LA GESTION DU PATRIMOINE: INTERVENANTS ET VALEURS TyPES
Les églises: au cœur du patrimoine religieux québécois
Le patrimoine re ligieux du Québec regroupe ég lises et chape lles, presbytères, couvents et monastères, cro ix de chemin, calvaires, vitraux, sanctuaires, tableaux, vêtements et objets liturgiques, archives, orgues, cimetières, ainsi que savoir-faire et traditions immatérielles détenues par le clergé séculi er et les communautés religieuses. Nous ciblons, dans le cadre de cette recherche, l’ég lise en tant qu’objet patrimonial. Les églises sont en fait le cœur du patrimoine religieux du Québec, et leur place dans le développement soc ial, culturel, politique et géographique du Québec est considérable. En raiso n leur spéc ific ité, leur originalité et leur emplacement sur le territoire québéco is, e lles sont un symbole caractéri stique de l’ essor et de l’évo luti on de la société québéco ise depuis plus de trois siècles.
En place depuis le XVIIesiècle
Bien que les églises du Québec so ient issues de di verses traditions religieuses, la très grande maj orité d’entre elles appartient aux catholiques (1845 catholiques, 23 8 anglicanes, 181 de l’ Ég li se Uni e, 49 presbytériennes, 32 orthodoxes, et autres). 11 en est ainsi depuis le début de la Nouve lle-France : durant un temps, aucun protestant n’ était en effet autori sé à immigrer dans la nouvelle colonie, et ce, sur ordre du roi. C’est donc une population relati vement homogène qui s’ install a sur le territoire et érigea les premières églises. Ces bâtiments étaient de taille modeste, faits de bois et bâtis sur les rives du fleuve. En quelques années, plusieurs furent démolis et reculés dans les terres, en raison de l’érosion des ri vages et de nombreuses inondati ons qui les abîmèrent rapidement. Ces premières ég lises étaient peu coûteuses et de construction rapide. Avec les années, les fidèles et les prêtres s’ établirent à long terme sur le territoire et s’engagèrent dans la construction d’ églises permanentes.
Ces dernières étaient en pierre; quelques-unes d’entre elles subsistent encore aujourd’hui. Les bi ens d’Égli se sont dès le début de la colonie régis par des fabriques paroissiales établies se lon les juridictions françaises de l’époque. Lors du Traité de Paris de 1763, la Nouvelle- France devient possession d’ Angleterre, et la re ligion catholique cesse d’ être la reli gion d’ État; plus aucune loi n’ obli ge désormais les catholiques à entretenir et construire leurs églises. Avec l’Acte de Québec en 1774, la majorité des limites imposées à la liberté religieuse sont levées; on redonne alors le droit de dîme et on permet aux fabriques de demeurer gestionnaires des biens de l’ Égi ise catholique.
Arbitrage des valeurs sociétales : l’exemple du modèle anthropologique de Massé
De manière gé nérale, l’ ouvrage de Massé propose une éthique appliquée à la santé publique. Il présente d’ abord les principaux enj eux éthiques resso rtant de la pratique quotidienne de la santé publique, mais auss i les principes et valeurs pouvant orienter la gesti on de ces enj eux. L’o bj ectif principal de l’ouvrage est d’ « [.. .] outiller les intervenants et les décideurs afin qu ‘ils puissent ass umer une responsabilité désormais incontournable : ce lle d’ une justification structurée des finalités et des moyens sous-jacents aux interventions de santé publique. l » L’ approche suppose un cadre d’analyse des enj eux défini s par des valeurs fo ndamentales justifiées sur le plan théorique, mais aussi choisies et endossées par les membres d’ une communauté: « Plutôt que de fonder le contenu moral sur la raison pure, des lois naturelles ou des valeurs transcendantales, le principi sme s’ouvre à des valeurs partagées par la communauté? »
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Table des matières
REMERCIEMENTS
RÉSUMÉ
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
PARTIE 1: ÉLABORATION DE LA PROBLÉMATIQUE ÉTHIQUE THÉORIQUE
CHAPITRE 1 : LA SAUVEGARDE DES ÉGLISES AU QUÉBEC
1. LA NOTION DE PATRIMOINE
2. ÉVOLUTION DE LA NOTION DE PATRIMOIN EAU QUÉBEC
3. LES ÉGLISES: AU CŒUR DU PATRIMOINE RELIGIEUX QUÉBÉCOIS
3.1 En place depuis le XVIIe siècle
3 .2 Diverses et symboliques
3.3 Les causes de la situation actuelle
3.4 Initiatives entreprises pour la sauvegarde des églises
3.5 Paramètres du débat actuel sur l’avenir du patrimoine religieux
CHAPITRE 2: LA DIMENSION DES VALEURS DANS LA CONSERVATION DU PATRIMOINE RELIGIEUX
1. PATRIMOINE DE PROXIMITÉ SELON NOPP EN ET MORISSET
1.1 . Valeurs d’existence et valeur d’ usage
2. VI SÉE GLOBALE DE NOTRE RECHERCHE
3 . LA NO rIO DE VALEUR
4 . UNE PLACE POUR L’ÉTHIQUE: LE PATRIMOIN E VALORISÉ
4. 1 Le contexte de cette valorisation
4.2 L’éthique au service de la gestion du patrimoine?
5. PROBLÉMATIQUE ET LIEU DE L’ÉTHIQUE
CHAPITRE 3 : L’ APPROCHE DES VALEURS PHARES APPLIQUÉE À LA CONSERV ATION DU PATRIMOINE RELIGIEUX BÂTI: PERTINENCE, PRINCIPES ET VAL EURS.
1. ARBITRAGE DES VALEURS SOC IÉTALES: L’EXEMPLE DU MODÈLE ANTHROPOLOGIQUE DE MASSÉ
2. L ‘ÉTHIQUE TAYLORIENNE
3. 1 Les malaises de la modernité
3.2 Les significations intersubjectives et communes
3.3 L’ hori zon de sens ou valeurs constitutives
4. LA GESTION DU PATRIMOINE: INTERVENANTS ET VALEURS TyPES
4. 1 La gestion par les valeurs
4.3 Les intervenants
4.4 Les valeurs
PARTIE II : ÉLABORATION DU MODÈLE ÉTHIQUE PRATIQUE.
CHAPITRE 4: LE MODÈLE DE VALEURS INC ARNÉES. CONCEPTION ET SOUMISSION
1. CONCEPTION DU MODÈLE
1.1 Valeurs socioculturelles
1.2 Valeur éco nolnique
2. LE MODÈLE ET SON GUIDE D’UTILISATION
2. LES INTERVENANTS
3. MÉTHODOLOGIE DES ENTRETIENS
CHAPITRE 5: ANALYSE ET ENRICHISSEMENT
1. ANALYSE DES COMMENTAIRES RECUEILLIS LORS DES ENTRETIENS
1.1 Commentaires généraux=
1.1.1 Les noyaux religieux: aller au-delà de l’ église
1.1.2 L’ approche communautaire: une nécessité
1.1.3 L’ application du modèle
1.1.4 L’ importance de la sensibilisation
1.2 Commentaires spécifiques sur le modèle et la démarche
1.2.1 Des préci sions sur les termes utilisés
1.2.2 Les valeurs, les enj eux et les questionnements du modèle
1.2.3 D’ autres valeurs à aj outer au modèle
1.2.4 Le guide d’ utili sation et la démarche proposée
2. LE MODÈLE ENRICHI
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE 1
ANNEXE 11
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