La leucémie lymphoïde chronique
La leucémie lymphoblastique aigue
Définition
-Les leucémies lymphoblastiques aiguës sont des pathologies malignes définies par une expansion clonale d’un précurseur hématopoïétique lymphoïdes (les lymphoblastes leucémiques), par un taux ≥ 20% des cellules médullaires, avec un blocage de la différentiation. Ces blastes envahissent la moelle osseuse et entravent la production des lignées des cellules sanguines normales (76). Les cellules néoplasiques empêchent d’une part,la prolifération des cellules normales responsables d’insuffisance médullaire et d’autres part, elles infiltrent différents organes principalement moelle osseuse, foie, rate, ganglions à l’origine du syndrome tumoral .
Epidémiologie
-Les leucémies lymphoblastiques aiguës (LAL) ont une incidence proche de 1,5/100 000 habitants/an. Elles sont surtout fréquentes chez l’enfant où l’incidence est supérieure avant 04ans. Leur pronostic est meilleur chez l’enfant avec une survie à 5 ans de 90% ; alors qu’elle n’est que de 35 à 40% chez l’adulte ; on note une amélioration régulière de cette survie dans les pays occidentaux. Les LAL B sont plus fréquentes et de meilleur pronostic que les LAL T . Les LAL représentent 20 % des leucémies aiguës de l’adulte et s’observent plus fréquemment chez l’homme que chez la femme.
Etiopathogénie
Facteurs étiologiques
-Les facteurs étiologiques des LAL restent mal connus, mais d’éventuelles associations ont été décrites avec des facteurs génétiques,socioéconomiques et environnementaux. Le rôle du virus d’Epstein-Barr (EBV) et du virus de l’immuno-déficience humaine (VIH) a été reconnu dans les LAL B matures.
Certaines anomalies génétiques constitutionnelles prédisposent aux leucémies telles que la trisomie 21 et l’ataxie- télangiectasie).
Physiopathologie
– Les processus leucémiques sont encore mal connus. Un modèle proposé de leucémogenèse fait intervenir une succession d’événements géniques responsables, d’une part de l’arrêt de la différenciation et d’autre part d’un défaut d’apoptose et d’un excès de prolifération .
– Ces événements géniques sont dus à des oncogènes qui sont des gènes capables d’induire des tumeurs. Ils existent dans l’organisme à l’état latent sous forme de proto- oncogènes .
-Leur activation peut résulter d’une
– Une mutation de la séquence (délétion d’une séquence régulatrice non codante) ou une multiplication du nombre de copies du proto-oncogène (81) .
– Une juxtaposition d’une séquence d’activation en amont du proto-oncogene (82).
– Une translocation chromosomique c’est un accident somatique de cassure et de recombinaison chromosomique qui met en contact un proto-oncogène avec une séquence nucléotidique et qui aboutit à un gène de fusion et donc une protéine chimérique capable de déclencher la prolifération ou de bloquer la différenciation des cellules hématopoïétique ; c’est le phénomène le plus fréquent (Figure 17) (82-84).
Présentation clinique
Syndrome tumoral
-Les polyadénopathies superficielles sont fréquentes et souvent associées à une splénomégalie et une hépatomégalie (3/4 des enfants et ½ adultes).Quelquefois des adénopathies profondes, médiastinales, plus évocatrices d’une LAL T, ou une masse abdominale, évocatrice d’un lymphome de Burkitt. L’infiltration testiculaire est rare , elle est présente chez 2 % des garçons, souvent associée à une hyperleucocytose et une splénomégalie (79).
Insuffisance médullaire
– Syndrome anémique, syndrome infectieux, syndrome hémorragique (saignement, épistaxis, pétéchies) (85) .
Autres
Douleurs osseuses, atteintes neurologiques et articulaires (78, 79).
Diagnostic biologique
L’hémogramme
-Son aspect est conditionné par l’insuffisance de l’hématopoïèse normale résiduelle et la présence éventuelle de cellules leucémiques circulantes. Il oriente le diagnostic avec une anémie normochrome normocytaire arégénérative constante, d’intensité variable le plus souvent inférieure à 8g/dl, rarement isolée (85). La leucocytose est variable de la cytopénie franche(< 1G/L, sans blastes) jusqu’à l’hyperleucocytose majeure (> 100G/L) constituée essentiellement de blastes ; la neutropénie est fréquente, parfois sévère (< 0.3 G/L) nécessitant une démarche d’urgence (79) . La Thrombopénie est présente dans la majorité des cas,pouvant être majeure (< 10 G/L)(79).
Frottis sanguin périphérique
Au diagnostic Il n’y a pas de dysmyélopoïèse dans les LAL et les blastes sont souvent présents dans le sang périphérique (79).
Myélogramme
Indispensable au diagnostic avant tout traitement, la moelle est le plus souvent richement cellulaire, pauvre en mégacaryocytes, et contient, par définition au moins 20 % de blastes (souvent plus, jusqu’à 100 %)(86).
Techniques cytochimiques
-Les colorations cytochimiques permettent de préciser la classification en LAL ou LAM quand l’étude cytologique simple est insuffisante. Il existe plusieurs techniques cytochimiques ; en routine, la plus utilisée est
La réaction des myélopéroxydases (ou du noir soudan B) elle est positive dans les LAM et certaines LA monocytaires, par contre elle est négative dans les LAL. Elle met en évidence l’activité péroxydasique spécifique des cellules de la lignée granulocytaire. (Figure 18) (86).
Immunophénotypage
-Il permet de caractériser la nature et le degré de différenciation des cellules leucémiques et constitue ainsi une étape essentielle au diagnostic et à la classification des leucémies aigues.
Aujourd’hui, l’immunophénotypage est devenu l’élément primordial pour le diagnostic et le choix du traitement dans le cas des LAL (86) ,permettant de mètre en évidence les
* Ag membranaires B (CD19, CD 20, CD22).
* Ag membranaires T (CD7, CD2, CD3, CD4, CD8).
* Ag commun des LAL.
* TdT (terminal déoxy-nucléotidyl-transférase)
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Table des matières
Liste des figures
Liste des photos
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Introduction générale
Revue de la littérature
Chapitre 01 Généralités sur la protéine P 53
Chapitre 02 La leucémie lymphoïde chronique
Chapitre 03La leucémie lymphoblastique aigue
Chapitre 04 La P53 dans la leucémie lymphoïde chronique et la leucémie lymphoblastique aigue
Chapitre 05 Méthodes d’étude de la P53
Partie pratique
Problématique et objectifs
Problématique
Objectifs
Chapitre 06 Matériels et méthodes
Analyse statistique
Chapitre 07 Résultats et interprétations
Chapitre 08 Discussion et commentaires
Limites et biais
Perspectives
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
Résumé
Abstract
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