La methode pie corbett pour l’enseignement/apprentissage du français

Une langue est avant tout un outil de communication. Alors, le but principal de son enseignement/apprentissage , aussi bien pour une langue maternelle que pour une langue non maternelle, est de rendre l’apprenant capable d’utiliser une langue donnée dans toutes les situations de communication possibles où il sera appelé à utiliser cette langue, pour prendre acte ou communiquer, notamment dans les études. En d’autres termes, l’E/A d’une langue vise à doter l’apprenant d’une compétence à la fois linguistique et communicative.

En effet, tout individu est appelé à prendre acte dans une société quelconque par le biais de la langue. Qu’il émette ou reçoive un message, il doit être apte à comprendre et à s’exprimer dans une langue, mettant en œuvre quatre compétences, à savoir la compréhension écrite – l’expression écrite – la compréhension orale et l’expression orale. Il fait part de son histoire, échange ses expériences, fait part de ses sentiments, de ses opinions par la langue, outil privilégié de communication. Comme le dit Charlemagne, « On rit avec une même langue. » En ce qui nous concerne, il s’agit de la langue française, une langue vécue dans une certaine mesure par les élèves comme étrangère.

L’enseignement du FLE se fait dès l’enseignement fondamental afin de préparer l’apprenant à l’enseignement du collège qui va se dérouler en français. En outre, le monde du travail privilégie la langue française comme langue de l’administration. C’est pourquoi notre travail tient à contribuer à cet enseignement du français (FLE) dans l’enseignement fondamental du système éducatif malgache.

Le corpus du FLE (Français langue étrangère) à Madagascar

Robert Chaudenson entend par « corpus » d’une langue la pratique linguistique qui part de l’appropriation de la langue à la consommation langagière. A Madagascar, autrement dit, le corpus pose les questions suivantes : comment se crée, se fait, le contact de la communauté malgache avec la langue FLE ? Comment cette communauté malgache utilise – t – elle cette langue ?

Le mode d’appropriation du FLE à Madagascar

« L’appropriation linguistique » est définie par deux (02) processus selon Robert Chaudenson. Il y a le processus d’acquisition et celui d’apprentissage. Si l’acquisition se réfère à la compétence en langue maternelle, l’apprentissage, lui, se réfère au développement d’une compétence en langue non maternelle, soit le FLE pour la présente étude. Nous parlons de l’appropriation du FLE en considérant ensemble l’acquisition de la langue malgache, langue maternelle, et l’apprentissage du FLE, langue non maternelle.

Le processus d’acquisition du malgache, langue maternelle

A Madagascar, la langue maternelle est la langue malgache dans ses différents parlers régionaux. Par compétence en langue malgache, langue maternelle, nous entendons les quatre compétences : la compréhension orale, l’expression orale, la compréhension écrite et l’expression écrite, ainsi que la compétence culturelle. Le profil de sortie de l’enseignement fondamental est qu’un apprenant doit être capable de « Communiquer oralement et par écrit, et ce d’une manière correcte, en malgache ». Autrement dit, l’apprenant doit être capable de communiquer en malgache commun après l’enseignement fondamental.

Le processus d’acquisition de la langue malgache en tant que langue maternelle et officielle se fait uniquement dans les écoles. Il se concentre surtout sur l’écrit, c’est à dire sur la grammaire, l’orthographe, le lexique. Mais les nouveaux lexiques et le respect de la grammaire dans la vie quotidienne restent encore très inhabituels.

Autrement dit, le malgache commun se positionne dans une certaine mesure comme une discipline scolaire plutôt que comme un outil de communication de la vie quotidienne.

Le processus d’apprentissage du FLE, langue non maternelle

Dans le système éducatif malgache, le FLE figure parmi les disciplines enseignées dans le programme officiel scolaire de l’enseignement fondamental dès les premières années de classe . Son apprentissage vise à rendre l’apprenant capable de « Communiquer oralement et par écrit en français et de suivre un enseignement dispensé dans cette langue au collège ».

La consommation langagière

La consommation langagière, toujours selon Robert Chaudenson, se comprend par l’utilisation de la langue dans les éventuelles situations de communication. Et pour le FLE, le besoin d’utiliser le français n’apparaît pas chez les apprenants. Le français reste une langue apprise à l’école et pour l’école, et dans son quotidien l’apprenant use du malgache régional pour communiquer. De plus, le passage d’étrangers francophones, dans le cas de la Commune Rurale d’ Ambalabe et/ou de la Commune Rurale de Maritampona, est très rare. Autrement dit, l’environnement linguistique ne favorise pas l’utilisation du français dans la vie quotidienne.

Bien que l’E/A du FLE, dans l’enseignement fondamental, vise à rendre l’apprenant capable de « communiquer oralement et par écrit en FLE, et de suivre un enseignement dispensé dans cette langue au collège », l’univers linguistique à Madagascar est composé de trois (03) pôles bien distincts. Le premier pôle est formé par les 80% de la population malgache . Celui – ci utilise la langue malgache dans la communication quotidienne. Ce sont souvent les habitants des zones rurales plus ou moins enclavées des différentes régions de la grande île. L’utilisation d’autres langues que le malgache pour communiquer ne se rencontre pas à ce premier pôle.

Le deuxième pôle est formé par les 5% de la population malgache et choisit d’utiliser la langue FLE comme langue du quotidien. Ce sont souvent les résidents de la capitale, des grandes villes, ou ce sont des familles où les parents ont un niveau d’instruction élevé.

Le troisième pôle, constitué par les 15% de la population francophone malgache, utilise un mélange de langues. Cette langue est appelée par les linguistes le «Frangasy ». Sophie Babault appelle cette forme de discours « discours mixte ou métissé » . Cette langue intermédiaire n’est ni le FLE ni le malgache, en ce sens qu’il y a une alternance codique ou « code mixing » entre les deux langues à l’intérieur d’un message. Cette langue est très pratiquée chez les urbains, car elle est rapide et économique. D’ailleurs, elle reflète cet environnement linguistique «métis » urbain.

Cette alternance peut se faire :
– au niveau du lexique par « le tag-switching » : alternance portant sur les marqueurs de discours (interjections ou expressions idiomatiques)comme «Bravo!» « Merci ! » « Allez y! »
– au niveau de la phrase elle – même par « l’alternance interphrastique » : alternance portant sur un long segment ;
– au niveau de la construction de la phrase par « l’alternance intraphrastique » : alternance portant sur un élément d’une phrase. Exemple : « Je ne sais pas (Alternance interphrastique) hoe nataoko aiza ilay stylo – ako (Alternance intraphrastique) teo ! » .

L’étude de cette alternance s’effectue selon quatre (4) critères à savoir « le critère phonologique, le critère de fréquence, le critère morpho – syntaxique et le critère lexical. » . D’une part, le public malgache a recours à des mots ou à des expressions de la langue française pour s’exprimer, par exemple : examen, analyse, lettre de motivation, mot à mot, feuille de copie.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA LANGUE FRANÇAISE A MADAGASCAR , CONTEXTE ET SITUATION
Chapitre 1 : Le corpus du FLE (Français langue étrangère) à Madagascar
1.1 Le mode d’appropriation du FLE à Madagascar
1.1.1. Le processus d’acquisition du malgache, langue maternelle
1.1.2. Le processus d’apprentissage du FLE, langue non maternelle
1.2 La consommation langagière
Chapitre 2 : Le statut de la langue française à Madagascar
2.1. La langue française : Une langue officielle
2.2. La langue française : Une langue d’enseignement
2.3. La langue française: Une langue étrangère
Chapitre 3 : La didactique du FLE dans l’enseignement fondamental du système éducatif malgache
3.1. Les objectifs et les approches de l’E/A du FLE dans l’enseignement fondamental du système éducatif malgache
3.2. La pratique de l’E/A du FLE dans l’enseignement fondamental du système éducatif malgache
3.3. Le conte L’histoire de Bitika et la méthode PIE CORBETT
3.3.1. Les atouts du conte intitulé L’histoire de Bitika
3.3.2. La méthode « PIE CORBETT »
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET EXPERIMENTATION
Chapitre 4: Le contexte de l’enseignement dans les deux communes rurales
4.1. La situation géographique et sociale des deux communes
4.2. La situation de l’enseignement du FLE dans la CRA et de la CRM
4.2.1. La situation des enseignants
4.2.2. La situation des apprenants
La place de la langue française dans le contexte culturel
Chapitre 5: Méthodologie d’investigation
5.1. La fiche de renseignement
5.2. La fiche d’évaluation
5.3. Les questionnaires d’enquêtes auprès des responsables d’écoles et auprès des institutions
5.4. Le questionnaire d’enquête auprès des apprenants (des élèves)
5.5. La check – list pour la pratique de classe
5.6. Fiches d’enquête
Chapitre 6 : La formation des enseignants dans la Commune Rurale Ambalabe
6.1. Le projet AKO
6.2. Le programme Missouri Botanical Garden (MBG)
6.3. La formation des enseignants
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATION
Chapitre 7 : Résultats et analyses
7.1. L’utilisation du conte favorise la motivation des apprenants en classe de FLE
7.2. L’application de la méthode PIE CORBETT facilite l’E/A du FLE
Chapitre 8 : Discussion
8.1. Les avantages de l’utilisation des contes de la série Ako dans l’E/A du FLE dans l’enseignement fondamental
8.2. Les réserves pour l’adoption de la méthode PIE CORBETT
8.3. Les limites de la recherche
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *