La législation et gestion de la Biodiversité
La recherche et les projets de la biodiversité
Comme l’indique la loi sectorielle, la recherche scientifique concernant la biodiversité doit être promue et suivie par le SEMARN. Cependant, si le Ministère fournit une partie des données scientifiques, d’autres instituts fournissent une part importante des données sur la faune et la flore du pays et leur utilisation, ils peuvent être dominicains ou étrangers, ils peuvent être institut de recherche ou simple association, ONG…Les principales institutions scientifiques travaillant dans le domaine des ressources naturelles et de la biodiversité sont nationales, mais quelques autres sont internationales. Une part des connaissances est de nature biologique et purement fondamentale, une autre part concerne la recherche appliquée et est beaucoup plus technique. Les deux types de données sont les cibles d’institutions bien différentes, qui peuvent alors être gouvernementale, académique ou non gouvernementale.
La recherche fondamentale
Concernant la recherche fondamentale, les institutions doivent obligatoirement informer le SEMARN des études concernant la biodiversité ou les aires protégées. Elles peuvent nécessiter l’autorisation du Ministère lorsqu’il s’agit d’études dans une zone protégée ou lorsqu’elles nécessitent la capture de spécimens. Le SEMARN possède ainsi un registre des études et doit en théorie récupérer les résultats de chaque étude effectuée. Les institutions effectuant de la recherche fondamentale sont assez peu nombreuses et toutes localisées à Santo Domingo. Ce sont:le Jardin botanique National, institution quasi gouvernementale, annexée au SEMARN, et dont une part importante du travail consiste en la réalisation d’investigations et d’un inventaire de la flore nationale. Ce travail a permis de désigner les zones à protéger dans le cadre du système national des aires protégées (SINAP). Le jardin Botanique est constitué d’un parc contenant de nombreuses espèces endémiques, mais aussi d’un centre de documentation et d’une équipe de chercheurs. Ces derniers ont édité plusieurs ouvrages traitants de la flore de l’île (édition Moscosoa).l’Aquarium National est une institution dont un des rôles est d’améliorer les connaissances du pays concernant sa faune aquatique. On ne pourra que regretter le manque d’indications concernant les espèces et leur milieu originel quand l’aquarium est censé avoir un rôle clé dans l’éducation environnementale de la population.le Muséum d’histoire Naturelle, quant à lui, effectue des recherches sur la faune sauvage, marine ou terrestre : il a publié régulièrement des travaux sur la biodiversité côtière et marine dans la revue spécialisée : Hispaniolana Novitates Caribbaea.
une grande partie des investigations concernant la faune reste attribuée au SEMARN et au département Vie Sauvage et Biodiversité.la UASD : Universidad Autonomia de Santo Domingo, seule université possédant un enseignement permettant de faire carrière dans le domaine de la biologie (département de biologie ou faculté des Sciences), développe une activité de recherche sur la biodiversité. D’autres départements font de la recherche, par exemple le centre d’investigation en biologie Marine (CIBIMA) fondé en 1962. Le CIBIMA est la première et l’unique institution académique du pays qui réalise un enseignement et des investigations en sciences marines et aquatiques tropicales.
La recherche appliquée
Concernant la recherche appliquée, le SEMARN n’a plus de rôle de surveillance, et assez peu d’application. Les institutions sont plus variées et localisées dans tout le pays.L’IDIAF, l’Institut Dominicain d’Investigation Agricole et Forestières qui travaille en collaboration avec le CIRAD. Le type d’investigations entreprises concernent la sécurité alimentaire, l’agriculture à haute valeur commerciale telle que le cacao, le café, la banane, l’horticulture, les racines et tubercules, l’augmentation de la valeur de la matière première (avec la commercialisation de sous produits du cacao par exemple), et le développement de zones géographiques spécifiques, et particulièrement les zones de montagne. En plus de ces projets, l’IDIAF s’attache à la diffusion des connaissances et des technologies par le biais de fêtes, ateliers, démonstrations, cours et autres évènements. Cet institut travaille aussi sur la diversité génétique et l’exploitation des ressources biologiques.Le CONIAF, Conseil National de recherche en Agriculture et Foresterie est une institution étatique décentralisée, créée en 2000, en charge d’écrire et de mettre en place la politique nationale de génération et transfert des technologies. Il est financé par le Fond National de Recherche en agronomie et foresterie (FONIAF), et travaille à l’amélioration de la productivité, la compétitivité, et la durabilité des exploitations agricoles.
Le CEDAF, Centre pour le Développement Agricole et Forestier, qui selon un accord avec le gouvernement dominicain a créé le REDAF (réseau de documentation et information dans les domaines agriculture et foresterie).
L’ISA, Institut Supérieur Agronomique dont l’objectif est de stimuler le développement économique et social de la République Dominicaine à travers la formation de ressources humaines, la génération et le transfert de technologies, l’offre de services qui contribuent au développement des secteurs agricole et industriel ainsi qu’à la gestion durables des ressources naturelles.
Diverses et variées, locales et internationales, ces organisations sont nombreuses et peuvent s’attacher tant à la recherche fondamentale (université, instituts, fondation, ONG…) qu’à la recherche appliquée. Parmi ces structures, on distingue les instituts de recherche, dont la réalisation d’investigations est la première mission et les autres organisations dont la principale activité n’est pas la recherche. 1.3.3. Les instituts de recherche non dominicains
Le CIRAD. Le Cirad n’est plus présent aujourd’hui en République Dominicaine qu’à travers les assistants techniques de Codocafé avec un important travail de caractérisation des cafés dominicains. Par le passé il y a travaillé sur le café, avec des études de la filière et les données socioéconomiques, et la banane plantain. Aujourd’hui une expérience de développement d’une certification géographique est en cours de réalisation à Jarabacoa. Le CIRAD est très présent au niveau régional, et surtout dans les départements français avec de nombreux projets « biodiversité » : il travaille beaucoup sur la diversité génétique des cultures.
Le CATIE, Centre d’Agronomie Tropicale de Recherche et d’Enseignement. C’est un centre constitué de spécialistes de différents pays (scientifiques, chercheurs et techniciens) qui travaillent avec les institutions locales nationales et régionales de chacun des pays membres et dont la mission est de contribuer à la réduction de la pauvreté en promouvant une agriculture et une gestion des ressources naturelles compétitive et durable, à travers l’éducation supérieure, la recherche et la coopération technique.
Le CRDI, Centre de Recherche pour le Développement International est une société d’État canadienne qui appuie les efforts des chercheurs des pays en développement pour les aider à créer des sociétés en meilleure santé, plus équitables et plus prospères. Il travaille notamment sur un programme « utilisation durable de la Biodiversité ».
L’IICA, l’Institut Interaméricain de Coopération pour l’Agriculture est un organisme particulier du Système Interaméricain dont les objectifs sont de stimuler, promouvoir et appuyer les efforts des États membres pour réussir un développement rural et atteindre un « bien être rural ».
Les ONG et autres associations
Elles font de la recherche fondamentale ou appliquée : elles manifestent un fort intérêt pour la préservation des ressources naturelles et pour la biodiversité ; elles ont donc cherché à connaître davantage ce qu’elles veulent protéger. Il ne s’agira pas d’être exhaustif mais plutôt d’illustrer la diversité des associations apportant leur pierre à l’édifice. Le CASTA, Centre d’Agriculture durable avec technologies appropriées, qui est en réalité une institution d’origine universitaire, et donc l’objectif principal est de promouvoir et de former aux techniques de cultures durables et respectueuses de l’environnement.Le Fond Pro Naturaleza (PRONATURA) est une coalition d’organisations non gouvernementales, à but non lucratif, dédiées à la conservation de la biodiversité, la gestion des ressources naturelles, la conservation du patrimoine historique naturel et la protection de l’environnement. Son travail a inclus un inventaire de la biodiversité côtière et marine. Il intervient aussi dans l’exécution des projets de GEF.Le Groupe Jaragua Inc., fondé en 1987, est une organisation indépendante à but non lucratif, dont l’objectif est d’atteindre une gestion efficace des ressources de la biodiversité dominicaine à travers la recherche et le développement de projets spécifiques pour résoudre les problèmes de conservation locaux.Enda Caribe est une ONG qui travaille sur les plantes médicinales populaires et sur l’agroforesterie. En République Dominicaine et avec d’autres organisations (comme la Fondation Moscoso Puello), Enda Caribe a développé le programme Tramil, dont l’objectif est de permettre aux populations les plus défavorisées, qui ne disposent pas des ressources financières pour acheter des médicaments d’utiliser les plantes médicinales (sous réserve toutefois que leur usage soit validé scientifiquement).
Mais ces nombreuses entités travaillent de manière indépendante, sans partage des connaissances et savoir faire, sans coopération ni coordination. Il n’existe de ce fait pas de capitalisation des connaissances et expériences, pas de partage des savoir-faire.
Les porteurs de projet et la gestion des ressources naturelles
Il a été vu que de nombreuses entités tant locales qu’internationales s’intéressent aux ressources naturelles et à leur gestion. Dans ce cadre, de nombreux projets sont développés, présentant des finalités relativement proches, mais avec des stratégies différentes. Celles-ci dépendent intimement des entités qui financent, de leur expérience dans le domaine, de leurs politiques, mais aussi des exécuteurs, et de leurs enjeux respectifs.Concernant les projets de gestion et exploitation des ressources naturelles et de la biodiversité, on peut observer trois types d’intervenants : les financeurs : bailleurs internationaux, fondations ou ONG ; les exécuteurs : souvent association locale ou ONG, et les superviseurs Le panorama des acteurs (voir figure 2) travaillant sur les projets environnementaux est très large : de nombreux bailleurs s’engagent dans ce domaine, et de multiples associations ont pour objectif de développer le niveau de vie des populations en gérant mieux les ressources naturelles.Les financeurs s’adressant spécifiquement à la conservation de la biodiversité sont (selon le plan Stratégique de l’USAID entre 2002 et 2007) : la coopération technique allemande (DED, GTZ), l’agence espagnole de coopération internationale (AECI), l’agence américaine de développement (USAID), The Nature Conservancy (TNC), le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Les activités des uns vont diminuant (coopération suisse, américaine), tandis que celles d’autres vont s’amplifiant (coopération française).Les associations se proposant d’exécuter les projets sont nombreuses, et certaines connaissent des difficultés pour trouver un financement.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie L’utilisation de la biodiversité et les filières d’exploitation |
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Table des matières
Introduction
Chapitre I
1. L’analyse de la commande
1.1. L’objectif
1.2. Les enjeux de l’étude
1.3. L’étude dans le cycle de projet
2. Le contexte de l’étude
2.1. Le contexte environnemental : biodiversité et endémisme
2.2. Le contexte environnemental temporel
2.3. Le contexte économique
3. La problématique
3.1. Les thèmes et dimensions du sujet
3.2. Le cadrage théorique
3.3. Le champ de l’étude
4. La méthodologie
Chapitre II
1. La législation et gestion de la Biodiversité
1.1. Les textes de loi
1.2. L’organisation et missions du gouvernement
1.3. La recherche et les projets de la biodiversité
1.4. Les porteurs de projet et la gestion des ressources naturelles
2. Gestion effective de la biodiversité
2.1. Une législation inachevée
2.2. Un cadre institutionnel fragile
2.3. Le niveau de connaissance de la biodiversité en République Dominicaine
2.4. L’articulation entre les niveaux internationaux, nationaux et locaux
3. L’utilisation de la biodiversité et les filières d’exploitation
3.1. Les produits : exploitation directe de la biodiversité
3.2. Les services : exploitation indirecte de la biodiversité
4. Les projets existants et les acquis
4.1. La caractérisation des projets
4.2. Des projets de l’aide internationale
4.3. Les projets des ONG, associations et investisseurs privés
4.4. Des projets en Amérique Latine
Chapitre III
1. Le contexte socio économique et écologique de la zone
1.1. Le contexte écologique
1.2. Le diagnostic biodiversité dans Plan Sierra
1.3. Le contexte socio-économique et culturel de la population
1.4. L’insertion de la Sierra dans la dynamique régionale
2. Plan Sierra et ses activités
2.1. Les création, mission et objectifs de l’association
2.2. Les activités
2.3. Les projets de Plan Sierra
3. Quelle biodiversité et quelle valorisation à Plan Sierra ?
3.1. Les enjeux de la biodiversité
3.2. Un retour sur la problématique
3.3. La méthodologie
3.4. Le traitement des résultats
Chapitre IV
1. Le résultat des enquêtes
1.1. Des généralités
1.2. Mata Grande
1.3. Juncalito
1.4. Las Placetas
1.5. Las Lagunas
1.6. La Leonor
1.7. El Aguacate
1.8. Zone de Monción
2. Discussion des résultats
3. Recommandations préliminaires
3.1. Étude socioéconomique
3.2. Diagnostic agraire
3.3. Couverture forestière et SIG
4. Propositions et recommandations
4.1. Production agricole et diversification
4.2. Production agricole et commercialisation
4.3. Promotion des plantes médicinales
4.4. Développement écotouristique
4.5. Valorisation de la biodiversité
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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