La Guadeloupe
Aspect botanique
Le bananier est une herbe géante dont le pseudo-tronc, formé par l’emboîtement des gaines foliaires, mesure de 1 à 8 mètres (Champion, 1963) (Fig.6). Les feuilles sont émises par le méristème terminal de la tige vraie souterraine improprement appelée « bulbe ». Les nouvelles feuilles se déroulent au sommet du pseudo-tronc et sont donc de plus en plus jeunes en se rapprochant du sommet. Par convention, elles sont numérotées de la plus jeune à la plus âgée (Bakry et a l, 1997). Le nombre de feuilles varie selon le cultivar et les conditions environnementales (Jones, 1999). Les feuilles, dont la durée de vie varie entre 70 et 200 jours, présentent une surface pouvant aller jusqu’à 2 m2 fournissant ainsi à la plante une surface foliaire importante au moment de la floraison et permettant de canaliser les eaux de pluie (Stover et Simmonds, 1987). Le bourgeon situé à l’aisselle de chaque feuille donne éventuellement naissance à un rejet. A la fin de la phase végétative, le changement de fonctionnement du méristème central provoque la croissance et l’allongement de la tige vraie au cœur du pseudo-tronc puis l’émergence de l’inflorescence (Bakry et al., 1997).
La culture de ia banane en Guadeloupe
( Atlas des Départements français d’outre-mer, 1982) Le bananier est originaire de l’Asie du sud-est et s’est propagé vers l’Afrique de l’ouest à travers la Méditerranée et l’Arabie. Son implantation aux Amériques s’est d’abord faite par la République Dominicaine (en 1516 grâce à des plants en provenance des îles Canaries) et s’est poursuivie vers l’Amérique Centrale et du Sud (Manuel du planteur, 1998). Le bananier fut introduit en Guadeloupe au 17eme siècle et utilisé dans un premier temps comme plante d’ombrage dans les plantations caféières du sud de la Basse- l’erre. C’est vers les années vingt que démarre véritablement la production bananière d’exportation au sein de la Basse-Terre jusque-là pénalisée, à cause de son relief, pour la production sucrière. C’est en 1928 qu’apparaissent les premières mesures protectionnistes pour la banane française permettant ainsi le développement d’une réelle filière économiquement intéressante. Peu à peu la zone bananière gagne du terrain et, dans le courant des années soixante, détrône la culture de la canne à sucre dans la région de Capesterre. A l’heure actuelle, les communes de Capesterre, Goyave, Petit-Bourg et Trois-Rivières totalisent plus de 70% des surfaces plantées. La commune de Capesterre en détient plus de 53%.
Itinéraire technique et soins aux bananiers dans les Antilles françaises
De la plantation à la consommation, la banane dessert d’exportation (Grande Naine du sousgroupe Cavendish AAA) exige de nombreuses opérations détaillées ci-après : 3.2.1. De la plantation à la récolte Les soins à effectuer sur la parcelle sont les suivants (Manuel du planteur, 1998) : • L’œilletonnage consiste à sélectionner les rejets qui assureront le renouvellement des bananiers afin de garder la structure de la population constante. • L’effeuillage assure la protection des fruits. Il faut éliminer certaines feuilles susceptibles d’abîmer les fruits par frottement après émergence de la tige. • Le marquage se fait au stade « doigts horizontaux » et permet les prévisions de récolte. En effet, les différents régimes arrivés à ce stade sont marqués d’une bande de couleur spécifique dans le but de connaître leur âge et de prévoir la date de récolte à un âge physiologique déterminé. Les régimes arrivés au stade 900°C jours (voir point 3.2.2.) après le marquage sont récoltés la même semaine et les ouvriers se basent sur la couleur de coupe de la semaine pour effectuer la récolte des régimes. A chaque semaine de marquage correspond une couleur (Fig.9a et 9e). • Le haubanage est une technique qui a pour but d’éviter la chute des régimes sous Faction du vent ou du poids du régime lorsque le système racinaire est défectueux. Le haut de la hampe est ainsi tenu par un ou deux brins de ficelle attachés aux pieds voisins (Fig.9b). • L’engainage consiste à emballer le régime dans une gaine plastique afin de tamponner les variations de température, de présenter une barrière mécanique contre les parasites et de protéger les fruits contre les agressions mécaniques dues par exemple aux frottements des feuilles (Fig.9c). • L’ablation des fausses mains et de la popote assure un bon allongement de Pensemble des fruits (Fig.9d).
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Table des matières
Partie 1: introduction 1
Partie 2: Synthèse bibliographique
Chapitre 1 : La Guadeloupe
1.1. Situation géographique
1.2. Climat
Chapitre 2 : Le bananier
2.1. Taxonomie
2.2. Aspect botanique
2.3. L’inflorescence
Chapitre 3 : La culture de la banane en Guadeloupe
3.1. Historique
3.2. Itinéraire technique et soins aux bananiers dans les Antilles françaises
3.2.1. De la plantation à la récolte
3.2.2. La récolte
3.2.3. Les opérations à la station d’emballage
3.2.4. Le transport des fruits et leur mise sur le marché
Chapitre 4 : La maladie de la pourriture de couronne
4.1. Introduction
4.2. Origine
4.3. Sym ptôm es
4.4. Agents pathogènes
4.1.1. Colletotrichum musae (Berk. And Curt.
4.1.2. Fusarium moniliforme J. Sheld
4.1.3. Cephalosporium sp
4.5. Cycle infectieux
4.6. Contrôle de la maladie
4.6.1. Méthode culturale
4.6.2. La manipulation des fruits et les traitements au hangar d’emballage
4.6.3. Lutte chimique
4.6.4. Lutte physique
4.6.5. Lutte biologique
Chapitre 5 : La lutte biologique
5.1. Introduction
5.2. Définition de la lutte biologique
5.3. La lutte biologique dans le domaine du post-récolte
5.3.1. Introduction
5.3.2. Avantage du post-récolte pour un traitement avec des agents biologiques
5.4. Applications aux champs ou après la récolte pour contrôler les maladies de post-récolte 23
5.5. Etapes du développement de la lutte biologique
5.5.1. Isolement et sélection des agents antagonistes
5.5.2. Production en masse et formulation
5.5.3. Etude des modes d’actions
5.5.4. Traçage et écologie des agents de lutte biologique
5.5.5. Application pratique
5.5.6. Amélioration du système de biocontrôle
Chapitre 6 : Les levures
6.1. Classification et caractéristiques générales
6.2. Sélection de deux levures : Pichia anómala souche K et Candida oleophila souche O
6.2.1. Généralités
6.2.2. Candida oléophila souche O
6.2.3. Pichia anómala souche K
6.2.4. Mode d’action
Chapitre 7 : Contexte économique de la banane guadeloupéenne
t’artie 3.’Objectifs
Partie 4: Matériels et méthodes
Chapitre 1 : Choix des espèces fongiques étudiées
Chapitre 2 : Souches de levures utilisées
Chapitre 3 : Matériel végétal et échantillonnage
Chapitre 4 : Nature des objets tém oins
Chapitre 5 : Méthode de reproduction des symptômes
5.1. Préparation des pathogènes
5.2. Préparation des couronnes
5.3. Inoculation des couronnes
5.4. Simulation du programme d’exportation
5.5. Evaluation de la progression des pathogènes
Chapitre 6 : Préparation et appücation des suspensions de levures
6.1. Préparation des suspensions de levures
6.2. Application des levures sur les couronnes
Chapitre 7 : Essais réalisés
7.1. Evaluation de l’efficacité de deux souches de levures vis-à-vis de trois agents fongiques
impliqués dans la maladie
7.2. Evaluation de l’efficacité de la souche O vis-à-vis des pourritures de couronne en fonction
du temps séparant l’application de la levure de celle du complexe
7.3. Evaluation de l’efficacité de la souche O en combinaison avec l’utilisation de polybags de
50 jim vis-à-vis des pourritures de couronnes
Table des matières
Chapitre 8 : Méthode d’analyse
8.1. Conditions d’application
8.2. Type d’analyses
8.3. Remarque relative à l’analyse des données concernant les traitements fongicides
8.4. Logiciels utilisés
Partie 5: Résultats et discussions
Chapitre 1 : Introduction
Chapitre 2 : Evaluation de l’efficacité de deux souches de levures vis-à-vis de trois agents
fongiques impliqués dans la m aladie
2.1. G énéralités
2.2. Bouquets inoculés avec Colletotrichum musae
2.2.1. Evaluation en entrée mûrisserie (ESCC
2.2.2. Evaluation en sortie mûrisserie (PSCN
2.2.3. Discussion
2.3. Bouquets inoculés avec Fusarïum moniliforme
2.3.1. Evaluation en entrée mûrisserie (ESSC
2.3.2. Evaluation en sortie mûrisserie (PSCN)
2.3.3. Discussion
2.4. Bouquets inoculés avec Cephalosporium sp
2.4.1. Evaluation en entrée mûrisserie (ESCC
2.4.2. Evaluation en sortie mûrisserie (PSCN
2.4.3. Discussion
2.5. Bouquets inoculés avec le com plexe
2.5.1. Evaluation en entrée mûrisserie (ESCC
2.5.2. Evaluation en sortie mûrisserie (PSCN
2.5.3. Discussion
2.6. Discussion générale de l’essai 60
Table des matières
Chapitre 3 : Evaluation de l’efficacité de la souche O des pourritures de la couronne en
fonction du temps séparant l’application de la levure de celle du complexe
3.1. Evaluation en entrée mûrisserie (ESCC
3.2. Evaluation en sortie mûrisserie (PSCN)
3.3. Discussion
Chapitre 4 : Evaluation de l’efficacité de la souche O à 108 ufc/ml en combinaison avec
l’utilisation de polybags de 50 pm vis-à-vis des pourritures de couronne
4.1. Evaluation en entrée mûrisserie (ESCC
4.2. Evaluation en sortie mûrisserie (PSCN)
4.3. Discussion
j’artie 6: Conclusions et perspectives 76
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