LA LEPTOSPIROSE CANINE

LA LEPTOSPIROSE CANINE

Symptomatologie

Ce chapitre est une synthèse d’après FAINE et al. (1999) et ACHA et SZYFRES (1989).
La leptospirose chez l’homme:
L’homme est sensible à tous les sérovars de Leptospira interrogans sensus lato et la gravité de la maladie dépend plus de l’inoculum, de la virulence de la souche et de la sensibilité individuelle que du sérovar.
Aucun symptôme n’est pathognomonique de tel ou tel sérovar, bien que certains aient tendance à être associés avec une certaine gravité de la maladie. C’est une maladie typiquement biphasique. Dans une première phase, qualifiée de leptospirémique, les symptômes apparaissent brutalement : céphalée, myalgie, fièvre, suffusion conjonctivale, éruptions cutanées et photophobie. Après une amélioration de l’état général, la seconde phase ou phase immune, coïncide avec l’apparition des anticorps et elle donne lieu à des signes cliniques variés.
L’incubation varie habituellement de 5 à 14 jours, mais il arrive qu’elle atteigne des extrêmes de 2 à 30 jours.
La forme ictérique sévère ou maladie de Weil est relativement rare. Elle débute par un tableau septicémique puis la deuxième phase se caractérise par une insuffisance rénale, des hémorragies diffuses, une atteinte hépatique se traduisant parfois par un ictère flamboyant, des signes méningés et myocardiques. Le taux de mortalité varie de 15 à 40%, selon les moyens de réanimation disponibles (ELLIS, 1998).
Les formes non ictériques sont très diverses : syndrome grippal avec des atteintes multiviscérales, syndrome hémorragique, méningite, insuffisances rénales, atteintes respiratoires, simple malaise général avec de la fièvre et des myalgies. L’évolution peut être bénigne ou fatale. Des complications oculaires peuvent provoquer une cécité.
Le manque de spécificité de ces symptômes peut conduire à une sous-estimation des diagnostics.

La leptospirose chez les bovins

La majorité des infections leptospirosiques sont subcliniques chez les animaux. On distingue deux populations : les jeunes et les animaux sexuellement matures, en lactation ou en gestation.Chez les bovins, la maladie peut être aiguë ou subaiguë ou encore demeurer cliniquement inapparente.Dans certains cas, chez les veaux notamment, l’infection est aiguë et se manifeste par un syndrome fébrile, de l’anorexie, une anémie hémolytique, une hémoglobinurie, de l’ictère, une congestion pulmonaire et parfois une méningite et de la mortalité.Les animaux convalescents présentent cependant des retards de croissance manifestes et des lésions rénales suffisantes pour induire des saisies à l’abattage.Chez les vaches laitières, on observe une chute soudaine et importante de la production laitière pendant 2 à 10 jours et souvent une mammite atypique, avec des mamelles flasques et un lait grumeleux, jaunâtre, parfois teinté de sang. Cette forme clinique est appelée le « milkdrop syndrome ». Après traitement, la production laitière ne retrouve que rarement son niveau pré-infection en 10 à 14 jours, et le tarissement peut être plus précoce (ELLIS, 1998).L’infection chronique, le plus souvent due aux sérovars hardjo et pomona (FAINE et al ., 1999), se traduit généralement par des avortements au cours du dernier trimestre de gestation, de la mortinatalité et ou des nouveau-nés faibles et infectés. BOLIN et al. rapportent que des veaux infectés mais apparemment sains peuvent naître. Les veaux nouveau-nés infectés de façon congénitale sont souvent faibles et présentent une dégénérescence du foie ou des reins.
Les survivants deviennent fréquemment des porteurs chroniques (GILES, HATHAWAY et STEVENS, 1983).Les avortements se produisent généralement entre une et six semaines après l’infection dans le cas du sérovar pomona, et entre 4 à 12 semaines pour le sérovar hardjo (ELLIS, 1998).
Une rétention placentaire est observée chez au moins 20% des vaches qui avortent.

La leptospirose chez les petits ruminants

Chez le mouton, les formes frustres voire asymptomatiques sont les plus fréquentes. Lors de rares formes aiguës de leptospirose, les mêmes symptômes que chez les veaux sont observés chez les agneaux.Les signes les plus fréquents sont des troubles de la reproduction dans les deux dernières semaines de la gestation, analogues à ceux décrits chez les bovins.Une agalactie similaire à celle des bovins est observée chez les ovins infectés par le sérovar hardjo, entraînant de la mortalité chez agneaux. Sans traitement, les brebis reprennent leur lactation en 3 à 4 jours.Chez la chèvre, l’infection se traduit par un ictère, une hémoglobinurie, une infécondité, des avortements et des taux de mortalité importants chez les jeunes.

La leptospirose chez les porcins

Chez les porcins, la leptospirose s’exprime sous des formes très diverses : formes inapparentes, subcliniques (néphrites interstitielles chroniques), modérées (fièvre et retards de croissance), sévères (le plus souvent chez les porcelets avec fièvre, ictère, hémorragie, mortalité). Dans les formes subcliniques, les porcs sont généralement des porteurs asymptomatiques.Mais les troubles de la reproduction sont les plus fréquents et se manifestent alors par de l’infertilité, des avortements de 2 à 4 semaines avant le terme de la gestation et des porcelets malingres à la naissance.

La leptospirose chez les équins

La leptospirose des chevaux est souvent asymptomatique. Lorsqu’elle s’exprime cliniquement, elle se traduit par des avortements, des atteintes hépatiques et rénales, ou par des atteintes générales chez les poulains. Habituellement, on décrit la leptospirose équine par une fièvre modérée et de l’anorexie. Dans les formes plus sévères, une suffusion conjonctivale, des pétéchies sur les muqueuses, de l’hémoglobinurie sont décrites. De l’anémie, de l’ictère, un abattement de l’animal et de la faiblesse peuvent apparaître, à des degrés variables pendant une période de 5 à 18 jours.
Toutefois, la forme clinique prédominante est une uvéite. La durée de latence entre la phase aiguë et les séquelles ophtalmiques peut se prolonger pendant plusieurs mois. Cette uvéite ne présente pas de caractère particulier, mais si elle récidive ou si elle persiste, elle est à l’origine de troubles de la vision et de lésions du globe oculaire, allant jusqu’à la cécité. Elle prend alors le nom usuel de « fluxion périodique ».Ces séquelles découlent d’une réaction auto-immune. En effet, certains sérovars de leptospires partagent des épitopes communs avec des molécules présentes dans les tissus oculaires des équins (cornée et cristallin notamment).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LES FIDJI : PRESENTATION DU MILIEU ET PROBLEMATIQUE
I. PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE
II. ELEMENTS SUR LA SOCIETE FIDJIENNE
III. ELEVAGE
IV. CONTEXTE DE L’ACCUEIL
DEUXIEME PARTIE : LA LEPTOSPIROSE HUMAINE ET ANIMALE
I. DEFINITION
II. ETIOLOGIE
III. SYMPTOMATOLOGIE
IV. EPIDEMIOLOGIE ANALYTIQUE 
V. DIAGNOSTIC
VI. MOYENS DE LUTTE
VII. REVUE DE LA LEPTOSPIROSE DANS LE PACIFIQUE SUD, A FIDJI NOTAMMENT
TROISIEME PARTIE : LE PROJET LEPTOSPIROSE A FIDJI
I. L’EVOLUTION DES OBJECTIFS DU PROJET 
II. PROTOCOLE
III. RESULTATS ET DISCUSSION
QUATRIEME PARTIE : L’EVALUATION D’UNE METHODE DE DEPISTAGE DE LA LEPTOSPIROSE CANINE
I. OBJECTIFS
II. PLAN D’ECHANTILLONNAGE
III. DEFINITION DU CAS ET CONSTITUTION DES GROUPES
IV. LE TEST LEPTOSPIRA DIP-S-TICKS
V. PRINCIPE DE L’EVALUATION STATISTIQUE
VI. RESULTATS ET DISCUSSION 
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe 1: Calendrier du projet leptospirose
Annexe 2: Questionnaire de l’enquête
Annexe 3: Protocole du test dipstick commercialisé
TABLE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS

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