LA LEPTOSPIROSE (Leptospira interrogans)
Troubles de la reproduction
Le plus souvent l’infestation par Neospora caninum reste asymptomatique ou à expression clinique silencieuse telle que l’infertilité, la mortalité embryonnaire précoce, suivies de retours en chaleurs réguliers.L’avortement est en général le seul signe clinique observé chez les vaches infectées, de trois mois de gestation jusqu’au terme ; la majorité des avortements survient entre 4 et 6 mois de gestation. Il peut aussi y avoir expulsion de foetus momifiés (Mc Allister et al., 1996).Les avortements à Néospora peuvent se reproduire d’une gestation sur l’autre ; la transmission placentaire peut se répéter à chaque gestation. La mort foetale peut probablement survenir tout au long de la gestation ; il est probable que les foetus d’un ou deux mois morts in utero soient expulsés et que la vache revienne en chaleur (Dubey et Lindsay, 1996) .Ces avortements ont lieu aussi bien en élevage laitier qu’allaitant, de façon sporadique, enzootique ou épizootique, quelle que soit la saison.L’avortement fait suite à la mort foetale par encéphalite associée ou non à une myocardite (par multiplication active des tachyzoïtes dans les cellules).Toute altération du système immunitaire par une autre affection (infection par le virus BVD ou exposition à des mycotoxines..) peut prédisposer l’exposition du foetus aux tachyzoïtes de N. caninum.
Les veaux vivants peuvent être malades ou nés cliniquement normaux mais infectés chroniques. Les veaux infectés de néosporose peuvent présenter des signes neurologiques, être chétifs, incapables de se lever, ou naître sans aucun signe clinique.
Diagnostic de laboratoire
-examen post-mortem:
L’examen histologique du foetus est nécessaire pour un diagnostic de certitude de néosporose. La lésion la plus caractéristique est une encéphalite focale caractérisée par de la nécrose et une inflammation non suppurative.
L’immunohistochimie est nécessaire car il n’y a souvent que quelques N. caninum présents dans les tissus autolysés et qui ne sont pas visibles sur des sections de tissus colorés à l’hémalun-éosine ; cette technique permet en outre la distinction entre Neospora caninum et les autres parasites de la même famille.
L’isolement sur culture cellulaire est rarement possible car la plupart des organismes présents dans les foetus bovins meurent lors de l’autolyse des cellules hôtes.
La PCR peut être utilisée ; cette méthode présente une sensibilité et une spécificité élevée.
-diagnostic sérologique:
Tests sérologiques
Le diagnostic sérologique est actuellement effectué par immunofluorescence indirecte (IFI), par ELISA ou par séro-agglutination.
L’immunofluorescence est la technique de référence. Elle utilise une suspension d’antigènes dérivés de cultures cellulaires de tachyzoïtes et détecte les IgG. Cette technique demande une grande habitude de lecture et un appareillage sophistiqué.
Le test de séro-agglutination directe détecte les IgG par agglutination de tachyzoïtes entiers fixés dans le formol. Il peut être appliqué directement à toutes les espèces hôtes de N. caninum, contrairement à l’IFI et à l’ELISA qui nécessitent l’utilisation de conjugués anti-IgG propres à chaque espèce.Plusieurs ELISA, différant par les antigènes de N. caninum recherchés, ont été mis au point.Un test ELISA a été développé et optimisé pour détecter les anticorps anti-N. caninum chez les bovins (Pare et al., 1995). Des tachyzoïtes passés aux ultra-sons ont été isolés de foetus bovins avortés et utilisés comme antigènes. Aucune réction croisée entre Neospora caninum et d’autres agents pathogènes de la famille des Apicomplexa n’a été notée. La comparaison avec un test d’immunofluorescence montre que l’ELISA est plus sensible et spécifique.
Pour améliorer la spécificité et étendre le champ des substrats utilisés, diverses techniques ont été utilisées :
– utilisation d’un anticorps monoclonal utilisé en inhibition compétitive (Baszler et al., 1996).
– incorporation d’antigènes (protéines de tachyzoïtes) dans des iscoms (complexes immunostimulants) ; spécificité accrue par rapport aux ELISA utilisant des extraits bruts de tachyzoïtes (Björkman et al., 1997).
Les tests ELISA, quelle que soit leur nature, peuvent être utilisés comme outil complémentaire dans le diagnostic d’avortement chez les bovins et pour le contrôle des veaux infectés congénitaux. Pour ce qui est du dépistage en troupeau, les tests ELISA faisant appel à des lysats de tachyzoïtes semblent être plus adaptés que les tests ELISA utilisant des tachyzoïtes entiers à cause de leur sensibilité plus élevée.
Réponse sérologique
Après inoculation expérimentale, les titres en anticorps maternels commencent à augmenter dans les 7 à 14 jours qui suivent et atteignent un pic en 25 à 46 jours ; puis ils se maintiennent à un niveau stable (Barr et al., 1994). Dubey et al. (1996) ont également observé le développement d’une réponse en anticorps IgG, une à deux semaines après inoculation expérimentale.
Au moment de l’avortement, le pic des titres en anticorps a souvent déjà eu lieu, ce qui indique que l’exposition à l’agent infectieux s’est probablement produite plusieurs jours ou semaines avant l’avortement. Après l’avortement, on observe généralement une décroissance des titres en anticorps ; aussi, l’utilisation de sérums couplés pour observer une séroconversion est inutile (Mc Allister et al., 1996).
Interprétation
La présence d’anticorps spécifiques dans le sérum de vaches ayant avorté est la preuve que la vache a été exposée à N. caninum mais cela ne signifie pas obligatoirement qu’elle a avorté de néosporose.
La plupart des animaux infestés ont des titres (mesurés par IFAT ; détection des anticorps dirigés contre les antigènes de tachyzoïtes) supérieurs ou égaux à 1280 et les titres des animaux non infectés sont généralement inférieurs ou égaux à 80 ; mais une forte proportion de mères (22%) ont des titres (320-640) qui se trouvent à des dilutions proches des titres (160- 320) de beaucoup d’animaux apparemment non infectés (16%). De plus, des échantillons sériés prélevés sur 6 vaches ont montré que les titres ont diminué jusqu’à 160-640 dans les cinq mois qui ont suivi l’avortement. Puisque les anticorps qui sont détectés par cette technique sont dirigés contre les antigènes des tachyzoïtes, cette diminution peut être attribuée soit à l’élimination du parasite soit à une diminution de la stimulation antigénique après l’enkystement des parasites dans les tissus maternels (Conrad et al., 1993).La sérologie est intéressante dans le cadre d’un diagnostic de troupeau avec une approche épidémiologique.Il est possible de distinguer les infections récentes des infections chroniques : un test ELISAiscom permet de mesurer l’avidité des Ig G après élution des anticorps à faible affinité ; cette avidité augmente au fur et à mesure de l’infection ; les bovins infectés naturellement depuis plus de six mois ont tous des avidités supérieures à 50%. Ce test pourrait devenir un complément intéressant aux tests IgG réalisés dans les études épidémiologiques des infections par N. caninum chez les bovins (Björkmann et al., 1999).
Plus récemment, Schares et al (1999) ont développé un test ELISA permettant de différencier les avortements endémiques des avortements épidémiques dus à N. caninum : dans le groupe des animaux testés séropositifs en IFAT et en immunoblot, les femelles des troupeaux subissant des avortements endémiques ont des titres ELISA significativement plus élevés que les femelles des troupeaux subissant des avortements épidémiques à N. caninum.
Dans le cadre d’un diagnostic de troupeau, il faut disposer d’un grand nombre de prélèvements, au moins vingt, pour interpréter correctement les résultats. L’échantillon qui sera testé doit être composé, par tirage au sort, d’un nombre de vaches n’ayant pas avorté au moins double de celui des vaches ayant avorté. Le but est de déterminer si le pourcentage de séropositivité parmi les vaches ayant avorté est supérieur à celui des vaches n’ayant pas avorté. Si alors aucune différence significative n’est observée dans les deux groupes, il n’y a pas de preuves de l’implication de N. caninum dans les avortements. En revanche, si le taux de séropositivité parmi les vaches ayant avorté est supérieur à celui des vaches n’ayant pas avorté, on peut alors calculer l’odds ratio (OR). Celui-ci permet d’estimer si le risque relatif d’avortement chez les vaches séropositives est compatible avec ce qui peut être attendu lors d’avortements endémiques par N. caninum (OR voisin de 2) ou lors d’avortements épidémiques par N. caninum (OR supérieur à 2).
L’ANAPLASMOSE (Anaplasma marginale):
Anaplasma marginale est une bactérie Gram négatif qui appartient à la famille des Anaplasmataceae, ordre des Rickettsiales.
épidémiologie:
La source d’infection d’Anaplasma marginale est toujours le sang d’un animal infecté (bovins ou ruminants sauvages). A. marginale se multiplie dans les hématies.
Elle est transmise préférentiellement par les tiques (surtout Boophilus), mais également par des insectes piqueurs comme les stomoxes, qui jouent un rôle majeur dans l’épidémiologie de cette affection. Contrairement aux babésioses, il n’y a pas de transmission entre générations de tique.
L’anaplasmose bovine peut aussi être transmise mécaniquement par des aiguilles infectées, par transplantation embryonnaire.Une fois infecté, l’animal reste porteur pendant de nombreuses années, probablement à vie, même si le parasite n’est pas isolé dans le sang.Des infections intrautérines peuvent survenir aussi chez les vaches mais beaucoup moins fréquemment dans des conditions naturelles que lors d’infections expérimentales. Il en résulte des avortements ou des infections néonatales.L’anaplasmose du bétail est répandue en Afrique du Sud, en Australie, en Russie, en Amérique du Sud et aux Etats-Unis. Sa diffusion est déterminée par la présence d’insectes vecteurs et l’incidence de la maladie dépend de l’introduction d’animaux sensibles et de l’expansion de la population de vecteurs dans des aires auparavant indemnes. Les pertes d’animaux dans les zones d’enzootie sont souvent peu élevées en raison d’une immunité largement répandue. Le taux de morbidité est habituellement élevé dans les foyers mais les taux de mortalité varient largement en fonction de la sensibilité des animaux ; il peut être de 50% ou plus parmi les animaux récemment introduits.
Pathogénie et signes cliniques
L’anaplasmose provoque essentiellement une anémie, le degré d’anémie variant avec la proportion d’érythrocytes parasités. La première apparition du protozoaire dans le sang coïncide avec une chute de l’hématocrite et du pourcentage d’érythrocytes, l’apparition d’érythrocytes immatures sur les frottis sanguins et l’apparition d’une fièvre. Les animaux sévèrement atteints peuvent mourir après cette phase aiguë. Si l’animal surmonte cet accès aigu initial, des accès périodiques d’invasion parasitaire des érythrocytes matures se produisent avec une intensité décroissante. Le degré d’anémie est variable chez les jeunes animaux mais est toujours sévère chez les adultes et les animaux splénectomisés.Chez les bovins, la période d’incubation varie avec la quantité de matières infectieuses injectées mais habituellement, elle est plus longue que pour la babésiose, entre 3 et 4 semaines lorsque l’infection est transmise par une tique et entre 1 et 5 semaines après une inoculation sanguine ; dans la plupart des cas, la maladie est subaiguë, notamment chez les jeunes animaux. La température augmente et peut rester élevée ou varier avec des fluctuations irrégulières de fièvre et de température normale de quelques jours jusqu’à 2 semaines. Les animaux présentent une anorexie, un amaigrissement et leur fertilité peut être altérée. Les muqueuses sont jaunes, surtout après la phase aiguë, mais il n’y a pas d’hémoglobinurie. Des cas suraigus avec une forte hyperthermie, anémie, ictère, sévère dyspnée et mort souvent en 24h, sont assez fréquents chez les vaches laitières adultes. Les animaux atteints sont souvent hyperexcitables. Les vaches gravides avortent fréquemment. Chez les taureaux convalescents, la fonction testiculaire peut être affectée pendant quelques mois.
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Table des matières
Table des Illustrations
Table des Annexes
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
A-IMPORTANCE DES TROUBLES DE LA REPRODUCTION A LA REUNION
1-PERFORMANCES DE REPRODUCTION
2-DONNEES SANITAIRES A L’ILE DE LA REUNION
3-RISQUE ZOONOTIQUE
B-REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DES AGENTS INFECTIEUX
RECHERCHES DANS NOTRE ETUDE
1-LA LEPTOSPIROSE (Leptospira interrogans)
1.1-sources et répartition
1.2-modes de transmission
1.3-troubles de la reproduction
1.4-diagnostic de laboratoire
a-diagnostic bactériologique
b-diagnostic sérologique
2-LA FIEVRE Q (Coxiella burnetii)
2.1-sources et répartition
2.2-modes de transmission
2.3-troubles de la reproduction
2.4-diagnostic de laboratoire
a-diagnostic bactériologique
b-diagnostic sérologique
3-LA CHLAMYDIOSE OU CHLAMYDOPHILOSE (Chlamydophila abortus)
3.1-sources et répartition
3.2- modes de transmission
3.3-troubles de la reproduction
3.4-diagnostic de laboratoire
a-diagnostic bactériologique
b-diagnostic sérologique
4-LA MYCOPLASMOSE (Mycoplasma bovis)
4.1-sources et répartition
4.2-modes de transmission
4.3-troubles de la reproduction
4.4-diagnostic de laboratoire
a-isolement
b-diagnostic sérologique
5-LA BVD (Bovine Viral Diarrhea Virus)
5.1-sources et répartition
5.2-modes de transmission
5.3-troubles de la reproduction
a-Infection antérieure à l’insémination
b-Insémination à l’aide d’une semence contenant le pestivirus bovin
c-Infection durant la période embryonnaire précoce : J1 à J24 de gestation
d-Infection durant la période embryonnaire tardive – période foetale précoce : J25 à J90 de gestation
e-Infection intervenant pendant la période foetale : J90 à J180 de gestation
f-Infection dans le dernier tiers de la gestation
5.4-diagnostic de laboratoire
a-mise en évidence du BVDV
b-diagnostic sérologique
6-L’IBR (Bovine Herpesvirus-1)
6.1-sources et répartition
6.2-modes de transmission
6.3-troubles de la reproduction
6.4-diagnostic de laboratoire
a-mise en évidence
b-diagnostic sérologique
7-LA NEOSPOROSE (Neospora caninum)
7.1-sources et répartition
7.2-modes de transmission
7.3-troubles de la reproduction
7.4-diagnostic de laboratoire
a-examen post-mortem
b-diagnostic sérologique
8-L’ANAPLASMOSE (Anaplasma marginale)
8.1-épidémiologie
8.2-pathogénie et signes cliniques
8.3-diagnostic
9-LA BABESIOSE (B. bovis et B. bigemina)
9.1-épidémiologie
9.2-pathogénie et signes cliniques
9.3-diagnostic
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
MATERIELS ET METHODES
A-CADRE DE L’ETUDE : PROGRAMME DE RECHERCHE DU CIRAD ELEVAGE
1-OBJECTIFS
2-PROTOCOLE DU SUIVI DE REPRODUCTION
B-MATERIELS ET METHODES SPECIFIQUES A NOTRE ETUDE
1-PRELEVEMENTS ET ANALYSES DES ECHANTILLONS BIOLOGIQUES
2-ANIMAUX INCLUS DANS LE PROTOCOLE
2.1-définition
2.2-inclusion des animaux à partir de la base de données du suivi de reproduction
a-les avortements cliniques
b-identification des interruptions de gestation subcliniques (IGS)
3-ANALYSES SEROLOGIQUES
4-ANALYSE DES RESULTATS
4.1-analyse des interruptions de gestation
4.2-analyse des résultats sérologiques
RESULTATS
A-DESCRIPTION DES INTERRUPTIONS DE GESTATION
1-LES AVORTEMENTS CLINIQUES
1.1-répartition par stade de gestation
1.2-répartition annuelle et mensuelle
1.3-répartition par rang de vêlage
1.4-répartition par zone d’élevage
1.5-répartition par éleveur
1.6-répartition en fonction des caractéristiques de mise à la reproduction
2-LES INTERRUPTIONS DE GESTATION SUBCLINIQUES
2.1-répartition par stade de gestation
2.2-répartition annuelle et mensuelle
2.3-effet de l’année et du mois de la mise à la reproduction sur les IGS
2.4-répartition par rang de vêlage
2.5-répartition par zone d’élevage
2.6-répartition par éleveur
2.7-répartition en fonction des caractéristiques de la mise à la reproduction
B-ETUDE DES SEROLOGIES
1-DESCRIPTION DES CINETIQUES
1.1-bilan par interruption de gestation
1.2-bilan par agent infectieux
1.3-bilan par stade de gestation
1.4-bilan par élevage
2-ANALYSE DES CORRESPONDANCES MULTIPLES
2.1-étude du plan 1-2
2.2-étude du plan 2-3
2.3-étude du plan 4-5
DISCUSSION
A-BILAN DES INTERRUPTIONS DE GESTATION
B- BILAN DES ANALYSES SEROLOGIQUES
1-INTERET ET DIFFICULTES DU DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE LORS D’INTERRUPTION DE GESTATION
2-DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE : AGENTS PATHOGENES IMPLIQUES DANS LES INTERRUPTIONS DE GESTATION ET MESURES PROPHYLACTIQUES
La chlamydophilose
L’IBR
La fièvre Q
La mycoplasmose
Les hémoparasitoses : anaplasmose, babésiose à B. bigemina et B. bovis
La leptospirose
La BVD
La néosporose
3-ASSOCIATION DE GERMES
4-BILAN PAR ELEVAGE
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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