Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
les thรฉories รฉconomiques optรฉes sur la gouvernance
Lโobjectif principal de lโEtat est dโassurer le ยซ bien รชtre de la collectivitรฉ ยปn cโest ainsi que des nombreux thรฉoriciens รฉconomiques ont dictรฉ les rรดles de lโEtat.
Les Classiques :
๏ถ ADAM SMITH (1723-1790) :
Plutรดt libรฉral et se rรฉfรจre au modรจle de lโรฉconomie marchande en proposant la main invisible qui stipule que la maximisation du bien รชtre particulier aboutit ร la maximisation du bien รชtre collectif. Ainsi, lโEtat met en place un environnement institutionnel rรจglementaire.
๏ถ DAVID RICARDO (1772-1823) :
Selon ce thรฉoricien, le bien รชtre local, national, international est obtenu par lโactivitรฉ รฉconomique qui va au-delร de lโรฉchange entre citoyens. Lโintรฉrรชt est portรฉ sur la rรฉpartition de charge fiscale et lโEtat doit dรฉpenser au minimum, ainsi, les recettes de lโEtat doit servir ร des tรขches spรฉcifiques et primordiales comme la sรฉcuritรฉ, la dรฉfense, la justice et lโรฉducation cโest ce quโon appelle la fonction rรฉgalienne.
๏ถ JEAN BAPTISTE SAY (1767-1832) :
Ce thรฉoricien est lโun des extrรฉmistes classiques. Il stipule que lโEtat dilapide de lโargent des contribuables, ainsi lโEtat a donc pour rรดle de protรฉger les individus.
2) Les prรฉcurseurs de lโEconomie Publique : Ces prรฉcurseurs ont fait deux constats dont :
๏ถ Lโoffre de prestations publiques qui absorbent des ressources importantes. Le secteur public peut entrer en concurrence avec le secteur privรฉ.
๏ถ Les services collectifs offerts par lโEtat ont un caractรจre indivisible : on ne peut empรชcher ร nโimporte quel consommateur dโaccรฉder aux services.
Ces deux constats vont mener les prรฉcurseurs ร annoncer quโil est important dโeffectuer des choix politiques en matiรจre dโรฉconomie politique, c’est-ร -dire pour avoir le bien-รชtre public, les dรฉpenses publiques doivent รชtre votรฉes ensemble. Ces auteurs prรดnent lโunanimitรฉ des recettes et des dรฉpenses publiques.
๏ถ JOHN MAYNARD KEYNES qui aborde le fait que lโEtat doit assurer le bien-รชtre collectif grรขce aux budgets de lโEtat.
UTILITE DE LA BONNE GOUVERNANCE
Le respect de la bonne gouvernance est le moyen dโatteindre le bien รชtre collectif qui est le premier rรดle de lโEtat. Elle permet ainsi le dรฉveloppement du pays accompagnรฉe dโune croissance รฉconomique.
La bonne gouvernance vise ร rendre lโaction publique plus efficace et proche du bien public et de lโintรฉrรชt gรฉnรฉral ; et donc plus lรฉgitime. Elle est supposรฉe rendre les sociรฉtรฉs plus facilement ou harmonieusement gouvernables. Elle suppose ainsi un systรจme qui ne surexploite pas les ressources et qui soit capable de rรฉsilience c’est-ร -dire, la bonne gouvernance permet lโallocation et la gestion des ressources pour rรฉpondre aux problรจmes collectifs
La Bonne Gouvernance comme primordiale conditionnalitรฉ des bailleurs de fonds
Pour rรฉpondre aux demandes et aux besoins des pays en dรฉveloppement diverses bailleurs et institutions propose leur programme tout en exigeant la bonne gouvernance :
โข La Banque Mondiale :
Depuis 1986, cette entitรฉ cherche ร comprendre les causes du plus ou moins grand succรจs des plans dโajustement structurel quโelle met en ลuvre. La rรฉflexion se pose sur le dรฉsir et lรฉgitimer des conditionnalitรฉs de plus en plus complexes mises en avant.
La Banque Mondiale met en avant des impรฉratifs dโordre administratif, quโelle associe ร la bonne gouvernance. Les principes applicables ร la bonne gestion des entreprises sont รฉgalement pour la chose publique. Ainsi, la transparence, lโaccรจs ร lโinformation, lโEtat de droit, la responsabilisation, et la gestion (taille) du secteur public sont toutes des caractรฉristiques liรฉes ร une bonne gouvernance. Cโest ร ce niveau lร que la Banque Mondiale, la gouvernance recouvre les normes, traditions et institutions ร travers lesquelles un pays exerce son autoritรฉ sur le bien commun, dans une optique de dรฉveloppement.
โข Le FMI :
A travers des initiatives spรฉcifiques qui entrent dans le cadre de ces activitรฉs dโassistance technique que le FMI encourage la bonne gouvernance. Ces initiatives sont notamment :
o Lโencouragement du FMI vise ร amรฉliorer la responsabilisation en donnant une plus grande transparence ร la politique gouvernementale, conformรฉment aux normes et code reconnus au plan international qui couvre lโadministration publique, le secteur financier et les entreprises. Sโagissant des politiques budgรฉtaires, monรฉtaires et financiรจres, le FMI a รฉlaborรฉ des codes qui dรฉfinissent des principes de transparence. Le code de Bonnes Pratiques en matiรจre de transparence des finances publiques.
o Le FMI renforce son assistance technique en matiรจre de gestion des richesses en ressources naturelles.
o Afin dโamรฉliorer la transparence, la qualitรฉ, la fiabilitรฉ et lโactualitรฉ des donnรฉes, le FMI invite ses pays membres ร souscrire ร la Norme spรฉciale de diffusion des donnรฉes (NSDD), ou ร participer au Systรจme gรฉnรฉral de diffusion des donnรฉes (SGDD).
o Dans ces opรฉrations avec les pays ร faible ressources, le FMI insiste le plus sur lโexistence de bons systรจmes de suivi des dรฉpenses publiques liรฉes ร la rรฉduction de la pauvretรฉ. Il sโassocie ร dโautres bailleurs de fonds et des institutions financiรจres internationales dans le Programme de dรฉpenses publiques et responsabilitรฉ financiรจre (PEFA) qui pourra aider le pays ร รฉvaluer leur efficacitรฉ.
o Et enfin, le FMI participe aux divers groupes de travail et ร diverses initiatives internationales, telles que lโinitiative pour la transparence des industries extractives, le groupe de travail anti-corruption du G20, le groupe de travail de lโOCDE sur la corruption dans le cadre des transactions commerciales internationales et lโinitiative de recouvrement des actifs volรฉs.
โข Le PNUD :
Quant ร cette entitรฉ, il propose un programme dโassistance pour lโadministration et de la rรฉforme de la fonction publique. Il estime que la gouvernance dรฉmocratique est le moyen clรฉ de parvenir ร la rรฉduction de la pauvretรฉ. Pour atteindre ce but, les Nations Unies misent sur la protection des droits de lโhomme, la lutte contre la corruption, et la justice rapide et accessible.
En plus, la bonne gouvernance, ou la gouvernance dรฉmocratique existe aussi lร oรน la protection des droits de lโhomme garantit le droit dโexpression, dโassociation et de contestation. Elle existe enfin lร oรน le gouvernement et ses institutions dรฉfendent les pauvres et les plus vulnรฉrables et promeuvent le dรฉveloppement humain de tous les citoyens. Un pays qui respecte les droits de lโhomme et qui promeut la tolรฉrance encourt moins de risques de voir les frustrations de ses citoyens ร atteindre un degrรฉ tel que le recours ร la violence devienne un moyen de rรฉsoudre leurs problรจmes.
Raison dโรชtre des mesures de la BG
Divers pays sont conscients des conditionnalitรฉs imposรฉes par des bailleurs des fonds mais chacun peut en tirer des avantages en fonction de sa bonne application et de la bonne gouvernance des aides. La question qui se pose cโest comment fonctionne la mise en ลuvre de toutes ces diffรฉrentes conditions prรดnรฉes par les bailleurs de fonds dans les pays destinataires de lโaide ?
Quelques rรฉsultats sont dorรฉnavant disponibles pour rรฉpondre ร cette question, rรฉsultat des pays francophones travaillant avec les bailleurs de fonds, qui ont mis en place des politiques visant ร assurer la bonne gouvernance.
i. La Tunisie :
Le gouvernement tunisien a associรฉ le dรฉveloppement รฉconomique, social, et culturel de la sociรฉtรฉ ร la modernisation de la gestion publique sโarticulant autour de trois axes prioritaire dont la proximitรฉ et accessibilitรฉ des services publics ; efficacitรฉ et efficience des interventions publiques, รฉquitรฉ et transparence. Ainsi, la recherche dโune plus grande efficacitรฉ de lโadministration publique en Tunisie sโest accompagnรฉe de la mise en place des mรฉcanismes adรฉquats permettant ร lโautoritรฉ dโapprรฉcier lโaccomplissement des missions confiรฉes, conformรฉment aux objectifs fixรฉs. Il est aussi dans lโordre dรฉmocratique que tus ceux qui sont investis dโune responsabilitรฉ soient appelรฉs ร en rendre compte. Cette obligation se rรฉfรจre donc au concept de ยซ redevabilitรฉ ยปqui se dรฉfinit comme รฉtant ยซ lโobligation de rendre compte de lโexercice dโune responsabilitรฉ ยป.
ii. Le Bรฉnin :
Ce pays a lancรฉe la reforme administrative au fin 1994, qui occupe une prioritรฉ essentielle dans la conception et la mise en ลuvre du programme de redressement รฉconomique lancรฉ par son gouvernement. Les travaux de la rรฉforme, poursuivis en octobre 1996, portaient sur le diagnostic de lโenvironnement institutionnel et en particulier sur la gouvernance qui fit lโobjet de recommandation. Lโobjectif fixรฉ รฉtait celui dโune administration transparente et responsable occupant une place centrale dans le dispositif de rรฉgulation du dรฉveloppement humain, et aussi dans le renforcement de la dรฉmocratie de lโEtat de droit.
iii. Le Mali :
Un nouveau souffle ร la reforme de lโEtat a รฉtรฉ donnรฉ dรจs octobre 2002, aprรจs des analyses sans concession. Ainsi, il fut constatรฉ que la capacitรฉ de lโEtat de promouvoir le dรฉveloppement du pays et la gouvernance dรฉmocratique demeurait faible. Manquait alors un facteur essentiel ร une dynamique durable, ร savoir lโenracinement de la gouvernance dรฉmocratique, donc lโexistence dโun Etat de droit dans lequel tous les acteurs, y compris lโEtat lui-mรชme, sont soumis ร la loi, oรน la gestion des affaires publiques est transparente , les responsables ont le devoir de rendre compte de leurs actions, et oรน est effective la participation des citoyens et dโune sociรฉtรฉ civile bien structurรฉe, ร la conception, ร la mise en ลuvre et ร lโรฉvaluation des politiques publiques de dรฉveloppement.
concept de la gestion des finances publiques
Depuis un certain temps ; le dรฉbat au niveau international met lโaccent sur lโimportance dโune bonne gestion des finances publiques lors des questions des instruments du financement communautaire axรฉ sur le programme. Cโest tout ร fait รฉvident car dโune part, il faut un minimum de bonne gouvernance financiรจre pour mettre en ลuvre de faรงon efficace ces instruments ; dโautre part, le recours au financement communautaire axรฉ sur le programme doit servir ร stimuler la crรฉation ou lโamรฉlioration des structures nรฉcessaires ร la gouvernance. Plus on confie lโexรฉcution des FCAP aux systรจmes de gestion des pays en dรฉveloppement donc aussi ร leurs propres systรจmes budgรฉtaires, plus lโessentiel du travail de la politique de dรฉveloppement consistera ร รฉvaluer la qualitรฉ et lโefficacitรฉ de la GFP et ร soutenir ces pays dans leurs efforts pour amรฉliorer leur systรจme budgรฉtaire.
Cette รฉtude est donc axรฉe sur la Finance Publique comme elle concerne le secteur public. Elle a pour objet lโรฉtude des opรฉrations financiรจres de lโEtat (opรฉration de financement ; dโengagement ; de liquidation,โฆ), la gestion des finances publiques est donc un รฉlรฉment essentiel de la bonne gouvernance financiรจre.
Etat des lieux de la gestion des finances publiques
La gestion des finances publiques doit sโinscrire dans un cadre juridique et administratif clair. En effet, toute opรฉration de dรฉpense ou de recette doit รชtre rรฉgie et autorisรฉe par une lรฉgislation.
Au niveau du cadre juridique, bien que des ambitions et des efforts de modernisation de la gestion des finances publiques soient visibles, force est de constater que des incohรฉrences et des contradictions subsistent au niveau de certains textes de lois. Certaines rรจgles ou dispositions sont contraires les unes des autres et le respect de la hiรฉrarchie des rรจgles de droit nโest pas toujours observรฉ, ce qui pourrait, un jour รฉbranler ce cadre juridique.
En outre, il nโexiste pas de schรฉma clair et cohรฉrent de rรฉforme des finances publiques. En effet, alors que la rรฉforme prรฉvoyait la mise en place dโune loi organique des finances publiques, vรฉritable constitution financiรจre de lโEtat et qui devait รชtre รฉtayรฉe par des lois spรฉcifiques de rang infรฉrieur mais en rapport avec des finances publiques, force est de constater que certaines de ces lois ne tiennent pas toujours compte des dispositions de cette loi supรฉrieure.
Au niveau administratif et technique, des difficultรฉs sโobservent dans lโorganisation des administrations financiรจres en charge de la collecte des recettes et au niveau des institutions en charge du contrรดle des finances publiques.
En ce qui concerne les administrations financiรจres et de la gestion des marchรฉs publics, la politisation des postes de directions et mรชme ceux de lโรฉchelon infรฉrieur, pourtant techniques, et leur instabilitรฉ ont anรฉanti les vertus de la continuitรฉ, occasionnant souvent des ruptures dans la mise en ลuvre de certaines rรฉformes et dans le suivi de certains dossiers.
En outre, la tendance ร la politisation de lโadministration par une gestion des ressources humaines basรฉe souvent sur le militantisme alors que son objectif ultime est lโaccomplissement des missions dโintรฉrรชt public annihile toute idรฉe dโ intรฉrรชt gรฉnรฉral alors quโ il est lโ objectif ultime de toute administration.
Quelques notions sur la finance publique
Dรฉfinition :
L’expression gรฉnรฉrale ยซ finances publiques ยป dรฉsigne l’ensemble des รฉlรฉments qui se rapportent aux budgets des diffรฉrentes administrations publiques (Etat au sens large)
Les Finances Publiques sont la science de la couverture des dรฉpenses publiques par les ressources fiscales, non fiscales, le crรฉdit bail, l’emprunt.
Les finances ne sont pas seulement le reflet de l’รฉconomie, elles revรชtent aussi l’image de la conjoncture et de la structure politique de l’Etat. Les opรฉrations financiรจres sont liรฉes aux รฉvรฉnements politiques qui affectent la vie des Etats. La corrรฉlation entre la bonne politique de l’Etat transparaรฎt dans la situation de ses finances ; elle affecte ses recettes et ses dรฉpenses
Les finances publiques sont celles des recettes et des dรฉpenses publiques, c’est-ร -dire des organismes publics. Une conception plus large du pรฉrimรจtre des organismes publics englobe l’Etat, les รฉtablissements publics et les collectivitรฉs locales. Les finances publiques modernes obรฉissent ร quelques principes qui peuvent รชtre classรฉs en deux ensembles : les grands objectifs que cherchent ร atteindre les finances publiques ; les principes organisationnels susceptibles de conduire ร une gestion efficace des finances publiques.
|
Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITE SUR LA BONNE GOUVERNANCE ET GESTION DES FINANCES PUBLIQUES
CHAPITRE I : APERCU THEORIQUE DE LA BONNE GOUVERNANCE
Section 1 : Historique de la gouvernance
1. Dรฉfinition
2. Survol de lโhistoire de la gouvernance
Section 2 : pourquoi la bonne gouvernance
1. Objectifs et finalitรฉs
2. Les systรจmes de gouvernance : Conditionnalitรฉs des principaux bailleurs de fonds
3. Justification des mesures de la Bonne Gouvernance
CHAPITRE II : LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES : UN ELEMENT DE LA BONNE GOUVERNANCE FINANCIERE
Section 1 : Concept de la Finance Publique
Section 2 : les principaux รฉlรฉments de la bonne gouvernance appliquรฉe aux finances publiques
PARTIE II : LA BONNE GOUVERNANCE ET GESTION DES FINANCES PUBLIQUES : CAS DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : LA FINANCE PUBLIQUE DE MADAGASCAR
Section 1 : le systรจme de Gestion des finances Publiques ร Madagascar
1. La loi de finances
2. Le budget
Section 2 : la situation de la GFP ร Madagascar
1. La loi de finances
2. Le budget
Section 2 : Analyse de la GFP ร Madagascar
1. Les ressources de lโEtat
2. Les charges de lโEtat
3. Etude de la situation financiรจre de lโEtat
CHAPITRE II : LES MESURES QUALITATIVE DE LA BONNE GOUVERNANCE FINANCIERE A MADAGASCAR
Section 1 : Portรฉes et limites de la gestion des finances publiques
1. Les mesures prises par lโEtat : portรฉes et limites
Section 2 : perspective pour assurer la bonne gouvernance de la gestion des finances publiques ร Madagascar
1. La politique fiscale : un champ dโaction transversal
2. La politique budgรฉtaire pour avoir une bonne croissance รฉconomique
3. Lโadministration des dรฉpenses
4. La politique et lโadministration des recettes
CONCLUSION
Annexe
Bibliographies
Tรฉlรฉcharger le rapport complet