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La situation de la malnutrition dans le monde et dans la rรฉgion subsaharienne
Sur la base des derniรจres donnรฉes6, on estime que795 millions de personnes sont sous-alimentรฉes ร lโรฉchelon mondial (ce qui veut dire sous-alimentรฉes serait synonyme de malnutris7), soit 167 millions de personnes de moins au cours des dix derniรจres annรฉes, et216 millions de moins quโen 1990-1992. Cela veut dire quโactuellement, dans le monde, un peu plus dโune personne sur neuf nโest pas en mesure de se nourrir suffisamment pour pouvoir mener une vie saine et active. Environ 780 millions de ces personnes, soit la grande majoritรฉ des personnes sous-alimentรฉes, vivent dans les rรฉgions en dรฉveloppement. Dans ces rรฉgions, la prรฉvalence de la sous-alimentation a reculรฉ de44, 4% depuis 1990-1992, et la proportion de personnes sous-alimentรฉes par rapport ร la population totale est dรฉsormais de 12,9%.
En effet, la rรฉgion subsaharienne enregistre encore 220 millions de personnes souffrant de la faim en 2014-2016, cโest-ร -dire que 27,7% des personnes sous-alimentรฉes dans le monde. Ou la rรฉgion compte un peu moins dโune personne sur quatre, ou 23,4% de la population devraient รชtre sous-alimentรฉs pour le mรชme intervalle. En fait, le nombre des personnes sous-alimentรฉes a mรชme augmentรฉ de 44 millions entre 1990-1992 et 2014-2016, soit de 176 vers 220 millions dโindividus.
La situation de la malnutrition ร Madagascar
A Madagascar, les carences qualitatives touchent une trรจs large part de la population, aussi bien en milieu urbain quโen milieu rural. Puisque notre รฉtude porte sur la malnutrition, par dรฉfinition, elle est caractรฉrisรฉe par lโรฉtat de qualitรฉ de lโalimentation, cโest-ร -dire la qualitรฉ des apports en nutriments. En effet, la qualitรฉ de lโalimentation est apprรฉhendรฉe ร partir de la part de lโรฉnergie alimentaire provenant des aliments de base dans la consommation alimentaire. Autrement dit, si cette part est supรฉrieure ร 75 %, on dit que le mรฉnage ou les individus sont pauvres en qualitรฉ dโalimentation. Sur le mรชme point de vue, plus de quatre Malagasy sur cinq (84%)8 consomment des aliments de faible qualitรฉ (riz, fรฉculents, etc.). Les indicateurs 9 suivants mettent lโaccent sur la situation de la malnutrition dans le pays :
๏ท Lโindice ยซ taille pour รขge ยป mesure le retard de croissance, communรฉment appelรฉ malnutrition chronique. Il correspond ร une inadรฉquation de la croissance en taille par rapport ร lโรขge: un peu moins de la moitiรฉ des enfants de moins de 5 ans (47,3 %) souffre d`une malnutrition chronique dont 18,1 % sous forme sรฉvรจre.
๏ท Lโรฉmaciation correspond ร une carence du poids par rapport ร la taille. Dans lโensemble, lโรฉmaciation touche 8,2 % des enfants de moins de 5 ans, avec 1,0 % de forme sรฉvรจre.
๏ท Lโindice ยซ poids pour รขge ยป cโest-dire lโadรฉquation du poids par rapport ร lโรขge permet dโรฉvaluer lโinsuffisance pondรฉrale. Il combine ร la fois le retard de croissance et lโรฉmaciation : affecte 32,4 % des enfants de moins de 5 ans, dont 8,9 % sous forme sรฉvรจre.
Ces chiffres et ces indicateurs mettent en exergue la persistance la malnutrition ร Madagascar. Face ร cela, des diffรฉrents projets ont รฉtรฉ รฉlaborรฉ, dโores et dรฉjร , pour attรฉnuer lโampleur de ce phรฉnomรจne. Pour continuer les efforts dont le but de combattre ce problรจme, le projet PAUSENS-N a รฉtรฉ mis place, en 2015. Nous allons donc parler spรฉcifiquement le PAUSENS-N dans la sous section suivante.
La persistance de la malnutrition dans la rรฉgion Vakinankaratra et dans la commune dโAdriambilany
La rรฉgion Vakinankaratra et le problรจme de la malnutrition
Alors que la prรฉsentation de la situation de la malnutrition menรฉe dans la partie prรฉcรฉdente englobe la situation au niveau national, il sโagit ici de restreindre lโanalyse dans la rรฉgion Vakinankaratra. Il convient de noter que la rรฉgion enregistre le taux le plus bas sur le pourcentage de la population nโatteignant pas le nombre de calorie minimal de 2113Kcal par jour (sous-alimentation), avec le chiffre 64,3%10. Mais sur la problรฉmatique de la malnutrition la rรฉgion reste toujours parmi le plus frappรฉe. Vakinankaratra dรฉfile au premier rang sur les 3 indicateurs11 mesurant la malnutrition, ร savoir :
– Lโindice ยซ taille pour รขge ยป, mesurant le retard de la croissance: 65,2 % des enfants de la rรฉgion souffre de la malnutrition chronique, cโest-ร -dire quโils ont eu un retard de croissance (inadรฉquation de la taille par rapport ร lโรขge) ; dont 33% sont sรฉvรจrement affectรฉs.
– Lโรฉmaciation (carence du poids par rapport ร la taille) : la rรฉgion est toujours la plus affectรฉe avec 11,9 % dโenfants sont touchรฉs.
– Lโinsuffisance pondรฉrale (poids/รขge) : 46,9% des enfants dans la rรฉgion Vakinankaratra accusent une insuffisance de poids par rapport ร son รขge ; dont 17,8% des cas sous-forme sรฉvรจre.
Face ร cette situation, la rรฉgion Vakinankaratra a รฉtรฉ choisie, par le biais des รฉtudes menรฉes, par lโONN et ses branches exรฉcutives, pour bรฉnรฉficier le PAUSENS-N. En effet, la rรฉgion a gagnรฉ une installation de 90 sites communautaires dont 30 pour le district dโAmbatolampy. Et trois (3) sites ont รฉtรฉ instaurรฉs dans la CRA pour la distribution des paquets de service de nutrition. Les 3 fokontany de la CRA dont Ambodivona, Ankadilalana, Ambonirina ont reรงus ces initiatives.
Il est donc important de faire un รฉtat des lieux sur la CRA afin dโavoir les informations et donnรฉes qui peuvent nous intรฉresser dans notre recherche. Et pour pouvoir bien dรฉlimiter notre terrain dโinvestigation et dโenquรชte.
Monographie de la Commune Rurale dโAndriambilany
Dans une recherche en milieu rural, il est toujours important de commencer par la prรฉsentation gรฉnรฉrale de la Commune faisant lโobjet de lโรฉtude que nous allons voir dans cette sous-section.
Situation gรฉographique
Localisation et superficie
En passant sur la RN7, la CRA se situe ร 13 km au nord de la commune dโAmbatolampy et ร 55km de la Capitale de Madagascar. Le chef-lieu de la commune se trouve au bord de la RN7 au PK 55, la CRA a un relief accidentรฉ dโaprรจs la carte topographique de la FTM (Foibenโny Taon-tsarintaninโiMadagasikara). Dโune superficie dโenviron 55kmยฒ. Le profil topographique de la rรฉgion est dominรฉ par une chaรฎne de montagne formรฉ par deux types de collines : les collines boisรฉes avoisinant les 1700m dโaltitude et les collines herbacรฉes qui peuvent atteindre plus de 2000m dโaltitude. Les vallรฉes plus ou moins รฉtroites et parfois profondes dans la partie Nord, sillonnรฉes par des cours dโeau aux pieds des chaรฎnes montagneuses.
Les communes limitrophes et les fokontany composant la Commune Rurale dโAndriambilany
La CRA est entourรฉe de 5 communes :
– Au Nord : la commune de Behenjy.
– Au Nord-ouest : la Commune Miantsoarivo de la District dโArivonimamo.
– Au Sud : La Commune de Manjakatompo et La commune dโAmbatolampy.
– A lโOuest : La Commune de Sabotsy Namataona.
– A lโEst : La Commune de Belembo.
45 petits villages sโรฉparpillent au niveau de 9 fokontany renfermant la CRA, le fokontany dโAnkadilalana est le chef-lieu de la Commune oรน sโinstalle tous les bureaux administratifs (ร savoir : la Commune, BIF, CSBII, Zone dโAdministration Pรฉdagogique). Le grand marchรฉ dโAnkadilalana se tient aussi chaque mardi, regroupant toutes les populations des autres fokontany.
Les activitรฉs de la population
Parmi la population qui vit dans la CRA, 90% sont des agriculteurs et รฉleveurs, les autres sโorientent vers lโartisanat comme la vannerie, la fabrication des balais. Par ailleurs, certaines se lancent vers lโexploitation des ressources naturelles, ร savoir le ramassage des herbes et des sables, lโexploitation de carriรจre (moellon, gravillon). Les restes sont des travailleurs salariรฉs, des travailleurs dans le BTP (maรงons et manoeuvres), des petits commerรงants (sur ces deux derniers Groupes Socio-รฉconomiques, certains quittent leurs village vers les communes avoisinantes, ou Antananarivo Antsirabe ou Ambositra)
Situation รฉconomique
Comme stipulรฉ ci-dessus, bien que la Commune dโAndriambilany soit classรฉe comme rurale, avec un trรจs fort taux de ruralitรฉ, la population dรฉpend presque intรฉgralement des activitรฉs dans lโagriculture et lโรฉlevage.
Lโagriculture13
Les principales spรฉculations pratiquรฉes par les paysans sont les cultures vivriรจres comme la riziculture, la culture des autres tubercules tels que le manioc et la patate douce. La riziculture domine le calendrier cultural des paysans agriculteurs. La production pour les cultures vivriรจres est totalement destinรฉe ร la consommation familiale et ร la provision de semence pour la prochaine saison culturale. La structure du sol fait appel ร lโutilisation des engrais et des composts, pourtant, les paysans nโarrivent pas ร subvenir ร ce besoin en compost, faute de lโincapacitรฉ du secteur รฉlevage de procurer des composts, accentuรฉe par le faible pouvoir dโachat sur les engrais (urรฉe, NPK 11-22-16 ou Guanomad).Outre, la population a exercรฉ รฉgalement depuis quelques annรฉes la culture des lรฉgumes surtout en 13 Le PCD ne nous a pas offert des dรฉtails chiffrรฉs sur le nombre des agriculteurs en gรฉnรฉrale et des chiffres pour chaque type de culture. Et mรชmes les responsables administratifs ne sont pas ร la mesure dโen nous fournir. contre saison. Citons le haricot vert, les lรฉgumes verts, et dโautres. Les sols et les terrains permettent aussi de produire certains produits, ร savoir les arachides, les goyaves, les ยซ pibasy ยป14
Lโรฉlevage
Les mรฉnages de la CRA se lancent aussi dans lโรฉlevage mais pas sur une grande รฉchelle. Les filiรจres exploitรฉes sont les volailles, la production des foie-gras, le porcin. Lโรฉlevage constitue รฉgalement le placement ou lโรฉpargne pour les mรฉnages. En plus, le faible investissement serait amplifiรฉ par les maladies des animaux qui se propagent ร cause de manque de soin plus appropriรฉ.
Lโartisanat
La vannerie, la broderie, la menuiserie, la confection des guitares, la maรงonnerie et lโexploitation des sables et des savanes sont les principales activitรฉs qui constituent lโartisanat de la CRA.
Ces petits exploitants ne disposent pas amplement de fonds pour assurer le dรฉroulement de leurs activitรฉs.
Le commerce et le transport
Certains paysans trouveraient leurs ressources dans le commerce, ร savoir les รฉpiciers les petits commerรงants (au bord de la RN7). En gรฉnรฉral, ces commerรงants sโagglomรจrent dans le chef-lieu de la Commune, mais dans les autres fokontany leur nombre reste de 1 ร 2 seulement. Le jour du marchรฉ hebdomadaire se tiendra chaque mardi. La RN7 serait un moyen pour faire les รฉchanges avec les communes avoisinantes (Antananarivo-Ambatolampy-Antsirabe).
Ce chapitre nous a relatรฉ la situation de la malnutrition au niveau mondial, ร Madagascar et dans la rรฉgion Vakinankaratra. Des situations qui nous font connaissance ร la persistance de la malnutrition ร ces dits niveaux, et qui font naรฎtre le PAUSENS-N qui intervient dans 3 fokontany de la CRA, dont Ambodivona, Ankadilalana, Amboniriana oรน sโinstallent respectivement 3 sites communautaires. Le PAUSENS-N intervient au niveau des mรฉnages, qui sont gรฉnรฉralement agricoles, des dits fokontany, sur la distribution des services de nutrition communautaire et sur la sรฉcuritรฉ alimentaire.
Lโanalyse ยซ Bourdieusienne ยป des pratiques alimentaires
Dans les sciences sociales, notamment dans la sociologie, une recherche ne sโeffectue pas dans un vide thรฉorique, mais repose sur lโรฉtude raisonnรฉe des auteurs antรฉrieurs qui ont dรฉjร tracรฉs des trajectoires assez significatives. Mais les maniรจres diffรฉrentes de faire la sociologie nous incombent ร choisir une approche sociologique, permettant ร notre travail de trouver ses racines, celle de BOURDIEU (P). Dans sa maniรจre dโanalyser les faits sociaux, il essaye de combiner deux approches antagonistes, dโune part, celle de lโ ยซholisme ยป et de lโautre ยซ lโindividualisme mรฉthodologique ยป. Pour ce faire, il se rรฉclame la mise en รฉvidence de la notion dโยซ espace sociale ยป mรชme variante que la classe sociale (non seulement sur le figรฉ rapports รฉconomiques marxistes, mais surtout sur le social-multidimensionnel ร savoir culturel, symbolique, politique, etc.). A ce titre sโajoute, le concept de ยซ lโhabitus ยป15, dont chaque groupe social ou classe social ait leurs propres pratiques ou reprรฉsentations (schรฉmas de perception et dโactions intรฉriorisรฉs, acquis au cours de la socialisation). Autrement dit, chaque classe sociale a un style de vie distinctif, qui est un ensemble de gouts, de croyances et de pratiques systรฉmatiques. Il comprend donc, ร titre dโexemple, les opinions politiques, les croyances philosophiques, les convictions morales, les prรฉfรฉrences esthรฉtiques, aussi bien que les pratiques alimentaires, vestimentaires, culturelles, etc.
En rapportant ร notre champ de travail, les pratiques alimentaires varient donc en fonction de la position que les mรฉnages occupent dans lโespace social (รฉconomique, social, culturel, etc.) liรฉe ร ses habitus distincts, et les mรฉnages classรฉs, รฉconomiquement aussi bien socialement, auront ses propres pratiques alimentaires.
Le monde rural encore confrontรฉ au problรจme de la malnutrition
Il est souvent martelรฉ que malgrรฉ les initiatives prรฉconisรฉes contre la malnutrition ร Madagascar ; ce flรฉau ne cesse de se dรฉfiler dans lโhorizon des mรฉnages malagasy. En termes de qualitรฉ dโalimentation, les catรฉgories socio-รฉconomiques les plus dรฉfavorisรฉes sont les plus touchรฉes, mรชme si lโampleur du phรฉnomรจne est comme tel, aucune couche sociale nโest vรฉritablement รฉpargnรฉe (par exemple : 50,9% des cadres supรฉrieurs sont encore touchรฉs par le phรฉnomรจne17). Par ailleurs, cโest surtout le milieu rural (86%) qui est relativement plus touchรฉ par la carence qualitative des aliments, que le grand centre urbain (73%) et la capitale (70%)18. Quant ร cette disparitรฉ spatiale, le milieu rural, considรฉrรฉ comme producteur des produits alimentaires, serait pourtant le plus mรชlรฉ ร ce problรจme. En parallรจle, les paysans du milieu rural vivent toujours dans lโextrรชme pauvretรฉ, autrement dit, la pauvretรฉ est gรฉnรฉralisรฉe en milieu rural, avec 77 % des individus concernรฉs19.
En bref, la malnutrition rรฉside dans lโextrรชme pauvretรฉ. Et les mรฉnages paysans malagasy qui sont par contre gรฉnรฉralement agricoles, sont les plus touchรฉs par cette situation. A cet effet, ces mรฉnages nโauraient pas donc la possibilitรฉ de prendre une alimentation saine et รฉquilibrรฉe mรชme sโils sont les premiers producteurs des produits de subsistance.
Ces situations nous amรจnent ร poser la question : pourquoi les mรฉnages paysans agricoles malagasy sont davantage confrontรฉs au problรจme de la malnutrition, malgrรฉ les efforts menรฉs ?
Le recueil et collecte des informations
Le travail de recherche devrait se reposer sur des donnรฉes et informations fiables dans le but de bien vรฉrifier les hypothรจses du travail. La collecte des informations et donnรฉes a รฉtรฉ faite auprรจs de tous les acteurs concernรฉs par le projet ; la population bรฉnรฉficiaire, les intervenants du projet, les responsables et autoritรฉs locaux, entres autres. Ces informations ne seraient collectรฉes que par des mรฉthodes et techniques bien appropriรฉes.
Les techniques et mรฉthodes utilisรฉes pour la collecte et le traitement des donnรฉes
Cette section va se pencher sur la maniรจre dont nous avons fait pour collecter et traiter les donnรฉes et les informations. Elle mettra en รฉvidence les outils et les techniques suscitรฉs pendant la recherche.
Les techniques utilisรฉes pour la collecte des donnรฉes
Lโรฉchantillonnage
Pour notre travail, les populations cibles ou les parties prenantes qui mรฉritent dโรชtre enquรชtรฉs sont : les responsables du projet composรฉs de la Coordinatrice de lโONG LALONA, le premier responsable de la mise en oeuvre du projet, lโanimateur (responsable des 3 sites communautaires de la CRA), les 3 ACN, le Maire de la CRA, le Mรฉdecin Chef du CSB II, les 3 Prรฉsidents fokontany et notamment les mรจres de familles bรฉnรฉficiaires du projet dans les sites, reprรฉsentant leurs mรฉnages. Pour la population bรฉnรฉficiaire nous avons dรป recourir ร lโรฉchantillonnage car nous nโavons pas la possibilitรฉ dโaccรฉder ร la totalitรฉ des mรจres bรฉnรฉficiaires. Lโรฉchantillonnage est dรฉfini comme lโaction dโextraire une partie de la totalitรฉ de la population รฉtudiรฉe. Mais la partie relevรฉe porte toujours lโรฉtiquette de la totalitรฉ cโest-ร -dire que la partie extraite reprรฉsente le total, ainsi que les rรฉsultats observรฉs auprรจs de lโรฉchantillon seraient les mรชmes pour la population totale. Autrement dit, ceux qui sont valables pour lโรฉchantillon seraient valables pour la totalitรฉ. Pour ce faire, nous avons optรฉ la technique dโรฉchantillonnage ยซ alรฉatoire systรฉmatique ยป. Cette technique va nous faire respecter la reprรฉsentativitรฉ de lโรฉchantillon cโest-ร -dire que les mรจres de famille ont tous la mรชme probabilitรฉ dโรชtre incluses dans lโรฉchantillon. Car elles sont tous inscrites dans le registre numรฉrotรฉ de chaque site oรน elles se sont abonnรฉes. Les suivantes les รฉtapes suivies pour la rรฉalisation :
๏ท Premiรจrement, la taille de lโรฉchantillon est de 54 mรจres de familles adhรฉrentes des sites, et ce nombre 54 serait divisรฉ en 3 pour que chaque site ait 18 mรจres de familles reprรฉsentantes.
๏ท Deuxiรจmement, nous avons calculรฉ le ยซ pas rรฉgulier du sondageยป, notons ยซ r ยป, respectivement pour les sites. Ce ยซ pas rรฉgulier ยป varie en fonction du nombre dโadhรฉrentes pour chaque site car la formule sera la suivante :
r=Nombre total des mรจres familles adhรฉrentes dans la site/taille de lโรฉchantillon reprรฉsentant pour le site.
๏ท Ensuite, nous avons prรฉlevรฉ les numรฉros des mรจres de famille inclus dans lโรฉchantillon, reprรฉsentantes de chaque site, ร partir de la liste dรฉjร numรฉrotรฉe, la mรจre portant le n1= ยซ r ยป serait la premiรจre incluse dans lโรฉchantillon, la deuxiรจme serait le n2= n1+r, la troisiรจmen3=n2+r, la quatriรจme n4=n3+r, et le calcul se poursuivra jusquโau n18= n17+r.
๏ท Enfin, les mรจres de famille portant le numรฉro n1 jusquโau n18 pour chaque site formeront les 54 individus de lโรฉchantillon total.
Focus groupe
Le focus groupe est un moyen privilรฉgiรฉ pour renflouer la collecte des informations qualitatives. Pour notre recherche, il sโagit dโassister au regroupement des 3 ACN avec lโanimateur pour chaque derniรจre semaine du mois. Cโest une occasion dโavoir plus dโinformations sur la rรฉalitรฉ et le problรจme lors de la mise en oeuvre du projet.
Visite ร Domicile (VAD)
Elle sert ร connaitre plus sur la vie quotidienne des paysans, leur mode de vie, leur niveau de vie en gรฉnรฉral. La coopรฉration avec lโACN nous a aidรฉes sur lโapproche auprรจs de ces mรฉnages. Lโรฉchange avec ces mรฉnages nous a permis de constater ses pratiques alimentaires, ses faรงons de vivre, ses moyens de subsistance, etc.
Les traitements et analyses des informations et donnรฉes
Cette section va essayer de rรฉpondre ร la question : par quel moyen et dans quelle maniรจre les informations et donnรฉes sont-elles traitรฉes ?
Sphinx-ME
Le Sphinx est un logiciel de traitement des donnรฉes statistiques, qui nous sert ร lโรฉlaboration du questionnaire, ร la collecte des rรฉponses et au traitement et analyse des rรฉsultats. Ce logiciel nous permet de dresser des tableaux ร plat dรฉgageant lโeffectif dโune variable, la moyenne dโune variable, la frรฉquence dโune variable. Ainsi, sa fonction la plus intรฉressante, cโest le test de corrรฉlation entre deux ou plusieurs variables (mais pour notre รฉtude le test de corrรฉlation reste sur deux variables). A cet effet, on dit que deux variables sont dรฉpendants si la probabilitรฉ de lโune est affectรฉe par la rรฉalisation de lโautre.
Test de Khi-deux
Ce test permet de tester la dรฉpendance ou lโindรฉpendance entre deux variables qualitatives (exemple : lโadoption dโune nouvelle technique agricole/la frรฉquentation scolaire du chef du mรฉnage). En outre ce test nous facilite lโรฉvaluation de lโintensitรฉ de dรฉpendance entre les deux variables qualitatives. La premiรจre rรจgle ร suivre pour le test de khi-deux : ยซ le test de khi-deux nโest pas recommandรฉ si la taille de la population (lโรฉchantillon) est infรฉrieur ร 30 ยป, est respectรฉe parce que notre population dโรฉtude est de 54 individus.
Test de corrรฉlation
Ce test permet dโรฉtudier si les deux variables quantitatives (variables numรฉriques) soient dรฉpendantes ou indรฉpendants. Ce test permet savoir la qualitรฉ de la dรฉpendance entre les variables, parlons de corrรฉlation nรฉgative ou corrรฉlation positive.
Lโanalyse de la variance ou Test de Fisher
Cette analyse permet dโรฉvaluer la corrรฉlation entre une variable qualitative et une variable quantitative (exemple : analyse de dรฉpendance entre le revenu (en Ariary) et le groupe socioprofessionnel du chef de mรฉnage).
REMARQUE : Il est ร noter que ces tests de corrรฉlation donnent seulement la prรฉsomption de dรฉpendance entre les deux variables sur le plan statistique mais dans la rรฉalitรฉ ceci pourrait รชtre dans le cas รฉchรฉant. Le risque dโerreur endossรฉ serait infรฉrieur ร 5% cโest-ร -dire que le niveau de confiance est de 95%, autrement dit la probabilitรฉ de dรฉpendance 1-p est supรฉrieur ou รฉgale ร 95%
Les habitudes alimentaires des mรฉnages de la CRA
Comme notre รฉtude porte sur lโanalyse dโun projet contre la malnutrition, cette section va nous faire savoir le systรจme dโalimentation et les pratiques alimentaires journaliรจres des mรฉnages paysans afin de savoir lโรฉtat nutritionnel des mรฉnages et de connaitre la situation actuelle, aprรจs projet. Il sโagit ici donc de focaliser la question sur la qualitรฉ de lโalimentation des mรฉnages. En parlant de qualitรฉ, nous insistons sur lโapport en nutriments, tels que, micro (vitamines, acides aminรฉs) et macro nutriments (glucides, protides, lipides) cโest-ร -dire une alimentation variรฉe et diversifiรฉe. Le nombre de repas des mรฉnages malagasy รฉtait supposรฉ comme transposer par le systรจme purement franรงais qui se met ร table 3 fois pour une journรฉe (matin, midi, soir)22. Nous allons donc se concentrer sur la qualitรฉ des aliments pris par les mรฉnages dans ces trois repas.
Un systรจme dโalimentation propre pour les mรฉnages ruraux
Les mรฉnages de la CRA ont tous dรฉclarรฉ quโils prennent 3 repas pour une journรฉe (parlant dโune journรฉe parce que les mรฉnages prennent leur diner trรจs tรดt, vers 17 ร 18 heures). Ces mรฉnages auront presque le mรชme menu pour la journรฉe :
– Le matin : la carte serait composรฉe dโun petit bol de riz (que les malagasy appellent ยซ vary soasoa ยป) accompagnรฉ de la reste du met du dernier soir. Un alternatif serait entretenu par certains, cโest le cafรฉ avec des mofo ร base de farine de blรฉ ou du riz (ramanonaka ou mofo-gasy). En faisant lโanalyse, le petit dรฉjeuner serait moins privilรฉgiรฉ par les mรฉnages, la carte serait pleinement composรฉe de glucide, mais pauvres en lipide et en protรฉine.
– Le midi : encore, le plat est toujours fortement boostรฉ de glucides, une habitude presque suivie par les mรฉnages, ce sont les autres fรฉculents alternatifs du riz (patates douces, manioc) quโils prennent. Mรชmes si certains prendraient du riz, cela reste sur une petite quantitรฉ (soit pour rajouter seulement les fรฉculents ou pour les enfants).
Les brรจdes et des autres cรฉrรฉales volumineuses (pois de bambara, petit pois, haricot.) composeraient souvent le mets du midi.
– Le soir : cโest ร ce moment-lร que les mรฉnages ยซ investissent plus ยป dans leurs aliments, le soir les mรฉnages sont de retour ร mettre devant la table avec du grand bol de riz (les malagasy lโappellent ยซ vary maina ยป) ; les mets les plus frรฉquents sont les poissons sรฉchรฉs et les lรฉgumes verts.
Les problรจmes rencontrรฉs par les mรฉnages pendant la pรฉriode de soudure
La pรฉriode de soudure est globalement admise comme la pรฉriode de crise au niveau des mรฉnages. Cette pรฉriode commencerait vers le mois de Novembre jusquโร la pรฉriode de la premiรจre rรฉcolte (mars ou Avril).Mais la situation serait de plus en plus pire 2 mois prรฉcรฉdents (janvier et fรฉvrier) le mois de la premiรจre rรฉcolte. Cette pรฉriode est marquรฉe par une obligation pour les mรฉnages dโacquรฉrir leurs vivres dans le marchรฉ accompagnรฉe dโun faible pouvoir dโachat. Des situations marquantes caractรฉrisent les difficultรฉs face aux mรฉnages.
Lโinstabilitรฉ de lโemploi
Lors de lโenquรชte, plus de la moitiรฉ des mรฉnages ont dรฉclarรฉ avoir une instabilitรฉ des revenus. Ce sont les familles travaillant dans le secteur du BTP (maรงons, manoeuvres)et les petits commerces sont les plus touchรฉs par ce problรจme. Ces groupes socioprofessionnels reprรฉsentent la moitiรฉ (49,9%) des mรฉnages enquรชtรฉs. Pour les travailleurs dans le BTP, cette pรฉriode de soudure va de pair avec la pรฉriode de pluie dont aucun travail de construction ne serait entrepris ; et pour les petits commerรงants, les mรฉnages malagasy considรฉrรฉs comme leurs clients auraient eu, gรฉnรฉralement, un faible pouvoir dโachat.
A cet effet, ces mรฉnages avec une source de revenu affaiblie auraient du mal, de nouveau, ร satisfaire leur besoin fondamental, incluant lโalimentation, et reprenant la logique de survie. Le systรจme dโalimentation subit le mรชme phรฉnomรจne que le faible pouvoir dโachat, autrement dit le pouvoir dโachat serait corrรฉlรฉ nรฉgativement avec la qualitรฉ dโalimentation.
Lโagriculture comme moyen de subsistance
Incontestablement, le monde rural, dont la CRA faisant parti, connu dโune forte ruralitรฉ, ne pourrait se mรฉfier de lโagriculture. Pendant lโenquรชte, les mรฉnages se sont lancรฉs dans lโagriculture dans son ensemble, dans les douze derniers mois prรฉcรฉdents le jour de lโenquรชte. Cette situation dirait que la population rurale dรฉpend presque intรฉgralement des activitรฉs agricoles, et le plus important cโest le fait que lโagriculture fournit lโessentiel de la consommation alimentaire. En effet, lโanalyse de la malnutrition ne peut se dissocier de la problรฉmatique de lโagriculture. Le prรฉsent chapitre va nous รฉclaircir sur la question pourquoi lโagriculture ne pourrait pas garantir une meilleure qualitรฉ dโalimentation pour les mรฉnages?
La rรฉalitรฉ dans le domaine de lโagriculture dans les 3 fokontany
Dans notre รฉtude nous parlons comme ยซ mรฉnages agricoles ยป tout mรฉnage qui a pratiquรฉ au moins un type de culture, au cours des douze derniers mois prรฉcรฉdent lโenquรชte. En effet, dans lโensemble, la totalitรฉ des enquรชtรฉs a rรฉpondu comme รชtre un mรฉnage agricole. Pourtant un seul mรฉnage sur les 54 enquรชtรฉs fait lโagriculture comme activitรฉ principale, et les 98,1% des mรฉnages le font ร titre secondaire (cโest-ร -dire que lโagriculture ne serait pas sa principale source de revenu ou elle est pratiquรฉe par un membre quelconque de la famille, autre que le CM). En outre, ces mรฉnages ne seraient jamais classรฉs comme des grands exploitants, en รฉvaluant leurs surfaces exploitรฉes, qui resteraient sur une petite รฉchelle. Sur ce, 44,4% des mรฉnages ont rรฉpondus que leurs terrains exploitables restent ยซ pas satisfaisants ยป et ce manque de terrain serait plus observรฉ sur la surface des riziรจres.
Mais la mise en oeuvre des taches agricoles ne peut se limiter dans le cadre de la famille, ils ont dรป recourir ร des salariรฉs travailleurs (ยซ mpanao isanโandro ยป) pour les grandes taches agricoles. Ce recours ร des salariรฉs travailleurs est trรจs sollicitรฉ pendant la culture du riz, vu les nombreuses taches ร faire, mais la culture des autres produits se fait par les membres de la famille mรชmes. Sur les produits plus cultivรฉs, le riz reste toujours le plus dominant suivi de ses fรฉculents alternatifs (patates douces et manioc). Les lรฉgumes (comme les tissรขmes, les haricots verts, pommes de terre) et les volumineux (les petits pois, les haricots, les pois de bambara) complรจtent la liste. En gรฉnรฉral, ces propres produits sont destinรฉs pour lโautoconsommation, mais seule une petite part de lรฉgumes serait vendue.
Pourtant, le revenu ร lโissu des ventes reste toujours trรจs bas (passant de 1000 ร 2000 Ariary par semaine).
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Table des matiรจres
PARTIE I: LE PROBLEME DE LA MALNUTRITION ET SON ASPECT SOCIO-ECONOMIOQUE
CHAPITRE I : La malnutrition dans ses dimensions internationale et nationale
Section 1 : La situation de la malnutrition dans le monde et dans la rรฉgion subsaharienne
Section 2 : La malnutrition dans son envergure nationale
1- La situation de la malnutrition ร Madagascar
2- Prรฉsentation du projet PAUSENS-N
Section 3 : La persistance de la malnutrition dans la rรฉgion Vakinankaratra et dans la commune dโAdriambilany
1-La rรฉgion Vakinankaratra et le problรจme de la malnutrition
2- Monographie de la Commune Rurale dโAndriambilany
CHAPITRE II : Approche socio-รฉconomique de la malnutrition et mรฉthodologieย
Section 1 : Cadrage thรฉorique
1-Lโanalyse ยซ Bourdieusienne ยป des pratiques alimentaires
2-Le monde rural encore confrontรฉ au problรจme de la malnutrition
Section 2 : Les รฉtapes de la recherche
1-Lโรฉtude documentaire
2-Le recueil et collecte des informations
Section 3 : Les techniques et mรฉthodes utilisรฉes pour la collecte et le traitement des donnรฉes
1-Les techniques utilisรฉes pour la collecte des donnรฉes
2- Les traitements et analyses des informations et donnรฉes
PARTIE II: L’ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DES MENAGES ET L’ENJEU DE LA MISE EN OEUVRE DU PROJET CONTRE LA MALNUTRITION
CHAPITRE III : Lโenvironnement socio-รฉconomique des mรฉnages
Section 1 : Les revenus familiaux des mรฉnages
1- Lโanalyse des revenus dรฉclarรฉs par les mรฉnages
Section 2 : Les consommations journaliรจres des mรฉnages
Section 3 : Les habitudes alimentaires des mรฉnages de la CRA
1- Un systรจme dโalimentation propre pour les mรฉnages ruraux
2- Une alimentation ร faible apport protรฉique
Section 4 : Les problรจmes rencontrรฉs par les mรฉnages pendant la pรฉriode de soudure
1- Lโinstabilitรฉ de lโemploi
2- Impacts de la faible productivitรฉ agricole
CHAPITRE IV : Lโagriculture comme moyen de subsistance
Section 1 : La rรฉalitรฉ dans le domaine de lโagriculture dans les 3 fokontany
Section 2 : Les problรจmes au niveau de lโagriculture
1- Lโinsuffisance du terrain exploitรฉ
2- Lโinsuffisance des salariรฉs travailleurs
3- Lโรฉtat de maitrise de lโeau
Section 3 : Les problรจmes liรฉs ร la technique agricole
1- Les problรจmes des intrants
2- Les facteurs de blocage de lโutilisation des techniques agricoles modernes
Section 4 : Les impacts de lโaccrochage ร la technique agricole traditionnelle
CHAPITRE V : Le systรจme dโorganisation au niveau du projet contre la malnutrition : rรฉalitรฉs et problรจmes
Section 1 : Prรฉsentation dโordre structurelle et organisationnelle du PAUSENS-N dans la CRA
1- Activitรฉs
Section 2 : Les problรจmes et contraintes organisationnels dans la mise en oeuvre des activitรฉs
1- Une lourde occupation pour les Agents Communautaires Nutritionnels (ACN) .
2- La prise en charge des malnutris et la rรฉfรฉrence des enfants malnutris vers le CSB
3- Contraintes relatives ร la Dรฉmonstration Culinaire (DC)
4- Problรจmes relatifs sur la Sรฉcuritรฉ Alimentaire des mรฉnages (SAM)
5- Problรจme logistique pour le travail des animateurs
Section 3 : Des problรจmes ร lโorigine des mรฉnages bรฉnรฉficiaires et des intervenants .
1- Chez les mรจres bรฉnรฉficiaires
2- Chez les intervenants
PARTIE III: BILAN, DISCUSSIONS ET PROSPECTIVES DE SOLUTIONS
CHAPITREVI : Analyse des impacts du projet et les rรฉels facteurs du blocage de la lutte contre la malnutrition
Section 1 : Analyse des impacts positifs du projet au niveau de la population bรฉnรฉficiaire
1- Sur la santรฉ
2- Sur le plan socio-รฉconomique du mรฉnage
Section 2 : Les rรฉels facteurs de blocages de la mise en oeuvre et de lโatteinte des rรฉsultats du projet PAUSENS-N
1- Les contraintes au niveau des mรฉnages
2- Les contraintes sur la mise en oeuvre du projet PAUSENS-N
CHAPITRE VII : Suggestion de solutions
Section 1 : Rappel des objectifs gรฉnรฉraux et spรฉcifiques
Section 2 : Les recommandations pour lโEtat et la promotion de la culture moderne auprรจs des mรฉnages
1- LโEtat et la relance de la filiรจre sociale ร Madagascar
2- Lโagriculture garante dโune alimentation รฉquilibrรฉe et diversifiรฉe au niveau du mรฉnage
Section 3 : Ajustements pour lโOffice Nationale de Nutrition (ONN) et ses membres exรฉcutifs
Section 4 : Recommandations du travailleur social
1- Lโamรฉlioration du systรจme รฉconomique des mรฉnages
2- Booster la motivation des intervenants et des mรฉnages bรฉnรฉficiaires
3- Recommandations pour le systรจme dโorganisation auprรจs des sites
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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