La lombalgie commune

La lombalgie commune

Définition 

La lombalgie est caractérisée par une douleur entre la charnière dorso-lombaire et la charnière lombo-sacrée . Une irradiation de la douleur est possible au membre inférieur, sans dépasser le genou. (1) Au-delà, on parle de lombosciatique.

Anatomie du rachis lombaire

Le segment lombaire est une partie du rachis. Il est constitué de 5 vertèbres. Le rachis se compose, de haut en bas, de 7 vertèbres cervicales, de 12 vertèbres dorsales ou thoraciques, du segment lombaire, et du segment pelvien formés de 5 vertèbres sacrées pour le sacrum et de 4 vertèbres coccygiennes pour le coccyx. L’ensemble est composé de 33 pièces osseuses superposées. Les vertèbres cervicales et lombaires forment physiologiquement une convexité antérieure : il s’agit de la lordose. Les vertèbres thoraciques et sacro-coccygiennes forment une convexité postérieure : il s’agit de la cyphose.

La résistance du rachis est renforcée par ces courbures physiologiques et par l’augmentation de taille des corps vertébraux, allant de la partie supérieure à la partie inférieure du rachis. Les vertèbres, du segment cervical au segment lombaire, sont composées d’un corps vertébral en antérieur, de processus transverses et épineux en postérieur. Entre chaque vertèbre, se situe un disque intervertébral, permettant d’absorber les mouvements. Ce disque est constitué d’un anneau fibreux et d’un noyau central appelé nucleus pulposus. Le disque est protégé de chaque vertèbre par un plateau cartilagineux en supérieur et en inférieur.

Le rachis, grâce aux disques intervertébraux et sa structure, est douée de multiples fonctions : flexion, extension, rotation, inclinaison. Il permet au corps de se mouvoir dans tous les plans de l’espace, et protège la moelle épinière qui se situe dans le foramen vertébral. Le ligament jaune, ferme en arrière le foramen vertébral sur tout le long du rachis.

Le disque qui sépare la cinquième vertèbre lombaire de la première vertèbre sacrée est le plus fragile. Cette fragilité peut s’aggraver avec un travail à fortes contraintes physiques, l’âge et la sédentarité.

Épidémiologie

80% des personnes en France ont eu, ont, ou auront mal au dos. Parmi ces personnes, 10% développeront des douleurs chroniques. (3) Le pic de lombalgie se situe chez les 40-69 ans. La prévalence de ce mal ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années. Selon l’observatoire de la médecine générale, la lombalgie est classée au 8ème rang des motifs les plus fréquents de consultation en médecine générale, et passe au 4è rang chez les 40-49 ans, après les consultations pour examens systématiques, les états fébriles et l’hypertension artérielle. (4) Deux types de populations sont classés à haut risque de lombalgie commune: les patients sédentaires et les patients exposés à de fortes contraintes physiques notamment au travail.

La lombalgie est un symptôme et non une maladie. Ce symptôme peut être à l’origine de plusieurs étiologies, qu’il est important de savoir différencier.

Démarche clinique face à une lombalgie

Deux grands types de lombalgies s’opposent. Les lombalgies symptomatiques, concernant moins de 5% des lombalgies vues en médecine générale, et les lombalgies communes bien plus fréquentes. (7) Les causes extra-rachidiennes, telle la pyélonéphrite, peuvent mimer un tableau de lombalgie, et doivent être écartées lors de la consultation.

La lombalgie symptomatique
La lombalgie symptomatique doit être recherchée systématiquement. Elle peut être secondaire à des causes :

– Tumorales : myélome, cancers primitifs, métastases
– Infectieuses : spondylodiscite
– Inflammatoires : spondylarthropathies
– Déminéralisantes : ostéoporose, ostéomalacie
– Traumatiques .

Pour s’orienter vers l’origine de la lombalgie, le groupe des recommandations européennes COST B13 a rassemblé des signes d’alerte à rechercher immédiatement à l’interrogatoire et à l’examen clinique.

En l’absence de signe d’alerte rouge, et en cas de persistance des douleurs, la haute autorité de santé (HAS) préconise de revoir régulièrement le patient pour suivre l’évolution, et ne pas méconnaitre une origine symptomatique.

La lombalgie commune

Le diagnostic de lombalgie commune est un diagnostic d’élimination. A l’interrogatoire plusieurs signes permettent de s’orienter :
– Des antécédents d’épisodes de lombalgie commune.
– Le mode d’apparition : généralement brutal après un faux mouvement ou le port d’une charge lourde.
– Une douleur d’horaire mécanique, qui apparaît plus volontiers dans la journée et augmente à l’effort. Elle est soulagée par le repos. Cette douleur est plutôt faible la nuit et ne perturbe pas le sommeil en dehors des changements de position.

A l’examen physique, l’examinateur recherche :
– Un trouble de la statique rachidienne : une hypo ou une hyperlordose lombaire dans le plan sagittal, une attitude scoliotique dans le plan frontal.
– Une raideur des mobilités du rachis lombaire. La diminution de la flexion lombaire est mesurée à l’aide de l’indice de Schober .
– Une douleur à la mobilité des processus vertébraux transverses et épineux.
– Une contracture musculaire para-vertébrale.
– Un syndrome cellulo-téno-myalgique avec la technique du palpé-roulé.
– Des signes de souffrance radiculaire, parfois présents.

L’examen clinique de la lombalgie commune est peu spécifique. Il est difficile de mettre en évidence une lésion anatomique en lien avec la lombalgie.  De plus, il existe plusieurs causes de lombalgies communes, et celles-ci peuvent être intriquées.

Étiologies de la lombalgie commune

Dans la lombalgie commune trois stades peuvent se succéder. Le stade aigu, allant jusqu’à 6 semaines de symptômes, le stade chronique, au delà de 12 semaines, et le stade subaigu entre 6 et 12 semaines d’évolution. (1) 90% des lombalgies aiguës communes guérissent spontanément en moins de 4 semaines. (11) Plusieurs classifications des lombalgies communes existent dans la littérature. Nous avons choisi de citer, sans classer, les principales causes de lombalgie commune retrouvées :
– Le lumbago : tableau le plus fréquent.
Il est caractérisé par une apparition brutale en relation avec un faux mouvement ou un effort de soulèvement. Une sensation de blocage avec impotence fonctionnelle majeure, une douleur à la pression des processus épineux ou de l’espace inter-épineux, et une contracture para-vertébrale sont des signes fréquents. (6) Il est parfois constaté une attitude antalgique avec une inclinaison latérale et une disparition de la lordose lombaire. Les efforts de toux et de défécation sont souvent à l’origine de paroxysme douloureux.
– Les discopathies , dues à la déshydratation du disque et aux microtraumatismes répétés de l’anneau fibreux, peuvent entrainer des pincements, allant de la protrusion aux hernies discales.

Lorsque la hernie discale provoque un syndrome neurologique de compression médullaire, on ne parle plus de lombalgie commune, mais de lombalgie symptomatique. L’examen neurologique doit être systématique, à la recherche de signes d’urgence comme le syndrome de la queue de cheval.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. La lombalgie commune
1.1 Définition
1.2 Anatomie du rachis lombaire
1.3 Épidémiologie
1.4 Démarche clinique face à une lombalgie
1.5 Étiologies de la lombalgie commune
2. Prise en charge médicale de la lombalgie commune
2.1 La place des examens complémentaires
2.2 Prise en charge thérapeutique
2.3 Prise en charge complémentaire
2.4 Prise en charge préventive
3. L’ostéopathie
3.1 Les fondements
3.2 La formation
3.3 Lombalgie et ostéopathie
3.4 Les manipulations rachidiennes
3.5 Indications et contre-indications de l’ostéopathie
3.6 Les données actuelles
3.7 L’accès à l’ostéopathie
MATERIELS ET METHODES
1. Objectifs
2. Type d’étude
3. Population étudiée
4. Le questionnaire
5. Méthode de recueil des données
6. Analyse des données
7. La recherche bibliographique
RESULTATS
1. Analyse de l’échantillon de médecins généralistes
1.1 Généralités
1.2 Données épidémiologiques
2. Analyse des entretiens semi-dirigés
2.1 La lombalgie aiguë commune
o La définition
o Existe-t-il un profil de patient lombalgique ?
o La démarche face à un premier épisode
➢ Démarche diagnostique
➢ Démarche thérapeutique
➢ Démarche complémentaire
➢ Le suivi du patient lombalgique
➢ En seconde intention
2.2 La lombalgie chronique commune
o La définition
o La démarche face à une lombalgie chronique commune
2.3 L’ostéopathie
o Orienter ou ne pas orienter vers un ostéopathe ?
o Un médecin ostéopathe ? un kinésithérapeute ostéopathe ? un ostéopathe pur ?
o Contexte de prise en charge ostéopathique
o La place de l’imagerie en cas de prise en charge ostéopathique
o Prescription de kinésithérapie et/ou d’ostéopathie ?
o L’avis des patients, selon le médecin généraliste
o L’avis du médecin généraliste
DISCUSSION
1. Forces, limites et hypothèses de l’étude
2. La lombalgie aiguë commune, une démarche avant, pendant et après les symptômes
3. Les défis de la lombalgie chronique commune
4. Un constat : l’attrait de l’ostéopathie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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