APPROCHE PARTICIPATIVE
Pour le bon déroulement des processus et de la concrétisation du projet entrepris, une approche participative est instaurée pour une mobilisation des parties prenantes. L’approche participative qui permet d’aboutir à la capacité opérationnelle des AUE (association usagée de l’eau) pour la maîtrise technique, financière et organisationnelle du processus de réhabilitation, de gestion et d’entretien. Cette capacité devrait permettre aux AUE de collaborer, soit en cofinancement soit en participation physique, sur des bases contractuelles en conformité avec leurs potentiels réels d’intervention et l’objectif de production.
La prise en compte des besoins intégrés des communautés,
La prise en compte des stratégies mises en œuvre par les communautés locales pour gérer les contraintes posées par l’eau et l’accès aux marchés,
L’implication de la communauté dans la planification et la mise en œuvre des interventions
Enfin, une création d’un environnement favorable pour les paysans.
Au niveau local : renforcer la collaboration entre les organismes d’appui pour mieux répondre au besoin de la communauté/paysans
Au niveau régional : appuyer les services fournis par les organismes d’appui
CONTRAINTES ET OPPORTUNITES
En termes de contraintes, les plus importantes sont les suivantes :
Intra-variabilité saisonnière de disponibilité de l’eau et la réduction de débit (saison sèche : sept – Oct.) ;
Marché médiocre (information, qualité, stockage, etc…) ;
Un mauvais réseau d’infrastructure dans le bassin versant ;
Erosion des sols conduisant à la perte de terres arables et de la destruction des infrastructures aval ;
Feux de brousse incontrôlés ;
La pauvreté (très faible capacité d’investissement et de condition de la communauté) ;
Très faible rendement agricole d’homme-jour ;
Manque de structuration / organisation des agriculteurs ;
Manque de technique et support financier ;
Très faible fertilité et acidité élevée du sol des hautes terres.
En termes de possibilités, les éléments suivants peuvent être cités :
Motivation des agriculteurs pour améliorer les activités agricoles ;
Expériences des agriculteurs dans l’amélioration des sols et de la gestion des récoltes ;
Expérience dans le domaine de la mobilisation des ressources en eau (systèmes d’irrigation traditionnels) ;
Orientation vers l’agrandissement des marchés ;
Proximité des marchés.
LE NIVEAU DE TECHNOLOGIE AGRICOLE
Au regard des différents types de technologie agricole, les informations suivantes sont observées au niveau du bassin versant d’Avaratrambolo.
a Gestion de l’eau et du sol : Au niveau de la gestion de l’eau et du sol, l’irrigation, la culture sur terrasses et l’agriculture de conservation sont connues par la quasi-totalité des exploitations (plus de 95%). Une bonne partie des exploitations ont aussi une connaissance des techniques de récupération de l’eau dans des réservoirs. Pour la majorité des exploitations, ces connaissances procèdent surtout de leur propre expérience culturale, mais aussi des échanges avec d’autres paysans du bassin-versant. Au niveau de l’utilisation de ces technologies, près de 10% des exploitations qui connaissent la culture sur terrasse ne l’applique pas à cause de l’intensité du travail à fournir et du coût élevé des installations. Pour la récupération de l’eau dans des réservoirs, près de 20% des exploitations qui connaissent la technologie ne l’applique pas à cause de l’intensité de travail à fournir, mais aussi parfois de l’insuffisance de l’eau.
b GESTION DE LA FERTILITE : En termes de gestion de la fertilité, les exploitations ont une très bonne connaissance de la fumure animale, des fertilisants chimiques et du compost pour plus de 95%. La rotation de la culture est connue à plus de 85%, et l’association de cultures à 55%. Ces connaissances procèdent à la fois de leur propre expérience culturale et des échanges avec d’autres paysans du bassin versant. Au niveau de l’utilisation de ces technologies, un décalage important entre la connaissance et l’application est observé pour le compost et l’association de culture, du fait de l’intensité du travail à fournir, mais aussi du peu de bénéfice engendré pour l’association de culture.
c CONDUITE DES CULTURES : En termes de conduite des cultures, l’emploi de pesticides et la culture en ligne sont connus par la totalité des exploitations. Un peu moins de la moitié des exploitations connaissent également la technique d’espacement entre les lignes de culture. Ces connaissances procèdent à la fois de la propre expérience culturale des exploitants, mais aussi des échanges avec d’autres paysans du bassin versant. Au niveau de l’utilisation de ces technologies, il est constaté que la culture en ligne et la technique d’espacement entre les lignes sont peu pratiqués à cause de l’intensité du travail à fournir, mais aussi du peu de bénéfice engendré pour la technique d’espacement entre les lignes.
d VARIETES AMELIOREES : La connaissance des variétés améliorées concerne surtout le riz et l’oignon la « RED CREOLE » avec près de 40% des exploitations. Cette connaissance procède à la fois des agents techniques et vulgarisateurs de l’État, des échange avec d’autres paysans du bassin versant et de la propre expérience des exploitants. Au niveau de l’application, seulement 10% des exploitations adoptent une variété améliorée d’oignon, et 5% une variété améliorée de riz. La raison principale de la réticence des paysans est le coût élevé de ces semences améliorées.
e MACHINISME AGRICOLE : En termes de machinisme agricole, près de la moitié des exploitations ont une connaissance de l’utilisation des charrues à socs et des machines batteuses. Cette connaissance provient la plupart du temps des échanges avec d’autres paysans du bassin versant. Toutefois, l’utilisation des machines agricoles se restreint à l’utilisation d’une charrue à soc pour 10% des exploitations. Le coût élevé de l’acquisition de ces matériels est évoqué comme la raison principale de leur non-utilisation.
REVENUS MONETAIRES DES MENAGES
La vente de la production agricole (pour 98% des exploitations) et des produits de l’élevage (pour 70% des exploitations) constituent les principales sources de revenus dans le bassin versant d’Avaratrambolo. Le salariat agricole occasionnel constitue également une rentrée d’argent pour un peu moins de la moitié des exploitations. Près de 35% des exploitations ont également leur propre petite entreprise familiale ou leur fonds de commerce. En termes de montant de revenu, la vente de la production agricole est la plus importante, avec en moyenne 1 000 000 AR par exploitation et par an. Le salaire d’employés réguliers (800 000 AR/an) et les bénéfices des petites entreprises familiales (700 000 AR/an) devancent la vente des produits d’élevage (450 000 AR/an).
COMPARAISON DU PRIX DE REVIENT
Toutes les dépenses sur les parcelles ont été prises en compte : intrants, main d’œuvre familiale et/ou salariée, amortissement des matériels, quantité de produits commercialisables, prix de vente moyenne de l’oignon et ont permis de sortir une comparaison. (Note : les comptes d’exploitation détaillée est récapitulés dans l’ANNEXE IV) Les résultats montres bien la différence entre ces deux systèmes. Pour une superficie de 450 m², la quantité de semence utilisée est de 17.5 Sotro ou 1.17 kapoaka, la production est de 1000 Kg environ. Le prix de revient est de 518.2 Ar c’est à dire 10.3 % de plus que le SMI pour 1.5 Sotro de semence avec une superficie de 65 m² et 100 Kg comme récolte. Et pour l’autre parcelle, avec une semence de 0.45 et 0.55 kapoaka, la récolte est de 370 et 350 Kg environ. Générant ainsi un cout de revient avec un écart 3% en faveur encore du SMI irrigation mais la différence est minime.
REMARQUE : La réduction du coût des traitements phytosanitaires par le SMI aurait dû être dans ce critère d’évaluation vu que cette pratique à un très grand impact sur la réduction des charges totales d’exploitation. Mais à cause de l’habitude des cultivateurs, l’application de ces traitements devient systématique et inchangée que ce soit pour l’irrigation traditionnelle ou le SMI et même si les cultures ne sont pas affectées par des maladies. Pour le SMI, cette quantité de traitement devrait réduire beaucoup les pressions phytosanitaires des cultures car l’eau n’affecte pas les feuilles donc les traitements restent toujours sur les feuilles. Même après la descente de gelé le matin les cultures ne sont pas besoins d’arrosage pour l’enlever. Les cultures résistent à cause de la rémanence des produits phytos collés sur les feuilles.
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Table des matières
REMERCIEMENT
LISTES DES ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES GRAPHIQUES
TABLE DES CONVERSIONS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
RELATION ENTRE LE PROJET DE L’ASARECA ET LE TRAVAIL DE FIN D’ETUDE
1.1 INTRODUCTION
1.2 LE PROJET « GESTION INTEGREE DE L’EAU POUR LA PRODUCTIVITE ET LA SECURITE DES MOYENS D’EXISTENCE SOUS DES CONDITION CLIMATIQUES VARIABLES ET CHANGEANTES »
1.3 OBJECTIFS DE CE TRAVAIL DE FIN D’ETUDE PRESENTATION DU SITE D’ETUDE
2.1 BASSIN D’AVARATRAMBOLO
2.2 LES RESSOURCES TERRES ET EAUX
2.3 PRODUCTIVITE AGRICOLE ET ELEVAGE
2.4 OPPORTUNITES ET CONTRAINTES LIEES AU MARCHE
2.5 REVENUS ET SECURITE ALIMENTAIRE
DEUXIEME PARTIE : MICRO-IRRIGATION
PRESENTATION DU SYSTEME DE MICROIRRIGATION PROMU
3.1 HISTORIQUE ET INTRODUCTION GENERALE SUR LE SMI
3.2 COMPOSANTES DU KIT
3.3 NOTIONS GENERALES POUR LE CALCUL DES CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUE DU SMI
FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE DU SYSTEME PROMU POUR LA CULTURE A CONTRE SAISON D’OIGON (RED CREOLE)
4.1 DESCRIPTION DES PARCELLES ETUDIEES ET PROBLEMES SUR TERRAIN POUR LA RECOLTE DES DONNEES
4.2 DISCUSSION SUR LES DEBITS RECOLTES SUR TERRAIN
4.3 HYPOTHESES DE BASE DES CALCULS
4.4 FONCTIONNEMENT DU KIT SUR LA PARCELLE TESTE 1
4.5 FONCTIONNEMENT DU KIT SUR LA PARCELLE TESTE 2
DISCUSSION SUR LES RESULTATS D’EVALUATION ET RECOMMANDATIONS
5.1 DISCUSSION DES RESULTATS
5.2 RECOMMANDATIONS
TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET DESCRIPTION DES PRATIQUES D’IRRIGATION COURANTES
CONCEPTES DE BASE DE L’RRIGATION
6.1 PRINCIPALES CONTRAINTES ET AVANTAGES DE L’IRRIGATION
6.2 BESOINS EN EAU D’IRRIGATION
CAS DE LA CULTURE D’OIGNON « RED CREOLE » DE CONTRE SAISON
7.1 CRITERE DE CHOIX DE LA CULTURE DE L’OIGNON ET DE LA VARIETE RED CREOLE
7.2 STADE DE DEVELOPPEMENT DE CULTURE DE L’OIGNON
7.3 CALENDRIER DE CULTURE OBSERVE DANS LE BASSIN D’AVARATRAMBOLO
7.4 CROISSANCE RACINAIRE
7.5 APPLICATION PRATIQUE SUR DES PARCELLES TESTES
ANALYSE COMPARATIVE DE LA PRATIQUE TRADITIONNELLE ET DU SMI
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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