Tout le monde parle aujourd’hui de la mondialisation, phénomène majeur de notre temps auquel on donne d’autant plus d’importance qu’on le regarde généralement comme fatal. La mondialisation se traduit par un maillage extrêmement serré des activités économiques au plan international et par des structures d’interdépendance accrue. La mondialisation a permis une accélération de la croissance économique mondiale, qui profite d’abord aux pays en développement . Des modèles théoriques ont identifié un certain nombre de filières par lesquelles l’intégration financière internationale peut encourager la croissance des pays en développement et en à réduire l’instabilité macroéconomique.
La mondialisation financière, conjuguée à de bonnes politiques macroéconomiques et à une bonne gouvernance intérieure, semble propice à la croissance. C’est-à-dire, les pays dotés de bonnes ressources humaines et d’une bonne gouvernance tendent à attirer davantage l’investissement direct étranger, qui est particulièrement bénéfique pour la croissance . Il a été montré, en outre, que l’absence de transparence renforce les entraînements mimétiques des investisseurs internationaux, qui peuvent déstabiliser les marchés financiers d’un pays en développement.
Madagascar est parmi ces pays en voie développement, qui nage dans le monde de la mondialisation pour aller de l’avant et ne laisse aucun doute sur le caractère opportun de la libéralisation et de l’ouverture économique, et notamment de l’encouragement des investissements étrangers.
Vu la situation actuelle, Madagascar pâtit des faiblesses structurelles notamment en matière de gestion des finances publiques qui freinent sa croissance et son développement socio-économique. Le pays souffre aussi de l’existence d’un système financier fragile, et demeure exposé aux chocs externes et aux aléas climatiques. Le retrait de l’entité publique au niveau du secteur productif se poursuit, et des sociétés privées, associations ou des groupements prennent le relais. En même temps l’Etat abandonne certaines de ses fonctions essentielles dans le domaine social. Malgré ces difficultés, il est déterminé à renforcer la viabilité de l’économie. Mais Madagascar ne dispose pas de ressources illimitées et suffisantes pour redresser la situation et une aide lui est nécessaire. Face à ce problème, l’existence des bailleurs de fonds comme les différents organismes internationaux, associations, les ONG internationales, est alors primordiale pour combler ce manque de ressources. Les institutions financières internationales ont été chargées d’apporter rapidement l’aide nécessaire aux Etats qui sont au cœur des crises économiques et d’améliorer leur capacité, mais aussi à maintenir la stabilité financière internationale et à anticiper et prévenir de futures crises, ainsi qu’à promouvoir le développement et la réduction de la pauvreté.
PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE
Avant d’aborder l’étude proprement dite, il s’avère nécessaire de savoir quels sont les matériels et les méthodes utilisés.
Méthode de collecte d’information
Pour l’obtention des informations nécessaires à cette étude, nous avons procédé comme suit :
• Observation des structures, des procédures et des méthodes de travail
• Collecte d’informations supplémentaires à partir de recherches webographiques et bibliographiques afin de comparer la réalité existantes au sein de la société avec les informations recueillies
• Entretiens et interviews auprès des directeurs et les chefs de mission
• Enregistrement prise de note
• Compilation et analyse des documents internes pour avoir une nette appréciation de la méthode de travail du Cabinet Lamina.
• Entretiens auprès des responsables des ONGs et remplissage des questionnaires spécialisés pour la microévalution.
• Recueil de certains documents qui justifient les informations et les résultats de nos travaux.
Outils de collecte d’information
L’observation consiste à étudier l’entourage et à rassembler les données pertinentes se rapportant à l’objet de l’étude. Pour pouvoir mener à bien cette observation nous avons pleinement participé aux activités du Cabinet.
La documentation est utile pour développer les connaissances et pour atteindre le niveau exigé à la réalisation du travail. La documentation a été faite selon deux manières : La documentation par ouvrage et la documentation numérique. Nous avons lu quelques ouvrages et consulté également sur l’internet pour avoir le plus d’informations possibles concernant le thème en question.
L’interview est l’entretien entre deux personnes et dont la conversation se fait en sens unique. La première personne (interviewer) pose de questions et la deuxième personne source d’information (interviewée) répond. Comme déjà indiqué auparavant, nous avons fait une descente sur terrain auprès des partenaires de mise en œuvre ou plus précisément les ONGs qui vont être évaluées pour les interviewer.
L’application des cours académiques est aussi important que ceux cités ci-dessus car on a pu mettre en pratique les théories apprises durant notre cursus universitaire: le cours de méthodologie, de contrôle interne, de la gestion des ressources humaines… qui nous a beaucoup aidés dans la rédaction de ce mémoire. C’est à partir de cet outil que nous avons pu effectuer toutes sortes de recherche et planifier notre ouvrage.
DEMARCHE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES
Le Cabinet joue le rôle d’évaluateur, et a pour mission d’examiner les procédures, le système du contrôle interne, le mode de transfert de fonds de l’ONG à évaluer. Cette évaluation englobe neuf domaines qui sont regroupés à partir d’un check List (ensemble de questionnaires spécialisées pour la micro évaluation).
Présentation de la mission confiée
La microévaluation se définit comme une évaluation des risques liés à la remise d’espèces du PE (partenaire d’exécution) qui reçoit ou va recevoir une somme supérieure à un certain montant annuel. Le risque existe quand les ressources en espèces octroyées au partenaire d’exécution ne sont pas utilisées conformément aux accords conclus entre les organismes et le partenaire d’exécution ou qu’elles ne font pas l’objet de rapports appropriés. Afin de réduire ce risque, les bailleurs de fonds ou les organismes font appel à des Cabinets d’Audits. Chaque microévaluation se conclut par une description du risque global lié à la remise d’espèces, qui est qualifié de faible, modéré, significatif ou élevé. Un risque «faible» indique un système financier bien développé et un cadre de contrôle qui fonctionne bien. Un «risque significatif» ou un « risque élevé» signifient que le système en est encore à ses débuts et que le cadre de contrôle n’est pas suffisant pour garantir que les remises d’espèces seront utilisées comme convenu avec les organismes et qu’elles feront l’objet de rapports appropriés .
La microévaluation se base sur l’évaluation «du risque de mauvaise gestion financière». Elle a pour but de détecter les risques inhérents les plus importants, identifiés lors de l’évaluation du système de gestion financière liés à la nature ou aux opérations du PE. Ces risques concernent la connaissance de l’environnement du PE, de ses activités et ses dirigeants.
Théorie des auteurs :
Tous d’abord, nous allons citer les types d’articles que nous avons pu résumer et à partir desquels nous avons tiré des théories pour la compréhension de la mission de microévaluation. Les articles concernent les points suivants : Diagnostic organisationnel, Contrôle interne, Terme de référence. Ensuite, nous allons proposer des liens entre ces théories et la microévaluation. L’audit organisationnel d’après Mia Sorgenfrei est « l’analyse la santé organisationnelle dans le but d’identifier un partenaire potentiel, pour identifier les besoins pour un renforcement de capacité ». Le contrôle interne selon Jacques Villeneuve se définit comme « l’ensemble des lignes directrices, mécanismes de contrôle et structure administrative mis en place par la direction, en vue d’assurer la conduite ordonnée et efficace des affaires de l’entreprise ». Pour Pascale Greppo, le contrôle interne a pour objet de : « veiller à ce que les actes de gestion et la réalisation des opérations ainsi que les comportements du personnel s’inscrivent dans les orientations données par le Conseil, s’assurer que les opérations respectent les lois et règlements applicables, prévenir et maîtriser les risques inhérents à l’activité de l’entreprise ainsi que les risques d’erreurs ou de fraude ». Selon l’IFACI (Paris – Mai 2006) le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il vise à assurer : la conformité aux lois et règlements ; L’application des instructions et des orientations fixées par la Direction Générale ou le Directoire ; Le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux concourant à la sauvegarde de ses actifs ; La fiabilité des informations financières, d’une façon générale, contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente de ses ressources. Selon le Terme de référence, la microévaluation a pour but d’évaluer les risques aux opérations avec un PE avant d’effectuer des remises d’espèces conformément à la procédure harmonisée (HACT). Ses objectifs sont les renforcements des capacités et la gestion financière. L’évaluation permet aux bailleurs de fonds de d’identifier la modalité et les procédures appropriées de transfert des ressources ainsi que l’ampleur des activités des de contrôle qui seront menés auprès de chaque partenaire d’exécution.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE 1. JUSTIFICATION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE 2. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE
Section 1. Méthode de collecte d’information
Section 2. Outils de collecte d’information
Section 3. Les acquis durant le déroulement du stage
CHAPITRE 3. DEMARCHE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES
Section 1. Présentation de la mission confiée
Section 2. Objectif de la mission
Section 3. Démarche de vérification par hypothèse
3.1. Les démarches de vérifications de l’hypothèse 1 : « les forces et les faiblesses dégagées permettent de déterminer l’ampleur de contrôle futur effectuer par les bailleurs de fonds »
3.2. Les démarches de vérifications de l’hypothèse 2 : « Les niveaux de risques détectés vont permettre aux bailleurs de fonds de prendre une décision sur l’adoption d’une modalité appropriée pour chaque PE »
CHAPITRE 4. DEROULEMENT DE L’ETUDE
Section 1. Limites de l’étude
Section 2. Chronogramme des activités
DEUXIEME PARTIE RESULTATS
CHAPITRE 1. PRESENTATION DES ONGs
Section 1. L’ ONG DIAVOLANA
Section 2. L’ ONG FARIMBONA
CHAPITRE 2. IDENTIFICATION DES FORCES ET DES FAIBLESSES
Section 1. L’ONG DIAVOLANA
Section 2. L’ ONG Farimbona
CHAPITRE 3. DESCRIPTION SUCCINCTE DES RISQUES
Section 1. Risques identifiés sur l’ONG Diavolana
Section 2. Risque détectés sur l’ONG FARIMBONA
CHAPITRE 4. EVALUATION GLOBALE DES RISQUES
Section 1. Constatation du risque global pour l’ONG DIAVOLANA
Section 2. Constatation du risque global pour l’ONG FARIMBONA
TROISIEME PARTIE DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 1. DISCUSSIONS PAR RAPPORT AUX RESULTATS OBTENUS
Section 1. Discussions par rapport à l’hypothèse 1 : « les forces et les faiblesses dégagées permettent de déterminer l’ampleur de contrôle futur effectué par les bailleurs de fonds»
Section 2. Discussions par rapport à l’hypothèse 2 : « Les niveaux risques détectés vont permettre aux bailleurs de fonds de prendre une décision sur l’adoption d’une modalité appropriée pour chaque PE »
CHAPITRE 2. RECOMMANDATIONS
Section 1. Recommandations pour chaque domaine pour l’ONG Diavolana
Section 2. Recommandation pour chaque domaine de l’ONG Farimbona
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES