La gestion de l’information en contexte: Enquête sur les pratiques informationnelles des ingénieurs-chercheurs d’EDF-R&D

Une thèse CIFRE et un projet ANR 

Cette recherche a été conduite en collaboration avec l’entreprise EDF. Elle a été plus particulièrement encadrée par la compétence « Ingénierie des connaissances», au sein du Département STEP de la direction R&D du Groupe , dans le cadre d’une Convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE). Elle est associée à un projet soutenu par l’Agence nationale de la recherche (ANR) : MIIPA-Doc (Méthodes et services intégrés, institutionnels et participatifs pour la classification à facettes des contenus documentaires complexes) .

Le projet MIIPA-Doc 

Initié en 2008, ce projet rassemble des chercheurs en sciences de l’ingénieur (ingénierie des connaissances et informatique : UTT, laboratoire Tech-CICO) et en sciences de l’information et de la communication (CNAM, laboratoire DICEN), des ingénieurs (EDF-R&D, ingénierie des connaissances et des informaticiens concepteurs d’une solution logicielle de gestion documentaire (Cogniva Europe, renommée SémioTag) .

Le projet MIIPA-Doc a pour objectifs d’explorer des méthodes d’indexation ascendantes de l’information, c’est-à-dire des termes descripteurs formulés par les individus plutôt que choisis parmi une liste préétablie, pour la gestion des contenus documentaires dits complexes, produits et utilisés dans les activités de travail en entreprise, et de concevoir l’architecture logicielle correspondante. MIIPA-Doc entend ainsi analyser les spécificités et les complémentarités de deux approches de classification. La première s’appuie sur une analyse préalable détaillée des procédures et des activités de travail des utilisateurs et en déduit un modèle de classification à facettes (ou multidimensionnelle) stable, tandis que la seconde est ascendante et s’appuie sur les pratiques individuelles de classement au fil de l’eau des utilisateurs. Le modèle de conception de la solution logicielle développée par MIIPA-Doc entend proposer aux utilisateurs un accès unifié à l’ensemble des ressources documentaires et informationnelles de l’entreprise, dispersés dans différents espaces informationnels, entre les postes de travail individuels, les répertoires partagés, les systèmes de GED, etc.

MIIPA-Doc part de l’idée selon laquelle la combinaison de différentes techniques d’indexation, et l’enrichissement progressif des index qui en résulterait, amélioreraient la pertinence des réponses proposées par le système de recherche d’information. Plus on ajoute de renseignements, d’entrées dans les index, plus on (les SRI) pourra finement répondre aux requêtes des utilisateurs. Enrichir la description des ressources informationnelles et documentaires, à partir des contextes d’activité dans lesquels celles-ci sont produites, reçues, partagées et utilisées, telle est l’approche portée par le projet MIIPA-Doc. Cette approche de l’organisation des connaissances s’inscrit dans la continuité des réflexions développées par le Web dit sociosémantique, qui favorise la complémentarité entre sémantique référentielle et sémantique interprétative dans un environnement participatif . Elle entend associer, au sein d’une même application, une démarche d’indexation multidimensionnelle s’appuyant sur l’organisation des activités et les systèmes actuels de classification documentaire, et une approche participative, exploitant la dimension subjective et interprétative de l’acteur « en contextes ». Cette approche suppose ainsi l’implication des acteurs dans le processus de caractérisation des sources d’information et des documents qu’ils créent, qu’ils utilisent et qu’ils sont amenés à classer.

Positionnement de la thèse au sein du projet ANR 

Au sein du projet MIIPA-Doc, notre travail de recherche analyse la déclinaison concrète des approches théoriques (et de conception) explorées dans le projet sur un terrain industriel : une équipe d’ingénieurs-chercheurs de la direction Recherche et Développement du groupe EDF. Il s’agit en ce sens d’apprécier, en regard des observations et des analyses de terrain, les besoins en termes d’accès aux ressources informationnelles et documentaires et corrélativement les problématiques rencontrées par les acteurs en termes de gestion des documents et connaissances associées. Les approches et solutions envisagées par le projet MIIPA-Doc peuvent-elles répondre à ces besoins ?

Notre contribution consiste en l’identification d’un ensemble de critères de caractérisation des ressources documentaires produites et utilisées par les acteurs, à partir de l’analyse des contextes au sein desquels les activités s’inscrivent. En outre, il s’agit de considérer les conditions d’intégration d’une telle approche de la gestion de l’information dans l’environnement des acteurs du terrain considéré. Nous avons choisi comme angle principal d’analyse les pratiques informationnelles, et comme notion problématique centrale celle de contexte. L’objectif pratique de cette recherche est de construire un protocole d’expérimentation, permettant d’évaluer les processus d’appropriation d’un outil mettant en œuvre une telle caractérisation des informations.

En prêtant une attention particulière au sens qu’un individu donne à une action, à ses besoins, à ses pratiques et aux facteurs contextuels qui façonnent ces derniers, ce travail de recherche privilégie l’approche qualitative et propose un regard sociologique sur les différentes problématiques soulevées dans le cadre du projet ANR. Nous avons tenté de répondre aux attentes du projet, en fournissant une étude détaillée des activités des ingénieurs-chercheurs d’une équipe d’EDF-R&D, lesquelles sont examinées à partir de leurs pratiques informationnelles (grille de lecture). Il s’agissait de cartographier l’environnement informationnel des acteurs et d’identifier les différentes composantes des contextes au sein desquels leurs pratiques s’inscrivent, afin de faire apparaître les facteurs contextuels qui les déterminent. L’objectif étant celui de traduire les résultats issus de nos analyses empiriques, en un ensemble de recommandations visant à accompagner et à orienter la mise en place d’une démarche de gestion et d’accès à l’information d’une part, et à orienter la conception d’une solution logicielle associée d’autre part. Ces analyses pourraient également servir de support à des démarches et des outils déjà existants.

ENQUÊTER SUR LES PRATIQUES INFORMATIONNELLES DANS UN PAYSAGE EN RECOMPOSITION CONSTANTE

L’émergence et le déploiement des technologies de l’information et de la communication (TIC) ont ouvert et continuent d’ouvrir de nouvelles possibilités et potentialités en termes de stockage, d’organisation, de gestion, de traitement, de diffusion, de partage et d’accès à un nombre de sources d’information sans cesse croissant, dont on peut d’emblée souligner l’hétérogénéité, tant sur le plan de leurs supports, de leurs formes, de leur contenus que de leurs degrés de structuration. Ces volumes de données, d’informations et de documents sont parfois organisés, sinon stockés et disponibles au sein d’espaces informationnels divers : postes de travail, serveurs partagés, en ligne sur les intranets, et gérés (pour une partie) au moyen de différents dispositifs info-communicationnels : systèmes de gestion électronique de documents (GED), courriels, bases de données en réseau, etc. Ce caractère hétérogène se manifeste également dans les solutions infrastructurelles et les démarches de description, de normalisation et de gestion documentaires mises en œuvre pour supporter ou encadrer tel ou tel aspect d’un métier, tel ou tel type d’information (un système de GED pour les documents patrimoniaux, une base de données pour les comptes rendus, un répertoire partagé organisé de manière plus anarchique où cohabitent plusieurs logiques d’organisation relatives aux données et documents, eux-mêmes de natures très différentes). En outre, il convient d’insister sur le caractère instable tant des supports, des solutions logicielles que des démarches de gestion documentaire elles-mêmes. À ce titre nous pouvons évoquer le changement des postes de travail des acteurs enquêtés au cours de la thèse, la réorganisation de l’Intranet et l’instabilité de plusieurs URL, ainsi que le changement de la version des logiciels bureautiques : Windows 2000 à Windows Seven en 2011. Ces éléments témoignent de l’accélération des changements de supports, d’applications, de système d’information, changement des formats, à mettre en parallèle au temps de la recherche.

Cette accélération du développement des TIC dans différents secteurs d’activités se manifeste également dans les supports aux démarches et aux processus de travail et induit de nombreux changements dans les pratiques professionnelles – certains parlent de ruptures, d’autres de « révolution numérique » – qui affectent notamment le rapport à la technique, à la mémoire, et aux activités de travail .

Cette idée de révolution ou de rupture est notamment reprise par l’historien Robert Darnton, qui, dans un article publié (2008) résume, de manière peut-être un peu radicale, l’évolution des technologies de l’information en distinguant quatre moments fondamentaux dans l’histoire : l’invention de l’écriture – cf. (Goody, Bazin, et Bensa, 1986), celle du codex, celle de l’imprimerie et enfin l’arrivée du numérique et de l’Internet. Renvoyant le lecteur curieux à l’article cité, nous reprenons synthétiquement la dernière partie de celui-ci, qui évoque le quatrième « moment » de cette évolution, relatif au développement de la production des documents administratifs et à l’apparition de machines pour les produire et les lire: À partir du XIXème siècle, apparaît ce que Marshall (2002) désigne comme « la paperasse » avec le développement du commerce, de l’industrie et de la bureaucratie des États. Présents dès l’origine de l’écriture, dans la mesure où ils accompagnent l’activité humaine, ces documents administratifs et commerciaux sont de plus en plus nombreux, notamment dans la production industrielle dont la technique doit être documentée pour fonctionner. Leur production est bouleversée, dès le milieu du XXème siècle, souligne Darnton, avec l’apparition des machines à écrire, la photocopieuse, puis le micro-ordinateur, qui permettent aux employés de bureau de produire et de reproduire eux-mêmes des documents de « qualité typographique ». Le développement du numérique et la généralisation des communications électroniques constituent ainsi la quatrième rupture dans l’histoire de l’écrit.

L’accélération de la recomposition du paysage informationnel et de ses reconfigurations permanentes nécessite des réajustements constants. Les pratiques informationnelles en sont affectées, nécessairement. Nous nous intéressons ici de plus près aux différentes opérations effectuées vis-à-vis de l’information, considérant ainsi les activités relatives à la production documentaire, à sa gestion consistant à la rendre pérenne – de façon plus ou moins contrainte, sinon guidée – et aux activités de recherche d’information (pour un besoin donné) d’une information, laquelle a été au préalable élaborée sur un support et dans une perspective donnée, puis stockée au sein d’un espace donné.

Nous pouvons effectivement noter, qu’ « à la différence de ce qui se passait avant» [élément d’introduction au discours régulièrement employé par les acteurs enquêtés de génération plus avancée au cours des entretiens], il n’y a plus de médiation assurée par des documentalistes et l’acteur doit, avec l’appui des outils du système d’information, naviguer seul dans l’environnement informationnel. Parmi ces outils, la place et le rôle, de plus en plus importants, des moteurs de recherche conduisent à l’adoption de solutions techniques qui passent actuellement par l’enrichissement des contenus informationnels par des métadonnées. La recherche d’information pose alors très rapidement le problème de la pertinence des résultats proposés par le système interrogé. Parallèlement à ce constat général s’ajoutent les nombreuses démarches de normalisation, de traçabilité et de procédures, qui ont pour objectif d’encadrer et de réglementer les activités et les pratiques professionnelles. Dans le secteur industriel en particulier, on se trouve depuis quelques années dans une situation de transition où cohabitent plusieurs modes et pratiques de gestion et d’organisation des activités professionnelles. À côté des pratiques localisées propres à un site, une unité, un département ou une équipe, une série de « bonnes pratiques » sont prescrites suivant de nouvelles approches gestionnaires du travail, visant à normaliser les pratiques entre les acteurs et entre les sites, avec une dimension procédurale forte. Cette cohabitation de plusieurs modes ou approches d’organisation du travail et des activités se manifeste notamment dans les différents outils et dispositifs destinés à encadrer et supporter lesdites activités, en particulier au niveau des systèmes d’information. Cela donne lieu à une certaine instabilité technologique, renforcée par l’accélération du développement et de la « performance » des TIC, évoquée plus haut, dans un paysage informationnel en recomposition constante. L’évolution conjointe des systèmes d’information, des outils et de leurs contextes d’usages, nécessite alors de renouveler les approches théoriques et méthodologiques pour comprendre les pratiques informationnelles d’un groupe d’acteurs donné .

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
PRÉAMBULE : ORIGINE ET CADRES DE LA RECHERCHE
Une thèse CIFRE et un projet ANR
Le projet MIIPA-Doc
Positionnement de la thèse au sein du projet ANR
Quels terrains ?
1. SUJET : ENQUÊTER SUR LES PRATIQUES INFORMATIONNELLES DANS UN PAYSAGE EN RECOMPOSITION CONSTANTE
1.1 L’activité d’information
1.2 L’accès à l’information : le paradigme du moteur de recherche
1.3 Organiser et structurer les connaissances : différentes approches
1.4 La question des métadonnées
2. PROBLÈME ET QUESTIONS DE RECHERCHE
2.1 Comment peut-on explorer le point de vue de l’utilisateur ?
2.2 Appréhender la notion de pertinence
2.3 La question des attentes et des besoins
2.4 Vers une sociologie des pratiques informationnelles
3. CADRES DE RÉFÉRENCE
3.1 Inscription disciplinaire de la recherche
3.2 Démarche méthodologique
4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
5. PLAN DE LA THÈSE
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE ET QUESTIONS DE RECHERCHE
1. INTRODUCTION
1.1 Considérer les besoins et les pratiques informationnelles des acteurs dans le processus de conception logicielle
1.2 Proposition de recherche : prendre en compte les contextes d’activité dans la gestion des ressources documentaires en entreprise
1.3 Enjeux soulevés par le projet de recherche
1.3.1 Une question de sens et une question de pérennité
1.3.2 La question du contexte
1.3.3 Les implications techniques
1.4 Trouver un compromis entre une stabilité nécessaire et un besoin de dynamisme dans l’organisation des connaissances
1.4.1 Présent – Passé – Futur
1.4.2 Approche explorée : la classification contrôlée des informations à partir des référentiels de l’entreprise et l’indexation libre des acteurs
1.4.3 La classification à facettes
1.4.4 L’analyse des pratiques informationnelles
2 . PROBLÉMATIQUE
3 . QUESTIONS DE RECHERCHE
3.1 Comment caractériser le contexte des pratiques informationnelles ?
3.2 Peut-on modéliser les pratiques informationnelles ?
3.3 En perspective : la dimension expérimentale de la recherche : organiser et faire apparaître l’information sous différentes facettes
CHAPITRE 2 : CADRE THÉORIQUE ET CONCEPTUEL
INTRODUCTION
1. L’ORGANISATION DES CONNAISSANCES ET DES RESSOURCES DOCUMENTAIRES
1.1 Données, information, connaissances, document : quatre entités à représenter et à organiser
1.1.1 L’information, entre données et connaissances
1.1.2!!Le document
1.1.3!!Documentarisation et redocumentarisation
1.2 Approches et modèles d’organisation des connaissances
1.2.1 Principes de l’organisation des connaissances
1.2.2 La classification documentaire
1.2.3 Avantages et limites de la structure hiérarchique
1.2.4 La classification à facettes
1.2.5 Organisation des connaissances et approches collaboratives
2. PRATIQUES INFORMATIONNELLES : APPROCHES ET MODÈLES
2.1 Définir les pratiques informationnelles
2.1.1 Du paradigme système au paradigme usager
2.1.2 Pratiques et usages
2.1.3 La recherche d’information : une activité cognitive complexe
2.1.4 Les besoins informationnels
2.1.5 Dispositif info-communicationnel
2.2 Des représentations et des modèles pour expliciter les pratiques informationnelles
2.2.1 Le modèle de Carol C. Kuhlthau : the information search process
2.2.2 Le modèle de Robert S. Taylor : Information Use Environment
2.2.3 Le modèle cognitif de David Ellis
2.2.4 L’activité de recherche d’information appréhendée comme une construction de sens : l’approche du Sense-Making de Brenda Dervin
2.2.5 Leckie et al. : les contextes de travail
3. LE CONTEXTE
3.1 Définir le contexte
3.1.1 Les équivalents à la notion de contexte
3.1.2 Les problématiques soulevées par la compréhension du contexte
3.1.3 Délimiter le contexte
3.1.4 Le contexte dans le contexte
3.2 Les facteurs contextuels façonnant les pratiques informationnelles
3.3 Le statut du contexte
3.3.1 Le contexte en tant que contenant
3.3.2 Le contexte en tant que sens construit : le modèle de l’ « acteur-en-contexte»
3.3.3 La dimension relationnelle du contexte
3.3.4 Le changement de contexte
PERSPECTIVES
CHAPITRE 3 : DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
INTRODUCTION
1. APPROCHE GÉNÉRALE
1.1 Un travail de terrain
1.2 Une démarche qualitative
1.2.1 Les spécificités de l’approche qualitative
1.2.2 L’acception de l’approche qualitative sur le terrain
1.3 Enquêter sur les pratiques informationnelles : une démarche inductive
1.4 Un jeu de contraintes
1.5 Une perspective : croiser les approches historique et ethnographique
1.5.1 Historiciser le présent, chargé d’histoires et chercher à ethnographier le passé
1.5.2 « Avant c’était simple, maintenant c’est compliqué »
2. ÉTAPES DE L’ENQUÊTE
2.1 Le premier temps de l’enquête : observer pour expérimenter
2.2 Le deuxième temps de l’enquête : analyser les pratiques informationnelles « en contextes »
2.2.1 Phase préparatoire/exploratoire : « un plan d’enquête se dessine »
2.2.2 Étape 1 : Comprendre le terrain
2.2.3 Étape 2 : Appréhender les pratiques informationnelles
2.2.4 Étape 3 : Articuler les résultats avec le projet ANR
2.2.5 Étape 4 : Évaluer les solutions expérimentales sur le terrain
3. TRAVAIL DE TERRAIN : COLLECTE ET ANALYSE DES DONNÉES
3.1 Échantillon
3.1.1 L’unité d’analyse : le groupe d’études P1B
3.1.2 Principes et modes d’échantillonnage
3.2 Les modes de collecte des données
3.2.1 L’observation
L’observation participante
L’observation directe
3.3.2 L’entretien semi-directif
3.3 L’analyse des données
CONCLUSION GÉNÉRALE

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