Depuis 1995, « les catastrophes météorologiques ont pris 606 0000 vies, en moyenne 30 000 par an, avec en plus 4,1 milliards de personnes blessées», devenues sans abri ou ayant eu besoin d’une aide d’urgence dans le monde. La très grande majorité de ces morts (89 %) a été enregistrée dans des pays à faibles revenus et leur a entraîné des pertes financières évaluées à 1,9 milliard de dollars (1,8 milliard d’euros) . Les effets des inondations ont représenté à elles seules 47 % des catastrophes climatiques (entre 1995 et 2015) et ont affecté 2,3 milliards de personnes. Les tempêtes et cyclones ont engendré les catastrophes dues aux aléas climatiques les plus meurtrières avec 242 000 morts.
La Gestion des Risques et des Catastrophes (GRC)
La Gestion des risques et des catastrophes ou GRC en elle-même détient ses propres jargons qui doivent être bien appréhendés pour éviter toutes confusions. Nous aborderons dans ce chapitre le concept et définitions dans le jargon de la GRC ainsi que le contexte national sur cette dernière.
Concept et définitions
La sélection des concepts et définitions dans cette section s’est faite dans l’intérêt de la compréhension de la démarche effectuée dans cette étude.
L’aléa naturel
C’est « un processus ou phénomène naturel qui peut causer pertes de vies ou blessures, dégâts aux propriétés et biens, perte de moyens de subsistance et de services, perturbations économique et sociale, ou dégâts environnementaux. Le terme est utilisé pour décrire aussi bien des évènements réels, existants que des conditions latentes qui peuvent donner lieu à des évènements futurs. » .
Les aléas hydrométéorologiques
Ce sont « les processus ou phénomènes de nature atmosphérique, hydrologique ou océanographique susceptibles de provoquer des pertes en vies humaines, des blessures ou autre impact sur la santé, des dégâts matériels, la perte des moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale. » Les aléas hydrométéorologiques incluent les cyclones tropicaux (également connus sous le nom de typhons et ouragans), les orages, les tempêtes de grêle, les tornades, les blizzards, les fortes chutes de neige, les avalanches, les ondes de tempêtes côtières, les inondations (y compris les inondations soudaines), la sécheresse, les vagues de chaleur et de froid . Les conditions hydrométéorologiques peuvent aussi être un facteur de risques hydrométéorologiques. Les cyclones tropicaux peuvent provoquer des inondations. Ces risques peuvent engendrer d’autres aléas tels que les glissements de terrain, les incendies, les invasions de criquets pèlerins, les épidémies, et dans le transport et la dispersion de substances toxiques et d’une éruption volcanique.
Le risque de catastrophe
Nous parlons de risque de catastrophe s’il « Est considéré comme étant une fonction de l’aléa, de l’exposition et de la vulnérabilité. Il est normalement exprimé comme une probabilité de perte en vies, de blessure ou de patrimoines/biens détruits ou endommagés, qui pourraient se produire et frapper un système, une société ou une communauté durant une période de temps spécifique. » Selon la Groupe International d’Experts sur le Climat (GIEC 2012), c’est « la probabilité que surviennent, au cours d’une période donnée, de graves perturbations du fonctionnement normal d’une population ou d’une société dues à l’interaction de phénomènes physiques dangereux avec des conditions de vulnérabilité sociale, qui provoque sur le plan humain, matériel, économique ou environnemental de vastes effets indésirables nécessitant la prise immédiate de mesures pour répondre aux besoins humains essentiels et exigeant parfois une assistance extérieure pour le relèvement .
Une autre définition du risque de catastrophe donné par UNDTP qui dit que c’est des « Pertes attendues (pertes de vies, blessures, dommages à la propriété, grave perturbation des activités économiques) causées par un phénomène particulier. Mais également, il exprime la probabilité d’une catastrophe ayant pour conséquence des pertes d’un niveau particulier » .
La Gestion des Risques et des Catastrophes ou GRC
C’est « l’application de politiques, processus et actions de réduction des risques de catastrophes pour prévenir de nouveaux risques, réduire des risques de catastrophes existants et gérer les risques résiduels, contribuant au renforcement de la résilience. » « C’est le processus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacités et organisation administratives pour mettre en œuvre les politiques,stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d’atténuer l’impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées. ».
La Réduction des Risques de Catastrophe ou RRC
La Réduction des Risques de Catastrophes ou RRC est « l’objectif d’une politique visant à prévenir de nouveaux risques de catastrophes, réduire les risques de catastrophes existants et gérer les risques résiduels, lesquels contribuent tous à renforcer la résilience. » Ce sont « des mesures à long terme destinées à réduire l’amplitude ou la durée des effets négatifs éventuels sur une société menacée par des risques de catastrophes inévitables ou impossibles à prévenir; On y parvient en réduisant la vulnérabilité de la population, des structures, des services, des activités économiques par rapport aux aléas considérés. » C’est un « Concept et pratique de la réduction des risques de catastrophe grâce à des efforts pour analyser et gérer leurs causes, notamment par une réduction de l’exposition aux risques, qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, la gestion rationnelle des terres et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirables. » .
La préparation
C’est : «Les connaissances et capacités développées par les gouvernements, les organisations de réponse et de relèvement, les communautés et les individus, pour effectivement anticiper, répondre et se relever des impacts de probables catastrophes existantes ou imminentes.» Elle minimise les effets négatifs d’un aléa grâce à des mesures de précaution efficaces, permettant de conduire avec succès les actions de secours d’urgence, la réhabilitation et la reconstruction. Elle assure, en temps voulu, l’organisation et l’apport appropriés et efficaces des secours et d’une assistance après la catastrophe.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CADRAGE CONCEPTUEL
Chapitre 1 : La Gestion des Risques et des Catastrophes (GRC)
1.1 Concept et définitions
1.2 Contexte national sur la RRC
Chapitre 2 : Généralité sur le cyclone et les normes de constructions para cyclonique
2.1 Le cyclone
2.2 L’Inondation
2.3 Les normes de constructions paracycloniques
Partie II : Résultats et analyses
Chapitre 3 : Méthodologie de recherche et outil d’analyse
3.1 Méthode de recherche
3.2 L’analyse Force, Faiblesse, Opportunité, Menace ou FFOM
3.3 Les aléas cycloniques depuis l’année 2015 à Madagascar
Chapitre 4 : La réhabilitation/reconstruction de la piste de Soavina
4.1 Géographie
4.2 La population de la CR de Soavina
4.3 L’économie de la CR de Soavina
4.3 Les infrastructures de la CR de Soavina
4.5 La piste de Soavina
Chapitre 5 : La réhabilitation du CEG d’Ambohimanarina
5.1 Description de la zone d’étude : Ambohimanarina
5.2 La population d’Ambohimanarina
5.3 L’économie à Ambohimanarina
5.4 Les infrastructures de la CR de Soavina
5.5 Le Collège d’Enseignement Général d’Ambohimanarina
CONCLUSION