La micro generation electrochimique : contexte industriel

LA MICRO GENERATION ELECTROCHIMIQUE : CONTEXTE INDUSTRIEL

Les besoinsย 

La dรฉmocratisation de la micro รฉlectronique a permis le dรฉveloppement et la mise sur le marchรฉ de produits nomades de plus en plus perfectionnรฉs, intรฉgrรฉs, et multifonctionnels. Ceux-ci embarquent ร  leur bord des millions d’รฉlรฉments, nรฉcessitant un apport รฉlectrique sur la durรฉe. Nous parlons ici d’objets dont la somme des besoins en puissance รฉlectriques s’รฉtale de quelques mW (appareillage mรฉdical intra corporel) ร  quelques Watts (tรฉlรฉphones portables, ordinateurs ultra portables) pour fonctionner. En dehors de la puissance qu’est capable de fournir une ยต-source รฉlectrochimique, il faut que celle-ci contienne/ait ร  disposition une quantitรฉ d’รฉnergie suffisante, en regard des besoins d’autonomie de l’application visรฉe, et ceci pour un encombrement minimal. C’est pourquoi la notion d’รฉnergie spรฉcifique est importante (Wh.kg-1). Celle-ci dรฉcrit la quantitรฉ d’รฉnergie que peut contenir un รฉlรฉment de stockage dans une masse donnรฉe. Les sources รฉlectrochimiques doivent de fait suivre la tendance de miniaturisation des applications qu’elles alimentent, et doivent se plier aux exigences de puissance/autonomie croissantes, demandรฉes par des objets de plus en plus sophistiquรฉs. C’est pourquoi la recherche axe ses efforts sur l’intรฉgration de ces sources, allant jusqu’ร  leur implรฉmentation directe en tant que micro composants dans les puces qu’elles alimentent.

Dans ce cadre, l’utilisation du silicium comme substrat direct trouve tout son sens. Nous allons maintenant proposer un aperรงu de l’รฉtat de l’art du dรฉveloppement de ces ยต-sources, en exposant le besoin dont elles dรฉcoulent.

Les accumulateurs portables
Le monde de la petite gรฉnรฉration รฉlectrochimique a rรฉellement explosรฉ ร  partir de la seconde guerre mondiale, les รฉquipements militaires ร  tous les niveaux ayant รฉvoluรฉ vers un fort besoin d’autonomie. A cet effet, l’industrie dรฉdiรฉe a dรฉveloppรฉ et fourni un grand nombre de produits axรฉs vers la stabilitรฉ et la portabilitรฉ.

Ce n’est en revanche que dans les annรฉes 50 qu’est apparue une version viable de ce qui allait รฉvoluer plus tard en une large famille d’accumulateurs portables (et par essence, rechargeables) : l’accumulateur Nickel-Cadmium (Ni-Cd). L’apparition sur le marchรฉ de ce type de produit est somme toute trรจs rรฉcente. Les accumulateurs portables Ni-Cd, encore trรจs employรฉs, sont vouรฉs ร  disparaรฎtre, ร  cause de l’aspect trรจs polluant du Cadmium qu’ils contiennent. Ils font nรฉanmoins preuve d’une grande cyclabilitรฉ, malgrรฉ les contraintes d’utilisation posรฉes par le trรจs fort effet mรฉmoire qu’ils subissent. Une alternative, initiรฉe dans les annรฉes 70, mais arrivรฉe ร  maturitรฉ et surtout ร  stabilitรฉ 20 ans plus tard (1989), sont les accumulateurs Nickel Mรฉtal Hydrure (Ni-MH). Ceux-ci ont une รฉnergie spรฉcifique plus รฉlevรฉe que leurs homologues Ni-Cd (75 Wh.kg-1 contre 50 Wh.kg-1 pour le Ni-Cd), mais une moins grande cyclabilitรฉ (500 ร  1000 cycles contre 2000 pour le NiCd). Ces deux grandes familles de produits sont ce que l’on appelle communรฉment aujourd’hui les piles rechargeables.

Puis sont arrivรฉs sur le marchรฉ en 1991 les premiers accumulateurs Lithium-Ion (Li-Ion), alors commercialisรฉs par Sony. Ces accumulateurs rรฉsolvaient le problรจme persistant depuis les annรฉes 70, ร  savoir la forte instabilitรฉ du lithium ร  l’รฉtat mรฉtallique, en proposant un systรจme d’รฉlectrodes d’insertion, aptes ร  accueillir le Li sous sa forme ionique. Ils peuvent thรฉoriquement atteindre 1200 cycles, mais ont surtout une รฉnergie spรฉcifique bien au-dessus de celle de ses concurrents (100 ร  150 Wh.kg-1). C’est ce qui en a fait par la suite le point central de trรจs forts axes de recherche, tendant vers l’intรฉgration et la miniaturisation, explorant un trรจs large panel de dรฉclinaisons technologiques de l’utilisation du lithium.

Dans les rangs de ces dรฉrivรฉs, on peut noter l’existence des accumulateurs Li-Po (lithium polymรจre), LMP (lithium mรฉtal polymรจre), lithium phosphate, Li-Air (cette derniรจre est trรจs rรฉcente, et trรจs prometteuse ร  tous les niveaux).

Le dรฉpรดt de couches minces peut aussi se faire sur le silicium, ce qui permet potentiellement d’intรฉgrer directement l’accumulateur sur un micro circuit intรฉgrรฉ, et de lui allouer des tรขches d’alimentation trรจs ciblรฉes. C’est par exemple ce savoir faire qu’est en train de dรฉvelopper STMicroelectronics, en coopรฉration avec le CEA Liten et Front Edge Technology .

Or une alternative potentielle ร  cela reste la gรฉnรฉration รฉlectrochimique par ยตPAC (micro pile ร  combustible), puisque le rรฉservoir chimique devant leur รชtre associรฉ est thรฉoriquement capable de dรฉmultiplier l’รฉnergie spรฉcifique de la ยต-source. Dans [Bru09] est รฉvoquรฉe la multiplication par 4 (600 ร  800 Wh.kg-1) de cette densitรฉ pour le cas d’un stockage d’hydrogรจne sous forme d’hydrure chimique. C’est sur cette solution technologique que nous allons nous pencher maintenant.

Les ยตPACย 

Les ยตPAC font parler d’elles depuis quelques annรฉes, comme un potentiel remplaรงant du Liion, capable de fournir une autonomie supรฉrieure ร  celui-ci, ou comme un auxiliaire permettant de rallonger cette autonomie, en autorisant plusieurs recharges d’accumulateurs. Plusieurs constructeurs viennent ร  peine de sortir leurs systรจmes ร  ยตPAC. A l’automne 2009, Toshiba a proposรฉ, exclusivement au marchรฉ japonais, son premier systรจme de recharge .

Les cartouches de mรฉthanol/eau, vendues sรฉparรฉment, permettent de recharger le rรฉservoir interne alimentant la rรฉaction d’oxydorรฉduction. Ce type de systรจme rejette du CO2 et de l’eau (non utilisรฉe par la rรฉaction). La firme Singapourienne Horizon a sorti, a l’รฉtรฉ 2010, un systรจme de recharge complet ร  ยตPEMFC. Celles-ci fonctionnent ร  l’oxygรจne de l’air, et ร  partir de l’hydrogรจne stockรฉ sous forme gazeuse dans une matrice mรฉtallique contenue dans une cartouche. Lorsque celle-ci est vide, elle peut รชtre rechargรฉe par l’utilisateur grรขce ร  l’hydrogรจne produit par une station d’รฉlectrolyse de l’eau.

La sociรฉtรฉ suรฉdoise MyFC propose des produits similaires. Samsung, Toshiba, Nec, Motorola et bien d’autres, s’inscrivent dans ce mouvement, et cherchent mรชme ร  terme ร  remplacer directement la batterie des tรฉlรฉphones et des ordinateurs portables par des ยตPAC, de technologies diverses : mรฉthanol direct, hydrogรจne, รฉthanol, dont les avantages et inconvรฉnients sont discutรฉs dans [Kar09]. On peut voir apparaรฎtre des prototypes de plus en plus avancรฉs de ces applications sur la plupart des salons technologiques dรฉdiรฉs.

C’est dans ce contexte que s’inscrit STMicroelectronics. En partenariat avec le CEA Liten, la sociรฉtรฉ a dรฉmarrรฉ un programme de recherche visant ร  produire des ยตPEMFC, fonctionnant ร  l’hydrogรจne, et ร  l’oxygรจne de l’air ambiant. Ce choix de combustible a รฉtรฉ fait, ร  cause de la forte densitรฉ รฉnergรฉtique qu’il promet. L’intรฉrรชt de la technologie est qu’elle est basรฉe sur une impression jet d’encre en couches minces de la ยตPEMFC sur un substrat silicium, au cล“ur du savoir faire de ST. L’objectif ร  court terme est de concevoir, ร  l’instar de ce qui est fait par Toshiba et Horizon, un systรจme de recharge pour applications portables .

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I
I.1. LA MICRO GENERATION ELECTROCHIMIQUE : CONTEXTE INDUSTRIEL
I.1.1. Les besoins
I.1.1. Les accumulateurs portables
I.1.2. Les ยตPAC
I.2. FONCTIONNEMENT ET PARTICULARITES D’UNE ยตPEMFC
I.2.1. Fonctionnement gรฉnรฉral d’une PEMFC
I.2.2. Les transferts d’eau dans une PEMFC
I.2.3. Influence qualitative et macroscopique des mouvements d’eau sur les phรฉnomรจnes physicochimiques
I.2.4. Particularitรฉs de la ยตPEMFC vis-ร -vis de lโ€™eau
I.2.5. Conclusion
I.3. OUTILS DE CARACTERISATION
I.3.1. Tour d’horizon sur la caractรฉrisation hydrique
I.3.2. Matรฉriel de mesures
I.3.3. Mesures quasistatiques
I.3.4. Mesures dynamiques petit signal
I.3.5. Mesures dynamiques fort signal
I.3.6. Conclusion sur les outils de caractรฉrisation expรฉrimentale
I.4. CONCLUSION
CHAPITRE II
II.1. Expรฉrimentations au Rรฉgime QS
II.1.1. Chute de tension aux bas courants
II.1.2. Pente aux moyens courants
II.1.3. Hystรฉrรฉsis sur une courbe QS discrรจte 50ยตHz
II.2. Expรฉrimentations au rรฉgime dynamique Petit Signal
II.2.1. Hystรฉrรฉsis sur les donnรฉes spectrales obtenues au fil d’une courbe V(I) 50ยตHz
II.2.2. Isolation du vent de l’enceinte
II.2.3. Sauts de spectres
II.3. Expรฉrimentations au Rรฉgime dynamique Fort Signal
II.3.1. Procรฉdure d’hydratation interne
II.3.2. Campagne de cartographie frรฉquentielle fort signal
II.4. Conclusion
CHAPITRE III
III.1. Construction du modรจle
III.1.1. Objectifs et grandes lignes
III.1.2. Bilan hydrique
III.1.3. Modรจle รฉlectrique quasistatique macrosopique
III.2. Comparaison du modรจle avec la mesure : A la recherche d’un jeu de paramรจtres fondamentaux
III.2.1. Mesures utilisรฉes
III.2.2. Paramรฉtrage du modรจle
III.2.3. Test du modรจle sur les courbes UBF
III.3. Conclusion
CHAPITRE IV
IV.1. Modรจle petit signal de la ยตPEMFC
IV.2. Extraction de paramรจtres, comparaisons Modรจle/Mesure
IV.2.1. Mรฉthode d’extraction
IV.2.2. Extraction du jeu de paramรจtres pour les spectres tracรฉs ร  30ยฐC
IV.2.3. Comportement des spectres tracรฉs ร  45ยฐC
IV.2.4. Extraction du jeu de paramรจtres pour les spectres tracรฉs au LAPLACE (Cond1, Cond2, Cond3)
IV.3. Conclusion
CONCLUSION GENERALE

Lire le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *