La gouvernance de l’entreprise et le développement durable

La gouvernance de l’entreprise et le développement durable

La RSE une source d’opportunités pour l’entreprise

Cette nouvelle façon de communiquer avec les parties prenantes, conduit le chef d’entreprise à l’identification des opportunités qui peuvent bénéficier à son entreprise tout en répondant aux principales attentes.

Attentes pour les parties prenantes internes

 Fédération en direction d’un projet d’entreprise salariés, partenaires sociaux, actionnaires).
 Approche collective et aussi transversale sur le rôle de chacun.
 Amélioration continue du dialogue social.
 Définition d’une politique sociale crédible envers les parties externes pour permettre d’attirer de nouveaux talents.

Attentes pour les parties prenantes externes

 Réorganisation des relations fournisseurs, ainsi que la diversification.
 Réponse aux exigences de plus en plus fortes des donneurs d’ordre et ainsi que ceux des consommateurs.
 Nouvel étiquetage et labellisation.
 Compétitivité très renforcée.
 Avantage concurrentiel lié à une image d’exemplarité et d’originalité.
 Positionnement de l’entreprise pour lui permettre une communication crédible en ce qui concerne la RSE.

Le lien parties prenantes et RSE

Il existe un lien très fort entre parties prenantes et la responsabilité sociale de l’entreprise, puisque la RSE se propose de créer de la valeur partagée entre chaque classe de parties prenantes, et aussi la prise en compte pour répondre aux attentes économiques, sociales et environnementales des parties prenantes qui représentent l’un des enjeux majeurs aux quels tout programme RSE doit pouvoir répondre. F. Baddache et I. Nicolai dans un article paru dans le Journal of Business Strategy étudient la relation existante entre l’entreprise et ses parties prenantes qui demeure une dynamique transactionnelle visant à satisfaire des attentes et à créer progressivement des nouvelles pratiques volontaires mieux responsables qui se diffusent dans les entreprises : la relation aux parties prenantes est créatrice de la performance RSE.
Encouragé par la loi et les standards ,Ceci est d’autant plus vrai que l’article 225 de la loi française Grenelle- II de juillet 2010 ainsi que la directive 2014/95/UE de 2014 non seulement exigent des entreprises (de plus de 500 employés) de publier leurs informations environnementales et sociales mais les encouragent aussi à engager un dialogue avec l’ensemble des parties prenantes : Les institutions représentatives du personnel et les parties prenantes participant à des dialogues avec les entreprises présentent leurs avis sur les démarches de responsabilité sociale, environnementale et sociétale des entreprises en complément des indicateurs présentés.

L’engagement des parties prenantes

La réalité c’est que l’engagement des parties prenantes est au coeur de la stratégie RSE de l’entreprise ,et qui est une solution gagnante pour l’entreprise, car les parties prenantes alimentent et partagent la connaissance d’un enjeu de l’entreprise et permettent l’alignement des activités de l’entreprise directement avec leurs attentes.
Aussi cela évitera bien des désagréments par la suite si les attentes des parties prenantes ne sont pas prises en compte. Toutefois, il convient de préciser que le but de l’engagement des parties prenantes dans un processus de concertation ne vise en aucun  cas à arriver systématiquement à un consensus entre l’entreprise et ses parties prenantes. Il s’agit d’appréhender les différents points de vue, de connaître l’impact des activités de l’entreprise sur l’environnement et la société, pour mieux maîtriser les risques qui y sont liés. Le MEDEF, dans son guide Cap vers la RSE : comment engager le dialogue avec les parties prenantes ? , a recueilli les témoignages d’entreprises qui exposent les bénéfices suivants, qu’elles soient multinationales ou PME.
Ainsi, on dit que l’engagement des parties prenantes est :
 Un outil de compréhension de son environnement et ainsi que de son contexte.
 Un facteur d’anticipation pour faciliter les relations avec les parties prenantes, aussi dans des cas où le dialogue ne se fait pas à l’initiative de l’entreprise.
 Un moyen permettant son développement, et la création d’opportunités de marchés.
 Un levier d’acceptabilité des activités.
 Une gestion de son image, ainsi que de sa réputation.
 Un travail d’influence sur le long terme.
 Un croisement des expertises pour l’enrichissement de sa stratégie.
 Une opportunité d’identifier les signaux faibles, de prévenir et d’anticiper les risques et légaux.

Le dialogue avec les parties prenantes

Le but du dialogue avec les parties prenantes est :
 De permettre à l’organisation de mieux connaître les intérêts de ses différentes parties prenantes pour mieux maîtriser les risques de ses décisions.
 De permettre à l’organisation de gagner de nouvelles perspectives sur l’appréciation de ces activités et décisions.
 De permettre à l’organisation de mieux se faire connaître de ses parties prenantes.
Après avoir identifié ses parties prenantes, l’entreprise doit les hiérarchiser pour sélectionner celles qui vont améliorer ses échanges.
La sélection ou la hiérarchisation des parties prenantes s’effectuent qu’à partir de la qualification de l’intérêt qu’elles portent ou de la cause qu’elles défendent.
Plus l’intérêt porté par la partie prenante se situe dans une optique de développement durable, et plus les attentes portées par ces parties prenantes deviennent légitimes.
Ensuite, la sélection ou la priorisation de l’importance des parties prenantes peut s’effectuer par l’évaluation de l’impact ou la capacité d’impact de l’organisation sur la partie prenante.
Et en dernier lieu, l’importance des parties prenantes sera évaluée sur la base de la capacité d’action exercée de la partie prenante sur l’organisation.
Le but de cette démarche d’identification et de dialogue avec les parties prenantes est de permettre à l’organisation de bénéficier de nouvelles perspectives sur ses activités ainsi que ses décisions. La prise de décision, reste du ressort de la responsabilité de l’organisation, et s’appuie ainsi sur un meilleur éclairage. Le dialogue avec les parties prenantes devient un mécanisme d’aide à la décision et aussi un mécanisme permettant d’identifier et de maîtriser des risques :de réputation, de procès, et de conflits sociaux.

L’éthique et la RSE

Définition de l’éthique

Plusieurs définitions peuvent être citées, nous nous contenterons des suivantes :
1-L’éthique correspond à une pratique qui prend forme dans l’exercice du jugement pratique, comme le soutient Ricoeur (1996),par opposition à la morale et à d’autres pratiques de régulation sociale qui restent liées à des obligations comportementales, prenant souvent la forme de normes, d’écrits, ainsi que de prescriptions administratives de toutes sortes.
2- L’éthique peut être définie comme un ensemble de principes moraux qui sont à la base de la conduite de quelqu’un. Donc c’est des critères qui permettent, dans une situation donnée, de décider et d’agir librement, en cohérence avec ses convictions personnelles34.
3-Le terme « éthique » signifie les principes moraux que les individus, disposant de la liberté et de la responsabilité d’action, qu’ils peuvent adopter pour guider leurs choix en matière de comportement privé et social35.

La distinction éthique, morale et déontologie

Faire une distinction entre les trois termes est, pour un auteur français, un passage délicat.Aux Etats-Unis, le même terme ethics recouvre ces concepts (on utilise parfois l’expression professional ethics pour la déontologie).
L’éthique et la morale sont deux terme qui, par leur origine étymologique, sont équivalents : éthique (introduit en France en 1265) renvoie à une racine grecque, ethos (moeurs), et morale (mot latin proposé par Cicéron pour traduire le mot grec “éthique” qui apparaît en France en 1530) renvoie à une racine latine, mores. Cela explique qu’il y à une difficulté de choisir l’un ou l’autre.
Selon Jean-Jacques Wunenburger [1993, p. XIV], il existe deux traditions de notion pour différencier les deux termes (voir tableau).
Il semble que la deuxième tradition renvoie davantage le sens actuel donné à l’éthique (de plus, le terme est moins connoté que celui de morale, notamment dans le monde économique).
Cette difficulté de positionner l’éthique tient au fait qu’elle peut être vue soit en amont de la morale (réflexion critique en amont visant à déconstruire la morale), soit au contraire comme une déclinaison “locale” des normes morales. Ricoeur [2004, p. 689] et montre que nous avons besoin d’un concept d’éthique ainsi clivé, éclaté, dispersé.

Ethique et responsabilité

La notion de responsabilité renvoie à l’obligation de répondre de ses actions, et de les justifier, en fonction de normes morales et de valeurs, et d’en supporter les conséquences.

Le débat sur la responsabilité sociale de l’entreprise

Le débat sur les responsabilités des dirigeants est ancien. Les pratiques philanthropiques, le paternalisme se développent dans les entreprises dès le 19ème siècle.
D’un point de vue théorique, l’article pionnier de Clark (1916) et les premiers travaux portant sur la gouvernance d’entreprise ont porté sur la question de l’élargissement des responsabilités de l’organisation ou de l’entreprise.
Ainsi, Berle et Means (1932) aperçoit le développement d’une pression sociale s’exerçant sur les dirigeants pour la reconnaissance de leur responsabilité auprès de tous ceux dont le bien-être peut être affecté par les décisions de l’entreprise. Décrivant l’évolution probable du concept d’entreprise, ils montrent que le contrôle des grandes entreprises conduira à une technocratie neutre équilibrant les intérêts des différents groupes de la communauté.
Cette réflexion est reprise par Barnard (1938) qui avance l’idée que l’entreprise devra équilibrer les intérêts concurrents des différents participants dans l’objectif est le maintien de leur coopération nécessaire. Bowen [1953] définit la responsabilité sociale de l’entreprise comme une obligation pour les dirigeants de poursuivre les politiques, et de prendre les décisions qui sont en cohérence avec les valeurs de la société. Il recommande aussi au recours à des audits sociaux pour évaluer la performance sociale de l’entreprise.
Les années 1960 conduisent à préciser ce que recouvre la responsabilité sociale.
Davis indique quant à lui que la responsabilité sociale renvoie aux décisions et actions prises par les dirigeants pour des motifs dépassant les seuls intérêts économiques ou techniques (1960, p 70)38.

Les processus de décisions éthique

L’éthique organisationnelle veut dire le plus souvent à trouver les bonnes raisons qui vont conduire à la prise de décision. Pour ça, une présentation des modèles théoriques précédera une analyse de leurs limites, puis nous représenterons plusieurs alternatives possibles on à deux modèles le modèle de Kohlberg et les modèles alternatives.

Le modèle de Kohlberg 

Cette modélisation proposée par le psychologue Kohlberg (Garz ,2009) tente de montrer la constitution d’une capacité morale tout au long de l’existance.il existe 3 niveaux à savoir pré conventionnel, conventionnel et post-conventionnel, qui permettant la détermination de la manière que l’individu appréhende les situations dans lesquelles il doit déterminer ce qui es bien ou mal. On les définie comme suit :

Au niveau 01

L’individu présente un intérêt strictement personnel, en réagissant exclusivement aux récompenses et aux punitions qui le concernent. Il ne peut se situer par rapport à une règle ou à d’autres intérêts et besoins que les siens. Ici en entreprise ce niveau pré conventionnel s’adopte dans le cas où un individu prend une décision sur le seul critère qui est la récompense qu’il en retirera ou pour éviter toute forme de réprimande.

Au niveau 02 

L’individu présente ici une aptitude à se conformer aux attentes des autres. C’est les conventions sociales qui s’imposent ici dans la prise de décision de l’individu. En se conformant au stéréotype en vigueur, le jeune adulte montre un aspect de la loi pour elle même.
En entreprise, des comportements mimétiques comme celui consistant par exemple à faire un usage privé de moyens appartenant à l’organisation tel que une imprimante, un moyen de communication, une voiture, pourront alors être constatés. Leur justification sera par le fait que cette pratique est très répandue au sein de l’organisation.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : Généralités sur la RSE
Introduction
1.1. Définition, normes et démarche de la RSE
1.2. La RSE et les parties prenante
1.3. L’éthique et la RSE
Conclusion
Chapitre 2 : La gouvernance de l’entreprise et le développement durable
Introduction
2.1. La gouvernance de l’entreprise
2.2. Le développement durable
2.3. Le management environnemental
Conclusion
Chapitre 3 : La RSE en Algérie et la présence du groupe Lafarge
Introduction
3.1. La pratique de la RSE en Algérie
3.2. L’implémentation de la norme NA ISO 26000 en Algérie
3.3. La présence du groupe Lafarge en Algérie
Conclusion
Chapitre 4 : Etude empirique
Introduction
4.1. Présentation de l’entreprise Lafarge Ciment d’Oggaz
4.2. Présentation de l’échantillon concerné par l’étude et analyse descriptive
Conclusion
Conclusion générale

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