Le comité d’accompagnement
Il s’agit d’un comité constitué essentiellement de la Commission Habitat de la CAPG. En effet, grâce au partenariat entre les deux structures la CAPG s’associe largement au projet, et, par le biais de Claire Van den Abeele, rend possible la mobilisation de cette commission autour de l’étude. La commission est alors composée d’élus (notamment l’élue à l’Habitat de la CAPG), mais aussi de chargés de missions de différentes structures, dont la DDT, ou la CAPG, avec des techniciens concernés différemment par le sujet : le pôle solidarité des territoires, la chargée du Schéma de Cohérence Territorial, la Chargée de Mission aux affaires culturelles et développement touristique…
A cette commission s’ajoutent des Chargés de Missions du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur, également concernés par l’étude : La chargée de mission tourisme et le chargé de mission développement local et innovation.
Le rôle de cette instance sera alors, comme son nom l’indique, d’accompagner l’étude, en proposant des orientations et des conseils ou réflexions. Elle assure également une valorisation de l’étude grâce à une mise en commun et un suivi du travail en permettant une appropriation des résultats.
Ainsi la commission se réunira deux fois : à l’issue du pré-diagnostic, pour discuter des orientations opérationnelles de l’étude, et à la fin pour un partage des résultats et une valorisation.
Le positionnement du stagiaire
Au regard des éléments de contextes dressés, il apparait que la problématique et la mission revêtent une certaine complexité. En effet, la transversalité du thème Habitat et des approches possibles nécessitent de faire des choix quant à l’angle d’approche pour atteindre nos objectifs. Par ailleurs, la mission fait intervenir de multiples acteurs, réunis autour du projet, mais également à intégrer au fur et à mesure.
Egalement, le partenariat entre les deux Conseil de Développement engendre d’autres difficultés, notamment de positionnement dans le stage. En effet, les enjeux pour les deux structures concernant ce projet sont différents. Si l’un (le CdD du Pays de Grasse) est plus concerné par la problématique de l’Habitat, c’est-à-dire du cadre global dans lequel s’inscrit le logement, l’autre (le CdD PNR) est plutôt investi dans la question de l’optimisation des logements vides (c’est-à-dire le produit final, qu’il s’agisse d’un appartement ou d’une maison), et de l’augmentation de l’offre en logement.
Il apparait ainsi la nécessité de faire converger les objectifs, ou de trouver des compromis, afin de spécifier et cibler les objectifs et le cadre de l’étude vers lequel le stage tendra.
LE CAHIER DES CHARGES : CONSTRUCTION ET MODIFICATIONS
Un cahier des charges à s’approprier et compléter
La fiche action : document structurant…
Dès le début du stage, une fiche action rédigée préalablement a été proposée, afin d’en prendre connaissance puis de la compléter.
Cette fiche action contient l’essentiel du fonctionnement et de la portée de l’étude. Elle est construite en cinq points : Contexte général du projet ; Montage institutionnel du projet ; Descriptif du projet ; Communication et impacts ; Moyens à mettre en œuvre.
Contexte général du projet : cette partie décrit l’historique et l’origine du projet, notamment avec le constat des « volets fermés » puis de la décision prise lors du colloque de faire une étude pour mieux connaitre ces logements fermés. Elle contient aussi les objectifs de l’action. L’objectif final est ainsi initialement décrit comme étant « d’améliorer la connaissance des logements « vides » tout ou partie de l’année, de l’Habitat plus généralement, et de connaître les motivations/stratégies/difficultés rencontrées des propriétaires concernés et des institutions, en vue d’enrichir et d’améliorer la politique de l’Habitat sur ce territoire ». Elle contient également les sous-objectifs partenariaux, dont ceux de construire un espace de dialogue et de répondre aux besoins d’échanges entre les territoires du Parc et ceux de l’agglomération. De même on y trouve une description de sousobjectifs opérationnels, tels que favoriser la réhabilitation énergétique des logements, relayer l’information sur les dispositifs existants, proposer des projets aux élus ou encore convaincre les propriétaires et élus qu’ils sont des acteurs du développement économique du territoire. L’élément que nous retenons également du contexte de l’étude est le lien qu’elle a avec la Charte du Parc. L’étude fait en effet écho à la charte selon l’Axe 2 et l’Axe 3, qui sont respectivement : « Permettre le développement d’un territoire exemplaire, solidaire et dynamique » et « Consolider l’identité du territoire par la valorisation des patrimoines ». ces axes sont détaillés en orientation stratégiques et articles dont « promouvoir des formes urbaines économes en espace favorisant la vie sociale et le dynamisme économique des centre-bourgs » ou encore « Préserver et anticiper les paysages de demain ». Ces liens à la charte sont les fondements de l’action du conseil de Développement du Parc et doivent guider la réflexion lors de l’étude, notamment lors des propositions de solutions.
Montage institutionnel du Projet : précise qu’il s’agit d’un sujet dont se sont autosaisi les deux conseils de développement et qu’il réunit plusieurs partenaires, dont les différents chargés de missions au parc et à la CAPG, ou encore les communes du territoire, le PNR, la communauté d’agglomération, et les autres intercommunalités du Haut-Pays. On y trouve également des précisions sur les modalités de gouvernances, décrites précédemment, avec les deux comités et leur composition. Cette partie permet donc de comprendre l’organisation et les acteurs avec lesquels le stage sera en lien étroit.
Descriptif du projet : contient les informations quant aux cibles du projet et au territoire concerné, soit les habitants et communes propriétaires comme cible, et le territoire Nord de la CAPG, qui englobe 12 communes. Cette partie contient également le descriptif de l’action (détails de la méthodologie et des phases de travail, ainsi que le calendrier et les productions finales. Afin de s’approprier au mieux la mission, il a été proposé que cette fiche soit complétée par le stagiaire, nous détaillerons ainsi ces éléments ultérieurement.
Communication et impacts : précise les modalités de communication de l’étude, au travers des réseaux des deux CdD.
Moyens à mettre en œuvre pour la réalisation de l’étude : sont décrits comme étant un stagiaire, les frais pour l’organisation de réunions, impressions, communication et les temps travail des chargés de mission associés. Cette partie précise quelle structure engage quels coûts.
Cette fiche action est un document structurant pour l’étude, il en décrit les raisons, mais aussi les attentes et les moyens pour y parvenir. Ce premier document sert alors de base pour la construction de la méthodologie et du programme de travail du stage.
… à compléter avec une méthodologie…
A partir des attentes de la structure et des objectifs du stage et de l’étude, la fiche action devait être complétée par le stagiaire. Il s’agit alors de proposer une méthodologie, sur la base d’une proposition faite par le CdD PNR de diviser le travail en trois grandes phases : I-pré-diagnostic ; II-enquêtes ; IIIAtelier. Afin de spécifier au mieux les attentes et objectifs de chaque phase, nous avons proposé une note méthodologique organisée ainsi :
Des évolutions chemin faisant
La nécessité d’une convergence pour co-construire les orientations stratégiques
Nous l’avons précédemment souligné, les intérêts des deux Conseils de Développements, partenaires pour l’étude, sont différents. Le CdD PNR favorise une approche par le logement, avec des objectifs opérationnels liés à une ouverture des « logements fermés » et le CdD CAPG préfère une approche de l’Habitat, où il s’agirait plutôt de cibler les problématiques du Haut-Pays et déterminer des leviers pour y faire face. Nous l’avons également précisé, les deux structures s’étaient déjà réunies, en juin 2017 autour de la thématique de l’Habitat dans le Haut pays, et elles en avaient déduit qu’il existait une multitude d’approches possible pour comprendre les problématiques de l’Habitat et du logement dans le Haut-Pays (énergie, entretien du bâti, location touristiques, mise à disposition des logements vides…) Ainsi, la première phase de travail, la construction d’un pré-diagnostic, a également pour but d’aider à la décision quant à la problématique spécifique sur laquelle mènera l’étude. Cette phase, qui se veut synthétique de plusieurs documents concernant le logement dans le Haut-Pays, sera alors présentée en Comité d’accompagnement (composé entre autre de la commission Habitat de la CAPG), qui, comme son nom l’indique, accompagnera le projet, en proposant des orientations pour l’étude. Ce comité sert alors de médiateur externe aux deux structures. Il propose une approche, au regard du premier diagnostic et de l’expertise des acteurs.
Or à l’issu du pré-diagnostic, il apparait qu’une étude basée uniquement sur le logement serait limitée pour comprendre les problématiques de ce dernier et d’en trouver les leviers. Cependant, les logements vides, et surtout les résidences secondaires, apparaissent comme étant un problème majeur dans le Haut-Pays. Nous aboutissons alors à un compromis entre les deux objectifs initiaux des CdD, c’est-à-dire étudier l’Habitat (le contexte dans lequel s’inscrit le logement) pour comprendre et trouver des solutions au problème des logements fermés. Cet objectif, que doivent s’approprier les deux structures, se matérialise alors par des propositions opérationnelles pour la suite.
Il s’agit donc de mener les enquêtes auprès de propriétaires concernés par des logements fermés: les propriétaires de résidences secondaires. Le but de ces enquêtes sera de comprendre leur motivations et stratégies afin d’en déduire des potentiels leviers pour « l’ouverture des volets ».
Cette phase comporte donc à la fois une entrée vers l’Habitat (compréhension des modes de vies, perceptions du territoire…) et du logement (occupation effective du logement, entretien, potentielle mise en location…).
Dans un troisième temps, les Ateliers participatifs seront divisés en deux cessions : une première aura pour objectif de déterminer les enjeux autour de l’Habitat et du logement. Ici, nous considérerons que le logement est à intégrer dans un problème plus global, celui de l’Habitat, qui fait également enjeux dans le Haut-Pays et peut être source de leviers ou freins pour le développement durable et économique du territoire. La deuxième cession d’Atelier aura pour but de proposer des solutions, au regard des éléments exposés, dans l’objectif de répondre aux enjeux précédemment énoncés et de trouver des solutions pour « ouvrir les volets », en prenant en compte les différents avantages et inconvénients que propose le cadre de l’Habitat.
Au sein du comité de pilotage, il y a des intérêts à faire converger entre le CdD CAPG et CdD PNR.
L’un a une vision plus opérationnelle (ouverture des volets, augmentation de l’offre en logement) l’autre plus globale, liée à l’Habitat (services, qualité de vie…). Nous avons fait le choix de concentrer les efforts (surtout pour les propositions de solutions) sur le problème du logement, tout en le replaçant dans son contexte, celui de l’Habitat. L’étude de l’Habitat peut en effet amener des clés de compréhension et mettre en évidence des leviers sur la question du logement, en lien avec notre objectif : augmenter l’offre en logement dans le haut pays.
Ce comité d’accompagnement fut un moment charnière dans l’orientation du stage. L’orientation ainsi prise pour l’étude, après deux mois de construction du pré-diagnostic, se veut faire converger les intérêts des deux Conseils de Développement.
Des contraintes opérationnelles avec des incidences sur le programme de l’étude
Un certain nombre de contraintes opérationnelles sont aussi à prendre en compte lors de la réalisation effective de l’étude. Le rétro planning a effectivement subi des modifications, notamment un rallongement de la période d’enquête. En effet, le temps pluvieux a retardé la venue des propriétaires de résidences secondaires sur le territoire, d’où la nécessité d’allonger la période, qui se chevauche alors avec les ateliers.
Les ateliers étaient prévus pour suivre la phase d’enquête, mais le format d’animation a finalement permis de s’extraire d’une restitution des analyses des enquêtes et donc de faire se chevaucher ces deux phases.
Egalement, l’objectif initial de 25 / 30 propriétaires n’est pas atteint à l’issu de la phase d’enquête. En effet, il s’est avéré que la saison, particulièrement pluvieuse pour la région, s’est traduite par une absence générale de ces propriétaires durant la phase d’enquête. Ce phénomène coïncide d’ailleurs avec les éléments récoltés durant les entretiens, la grande majorité d’entre eux a en effet placé le climat comme un des premiers éléments de motivation pour « monter dans le Haut-Pays ». Cette conjoncture malheureuse pour notre enquête nous permet cependant d’évaluer l’ampleur de l’incidence d’une saison pluvieuse sur la fréquentation et l’animation du territoire. Cette difficulté nous a néanmoins contraints à abaisser le nombre de propriétaires de résidences secondaires à seulement 15 entretiens effectués. Les conséquences en termes de biais de représentativité sont donc d’autant plus importantes et l’analyse doit faire l’objet d’un regard critique sur les conclusions qu’elle apporte.
La difficulté de mobilisation des habitants durant la phase d’ateliers nous a également conduits à nous repositionner. En effet 2 cessions étaient initialement prévues : formulation d’enjeux puis proposition de solutions. Or le premier Atelier, organisé à Briançonnet, n’a mobilisé que 3 personnes extérieure au CdD. Le maire, présent, explique que les habitants ne se sentent pas vraiment concernés par le sujet, ce qui ajoute à notre premier handicap : l’absence de la plupart des habitants sur le territoire. Nous choisissons alors d’adapter la forme, en modifiant l’idée initiale de deux formats d’ateliers. Nous faisons le choix d’organiser une réunion d’information publique sur les aides et les dispositifs liés au logement. Ce moment, potentiellement plus intéressant pour les propriétaires, sera suivi d’une restitution du travail fait pendant le stage, enfin nous proposerons aux participants de rester pour compléter l’étude avec des propositions de solutions.
Pour conclure sur ce chapitre, il nous parait important de souligner la complexité de la mission, qui réside en deux points principaux. Le premier est lié à la thématique de l’Habitat, transversale, elle fait intervenir une diversité d’acteurs et de possibles angles d’approche. Le deuxième, lié au cadre du stage, consiste à co-construire une étude avec l’ensemble des partenaires, malgré certaines divergences sur les intérêts du projet.
La réussite du stage semble donc liée à une appropriation efficace du sujet (par le stagiaire et les acteurs), et à une co-construction effective des orientations de l’étude avec les deux Conseils de Développement.
LE PREDIAGNOSTIC : CONSTRUIRE UNE BASE DE CONNAISSANCE DE L’ HABITAT
Les objectifs d’un tel diagnostic
Cette phase doit en outre permettre de se familiariser avec le sujet, de ne pas partir de rien lors de l’enquête et des ateliers, et de construire une base de connaissance, à partir de données et documents déjà produits.
Ce document synthétique doit ainsi aider à la décision concernant les orientations opérationnelles de l’étude : Auprès de qui faisons-nous les enquêtes et pourquoi ? Quel(les) problématique(s) ciblons nous ?
L’objectif est alors de mener une étude de documents sur l’Habitat, c’est-à-dire le contexte dans lequel s’inscrit le logement, ainsi que de qualifier et quantifier l’offre et la demande en logement et de pouvoir les replacer dans leur contexte (de services, d’aménités, de transports…). On cherche alors des éléments qui font enjeux sur le territoire, qu’il s’agisse plus globalement de l’ Habitat, ou spécifiquement du logement, et qui posent problème pour le développement économique et durable du Haut-Pays.
La mise en œuvre
Lors de cette étape, la première démarche engagée fut la rencontre des différents acteurs et partenaires qui pourraient alimenter l’étude. Nous avons alors expliqué la démarche et manifesté notre recherche de documents pouvant servir à la construction du pré-diagnostic auprès de certains chargés de missions du Parc Naturel Régional et de la Communa uté d’Agglomération du Pays de Grasse. Quatre personnes ressources avaient alors été identifiées : la chargée du pôle Habitat de la CAPG, la Chargée de mission du SCoT, la directrice du service solidarité et la personne en charge du logement social au sein de l’intercommunalité. Nous avons alors échangé, et pu aborder la problématique de l’Habitat et du logement dans le Haut-pays à travers différents regards. Puis nous avons récolté un certain nombre de documents, notamment le diagnostic de PLH (Programme Local de l’Habitat), qui sera le fondement de notre pré-diagnostic. Egalement, d’autres documents nourriront le nôtre, tel que le contrat de ruralité, qui est un diagnostic de territoire, appliqué à la partie rurale de l’agglomération (donc le moyen et Haut-Pays) et dont l’objectif est de développer certains services dans les territoires ruraux, grâce à des moyens financiers mis en place par l’ Etat. Ce diagnostic est donc plus orienté sur un état des lieux de l’Habitat que du logement en particulier.
Nous nous servirons également du diagnostic préalable à l’OPAH (Opération de Programmée d’Amélioration de l’Habitat) lancée en juin 2016 et enfin nous nous aiderons du diagnostic du PNR.
Afin de compléter ces documents avec des informations plus ciblées sur nos intérêts nous nous sommes également servis de l’INSEE afin de traiter certaines données, entre autre pour connaitre le taux de logements vacants ou de résidences secondaires sur notre territoire.
LES ENQUETES : COMPRENDRE LES STRATEGIES ET MOTIVATIONS DES PROPRIETAIRES DE RESIDENCES SECONDAIRES
Objectifs
L’objectif de ces enquêtes est double, nous cherchons à la fois à connaitre et à comprendre afin de trouver des solutions adaptées pour répondre à notre objectif : « ouvrir les volets ».
Nous cherchons donc d’une part à connaitre l’utilisation des biens immobiliers, les motivations, intérêts portés au territoire et aux logements, et d’autre part à comprendre les stratégies résidentielles et saisir les freins ou leviers à un changement de comportement qui nous permettrait d’optimiser l’utilisation du bâti.
Ces enquêtes se veulent donc faire appel aux deux notions complémentaires que sont l’ Habitat et le logement. Nous chercherons à comprendre le lien, pour ces propriétaires entre ces deux éléments et comment ils interagissent avec leur mode de vie.
Mise en œuvre
Afin de connaitre et comprendre au mieux les perceptions, modes de vies et relations au territoire et aux biens immobiliers, nous proposons de faire des entretiens semi-directifs, sous la forme d’une discussion orientée par une grille d’entretien.
La première étape consistait à rencontrer les maires des communes, afin de recueillir leurs connaissances du terrain et d’obtenir leur aide dans la rencontre des propriétaires de résidences secondaires. Egalement, nous voulions recueillir leurs discours, en tant que maire d’une commune propriétaire de biens immobiliers, sur ce qu’ils disent être problématique sur leur commune en matière de logement, et comprendre quelles sont leurs stratégies. La méthode d’entretiens semi-directifs que nous avons conduite comporte des avantages pour atteindre nos objectifs : Elle nous permet d’aborder le sujet sur le ton de la discussion, et de pouvoir s’adapter à l’interlocuteur tout en suivant un fil directeur. Cette méthode nous permet ainsi plus facilement de recueillir certains détails ou nuances et de mieux comprendre notamment les perceptions du territoire.
Mais elle porte aussi certains inconvénients : les entretiens semi-directifs durent environ 1 heure, ce qui peut paraitre beaucoup pour certains interlocuteurs qui n’ont pas autant de temps à accorder.
Cette démarche est aussi coûteuse en temps et en déplacements, il faut rencontrer les propriétaires et le traitement des données est plus long et complexe qu’un questionnaire, par exemple.
Notamment, une des difficultés sur le terrain a été de rencontrer ces propriétaires.
Deux méthodes ont été mises en place pour les rencontrer : d’abord, grâce à des personnes ressources (maires, habitants du village) qui nous ont dirigées vers certaines personnes ou données des numéros de téléphone pour prendre rendez-vous avec eux. Puis, aux portes à portes car la première méthode était insuffisante pour rencontrer des propriétaires en majorité absents sur le territoire durant la période d’enquête. Néanmoins cette méthode peut parfois sembler intrusive et refreiner les propriétaires Certains biais sont par ailleurs imputables à la méthode de recherche, qui limite la diversité d’interlocuteurs. L’enquête, qui s’étale sur une période de deux mois, ne permet pas de rencontrer les propriétaires présents à d’autres périodes et qui ont peut-être une vision alternative du territoire.
L’analyse aussi comporte des biais, dont le principal réside dans la représentativité : la difficulté éprouvée à rencontrer les propriétaires (absents durant la période d’enquête) a limité nos entretiens
à 15 plutôt que 25/30, soit la moitié de l’objectif. Bien que les propos recueillis montrent des récurrences et des schémas identiques dans les discours, on ne peut pas parler de représentativité et les résultats doivent être compris en conséquence.
Notons également que l’analyse faite est celle des signaux forts, c’est à dire des éléments récurrents dans les discours, par thématique de recherche. Les « thématiques de recherche » ont été sélectionnées car considérées comme pertinentes pour la compréhension des stratégies, motivations et difficultés rencontrées des propriétaires de résidences secondaires. Nous les avons croisées avec les profils de répondants et / ou avec les autres thématiques de recherche afin de savoir si certains éléments de réponses sont corrélés entre eux. Nous avons donc proposé une analyse par thématique de recherche, puis une compréhension globale, résumée des éléments précédents, et enfin nous avons mis en évidence des éléments qualifiables de freins ou leviers à des changements (en considèrent uniquement les réponses aux entretiens) afin d’augmenter l’offre en logement ou le présentiel sur le territoire.
LES ATELIERS PARTICIP ATIFS : CO-CONSTRUCTION D’UNE VISION TERRITORIALE
Les objectifs
Plusieurs objectifs interviennent pour ces ateliers. La première session d’atelier aura pour rôle de formuler, de façon commune avec les habitants, ce qui peut être à perdre ou à gagner au regard du logement et de l’Habitat. Il s’agit des ateliers formulation d’enjeux. Il est donc question de proposer des orientations, de poser les bases de ce qui est souhaitable pour le territoire. Ces ateliers seront le socle de la deuxième session qui consistera à proposer des solutions qui répondent aux enjeux posés et en prenant en compte plusieurs éléments de contextes qui peuvent aider ou desservir nos
Schéma 7 objectifs. Ici nous souhaitons faire appel à l’intelligence collective et à la participation des habitants dont l’expérience peut bénéficier au projet.
L’enjeu est donc, lors de ces ateliers, de travailler autour de l’intérêt commun, au-delà des intérêts particuliers, il faut pouvoir susciter aux participants l’envie de sortir de leur mode de réflexions habituel pour se diriger vers la définition d’intérêts généraux. Cette démarche marque le premier pas vers la responsabilisation des propriétaires qui doivent prendre conscience de leur rôle d’acteur du territoire.
Mise en œuvre
Deux ateliers « formulation d’enjeux » ont été organisés : un premier à Briançonnet, dans la salle communale, un deuxième, une semaine après, à Valderoure, dans la boulangerie du village. Nous organisons ces ateliers le samedi matin afin de proposer aux participants un format convivial, en prenant le petit déjeuner ensemble.
Une note méthodologique de suivi de séance a été mise au point pour pouvoir assurer le bon déroulement des Ateliers. L’Atelier est divisé en deux temps. Le premier temps consiste à définir les Atouts, Faiblesses, Opportunités et Menaces du territoire pour répondre à notre objectif d’optimisation du bâti, grâce à une grille AFOM. A partir des facteurs identifiés, il s’agira, pour les participants, de choisir certains éléments, plus importants pour eux que d’autres, et de les mettre en perspective avec Atouts / Faiblesses / Opportunités / Menaces afin de formuler précisément des enjeux. Il est alors question de faire des phrases qui illustrent ce qui est à perdre ou à gagner pour le territoire, au regard d’une évolution souhaitable de l’occupation des logements. Les participants sont donc invités à se placer par table de deux, puis 4 pour remplir leur grille AFOM et la confronter avec celle d’autres participants. Ensuite Les participants se réunissent autour d’une même table centrale, mettent en commun leur résultat et ensemble choisissent les éléments qui les aideront à formuler des enjeux.
L’animateur à un rôle de médiateur, prend des notes et assiste lors de la formulation d’enjeux.
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Table des matières
Introduction
Chapitre 1: Mission confiée
I- LE CADRE DE REALISATION DE L’ETUDE
1. Le PNR des Préalpes d’azur, un territoire de projet
a) Contexte géographique
b) La charte du Parc, un outil commun
c) Un territoire hétérogène
2. Lancement d’une étude : l’Habitat dans le Haut-Pays
a) un constat : les volets fermés
b) Le CdD, association citoyenne du PNR
c) Une étude portée en partenariat
3. L’encadrement et le suivi du stage
a) Le Comité de pilotage
b) Le comité d’accompagnement
c) Le positionnement du stagiaire
II- LE CAHIER DES CHARGES : CONSTRUCTION ET MODIFICATIONS
1. Un cahier des charges à s’approprier et compléter
a) La fiche action : document structurant
b) … à compléter avec une méthodologie
c) … et un rétro planning
2. Des évolutions chemin faisant
a) La nécessité d’une convergence pour co-construire les orientations stratégiques
b) des contraintes opérationnelles avec des incidences sur le programme de l’étude
Chapitre 2 : Perspectives opérationnelles et résultats attendus
I- LE PREDIAGNOSTIC : CONSTRUIRE UNE BASE DE CONNAISSANCE DE L’HABITAT
1. Les objectifs d’un tel diagnostic
2. La mise en œuvre
3. La Synthèse
a) La demande en logement
b) L’offre en logement
c) Les conclusions du pré-diagnostic
II- LES ENQUETES : COMPRENDRE LES STRATEGIES ET MOTIVATIONS DES PROPRIETAIRES DE RESIDENCES SECONDAIRES
1. Objectifs
2. Mise en œuvre
3. Bilan
a) Freins et leviers pour la mise à disposition du logement
b) Freins et leviers pour une augmentation du présentiel
III- LES ATELIERS PARTICIPATIFS : CO-CONSTRUCTION D’UNE VISION TERRITORIALE
1. Les objectifs
2. Mise en œuvre
3. Résultats et perspectives de résultats
a) Les enjeux
b) Propositions de solutions
Chapitre 3 : Problème de développement territorial posé
I- UN CONTEXTE GEOPOLITIQUE QUI CONTRIBUE A DES LOGIQUES DE CENTRE PERIPHERIE
1. La gouvernance comme cadre d’action pour les politiques de l’Habitat
a) La Communauté d’agglomération du pays de Grasse: de la côte urbanisée aux montagnes rurales
b) Des gestionnaires en majorité urbains
c) La dépendance politique du haut-pays à celle de l’agglomération
2. Une situation d’arrière-pays avec des tendances au repli sur soi
a) Une différenciation des territoires, vécue comme une dépréciation par les habitants du Haut-Pays
b) « L’entre soi des petits villages », un frein à l’intégration
II- L’HABITAT ET LE LOGEMENT : DES NOTIONS TRANSVERSALES QUI FONT INTERVENIR UNE DIVERSITE D’ACTEURS
1. Le logement : un besoin fondamental qui fait intervenir une multiplicité d’acteurs
a) Les acteurs du privé
b) Les acteurs publics
2. La nécessité de penser le logement dans un contexte global
a) L’Habitat : une interaction entre différent éléments
Chapitre 4 : Les apports du stage
I- UNE CONTRIBUTION OPERATIONNELLE ET REFLEXIVE
1. La réalisation de l’étude, un travail de diagnostic territorial
a) Le soutien des enseignements complémentaires durant le master
b) Les Ateliers professionnels de master : un atout pour le stage
2. Un rôle d’intermédiaire dans la structure et avec les partenaires
II- UN STAGE RICHE EN APPRENTISSAGES
1. L’Habitat et le Logement : une nouvelle clé de lecture du territoire
2. Apprentissages opérationnels au contact du terrain et des différents acteurs
3. L’expérience, une opportunité pour mieux se connaitre
Conclusion
Table des figures
Bibliographie
Annexes