La maîtrise du risque infectieux environnemental

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

LES PINCES GOUGES

Leurs branches sont puissantes, munis de ressorts d’écartements. Elles peuvent servir à agrandir une cavité de trépanation ou à régulariser les bords osseux alvéolaires en fin d’intervention

LA TROUSSE D’URGENCE (48)

Il arrive que lors d’une intervention tout à fait banale, malgré un interrogatoire bien mené lors de la consultation pré-opératoire et une prémédication appropriée, le patient ait des problèmes. La trousse d’urgence placée à proximité de la salle d’opération, contient essentiellement :
✔ du matériel pour injection : seringues en matière plastique à usage unique de 5 cm3 avec des aiguilles pour injection intra-veineuses, intra-musculaire, sous cutanée. Pour la pratique des injections intra-veineuses, un garrot est nécessaire ;
✔ des canules pour intubation trachéale : canule de Guedel en caoutchouc ou en matière plastique ;
✔ des pinces à langue : pour éviter la déglutition de celle-ci ;
✔ d’appareillage pour la respiration artificielle et oxygénothérapie sous pression ;
✔ d’appareil pour prise de tension artérielle et stéthoscope ;
✔ de médicaments d’urgence : adrénaline, atropine, sérum glucosé à 30%, sucre, soludécadron, oxygène, Valium®, Ventoline®, Lenitral® Spray.

LES CONDITIONS D’ASEPSIE ET D’ANTISEPSIE

DEFINITION (20), (57)

¾ ASEPSIE : l’asepsie vise à obtenir la mort ou l’élimination des micro-organismes et l’inactivation la plus complète possible des virus sur un tissu vivant. Ceci n’est toutefois vrai que pendant un temps limité qui doit être au moins égal au temps nécessaire à la réalisation d’un soin.
¾ ANTISEPSIE : elle est obtenu grâce à des médicaments capables d’entraîner la destruction de la flore de contamination. Ils doivent être tolérés par les cellules et les tissus des êtres vivants, ce qui n’est guère compatible avec une efficacité absolue. Les antiseptiques les plus performants sont : la chlorhexidine en solution alcoolique ou aqueuse, le PVP iodée, l’hypochlorite de sodium et l’alcool à 70°.
¾ DESINFECTANTS : ils sont irritants et caustiques, pour cela ils sont réservés à la décontamination des matériels et des surfaces. Ils doivent répondre aux normes AFNOR de bactéricidie, virucidie, fongicidie et sporicidie.
¾ DESINFECTION : c’est un terme générique désignant toute action à visée antimicrobienne, quelque soit le niveau de résultat. Elle est obtenue par l’utilisation d’un produit désinfectant. La désinfection est une opération momentanée.
¾ STERILISATION : elle consiste en une opération aux résultats permanents dans le temps devant conduire à l’absence de tout micro-organisme à l’intérieur d’un emballage imperméable à toute contamination.
¾ INFECTION : c’est l’envahissement de l’organisme par un germe pathogène.
¾ INFECTION NOSOCOMIALE : c’est une maladie infectieuse (bactérienne, fongique, parasitaire, virale, prions) cliniquement ou microbiologiquement identifiable, contractée dans une structure de soins. Elle peut concerner soit le malade à la suite de soins ou d’investigations réalisés au cours d’une hospitalisation ou en ambulatoire soit le personnel soignant, du fait de son activité.
¾ TRANSMISSION CROISEE : la transmission des micro-organismes peut se faire d’un patient à un autre, du patient au soignant ou du soignant au patient. Les micro-organismes responsables des infections peuvent avoir une origine exogène. Les mesures de prévention sont ici très efficaces. Ils peuvent aussi être d’origine endogène (flore digestive du patient). Les infections endogènes sont liées parfois à la flore primaire du patient, plus souvent à la flore modifiée au cours de l’hospitalisation, ou du fait d’une hospitalisation antérieure ou de traitement préalable.

LES VOIES DE CONTAMINATION (58)

L’ENVIRONNEMENT

¾ Le local de soins
Le cabinet dentaire reçoit beaucoup de malades. Chaque patient sain ou malade peut apporter avec lui des virus, des bactéries, des champignons. De ce fait leur dissémination dans les locaux est inévitable.
Ainsi jour après jour, patient après patient, la concentration en germes pathogènes augmente, créant un déséquilibre de la flore habituelle.
Il est irrationnel à l’heure actuelle de comparer les niveaux d’hygiène et d’asepsie trouvés dans les blocs opératoires des hôpitaux et cliniques avec ceux réalisables dans un cabinet dentaire. Nous parlerons plutôt d’un contrôle et d’une maîtrise de l’infection.
¾ Les déchets médicaux (58)
Les déchets médicaux provenant des structures dentaires peuvent être divisés en trois catégories :
✔ Les déchets a caractère infectieux
Ces déchets sont souillés, contaminés par le sang (compresses, rouleaux de coton…). Ils doivent être placés dans des containers à double emballage imperméables et hermétiques, de couleur rouge. Ces sacs doivent être fermés lorsqu’ils sont pleins aux ¾ et stockés à part pour être incinérés.
✔ Les déchets lacérant (35)
Ce sont les aiguilles et les objets tranchants. Ils doivent être placés dans des containers qui peuvent résister aux piqûres (ce qui exclut les containers en carton). Les containers doivent être très accessibles, situés près de l’aire de travail et changées lorsqu elles sont aux ¾ pleines. Elles doivent être fermées avec un ruban adhésif avant l’incinération.
L’évacuation et l’incinération des déchets souillés sont soumises à la réglementation de la protection de l’environnement.
✔ Les déchets assimilables aux ordures ménagères (33)
Ces déchets sont à jeter avec les ordures, ils sont placés dans des sacs.
Remarque : les déchets à risque peuvent être traités par un procédé agréé appelé hygiènisation, banalisation, inertisation ou inertage. Les déchets sont d’abord broyés en confettis de 2 cm2 puis subissent un trempage dans un désinfectant, un traitement aux micro-ondes et enfin une montée en température.
Ces déchets sont alors transformés en déchets ordinaires qui rejoignent la filière des ordures ménagères.

LES INDIVIDUS

¾ Le patient
Certains patients porteurs d’agents pathogènes, donc susceptibles de transmettre une maladie, ne présentent pas de signes cliniques.
Il peut s’agir de personnes en phase d’incubation d’une infection ou de porteurs asymptomatiques. C’est souvent le cas des personnes atteintes par le virus de l’hépatite B, qui très souvent ne connaissent pas leur état.
De plus certains patients séropositifs vis-à-vis du V.I.H. refusent d’en informer leur dentiste Voilà pourquoi, il est important de traiter tous les patients comme s’ils étaient infectés.
¾ Le praticien et son personnel
Tout comme le patient, le praticien et son personnel sont d’éventuelles sources de contamination notamment si les procédures d’hygiènes et de protection personnelles ne sont pas respectées (absence de protection individuelle, personnel non vacciné, défaut d’asepsie)

LE MODE DE TRANSMISSION

LA TRANSMISSION MANU-PORTEE

Les mains représentent, sans doute, les instruments les plus importants du chirurgien dentiste mais elles représentent également l’un des vecteurs principaux de la transmission des micro-organismes en dentisterie (54). Plus de 90% des infections nosocomiales sont manu portées (58).
Les mains contaminées constituent donc un risque pour le patient, le chirurgien-dentiste et l’ensemble de l’équipe dentaire

LA TRANSMISSION AERO-PORTEE

Elle se fait essentiellement par :
✔ l’air ambiant,
✔ les gouttelettes de Flügge : ce sont les émissions bucco pharyngées,
✔ les poussières,
✔ les aérosols : elles proviennent des spray de refroidissement des turbines, des contre angles, etc.

LA TRANSMISSION PAR LE MATERIEL MEDICO-CHIRURGICAL

Tout matériel ne bénéficiant pas de la protection d’un conditionnement et d’un maintien dans des conditions de propreté optimale doit être considéré comme vecteur potentiel de la transmission de l’infection.

LES MALADIES TRANSMISSIBLES (36), (42), (45)

Il serait fastidieux d’établir une liste exhaustive des maladies transmissibles au cabinet dentaire. Nous avons donc choisi quelques exemples caractéristiques : les hépatites, le sida et l’herpès pour les viroses, la tuberculose et la syphilis pour les bactérioses et la candidose pour les mycoses.

LES HEPATITES VIRALES

Il existe plusieurs types d’hépatites virales dont l’épidémiologie et les étiologies sont distinctes : l’hépatite A, l’hépatite B, l’hépatite D (ou Delta), l’hépatite C, l’hépatite E et G (T1).
L’hépatite B et l’hépatite C présentent un risque de transmission en odontologie.
La transmission de l’hépatite B se fait par voie parentérale (sang et dérivés…), sexuelle ou materno-fœtale. L’infection chronique (10% de l’ensemble des hépatite B) aboutit au portage chronique de l’antigène HBs (3%), à l’hépatite chronique persistante (4%) ou à l’hépatite chronique active (3%) avec risque de passage à la cirrhose et à l’hépato-carcinome (0,45%).
L’antigène HBs correspond à l’enveloppe du virus ; la capside est associée à deux spécificités antigéniques, l’antigène HBc et l’antigène HBe.
La majorité des hépatites B sont inapparentes ; 10% sont symptomatiques parmi lesquelles 10% sont fulminantes.

LE SIDA

Le V. I. H. (virus de l’immunodéficience humaine) est un rétrovirus à A. R. N. qui infecte les cellules du système immunitaire et le système nerveux central. Il détruit en particulier certains lymphocytes indispensables à une réponse immunitaire correcte.
Des études réalisées par le Center of Disease Control et aussi par l’Américan Dental Association, montrent que le risque de transmission du V. I. H. au cabinet dentaire est extrêmement faible entre 0,0038 et 0,038 pour un million de patients soignés lors d’un traitement invasif (50).

L’HERPES

L’herpès est du à Herpès Simplex Virus (H. S. V.). Le type 1 est responsable de l’herpès buccal tandis quele type 2 donne l’herpès génital.
Elle se manifeste par :
¾ des lésions primaires érosives et douloureuses localisées au niveau génital ou gingivo-stomatique ;
¾ des lésions récurrentes qui surviennent après une phase prodromique qui se manifeste par des brûlures que le patient apprend à reconnaître et une éruption cutanéo-muqueuse caractéristique siégeant souvent au niveau péribuccal.

LA TUBERCULOSE

La tuberculose est une maladie infectieuse due au bacille de Koch (Mycobactérium tuberculosis). Les manifestations tuberculeuses de la cavité buccale ne sont guère fréquentes.
Les lésions orales sont rarement primaires, mais le plus souvent secondaires à l’atteinte pulmonaire qui peut ne pas avoir été découverte. L’inoculation peut se faire par voie aérienne à l’occasion d’expectorations, ou par voie hématogène.
La langue est le plus communément atteinte, ainsi que le palais, les lèvres et à un degré moindre la muqueuse jugale et la gencive.
Le chancre tuberculeux est une ulcération plus ou moins douloureuse, irrégulière, superficielle ou profonde, cernée par un tissu congestionné. Le fond de la lésion peut être purulent, l’analyse du pus recueilli révélant la présence de bacille de Koch. Le chancre de primo-infection tuberculeux est extrêmement contagieux.

LA SYPHILIS

La syphilis est une bactériose due au Tréponème pâle (Treponema pallidum) qui est un spirochète aisément visible au microscope à fond noir. La maladie se développe en trois étapes :
¾ Le stade primaire qui intervient au site d’inoculation le plus souvent génital, trois semaines après le contact avec le Tréponème. Le chancre primaire extra génital peut apparaître sur les lèvres ou la langue et plus rarement à d’autres localisations intra-buccales. Le chancre primaire est une ulcération nodulaire, circonscrite et indurée, couverte d’une membrane grisâtre, fourmillante de spirochètes et hautement contagieux.
¾ Le stade secondaire apparaît 6 à 8 semaines après la lésion primaire et se caractérise par des lésions diffuses sur la peau et les muqueuses, c’est une phase hautement contagieuse.
¾ Le stade tertiaire survient en l’absence de traitement, plusieurs années après la première infection. La gomme syphilitique atteint la peau et les muqueuses, les os, le foie et se présente comme une lésion granulomateuse se nécrosant en sa partie centrale.

LA CANDIDOSE

La candidose est une mycose due à une prolifération anormale d’un champignon blastoporé, le Candida albicans qui est saprophyte de la cavité buccale. Il envahit l’épithélium buccal et induit une réaction proliférative et la formation de dépôts blanchâtres superficiels caractéristiques.
La candidose se développe essentiellement chez le jeune enfant (où elle prend le nom de muguet) et chez des sujets dont l’état général est altéré : diabétiques, patients sous corticoïdes, individus présentant des carences vitaminiques ou en fer, les malades du sida et les patients sous antibiothérapie pendant une longue durée.

LA PROTECTION INDIVIDUELLE DU PRATICIEN ET DE SON PERSONNEL (58), (33)

LA VACCINATION

Pour éviter d’être contaminé par une infection au cabinet dentaire et donc risquer de la transmettre, chaque fois que la vaccination contre une maladie transmissible est possible, le chirurgien dentiste et son personnel devraient le faire.
¾ La vaccination contre l’hépatite B
Le personnel médical en contact avec des patients infectés par le virus de l’hépatite B peut être exposé à la contamination par exposition au sang et aux liquides biologiques contenant le virus. Le personnel médical devrait recevoir le vaccin pour l’immunisation contre le virus B de l’hépatite car les patients porteurs du virus ne peuvent être identifiés et il peut y avoir des cas très sévères d’hépatite même en cas de blessures minime parfois passées inaperçues.
Les membres des équipes techniques et administratives sans contact direct avec le patient mais pouvant être amenés à manipuler des matériaux ayant été en contact avec les patients, doivent également être vacciné surtout les personnes chargées de collecter les déchets.
Il faut insister auprès de tous ces personnels sur le fait que le vaccin est coûteux, que son application inadaptée ne permet pas d’espérer une bonne immunisation mais une sécurité trompeuse.
Il n’y a pas actuellement de vaccin contre l’hépatite C.
¾ La vaccination contre la tuberculose
Comme les infirmières, les médecins, les étudiants en médecine, les chirurgiens dentistes et les pharmaciens, doivent être examinés par le médecin du travail lors de l’entrée dans un établissement. Leur statut vis-à-vis de la tuberculose doit être étudié et éventuellement en cas d’intradermo-réaction négative, lorsqu’il n’y a pas de cicatrice de vaccination, lorsqu’il n’y a pas d’antécédent connu de vaccination par le BCG, une vaccination peut être proposée à ces personnes.

LA TENUE DE TRAVAIL (58)

Le port d’une tenue spécifique composée de chaussures, d’un pantalon et d’une blouse réduit les sources de contamination de provenance extérieure et évite la dissémination hors du cabinet des germes contractés au cours des traitements
Il faut prévoir un changement quotidien ainsi qu’un changement lorsque la tenue est visiblement contaminée en cours de traitement.
¾ Les lunettes
Certaines maladies comme l’hépatites B ou l’herpès peuvent être transmises par voie oculaire. En effet les yeux sont peu vascularisés et présentent des réactions immunitaires très faibles.
De plus l’irritation mécanique occasionnée par des projections de débris dans les yeux provoque souvent une conjonctivite.
C’est pourquoi le port de lunette est fortement recommandé. Ces lunettes seront de préférence larges avec des retours de protection sur les côtés. Elles seront fréquemment désinfectées.
¾ Le masque (57)
La recrudescence de certaines maladies transmissibles par voie aérienne comme la tuberculose, la fréquence des rhinites et bronchites constatée chez les chirurgiens dentistes, l’importance des aérosols occasionnés par l’utilisation des turbines ou des détartreurs à ultrasons justifie le port d’un masque de bonne qualité.
Le masque large est préférable au masque coquille. Il doit avoir une filtration bactérienne de l’ordre de 99,5% vis-à-vis des particules de 4 microns et avoir une durée d’efficacité de 3 heures. Il est formé de 3 à 4 couches dont une est associée à du polyéthylène ou constituée de polypropylène.
¾ Les gants
La contamination des mains du chirurgien-dentiste et de l’assistante par les micro-organismes issus de la cavité buccale du patient est inévitable. Le port correct des gants réduit le risque de contamination pour toutes les personnes directement ou indirectement concernées par les soins dentaires. Il est désormais recommandé par les instances professionnelles dans la plupart des pays Européens (12), (21).
Il existe trois types de gants utilisés en odontologie (58) :
✔ Les gants de protection utilisés pour tout examen clinique et les soins dentaires ;
✔ Les gants stériles utilisés lors d’intervention chirurgicale ;
✔ Les gants de ménage épais (caoutchouc nitrilé), résistant mieux aux coupures, qui seront utilisés pour tout nettoyage après les traitements dentaires.
Il existe aussi des sous gants en polyuréthane qui sont résistants aux coupures.
La sélection des gants protecteurs en chirurgie dentaire est d’une importance capitale (6). Il a été constaté que certains sont défectueux ou ont des trous avant leur utilisation, donc au niveau de la fabrication, se déchirent pendant l’intervention chirurgicale ou épousent mal la forme des mains. Pour être sûr qu’ils sont imperméables aux micro-organismes, en particulier aux virus, 100% des gants devraient être testé en usine (13).
Le choix se portera de préférence sur des gants ayant les normes AFNOR NFS 90 001 ou équivalent (AFNOR : Association Française de Normalisation) (58).
Les gants doivent pouvoir maintenir une sensibilité tactile, pour que celui qui les porte, puisse prendre facilement les instruments. Ils doivent être bien tolérés par la peau. La taille adéquate est aussi très importante ; pour éviter que la main ne se fatigue, différentes tailles devraient être proposées (9).
Les gants non-stériles peuvent être contaminés pendant leur fabrication, ou pendant (ou après) leur retrait de la boite. C’est pourquoi les surfaces externes doivent être désinfectées avec un désinfectant alcoolisé, pendant 30 secondes (31).
Si la partie extérieure du gant est revêtue d’une poudre, les gants peuvent être rincés avec de l’eau et séchés avec une serviette avant la désinfection (31).
Les gants stériles, portés pendant un acte chirurgical, ne doivent pas être revêtus de poudre, en raison du risque potentiel de granulomes amidonnés post-opératoires qui est élevé en chirurgie générale (28) et qui peut être considérable en chirurgie buccale (31).
Pendant l’intervention chirurgicale, le nombre de gants défectueux augmente proportionnellement avec la durée de la séance et un nombre significatif de gants deviennent non utilisables après deux heures de pratique, certains présentent des perforations dans les 30 minutes (3).
L’apparition de trous est aussi dépendante du type d’intervention, et l’avulsion chirurgicale semble présenter le plus grand risque (5). Sur la base de cette constatation, il est déconseillé de réutiliser les gants. Ils sont à usage unique, ils ne peuvent être ni lavés, ni réutilisés pour un autre patient (1), (59).
Le port de gants n’élimine pas la nécessité d’une antisepsie appropriée des mains.

LE LAVAGE DES MAINS (35)

Le lavage des mains quel que soit son type est le geste de prévention des infections nosocomiales par excellence. Les mains doivent être sans bijoux, sans montre, les ongles courts, sans vernis à ongles et les manches courtes.
Les bijoux empêchent la désinfection efficace des mains et représentent ainsi une menace pour le contrôle de l’infection croisée. De plus, ils facilitent l’apparition des dermatoses, un eczéma peut débuter sous une bague et s’étendre à toute la main.
✔ Lavage ordinaire ou simple des mains
Il se fait avec un savon doux et doit durer environ 30 secondes. Il est nécessaire de se laver les mains au début de chaque vacation clinique, mais également après s’être peigné ou mouché, après être allé aux toilettes, avant et après avoir fumé, avant et après les repas (44).
Le personnel du cabinet qui n’est pas en contact direct avec le patient mais qui est amené à manipuler les fiches et les documents contaminés par de la salive, du sang ou d’autres produits pathologiques doit aussi se laver régulièrement les mains
✔ Savonnage
Le temps de savonnage et de rinçage doit être égal. Il faut utiliser un savon liquide, présenté sous forme de cartouche à usage unique, que l’on place dans un distributeur commandé au pied ou au coude. Il faudra insister sur les espaces interdigitaux, la paume des mains, les poignets. Les ongles seront bien nettoyés avec une brosse appropriée
✔ Rinçage abondant
Le rinçage doit être abondant d’une part parce que l’action mécanique de l’eau est primordiale, d’autre part pour enlever toute trace de savon et éviter ainsi la macération et protéger le revêtement cutané. Il faudra veiller à ce que l’eau du rinçage s’écoule au niveau des coudes en maintenant les mains en l’air.
✔ Séchage
Il est obtenu par tamponnement et non par frottement, on utilise un papier à usage unique placé sur un distributeur mural. Le papier sera éliminé immédiatement après avoir éventuellement servi à fermer le robinet.
✔ La désinfection hygiénique des mains (46)
La désinfection hygiénique des mains est appropriée pour la plupart des actes dentaires de routine, avant le port de gants non stériles.
Le lavage des mains sera suivi d’une désinfection hygiénique. L’objectif est d’éliminer la majeure partie de la flore microbienne transitoire de la peau.
Les mains sèches sont désinfectées avec 5 ml d’une solution alcoolisée durant 30 secondes selon une technique bien codifiée. On préférera une solution dispensée par un distributeur commandé au pied ou au coude.
Pour la désinfection des mains, les désinfectants alcoolisés sont généralement plus efficaces que les détergents et savons antiseptiques. L’action désinfectante des alcools est rapide mais ne dure pas longtemps. C’est pourquoi, un effet supplémentaire et prolongé est obtenu en les combinant avec d’autres désinfectants compatibles, tels que les ammoniums quaternaires et/ou les phénols ou biguamides substitués.
Toutes ces préparations sont efficaces sur les bactéries pathogènes et le VIH (quelques-unes sont aussi efficaces sur le virus de l’hépatite B) en moins de 30 secondes. La plupart des produits disponibles contiennent des composants qui protègent la peau (émollients) et lui restituent les lipides qu’elle a perdus sous l’effet de l’alcool.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
1. LA PRESENTATION GEOGRAPHIQUE DE LA CARTE SANITAIRE DU SENEGAL
1.1. LA PRESENTATION ADMINISTRATIVE
1.2. L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE
1.2.1. Le centre hospitalier universitaire
1.2.2. La région médicale
1.2.3. Le district sanitaire
1.2.4. Les postes de santé
1.3. LA LEGISLATION DES STRUCTURES DE SANTE
1.3.1. La région
1.3.2. La commune
1.4. LA LOCALISATION DES CABINETS DENTAIRES
2. LES CONDITIONS DE L’EXTRACTION DENTAIRE
2.1. LES CONDITIONS MATERIELLES
2.1.1. L’équipement du cabinet dentaire
2.1.1.1. Le fauteuil
2.1.1.2. L’unit
2.1.1.3. L’équipement radiologique
2.1.1.4. Le lavabo
2.1.2. Le matériel anesthésique
2.1.2.1. Les seringues
2.1.2.2. Les aiguilles
2.1.3. Le matériel d’extraction
2.1.3.1. Les syndesmotomes
2.1.3.2. Les élévateurs
2.1.3.3. Les daviers
2.1.3.4. Les curettes
2.1.3.5. Les pinces gouges
2.1.4. La trousse d’urgence
2.2. LES CONDITIONS D’ASEPSIE ET D’ANTISEPSIE
2.2.1. Définitions
2.2.2. Les voies de contamination
2.2.2.1. L’environnement
2.2.2.2. Les individus
2.2.3. Le mode de transmission
2.2.3.1. La transmission manu-portée
2.2.3.2. La transmission aéro portée
2.2.3.3. La transmission par le matériel médico-chirurgical
2.2.4. Les maladies transmissibles
2.2.4.1. Les hépatites virales
2.2.4.2. Le sida
2.2.4.3. L’herpès
2.2.4.4. La tuberculose
2.2.4.5. La syphilis
2.2.4.6. La candidose
2.2.5. La protection individuelle du praticien et de son personnel
2.2.5.1. La vaccination
2.2.5.2. La tenue de travail
2.2.5.3. Le lavage des mains
2.2.5.4. L’aspiration chirurgicale
2.2.5.5. Les antiseptiques buccaux
2.2.5.6. Les manipulations d’instruments piquants et tranchants
2.2.6.1. La décontamination
2.2.6.2. Le nettoyage
2.2.6.3. Le rinçage et le séchage
2.2.6.4. Le conditionnement
2.2.6.5. La stérilisation
2.2.6.6. Les contrôles de stérilisation
2.2.6.7. Le stockage
2.2.7. Le matériel à usage unique
2.2.8. La maîtrise du risque infectieux environnemental
2.2.8.1. L’agencement du cabinet dentaire et le contrôle de l’asepsie
2.2.8.2. L’entretien des locaux
2.2.8.3. L’assainissement de l’air
2.2.8.4. La désinfection des canalisations
2.2.8.5. La désinfection des films radiographiques
2.2.9. La protection des équipements et des surfaces
2.2.10. La chaîne d’asepsie
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ENQUETE
1. JUSTIFICATION – OBJECTIFS
2. CADRE D’ETUDE
2.1. LE PERSONNEL
2.1. LA REPARTITION DES TACHES
2.1.1. Le médecin chef de district
2.1.2. Le médecin chef adjoint
2.1.3. Le chirurgien dentiste
2.1.4. Le superviseur du programme élargi de vaccination
2.1.5. Le superviseur de l’information, de l’éducation de la communication
3.1. METHODOLOGIE
3.1.1. Le type d’enquête
3.1.2. La population d’étude
3.1.3. L’échantillonnage
3.1.4. Les variables recueillies
3.1.5. La méthode d’analyse des données
3.1.6. Le déroulement de l’enquête
3.2. MATERIEL
4. RESULTATS
4.1. LE PERSONNEL
4.2. L’EQUIPEMENT DU CABINET DENTAIRE
4.2.1. Le fauteuil dentaire
4.2.2. Le type de stérilisateur
4.2.3. Le matériel d’anesthésie
4.2.3.1. Les ruptures de stocks de produits anesthésiques et d’aiguilles
4.2.3.2. La moyenne de carpules d’anesthésie utilisées pour l’extraction d’une dent
4.2.3.3. La réutilisation des aiguilles
4.2.3.4. La réutilisation des carpules d’anesthésie
4.2.3.5. Le recapuchonnage des aiguilles d’anesthésie
4.2.4. Les seringues d’anesthésies et le matériel d’extraction
4.2.5. La trousse d’urgence
4.3. L’AERATION DU CABINET DENTAIRE
4.4. LES MOYENS DE STERILISATION DISPONIBLES
4.5. DESINFECTION DE LA CAVITE BUCCALE PRE-OPERATOIRE
4.6. L’ASPIRATION CHIRURGICALE PERSONNEL
4.7.1. Le port de gants
4.7.2. Le port de masque
4.7.3. Le port de lunettes de protection
4.8. LES ACTIVITES DE SOINS AU CABINET DENTAIRE
4.8.1. Le nombre de patients reçus dans la journée par cabinet dentaire
4.8.2. Les extractions dentaires réalisées en fonction du nombre de patients reçus en consultation par jour
4.8.3. Le nombre de patients revenant en consultation pour une douleur ou une infection post extractionnelle dans le mois
5. DISCUSSION
5.1. EQUIPE DENTAIRE DU CABINET
5.2. L’EQUIPEMENT DU CABINET DENTAIRE
5.2.1. Le fauteuil dentaire
5.2.2. Le type de stérilisateur
5.2.3. Le matériel d’anesthésie
5.2.3.1. Les ruptures de stocks de produits anesthésiques et d’aiguilles
5.2.3.2. La moyenne de carpules d’anesthésie utilisées
5.2.3.3. La réutilisation des aiguilles d’anesthésie
5.2.3.3. La réutilisation des carpules d’anesthésie
5.2.3.4. Le recapuchonnage des aiguilles d’anesthésie
5.2.4. Les seringues d’anesthésie et le matériel d’extraction
5.2.5. La trousse d’urgence
5.3. L’AERATION DU CABINET DENTAIRE
5.4. LES MOYENS DE STERILISATION DISPONIBLES
5.5. DESINFECTION DE LA CAVITE BUCCALE PRE-OPERATOIRE
5.6. L’ASPIRATION CHIRURGICALE PERSONNEL
5.7.1. Le port de gants
5.7.2. Le port de masque
5.7.3. Le port de lunettes de protection
5.8. LES ACTIVITES DE SOINS AU CABINET DENTAIRE
5.8.1. Le nombre de patients reçus dans la journée par cabinet dentaire
5.8.2. Les extractions dentaires réalisées en fonction du nombre de patients reçus en consultation par jour
5.8.3. Le nombre de patients revenant en consultation pour une douleur ou une
infection post extractionnelle dans le mois
6. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *