LA MICRO FINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT RURAL

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La mission de la microfinance 

Après la définition de la microfinance, on peut tirer ses missions.
Les institutions de microfinance sont garants de la fourniture à long terme des services financiers pour ceux qui sont exclus des circuits habituels de financement. Pour cela :
 elles servent de sources formelles de financements pour les microentreprises et surtout aux agriculteurs .
 elles permettent de faire des dépôts sûrs et rémunérateurs pour l’épargne des ménages adhérents. La microfinance a son propre taux d’épargne pour rémunérer ces dépôts .
 elles offrent des services financiers complémentaires tels que le transfert de fond.

Historique de la microfinance à Madagascar

L’émergence de la microfinance à Madagascar est encore récente. Elle remonte à une vingtaine d’années. On peut subdiviser l’histoire de la microfinance en trois périodes distinctes : avant 1990, de 1990 à 1995 et de 1996 jusqu’à nos jours.
-La microfinance avant 1990 : Avant 1990, aucune institution de microfinance n’existait encore. A cette époque, la « Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra » (BTM) était la seule banque qui intervenait dans le secteur de la microfinance. Mais il faut remarquer que ses activités étaient limitées à l’octroi de crédit aux paysans et n’atteignaient qu’une frange limitée de la population rurale. Les défaillances du système bancaire en milieu rural ont alors favorisé la création des institutions de microfinance à Madagascar.
– 1990 à 1995 : phase d’émergence des Institutions de microfinance Ces années sont marquées par la naissance de plusieurs Institutions de Microfinance (IMF) à Madagascar. L’émergence de ces IMF a été surtout favorisée par les interventions de trois entités qui sont les bailleurs de fonds, le gouvernement et les opérateurs techniques spécialisés.
1- Les bailleurs de fonds octroient des fonds afin que les IMF puissent octroyer à leur tour des crédits aux agents économiques exclus du système bancaire.
Les principaux bailleurs de fonds furent la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’Agence Française de développement, la Coopération allemande, l’intercoopération Suisse.
2- Le gouvernement malgache par l’entremise de sa politique en faveur de la promotion du secteur financier au service du développement  agricole  tout en  créant un environnement incitatif et viable.
3- Les opérateurs techniques spécialisés qui ont apporté à Madagascar leur savoir faire et les expériences issues de leurs interventions en Afrique et sur d’autre continents. Il s’agit de l’ACEP, CIDR, DID, IRAM, FERT et WOCCU (cf liste des acronymes).

Les Institutions Financières Non Mutualistes : IFNM

Les activités des Institutions Financières Non Mutualistes (IFNM) évoluent à Madagascar. On traite dans ce sous paragraphe le cadre règlementaire sur lequel repose les IFNM et les acteurs.

cadre règlementaire 

Les IFNM regroupent les institutions financières de Microfinance de forme juridique autre que les Mutualistes, au statut particulier dont leurs activités financières classiques ont un volet microfinance.
Selon la loi 2005- 016 du 27 Septembre 2005, les IFNM qui sont habilitées à recevoir des dépôts du public doivent disposer d’un capital social minimal libéré de Ar 200 000 000. Et celles qui se spécialisent uniquement dans l’octroi de crédits doivent avoir un capital social minimal libéré de Ar 700 000 000 lors de sa création.

Environnement de la microfinance à Madagascar

L’environnement au sein duquel se trouve la microfinance conditionne son développement. Il s’agit du cadre institutionnel, du cadre légal et règlementaire instaurés au profit des institutions de microfinance à Madagascar.

Cadre institutionnel

Les rôles joués par le gouvernement, les bailleurs de fonds et les banques au développement du secteur de la microfinance font l’objet de ce cadre institutionnel.
Le gouvernement malgache est particulièrement actif dans le secteur de la microfinance. Il a défini les responsabilités entre les différents acteurs, à savoir le gouvernement lui-même à travers les ministères, la Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF) et les deux associations professionnelles en microfinance composées de l’Association Professionnelle des Institutions Financières Mutualistes ou APIFM et de l’Association des Institutions de Microfinance non Mutualiste appelée AIM.

le gouvernement 

Depuis 1993, la coordination de politiques générales du gouvernement en matière de microfinance se manifeste dans le Projet d’Assistance Technique en Finances Rurales connu par le PTFR. Ce projet est initié par le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche (MEFB).
Par l’intermédiaire de ce ministère, le gouvernement s’est engagé dans une « Déclaration de Politique de Développement de la Microfinance » (DPDM).
Les principes de base de cette politique du gouvernement en matière de microfinance sont entre autre :
 L’assurance de la liberté sur la fixation des taux d’intérêt des IMF en vue de leur permettre d’avoir une rentabilité et une autonomie financière .
 La promotion d’un environnement susceptible d’assurer la mobilisation de l’épargne et la gestion des services financiers
 L’encouragement de l’extension des IMF en  fonction  des  besoins  spécifiques  de la population.
 Le renforcement des lois commerciales et de leur système judiciaire de manière à pénaliser les fraudes et protéger les avoirs .
 La prise des mesures nécessaires pouvant inciter la catégorie défavorisée à s’intégrer dans les IMF existantes.
 L’encouragement du développement des liens entre les institutions de la Microfinance et le secteur bancaire.
 L’élaboration des programmes de formations pour développer les compétences en Microfinance.

La Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF) 

La CSBF est un organisme indépendant créé par l’Etat malgache. Elle a pour mission de veiller à l’application des décrets fixant le capital minimum des Institutions de Microfinance nouvellement créées. Elle contrôle également l’application des règles prudentielles et normes de gestion que les établissements de crédits doivent respecter en vue de garantir notamment leur liquidité, leur solvabilité et l’équilibre de leur structure, financier. En plus, la CSBF est chargée de la supervision de l’application des lois, de la surveillance et de l’agrément des institutions financières.

Les associations professionnelles de Microfinance : APIFM et AIM

Leur création est exigée par l’article 46 de la loi N° 96-020 du 04 Septembre 1996.
Les deux associations APIFM pour les IFM et l’AIM pour les IFNM furent alors créées en 1998. Elles assurent principalement la présentation et la défense des intérêts professionnels des institutions financières à Madagascar.

Hypothèse keynesienne

Dans les années 30, John Maynard Keynes a avancé l’idée que l’épargne des ménages dépendait directement du revenu courant disponible, (des revenues absolues) c’est-à-dire revenu après payement d’impôts directs. Il a formulé cette thèse de façon mathématique suivante : S = a + s Yd Où S = épargne, a = constante et s = propension marginale à épargner qui varie entre les valeurs 0 et 1.
La constante « a » est généralement représentée par une valeur négative. Ce qui signifie qu’à de faible niveau de revenu, l’épargne sera négative.

Hypothèse de Duesenberry

A la fin des années 40, Harvard James Duesenberry a soutenu l’hypothèse selon laquelle l’épargne dépend non seulement du revenu courant mais aussi des niveaux antérieurs de revenu et des habitudes de consommation passée. Cette hypothèse a été formulée pour expliquer le comportement en matière de consommation et d’épargne des Etats-Unis. Et par la suite, des chercheurs ont soutenu qu’elle pouvait également s’appliquer aux pays en développement.

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Table des matières

PARTIE I : LA MICRO FINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT RURAL
CHAPITRE I : ASPECT DU DEVELOPPEMENT
Section 1 : Approche théorique du développement
Section 2 : Le développement rural à Madagascar
Paragraphe 1 : Caractéristique du milieu rural
Paragraphe 2 : Les objectifs du développent rural
CHAPITRE II : LA CONTRIBUTION DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCES AU DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR.
Section 1 :Représentation générale de la microfinance de Madagascar
Paragraphe 1 : Définition
1-La microfinance :
2-La mission de la microfinance :
Paragraphe 2 : Historique de la microfinance à Madagascar
-La microfinance avant 1990 :
– 1990 à 1995 : phase d’émergence des Institutions de Microfinance
– 1996 jusqu’à maintenant : phase de développement et de croissance
Paragraphe 3 :Les acteurs de la microfinance
1- Les institutions financières mutualistes : IFM
2- Les Institutions Financières Non Mutualistes : IFNM
Section 2 :Environnement de la microfinance à Madagascar
Paragraphe 1 :Cadre institutionnel
1- Rôles du gouvernement
2- Rôles des bailleurs de Fonds
3- Rôles des banques
Paragraphe 2 : Cadre légal et règlementaire
Section 3 : Les théories applicables à la microfinance
Paragraphe 1 :L’épargne
Paragraphe 2 : Le crédit
Paragraphe 3 : L’investissement
Paragraphe 4 : Le financement
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE II : IMPACTS DE L’IMPLANTATION DES IMF DANS LA COMMUNE RURALE DE TSIAFAJAVONA ANKARATRA
CHAPITRE I : ETUDE DE L’ESPACE ET DES POTENTIALITES DE LA COMMUNE RURALE DE TSIAFAJAVONA ANKARATRA
Section 1: Etude physique du milieu
Paragraphe 1 : localisation
Paragraphe 2 : Hydrographie
Paragraphe 3 : Nature du sol
1- Sol ferralitique rouge :
2- Sol ferralitique humifère brun :
Paragraphe 4 : La flore
Section 2 : Etude socio-économique de la commune
Paragraphe 1 : la population
1- Evolution de la population de la commune rurale de Tsiafajavona Ankaratra
2 – Structure de la population
Paragraphe 2 :L’agriculture
1- la riziculture
2- la culture sèche
3- culture de contre saison
Paragraphe 3 :L’élevage
Paragraphe 4 : Les infrastructures
1- Les infrastructures routières
2- Infrastructure scolaire
3- Infrastructure sanitaire
4- Infrastructure sécuritaire
5- Infrastructure touristique
Paragraphe 5 : La gestion forestière
1- Droit et obligation de l’UFA
2- Objectifs de l’UFA
3- Les activités relevant du domaine de l’UFA
4- Le mode de gestion de l’UFA
CHAPITRE II : LA MICROFINANCE ET LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE DE TSIAFAJAVONA ANKARATRA
Section 1 : Les impacts socio-économiques de la microfinance dans la commune rurale de Tsiafajavona Ankaratra
Paragraphe 1 : Impacts économiques
1- Le secteur agricole
2- Le secteur élevage
3- Le secteur artisanal
4- Le secteur tourisme
5- Autres secteurs d’activités : la menuiserie et la pharmacochimie
Paragraphe 2 : Impacts sociaux
Section 2 : Suggestions
Paragraphe 1 : Microfinance typique
Paragraphe 2 : Mesures d’accompagnement
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE 

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