La maladie d’Alzheimer douleur et démence

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (2015), la démence peut se définir comme étant un syndrome chronique ou évolutif dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive. Elle touche plusieurs domaines de la cognition : « la mémoire, le raisonnement, l’orientation, le calcul, la compréhension, le langage et le jugement ». Il n’y a donc pas de dysfonctionnement au niveau de la conscience.

L’OMS (2015) reporte également que la démence est une des premières causes de handicap et de dépendance des personnes âgées dans le monde. Cette pathologie est éprouvante, non seulement pour les malades, mais aussi pour leur famille ainsi que pour les personnes qui leur prodiguent les soins. La démence touche dans le monde 47,5 millions de personnes et chaque année, on dénombre 7,7 millions de nouveaux cas (OMS, 2015).

La maladie d’Alzheimer a des répercussions sur la communication verbale des personnes qui en sont atteintes (Grisé, 2010 ; Pager, 2010 ; France Alzheimer, 2015). Notre intérêt se porte sur les personnes qui sont à un stade avancé de la maladie et qui ont habituellement une plus grande détérioration du langage verbal. (Grisé, 2010 ; Ploton, 2010). L’échange avec le patient ainsi que l’expression de ses besoins sont perturbés. Il s’ensuit un changement inévitable dans la communication avec ce type de patient (Grisé, 2010 ; Pager, 2010 ; Ploton, 2010). Ceci atteint la pratique infirmière. Selon Klassen, Liu et Warren (2009, cités dans Rupp Wysong, 2014, p.183), l’infirmière doit être formée et compétente pour leur prodiguer des soins. Elle doit pouvoir identifier par quels autres moyens le patient communique et transmet un message. « Le malade remplace les mots par le langage corporel ainsi que par divers comportements pour se faire comprendre et exprimer ses besoins » (Grisé, 2010). Une personne privée de la parole est contrainte d’avoir recours au comportement pour se faire comprendre (Pager, 2010).

« La maladie a des conséquences qui peuvent être physiques, psychologiques, sociales ou économiques pour les personnes chargées des soins, les familles et la société » (OMS, 2015). La démence peut susciter la perplexité, ce qui peut être un obstacle au diagnostic et aux soins.

La communication 

Nous avons choisi de nous intéresser à une population atteinte de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé et qui ne communique plus verbalement. La communication non verbale sera alors un outil de transmission privilégié dans la relation résident-soignant. « La communication non verbale est l’ensemble des comportements que nous émettons et qui a valeur de communication » (Ammar, Viailly & Michel, 2015). Ces comportements contribuent à la communication mais ne sont pas des mots : mouvements du corps, faciès, le ton de la voix, la posture etc. (Ammar, Viailly & Michel, 2015 ; Grisé, 2010).

Le langage est la manière la plus facile d’échanger nos pensées et nos informations, mais ce n’est pas forcément le canal qui est le plus à même de communiquer nos impressions, nos sentiments ou nos émotions (Collaud & Gomez, 2010). La personne atteinte de démence peut utiliser des expressions imprécises, ne plus se souvenir des noms d’objets et même présenter de l’aphasie dans les stades avancés de la maladie (Ammar, Viailly & Michel, 2015 ; Grisé, 2010 ; Townsend, 2010, p. 284). Cela signifie que la communication ne s’arrête pas : elle n’est plus possible verbalement (Belin & Gatt, 2006). Ceci oblige à trouver de nouvelles voies de communication, par-delà le langage parlé (Ammar, Viailly & Michel, 2015 ; Collaud & Gomez, 2010 ; Delamarre, 2014).

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé sont en effet particulièrement plus sensibles à ces informations non verbales qu’on leur communique (Ammar, Viailly & Michel, 2015). C’est le support privilégié qu’elles choisissent pour s’exprimer et aussi leur seul moyen pour comprendre leur environnement (Ammar, Viailly & Michel, 2015). Ceci représente un obstacle majeur pour l’infirmière (Herr et al., 2011). Un apprentissage est nécessaire pour instaurer une communication et un contexte de soin adéquat.

La douleur 

Selon l’Association Internationale d’Etude de la Douleur (International Association for the Study of Pain–IASP) (2016, cité dans Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD) 2016), « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes ». La douleur dépend du ressenti du patient et est par conséquent subjective et individuelle. Son intensité et sa qualité deviennent ardues à évaluer.

La douleur possède quatre composantes. La composante sensori-discriminative correspond à ce que le patient sent en termes d’aspects qualitatifs et quantitatifs de la douleur. La composante affective et émotionnelle comprend les aspects désagréables et pénibles que le patient ressent et dépend donc de son caractère ainsi que de sa personnalité. La composante cognitive fait référence à ce que le patient comprend du point de vue des processus mentaux mis en jeu par la douleur. Elle est tributaire des facteurs socio-culturels, ainsi que de l’histoire personnelle et familiale du patient. Puis, la composante comportementale tient compte de ce que le patient dit et montre, à savoir les manifestations conscientes ou non de la douleur (Berthoux & Calmels, 2002).

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Table des matières

Introduction
Problématique 
La maladie d’Alzheimer
La communication
La douleur
Douleur et démence
Outils d’évaluation de la douleur
Le rôle infirmier
La problématique
Question de recherche et objectif
Cadre théorique 
Modèle socio-communicatif de la douleur de Craig
Concepts
Démence
Communication
Douleur
Méthode
Argumentation du devis de recherche
Banques de données
Critères de sélection
Critères d’inclusion
Critères d’exclusion
Démarche d’analyse et stratégies de recherche
Stratégie 1
Stratégie 2
Stratégie 3
Stratégie 4
Stratégie 5
Stratégie 6
Stratégie 7
Stratégie 8
Flow Chart
Qualité méthodologique des résultats

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