La gestion de l’environnement du point de vue historique et theorique

Le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement sont au centre de l’actualité mondiale, notamment en raison du progrès industriel et d’une mauvaise gestion ou surexploitation des ressources naturelles. Aussi, le changement de la couverture forestière dû à l’augmentation de la population mondiale qui est passée d’environ 3 milliards à 7 milliards en 37ans en est la seconde cause. Or, une majorité de la population tire directement ses moyens de subsistance des ressources forestières causant la déforestation et leur dégradation par le biais des tavy, des feux de brousse,….Et entre 2000 et 2005, 50 000ha de forêt ont été détruites à Madagascar et c’est dans la région Sud qu’on a enregistré le plus de forets détruites.

Les actions entreprises n’ont pas toujours eu les effets escomptés. Ainsi, en 18 ans de Programme environnemental (PE), le bilan pour Madagascar n’est pas très convaincant , en se référant notamment aux projets destinés à la gestion de ces ressources totalisant des emprunts de 168,7 milliards d’ariary dont près de 71 milliards pour la gouvernance des ressources minières, au PE, à la lutte contre les feux de brousse, à la conservation des écosystèmes forestiers et à la sécurité maritime. La couverture forestière représentait 30% du territoire en 1950 et n’était plus qu’à 15% en 2005 .

LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT DU POINT DE VUE HISTORIQUE ET THEORIQUE

Ces dernières décennies ont été surtout marquées par une dégradation accentuée de l’environnement, qui est à l’origine du réchauffement climatique ainsi que de nombreuses maladies et, parfois irréversibles. Une mauvaise gestion des RNR, voire une surexploitation en est la première cause. En effet, les activités humaines de production ont toujours occasionné des dégâts sur l’état de l’environnement aussi bien dans les pays riches que dans les pays en développement. Une différence est cependant à noter, dans les pays pauvres les besoins et/ou les demandes toujours en évolution continuelle, entraîne une utilisation plus de matières premières pour pouvoir répondre pleinement à ces demandes. Tandis que dans les pays riches, la destruction de l’environnement est due aux déchets organiques après la production. Mais on peut rencontrer l’un et l’autre aussi bien dans les pays riches que dans les pays en développement.

HISTORIQUE DU CONCEPT ENVIRONNEMENTAL A TRAVERS LE TEMPS 

Emergence du concept de développement durable

Au-delà de sa dimension économique, sociale, culturelle, spatiale et durable, le développement est souvent interprété comme un processus de transformation qui accompagne la croissance dans une évolution à long terme. Ce processus est étroitement lié au concept de progrès, notion centrale de la pensée des Lumières et des courants évolutionnistes. D’après les synthèses de littératures, le développement est défini comme étant une évolution au cours de laquelle les besoins fondamentaux de l’homme sont progressivement satisfaits. Ces besoins fondamentaux sont « ceux qui sont communs aux hommes de différentes cultures et civilisations : se nourrir, se soigner, connaître, mais aussi agir…en un mot, besoins de vivre » . Cette définition que nous venons de donner est à la fois le développement économique et social car le développement économique n’est pas essentiellement économique mais également politique et social. Il est à noter cependant que la notion de développement durable est aussi évoquée quand nous parlons de développement. Ce dernier tient compte de la préservation de l’environnement lors du processus de production de biens et services. En effet, nous nous basons sur la satisfaction de besoins fondamentaux pour parler de développement.

Historique sur le développement durable 

L’émergence du concept de développement durable a été longue. L’idée d’un développement pouvant à la fois réduire les inégalités sociales et réduire la pression sur l’environnement a fait son chemin. Si La Révolution industrielle du XIXe siècle a introduit des critères de croissance essentiellement économiques, principal critère aisément mesurable, des corrections ont été apportées dans la deuxième moitié du XIXe siècle sur le plan social, avec d’importantes avancées sociales. L’expression « économique et social » fait depuis partie du vocabulaire courant. C’est au début des années soixante dix que des changements vont s’opérer tant dans la prise de conscience que dans les débats de la médiatisation de grandes catastrophes écologiques occasionnées par les activités économiques. La prise en compte équitable des besoins, la prudence écologique, le principe de précaution incitent à l’autonomie de décision et la recherche de modèle endogène afin d’en parer les retombées.

L’objectif assigné à la communauté internationale étant de trouver un modèle de développement plus efficace, plus solidaire, moins gaspilleur qui pourrait être étendu aux 6,5 milliards d’habitants de la planète sans la détruire. Le sommet de Rio en 1992 que nous évoquerons plus bas ainsi que la conférence de Johannesburg de 2002 ont ponctué la reconnaissance progressive de cette notion. Le terme « développement durable » apparaît pour la première fois dans un rapport de l’UICN publié en 1980. La traduction du terme anglais sustainable development devrait être développement soutenable, mais l’expression développement durable lui a été préférée. C’est le rapport Brundtland qui pose véritablement les bases du développement durable, et qui en donne la définition de référence : un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs .

Définition du concept de développement durable 

Le concept de gestion des ressources naturelles et celui du développement durable sont  étroitement liés, voire indissociables. En effet, parlant de développement durable, le Traité d’Amsterdam (octobre 1997) dispose que « La Communauté a pour mission de promouvoir dans l’ensemble de la Communauté un développement harmonieux, équilibré et durable des activités économiques …, une croissance durable et non inflationniste …, un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement, le relèvement du niveau et de la qualité de vie » . Aussi, le concept écodéveloppement qui sera l’ancêtre du développement durable , est défini par SACHS (1980) comme « un développement de la population par elle-même, utilisant aux mieux les ressources naturelles, s’adaptant à un environnement qu’elle transforme sans le détruire…c’est le développement en lui même tout entier qui doit être équilibré, motivé, soutenu par la recherche d’un équilibre dynamique entre la vie et les activités collectives des groupes humains et le contexte spatio-temporel de leur implantation ».

Parlant de développement durable, il est nécessaire d’intégrer aux objectifs d’amélioration de l’efficience économique et des richesses matérielles des objectifs d’ordre social et environnemental. Le concept de développement durable met explicitement l’accent sur l’équité entre générations, qui implique que les générations futures devraient avoir les mêmes chances que les générations présentes. Le développement durable recèle également la notion d’équité entre les pays et au sein des pays.

Enjeux et objectifs du développement durable 

Depuis les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les pays développés ont pris conscience que leur prospérité matérielle était basée sur l’utilisation intensive de ressources naturelles en négligeant l’aspect environnemental. Le modèle de développement industriel n’est pas viable ou soutenable sur le plan environnemental, car il ne permet pas un « développement » qui puisse durer. Les points cruciaux en faveur de cette affirmation sont l’épuisement des ressources naturelles (matières premières, énergies fossiles pour les humains), la destruction et la fragmentation des écosystèmes, ainsi que la diminution de la biodiversité qui diminuent la résilience de la planète ou encore le changement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre et la pollution dû aux activités humaines.

Un modèle économique à revoir 

Les modèles qui décrivaient l’accroissement de la productivité des facteurs de production atteignent leurs limites. Alors que les physiocrates considéraient la terre comme le principal facteur créateur de valeur, l’école classique et l’école néoclassique n’ont retenu que les deux facteurs de production capital et travail. Le facteur terre (l’environnement) semble avoir été négligé dans les approches classique et néoclassique. Certes, dans certains courants néoclassiques, comme le modèle de Solow, la productivité globale des facteurs correspond à une augmentation de la productivité qui n’est pas due aux facteurs de production capital et travail, mais au progrès technique. Encore faut-il que celui-ci respecte les contraintes environnementales.

Il semble donc que les problèmes environnementaux que nous rencontrons soient  dus au fait que le facteur de production terre n’a pas été pris en compte correctement dans les approches économiques classique et néoclassique. Aussi, E.Boserup dans sa théorie de la pression créatrice affirme que c’est la taille de la population et donc le niveau de subsistances nécessaires qui conduisent à des modifications dans les modes d’exploitation des terres.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT DU POINT DE VUE HISTORIQUE ET THEORIQUE
CHAPITRE I : HISTORIQUE DU CONCEPT ENVIRONNEMENTAL A TRAVERS LE TEMPS
Section 1 : émergence du concept de développement durable
Section 2 : Les justifications à la préservation de l’environnement
CHAPITRE II : LEGISLATION SUR L’ENVIRONNEMENT
Section 3 : les conférences et les conventions internationales portant sur l’environnement
Section 4: Contexte et mise en œuvre du transfert de gestion
DEUXIEME PARTIE : LA MISE EN ŒUVRE DE LA GCRN DANS LA COMMUNE RURALE DE MANOMBO
CHAPITRE III: LA COMMUNE RURALE DE MANOMBO ET LES VOI PRESENTS
Section 5 : Monographie de la commune
Section 6: Description des VOI, objets de l’étude
CHAPITRE IV : ANALYSES DE LA PERTINENCE DES VOI SUR LA BASE DES ENSEIGNEMENTS THEORIQUES
Section 7 : Le modèle d’analyse et d’évaluation retenu
Section 8 : Analyse de la pertinence des VOI à travers la matrice de délibération
PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES

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