La lateralite au service de l’apprentissage d’une technique gestuelle sportive

Un des paradoxes de notre corps vient de ce que la connaissance de sa forme ne permet pas de prévoir son fonctionnement. Ainsi, formellement, les deux mains, les deux pieds, les deux yeux ou les deux oreilles sont identiques. Fonctionnellement, il n’en est rien. L’apparence du corps est celle d’une symétrie de formes mais nous fonctionnons de manière asymétrique.

PRESENTATION DE LA RECHERCHE 

L’athlétisme, dès les origines, s’est présenté comme un vaste champ d’expérience où l’homme a appris à découvrir ses possibilités physiques. Courir plus vite, Sauter toujours plus haut, Lancer de plus en plus loin en essayant d’être de plus en plus fort, voilà les objectifs de nos merveilleux « recordmen ». Grâce à eux, chaque performance fait reculer les possibilités humaines, avant d’être à son tour dépassé par de nouveaux audacieux. Cette progression semble ne pas avoir de terme. Grâce à l’athlétisme, l’homme a appris encore à mieux maîtriser sa volonté et son courage tout en faisant « chanter » son corps sur toute la gamme de l’effort naturel. Pour nous, l’athlétisme est la base de toutes les activités physiques et sportives. C’est pourquoi, on le retrouve dans tous les programmes d’Education Physique et Sportive et cela à tous les niveaux de classe au cycle secondaire que ce soit au collège ou au lycée. Notre future profession d’enseignant d’EPS nous pousse à faire des recherches dans le domaine de la pédagogie et de la didactique des Activités Physiques Sportives et Artistiques. C’est l’objectif principal de notre mémoire de CAPEN que nous devrions présenter à la fin de nos études avant d’obtenir le diplôme. Etant optionnaire « Lancers », le lancer sera l’objet de notre étude et notamment le lancer de poids et le lancer de javelot. Avant d’être un simple jeu, le lancer était une activité de défense et de chasse. Il a ensuite évolué pour donner les activités de lancer de précision (Jeux de balles) et les lancers de distance. Le lancer de pierre ou de masse était largement pratiqué durant l’antiquité et cette pratique s’est poursuivie par la suite. Au XVIIe siècle, le lancer de boulet est pratiqué par les soldats. Le choix du boulet comme masse va rapidement se généraliser en Europe. Les soucis permanents de l’enseignant d’éducation physique et sportive reposent sur la recherche d’une pédagogie plus adaptée aux élèves dans la recherche d’une meilleure maîtrise d’exécution et d’une meilleure performance. Nous voulons dans ce mémoire, proposer une nouvelle approche dans l’enseignement des lancers au niveau scolaire, une méthode simple mais qui pourrait être efficace dans l’amélioration technique. Nous pensons à la latéralité qui pourrait nous rendre service non seulement dans la maîtrise d’exécution du lancer en athlétisme mais dans toutes les disciplines sportives ou la latéralité prime.

OBJET D’ETUDE 

L’étude a pour objet d’accomplir une expérimentation pédagogique en procédant à l’introduction du travail de la mauvaise main en lancers de poids et de javelot. Notre but est d’améliorer la maîtrise d’exécution ou en d’autres termes la technique. En effet, nous pensons qu’une amélioration de la technique aux lancers conduit inévitablement à une amélioration de la performance. Nous estimons que grâce à notre approche pédagogique, les étudiants vont gagner sur deux tableaux. Tout d’abord, ils sont mieux ou plus à l’aise sur le plan technique et ensuite suivra naturellement une amélioration de la performance. Il est évident que si nous réussissons avec notre expérimentation, cette méthode pourra être transposée aux élèves en E.P.S.

Historique du lancer de Poids

Le lancer de poids est une discipline de l’athlétisme, qui consiste à lancer une boule de métal lourd aussi loin que possible. Le poids est aussi appelé projectile. Le lancer de poids est considéré comme l’épreuve des hommes forts dans les activités athlétiques, mais au cours de son histoire, la technique a connu de grands changements, du pas chassé à la technique de faire une roue en passant par la technique de rotation et la technique en translation qui est encore celle la plus utilisé. Les concurrents prennent place à l’intérieur d’un cercle 2,135 mètres (7 pieds) de diamètre. Ils doivent reposer le projectile entre le coup et l’épaule et pousser leur bras de lancement tout droit. La distance du lancer est mesurée de l’avant du cercle à l’endroit où le projectile est tombé. Chaque concurrent obtient un certain nombre de lancers, habituellement 6 dans les compétitions d’élite, et le concurrent avec la plus grande distance est déclaré le gagnant. En compétition pour hommes, le projectile pèse approximativement 7,267 kg (16 livres), le projectile des femmes pèse 4 kg. Les lycéens américains emploient habituellement des projectiles de 12 livres (5,44 kg) pour des garçons et des projectiles de 4 kg pour les filles, ceux-ci sont parfois connus comme des « projectiles de pratique «pour l’épreuve d’athlétisme du baccalauréat français, on utilise des projectiles de 6 kg pour les garçons et de 4 kg pour les filles. » Il y a actuellement trois techniques pour le lancer. La première est de se placer à l’avant du cercle et de lancer. Le deuxième implique de faire une rotation comme le lancer de disque, alors la dernière technique implique de faire une roue comme prise d’élan avant de lancer le projectile. C’est le style CARTWHEEL. Les records du monde actuels (2008) sont tenus pour les hommes par Randy BARNES avec une distance de 23,12 mètres et les femmes par  Natalya LISOVSKAYA avec une distance de 22,63 mètres. On voit des performances moins bonnes dernièrement, sûrement dû à la lutte anti-dopage. Avant d’être un simple jeu, le lancer était une activité de défense et de chasse. Il a ensuite évolué pour donner les activités de lancer de précision (jeux de balles) et les lancers de distances. Le lancer de pierre ou de masse était largement pratiqué durant l’antiquité et cette pratique s’est poursuivie par la suite. Au XVIIème siècle le lancer de boulet est pratiqué par les soldats. Le choix du boulet comme masse va rapidement se généraliser en Europe. En 1860, le poids de la boule métallique est fixé à 16 livres (7,267kg), en référence au boulet d’artillerie du même poids. En 1865, on autorise que les lancers d’une main, et par la suite, pour limiter les risques de blessures, naît la pratique moderne qui consiste à placer le poids entre la nuque et l’épaule. Le cercle de lancement est fixé aux Etats-Unis en 1895 et sera adopté aux Jeux Olympiques d’été de 1904. Lors de ces Jeux, deux américains, Wesley COE et Ralph ROSE, aux physiques très différents (COE pèse 95 kg pour 1,78 m, ROSE 2 m pour 110 kg) se disputent le titre. COE l’emporte avec un jet à 14,81 mètres (record du monde) et deviendra l’année suivante le premier à lancer le poids au-delà des 15 mètres. Mais, en 1907 ROSE reprend le record avec un jet à 15,19 mètres. Ralph ROSE, surnommé ‘’Eléphant Baby’’, remporte sans forcer son talent les Londres. Mais en 1907, alors qu’il pèse 138 kg, ROSE, place le record du monde à 15,54 mètres. Ce record ne sera pas battu avant 1928. Après la mort prématurée de ROSE à 29 ans en 1913, le lancer du poids stagne. En 1928, les américains reprennent leur domination sur la discipline. Aux Jeux d’Amsterdam, John KUCK bat le record du monde avec un jet de 15,87 mètres et Herman BRIX s’assure la deuxième place avec 15,75 mètres. A la troisième place l’allemand, Emil HIRSCHFELD sera cependant, quelques semaines après les Jeux, le premier à franchir les 16 mètres. Le niveau mondial se resserre autour des 16 mètres, jusqu’ à l’arrivée d’un nouvel « Eléphant Baby » (1,93 m pour 138 kg), Jack TORRANCE. Le 5 Août 1934, il réussit un lancer extraordinaire à 17,40 mètres ! Mais ce lancer sera le seul, et TORRANCE ne confirme pas ce record par la suite. Il ne se classe que 5ème lors des Jeux de Berlin. L’après-guerre est dominé par Parry O’BRIEN inventeur d’une nouvelle technique de lancer. Le dos tourné au butoir, il termine son jet par une rotation à 180°. De plus, il se soumet à une rude préparation physique aux poids et aux haltères. Cette technique lui permet de dominer largement la discipline et de s’approcher des 20 mètres. Son record est de 19,30 mètres en 1960. C’est finalement son compatriote Bill NIEDER qui franchira les 20 mètres cette même année avant de battre O’BRIEN aux Jeux de Rome. Il sera rejoint par Dallas LONG en 1962, record confirmé par l’or aux Jeux de Tokyo.

Le dopage apparaît sous forme de stéroïdes anabolisants à partir de 1964 et provoque une importante amélioration générale des résultats. Ce recours aux pratiques dopantes, qui n’est pas encore interdit en 1964, est généralisé aux Etats-Unis que dans les pays du bloc communiste et continuera bien après l’interdiction du dopage. Cela jette un important discrédit sur les lanceurs de cette époque. Les pays de l’Est (URSS puis RDA finissent par stopper la domination américaine et dominent la discipline du milieu des années 70 au années 80). Les performances de l’Italien Alessandro ANDREI illustrent bien les effets (supposés mais jamais constatés) du dopage : lanceur moyen (15,32 mètres en 1976), il progresse lentement jusqu’ en 1981, puis, à partir de 1982, ses résultats sont en nette augmentation, avant d’exploser en 1984. En une année il gagne 1,15 mètre sur son record personnel et remporte à la surprise générale les Jeux Olympiques d’été de 1984. Ces progrès semblent impossibles avec une préparation physique et technique « normale ». Il en est de même pour l’allemand de l’Est Ulf TIMMERMANN et l’américain Randy BARNES, seuls lanceurs à avoir franchi la barre des 23 mètres. Aujourd’hui, depuis le renforcement des contrôles et la suspension de nombreux lanceurs dont Randy BARNES, rares sont ceux qui franchissent les 21 mètres.

Historique du lancer de Javelot 

L’historique du lancer de javelot remonte de très loin car on le retrouve dans l’origine de l’homme. En effet, le javelot est une arme de chasse et de guerre. On en trouve des traces dans les mythologies grecques et scandinaves. En tant qu’arme le javelot nécessitait autant d’adresse que de puissance. Il se lançait parfois avec une courroie ou une cordelette de façon à augmenter la portée. Dans la mythologie Grecque Hercule est l’un des premiers lanceurs de javelot. Le lancer de javelot était présent lors des jeux de 708 avant J.C sous deux formes : lancement à une cible et à une distance jeté à l’aide d’une bride. Le javelot initial était fait de bois olive, mesurant entre 2.30 mètres et 2.40 mètres avec un poids de 400 grammes. Les Scandinaves ont adopté l’événement vers 1780 et le javelot a subi une transformation étonnante, devenant un symbole de l’indépendance nationale pour les Finlandais. Le javelot mesurait alors 2.60 mètres et pesait 800 grammes, il était fait de bois d’hickory. Les techniques de Freestyle se substituent au modèle antique du lancement. Ce sont les Nordiques (Suédois) mais aussi les Allemands qui popularisent le javelot vers 1870. Les sociétés de Gymnastique copient le geste antique mais avec de longues perches épaisses. Ce serait la Suède qui aurait donné la forme actuelle à l’engin. Vers 1890 début de la lutte entre Suédois et Finlandais, FELLMAR (Ramener en arrière vers le bas et en arrière : procédé Finnois) gagne à Stockholm en 1891 : 37,82 mètres sans élan. Progressivement on autorise un élan, mais on lance des deux bras (addition). En 1906, on considère uniquement le lancer du meilleur bras. En 1952 la ligne de jet est devenue un arc, par opposition à une ligne droite, et des jets ont commencé à être mesurés à partir du point d’impact au bord intérieur de l’arc de lancement. En 1953 aux Etats-Unis on invente un javelot creux, améliorant la superficie de 27%, augmentant ainsi considérablement la capacité de vol du javelot qui se pointe à terre horizontalement : le lancer du javelot est révolutionné. En 1954 on développe une variante en métal, qui allait toujours plus loin. En 1966 l’Espagnol Felix ERAUSQUIN lance à plus de 100 mètres en utilisant une technique de rotation, qui est interdite par l’IAAF, la jugeant trop dangereuse. La barrière des 100 mètres était dépassée une fois de plus par Uwe HOHN. L’IAAF a alors établi de nouvelles règles pour la construction du javelot afin assurer des temps de vol plus courts et un atterrissage par la pointe en premier (plus sûr et plus facile pour mesurer) : depuis le 1 avril 1986, le javelot de 800 gr a vu son centre de gravité déplacé de 4 cm vers l’avant pour diminuer la portance (distance diminuée de 10 %). En 1991 les règles ont été changées pour éliminer un nouveau type de javelot avec une conception « approximative » ou ondulée de queue.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1. Présentation de la recherche
1.1 Objet d’étude
1.1.1. Historique du lancer de Poids
1.1.2. Historique du lancer de Javelot
2. Raison du problème
2.1. Etude des mémoires CAPEN/EPS soutenus dans ce domaine
3. Limitation du sujet
4. Intérêt du sujet
5. Praticabilité
6. Problématique
6.1. L’enquête au niveau des étudiants du Département EPS
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE
2. Cadre théorique
2.1. Le lancer de Poids
2.1.1. La technique ROBERTSON
2.1.2. La technique de CARTWHEEL
2.1.3. La technique de L’ARRET
2.1.4. La technique ELAN MARCHE
2.1.5. La technique O’BRIEN
2.1.6. La technique BARYCNIKOW
2.2. Le lancer de Javelot
2.3. La latéralité
2.3.1. Définitions
2.3.2. La latéralité proprement dit
2.3.3. Genèse et maladies
2.3.4. Les troubles de latéralité
2.3.5. Le problème de latéralité en athlétisme
2.3.6. La latéralité dans les lancers
2.3. La latéralité dans les sports collectifs
2.4. Terminologies
2.5. L’EPS et la coordination générale des mouvements : l’eutonie35
2.5.1. Le schéma corporel
2.6. Le professeur d’EPS et les troubles d’image du corps
2.7. Les troubles moteurs
2.7.1. Les retards moteurs
2.8. La latéralité et la coordination générale des mouvements
2.9. Hypothèse de travail
CHAPITRE 3 : METHOLOGIE
3. METHODOLOGIE
3.1. Protocole expérimental
3.1.1 Définition et choix de l’échantillon
a. Choix de l’échantillon pour le lancer de Poids
b. Choix de l’échantillon pour le lancer de Javelot
3.2. Présentation de l’échantillon
3.2.1. Les étudiants de l’EPS de la 1ère année 2008-2009, groupe expérimental pour le lancer de poids
3.2.2. Les étudiants de l’EPS de la 2ème année 2008-2009, groupe expérimental pour le lancer de javelot
3.3. Présentation de l’expérimentation
3.3.1. Présentation du cycle d’enseignement du lancer de Poids lors de l’expérimentation
3.3.2. Résultats obtenus lors de l’évaluation de la maîtrise d’exécution au cours du test initial
3.3.3. Résultats obtenus lors de l’évaluation de la maîtrise d’exécution au cours du test final
3.3.4. Présentation du cycle d’enseignement du lancer de Javelot lors de l’expérimentation
3.4. Résultats
3.4.1. Vérification mathématique
3.4.2. Interprétation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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