L’Aveyron et le Roquefort : la production laitière ovine
Dangers liés à l’introduction d’animaux malades
Conditions pour l’introduction
Les animaux ne peuvent être originaires que de zones géographiques où la maladie sévit. Par exemple, les animaux peuvent être originaires de Corse, ou encore de Sicile ou d’Espagne, voire de Grèce par exemple. Dès lors, il n’existe qu’une seule voie d’introduction : le commerce. Mais celui-ci peut suivre deux modalités : la voie légale et/ou la voie illégale. Au niveau des centres d’insémination, les jeunes animaux qui rentrent sont tous issus d’élevages sélectionneurs. Ceci aussi bien pour la race Lacaune que pour les quelques autres races disponibles dans les centres (Sussex, Berrichon…). Ainsi, un animal qui rentrera dans un centre d’insémination artificielle sera passé par un élevage sélectionneur.
Mesures de contrôle entraînant une réduction du risque
Maladie à déclaration obligatoire
Suivi sur le territoire métropolitain
La directive 2000/75/CE du Conseil du 20 novembre 2000 prévoit un zonage autour de la ou des exploitations infectées. Une zone d’interdiction de 20 km autour de la ou des exploitations infectées est mise en place. Tout mouvement en provenance ou à destination des exploitations dans la zone est interdit. Toute sortie d’animaux est interdite dans la zone de protection, d’un diamètre de 100 km. Les animaux sont aussi interdits de sortie dans la zone de surveillance d’un diamètre de 150 km (Annexe 2). La décision 2005/393 CE de la commission du 23 mai 2005 fixe la liste des zones de protection et de surveillance dans les Etats membres. Il existe deux types de suivi pour vérifier a posteriori le statut indemne de la France continentale (une surveillance annuelle sérologique sur les bovins durant la période de prophylaxie hivernale) et un dispositif de surveillance sérologique d’alerte (surveillance sérologique des bovins en période estivale. La surveillance annuelle sérologique sur les bovins durant la période de prophylaxie hivernale consiste en une enquête sérologique. Neuf départements du Sud de la France (région PACA et Languedoc-Roussillon) sont concernés en 2006, à savoir 04, 06, 11, 13, 30, 34, 66, 83 et 84. 1438 prélèvements furent testés dans des laboratoires d’analyse agréés et se sont tous révélés négatifs. Ils permettent ainsi de bien confirmer le statut indemne du territoire national. Compte tenu de l’installation du vecteur ou de sa proximité, un dispositif de surveillance sérologique d’alerte a été maintenu dans les trois départements : Var, AlpesMaritimes et Pyrénées Orientales. En 2006, il a été étendu au département des Pyrénées Atlantiques. 50 prélèvements mensuels dans des cheptels sentinelles seront donc réalisés dans chacun des 4 départements de mai à novembre 2006. Ce système vise une détection précoce de toute circulation virale. La FCO est une maladie à déclaration obligatoire. Cela doit permettre rapidement de localiser les foyers. Ainsi, les vétérinaires sanitaires sont formés régulièrement au diagnostic clinique de la FCO dans les zones où la maladie serait susceptible d’apparaître.
Restriction aux importations
Au sein de l’Union Européenne, la décision de la commission du 23 mai 2005 concernant les zones de protection et de surveillance pour la fièvre catarrhale du mouton et les conditions applicables aux mouvements à partir de ces zones ou à travers ces zones (2005/393/CE) définit des zones réglementées. Mise à jour le 26 septembre 2006, elle définit les zones de restriction suivantes : Italie, Malte, France, les Pays du Benelux, l’Allemagne, l’Espagne, Chypre et le Portugal sont concernés et ont donc des restrictions à leurs exportations. Malgré tout, quelques dérogations existent pour faciliter les déplacements d’animaux en vue d’abattages ou pour ne pas pénaliser trop fortement certaines régions. Ces dérogations sont néanmoins assez drastiques.
Contrôle au niveau des élevages sélectionneurs
Les éleveurs sélectionneurs obéissent à des schémas de sélection qui sont mis en place depuis de nombreuses années. Auparavant (années 60-70), les schémas de sélection étaient définis par la confédération de Roquefort. En 1972, la coopérative Ovi-Test y prit part. Désormais, les actions de sélection sont coordonnées par le Flock Book et les UPRA Lacaune Lait et les UPRA Lacaune Viande depuis 1974. Les UPRA sont des Unités Nationales de Sélection et de Promotion des Races. Dans la section ovine, il y a 47 races qui sont réparties en 29 UPRA. Il y a deux UPRA pour la race Lacaune : lait et viande. Un élevage sélectionneur doit pouvoir répondre à un certain nombre d’exigences sanitaires, notamment vis-à-vis de la Border Disease et du Visna Maëdi. L’origine, de par la nécessaire identification des animaux, est donc assurée et garantie par les élevages sélectionneurs. Ainsi, on peut exactement savoir d’où vient l’animal, du statut sanitaire de l’élevage d’origine… Ceci est très utile pour le contrôle des provenances des animaux. Enfin, à cause des normes sanitaires qui sont imposées aux élevages, on peut parler d’un état de « vigilance » de la part des éleveurs et des vétérinaires permettant ainsi une réaction rapide en cas d’apparition de maladie au sein de l’élevage.
Appréciation qualitative du risque
Au vu de tous ces éléments, l’introduction de la maladie au travers d’importations illégales provenant de zones infectées est faiblement probable. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les centres d’insémination sont situés à proximité du bassin originel de la race Lacaune (Monts Lacaune dans le Tarn). Les élevages sélectionneurs sont situés à proximité des centres et il semble pour le moins improbable que les éleveurs aillent s’approvisionner en Lacaune ailleurs qu’en France puisqu’ils sont dans le « terroir » de la race. La réalisation des arbres généalogiques ne permet pas d’introductions illégales d’animaux. Enfin, étant données les restrictions commerciales mises en œuvre à l’encontre des zones touchées par la FCO, l’introduction frauduleuse d’animaux est très difficile. Le contrôle de l’apparition de la maladie au sein de la zone qui nous intéresse (élevages sélectionneurs puis centres d’insémination artificielle) est dépendant de différents facteurs. Tout d’abord des restrictions aux exportations et à l’importation permettent de contrôler l’apparition de la maladie sur un territoire donné. Au sein de ce territoire, des mesures d’épidémiosurveillance passives sont mises en place et permettent la détection plus ou moins rapide de la maladie selon l’état de vigilance des vétérinaires praticiens. Ces mesures concourent à la diminution du risque d’introduction. Enfin, des mesures peuvent être mises en place, telles que les restrictions de mouvements au sein des zones et si la maladie vient à être déclarée en son sein, par des interdictions de sorties d’animaux. Le risque d’introduction d’animaux malades peut donc être qualifié de négligeable à faible.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1 CONTEXTE
1.1 Le secteur ovin dans le bassin laitier de Roquefort
1.1.1 L’Aveyron et le Roquefort : la production laitière ovine
1.1.2 Le bassin de Roquefort
1.1.3 La filière viande
1.2 La maladie : la fièvre catarrhale ovine dans le bassin méditerranéen
1.2.1 La maladie
1.2.1.1 L’agent pathogène
1.2.1.2 Sources et transmission de l’infection
1.2.1.2.1 Durée de la virémie
1.2.1.2.2 Vecteurs
1.2.1.2.3 Evolution
1.2.1.3 Symptômes
1.2.1.3.1 Chez les ovins
1.2.1.3.2 Chez les bovins
1.2.1.3.3 Chez les caprins
1.2.1.4 Lésions
1.2.1.5 Diagnostic
1.2.2 Historique : dispersion de la maladie
1.2.3 Conséquences, mise en pratique et nécessité d’une analyse de risque au niveau de l’insémination artificielle pour l’Aveyron
2 L’ANALYSE DE RISQUE
2.1 L’identification des dangers
2.2 Appréciation du risque
2.2.1 Appréciation de l’émission
2.2.2 Appréciation de l’exposition
2.2.3 Appréciation des conséquences sanitaires et économiques
2.2.4 Estimation du risque
2.2.5 Evaluation du risque
2.3 Communication du risque
2.4 Analyse de risque quantitative
2.5 Analyse de risque qualitative
PARTIE II : APPLICATION DE LA DEMARCHE D’ANALYSE DE RISQUE A LA FIEVRE CATARRHALE OVINE DANS LE BASSIN OVIN LAITIER DE ROQUEFORT : CAS PARTICULIER DES CENTRES D’INSEMINATION ARTIFICIELLE
1 MATERIEL ET METHODES
1.1 Collecte d’informations
1.2 Enquêtes entomologiques
1.3 Cartographie
2 IDENTIFICATION DES DANGERS ET APPRECIATION DE L’EMISSION EN FONCTION DES DIFFERENTES VOIES D’ENTREE POTENTIELLES DU VIRUS DANS LES CENTRES D’INSEMINATION ARTIFICIELLE
2.1 Dangers liés à l’introduction d’animaux malades
2.1.1 Conditions pour l’introduction
2.1.2 Mesures de contrôle entraînant une réduction du risque
2.1.2.1 Maladie à déclaration obligatoire.
2.1.2.1.1 Suivi sur le territoire métropolitain
2.1.2.1.2 Restriction aux importations
2.1.2.2 Contrôle au niveau des élevages sélectionneurs
2.1.3 Appréciation qualitative du risque
2.2 Apparition d’un vecteur infecté
2.2.1 Conditions pour l’introduction
2.2.1.1 Introduction de C. imicola infectés
– 2.2.1.2 Acquisition de la capacité vectorielle des espèces locales (C. pulicaris et C. obsoletus)
2.2.1.2.1 Situation des culicoïdes des complexes Obsoletus et Pulicaris
2.2.1.2.2 Espèces de Ceratopogonidae et de Culicoides présentes dans l’Aveyron : résultats des piégeages
2.2.2 Mesures de surveillance permettant d’apprécier le risque
2.2.2.1 Protocole de surveillance entomologique normale
2.2.2.2 Protocole de surveillance entomologique renforcée
2.2.2.3 Mise en place d’une surveillance renforcée dans le département des Pyrénées Atlantiques
2.2.3 Appréciation qualitative du risque
2.3 Dangers liés aux vaccins
2.3.1 Le vaccin à virus vivant atténué
2.3.2 Le vaccin à virus inactivé
2.3.3 Introduction du vaccin
2.3.4 Mesures de contrôle de la vaccination
2.3.5 Appréciation qualitative du risque
2.4 Bilan : représentation schématique
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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