sur le développement rural
4-Quelques illustrations des apports de la microfinance VM sur le développement rural
Section 3 : Problèmes rencontrés de l’IMF Vola Mahasoa et Recommandations
1-Identification des problèmes
2- Recommandations
Conclusion
Bibliographies

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