La géomorphologie et Sols
La géomorphologie de la zone étudiée appartient à la partie méridionale du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. Les formations sédimentaires du Continental Terminal mis en place au pliocène forment le substratum géologique homogène. Le faciès dominant de ces formations détritiques est un grès hétérométrique, argileux, bariolé et azoïque. Les sédiments contiennent localement des lentilles de sable, des bancs d’argile kaolinique et des passées de gravillons ferrugineux. Ces dépôts reposent sur les calcaires et marnes de l’éocène (Michel, 1973). Les fluctuations climatiques du quaternaire ancien ont déterminé les principales phases de la morphogenèse. En effet, l’analyse des ressources pédologiques de la Commune de Nioro montre une certaine variabilité, ainsi on rencontre ces types de sols à savoir : les sols Dior ou sols ferrugineux – tropicaux de nature meuble et perméable, cette unité pédologique est peu fertile du fait d’une texture sableuse grossière et d’une dégradation de plus en plus aiguë occasionnée par l’érosion éolienne. Néanmoins, les sols Dior sont très propices aux cultures céréalières et oléagineuses telles que mil, arachide, niébé, etc. Les sols Deck-Dior ou sablo-argileux occupent majoritairement le Centre et le Sud de la Commune. Ils sont appauvris par les phénomènes érosifs et la surexploitation des terres cultivables. Cependant, ce type de sol demeure riche en matières organiques et présente de bonne aptitude pour l’exploitation des cultures céréalières et arachidières en hivernage. Les bas-fonds ou vallées mortes sont localisés dans la partie occidentale de la Commune, ces sols sont favorables au maraîchage et à la riziculture. Enfin, les sols hydromorphes ou « tann », caractérisés par leur forte teneur en sel, sont surtout localisés aux abords du Baobolong. La Commune est située dans une position de pente EST-OUEST ce qui fait qu’elle est confrontée à un puissant phénomène de ravinement, découlant en partie, d’une forte érosion hydrique conjuguée à de puissantes eaux de ruissellement. (PDC Nioro, 2015).
Les éléments du climat
L’analyse du climat passe par l’étude des différents paramètres climatiques relevés au niveau de la station synoptique de Nioro et recueillis à l’ANACIM. Ces paramètres sont : les vents, les températures, l’insolation, l’humidité relative, l’évaporation et la pluviométrie.
Les vents
Les pressions atmosphériques en circulation dans le bassin arachidier se rencontrent dans la zone. C’est ainsi que se présentent trois pressions: l’anticyclone des Açores, la haute pression centrée au Nord de l’Afrique et l’anticyclone de Sainte Hélène. A ces différentes pressions correspondent respectivement trois types de vent communément appelés : alizé, harmattan et mousson. L’alizé maritime de direction Nord-Ouest, constamment humide, frais et de faible amplitude thermique, s’assèche rapidement à la rencontre de l’harmattan, branche finissant de l’alizé continental saharien caractérisé par des écarts de températures importants. L’harmattan vent chaud de direction dominante Est-Ouest, transportant en suspension des fines particules de sable et de poussière sous forme de « brume sèche » constitue un puissant facteur d’évapotranspiration, de dégradation du sol, du couvert-végétal et de pollution de l’environnement. La mousson de direction Sud-Ouest, marquée par une faible amplitude thermique mais aussi par des températures élevées d’Avril à Août, favorise les précipitations de Juin à Octobre, période communément appelée hivernage. Sa phase de retrait, d’abord lente en Septembre-Octobre devient brutale en Novembre. Etudier les vents dans la Commune de Nioro, revient à analyser d’un côté leurs directions et d’un autre côté leurs vitesses.
De janvier à décembre, le régime des flux permet de distinguer trois saisons éoliennes :
-Une saison éolienne allant de Novembre à Avril :
Elle se caractérise par les directions du quadrant Nord à Est qui dominent la circulation des vents. Le secteur Nord-Est présente les fréquences les plus élevées et dominent tous les secteurs. Ce secteur présente 78,5% des fréquences en Novembre, 92,8% en Décembre, 92,8 en Janvier, 100% en Février, 92,8% en Mars et 71,4% en Avril. Le secteur Nord présente aussi des fréquences faibles avec 14,2% en Novembre et 7,1% au mois d’Avril. De même, le secteur Est ne dépasse pas 7,1% pour les mois de Décembre, de Janvier et de Mars, ce qui montre qu’il est faible. Il y a aussi le secteur Nord-Ouest qui est présent avec 21,4 des fréquences en Avril.
❖ Une saison éolienne qui va de Mai à Juillet :
Elle est marquée par les directions du quadrant Nord à Ouest qui dominent la circulation des flux. Le secteur Nord-Ouest présente les fréquences les plus élevées et dominent tous les autres secteurs. A lui seul, il présente 64,2% en Mai, 92,8% en Juin et 35,7% en Juillet. Il faut noter la présence des vents au niveau du secteur Ouest bien qu’ils soient peu importants avec 21,4% en Juillet et 7,1 en Mai et en Juin. Durant cette saison éolienne, le secteur Nord ne présente pas de flux.
❖ Une saison éolienne de Juillet à Octobre :
Cette saison se manifeste par les directions du quadrant Sud à Ouest qui dominent la circulation des flux. Le secteur SW marque les fréquences les plus élevées avec 42,8% en Juillet, 71,4% en Aout, 64,2% en Septembre et 28,5% en Octobre. Le secteur ouest laisse apparaitre aussi des fréquences de ces flux mais qui sont faibles avec 21,4% en Juillet, 7,1% en Août et en Septembre et 14,2% en Octobre.
Les trois quadrants identifiés et dominant la circulation alternativement durant toute l’année éolienne sont :
❖ Nord à Est : de Novembre à Avril avec le secteur NE dominant.
❖ Nord à Ouest: de Mai à Juillet avec le secteur NW qui représente les fréquences maximales pour tous les mois de Mai à Octobre.
❖ Sud à Ouest : de Juillet à Octobre avec le SW qui marquent les fréquences les plus élevées durant cette saison.
L’Historique
La Commune de Nioro appartient au royaume du Rip, fondé par l’Almamy Maba Diakhou Bâ en 1861. Durant cette époque, la Commune de Nioro portait le nom de Paos Dimba. L’islamisation du royaume s’est faite au détriment des ceedo et la pénétration coloniale française. Elle est marquée par des guerres dont la plus connue est celle de la victoire des troupes musulmanes du marabout Maba Diakhou Bâ sur celle de Pinet Laprade au plateau de Pathé Badiane.
L’occupation de l’espace :
La Commune de Nioro a connu une dynamique spatiale qui a progressivement évolué au fil des années. L’occupation de l’espace s’est d’abord constituée autour des quartiers de Nouroulaye, Thiérére et Médina qui jouent une fonction administrative et économique. Progressivement, de nouveaux lotissements à travers les quartiers de Diamaguéne, Fass-HLM et Darou Salam sont venus se greffer à ce noyau central. Ces quartiers périphériques jouent particulièrement une fonction d’habitat concentrant 54% de la population de Nioro. Par ailleurs, le plan d’ensemble de la ville se présente sous forme de damier divisé en deux (02) parties par la RN4.
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Table des matières
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
Contexte général
Choix de la zone d’étude
Justification du sujet
Objectifs de l’étude
Objectif général
Objectifs spécifiques
Hypothèses de recherche
METHODOLOGIE
La revue de la littérature
Le travail de terrain
Le traitement des données
LA REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE
ANALYSE CONCEPTUELLE
CHAPITRE 1: LE MILIEU PHYSIQUE
1.1. Le relief
1.1.1. La géomorphologie et Sols
1.2. Les éléments du climat
1.2.1. Les vents
1.2.2. Les températures
1.2.3. L’insolation
1.2.4. L’humidité relative
1.2.5. L’évaporation
1.2.6. Pluviométrie
1.2.7. Ressources hydriques
1.2.8. Eaux souterraines
1.2.9. Eaux de surface
1.2.10. La végétation
1.2.11. La faune
CHAPITRE 2 : HISTORIQUE ET OCCUPATION DE L’ESPACE
2.1. L’Historique
2.1.1. L’occupation de l’espace
2.1.2. L’habitat et le cadre de vie
CHAPITRE 3: CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIOECONOMIQUES
3.1. Les caractéristiques démographiques
3.1.1. Répartition de la population par sexe et par tranche d’âge
3.1.2. Répartition de la population par quartier
3.1.3. Les caractéristiques socio-économiques
3.1.4. Les équipements commerciaux
3.1.5. Les principales activités économiques
3.1.6. L’agriculture et ses acteurs
3.1.7. Les acteurs intervenants dans l’agriculture
3.1.8. L’élevage
3.1.9. Le commerce
3.1.10. Le commerce communal
3.1.11. Le commerce hors commune
3.1.12. Le transport
3.1.13. Le transport intra-urbain
3.1.14. Le transport inter-urbain
CHAPITRE 1 : LES SYSTEMES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
1.1. L’eau de la SDE
1.1.1. Les modes d’approvisionnement en eau
1.2. Les branchements à domiciles
1.2.1. Les bornes fontaines
1.2.2. La situation de l’eau dans les bornes fontaines
1.2.3. Les difficultés vécues par les gérants des bornes fontaines
1.2.4. L’eau des puits
CHAPITRE 2 : LES DIFFICULTES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU
2.1. Les ruptures d’approvisionnement en eau
2.1.1. Les problèmes relatifs aux branchements à domicile
CHAPITRE 3 : LES SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT
3.1. La gestion des eaux usées domestiques et pluviales
3.1.1. La gestion des eaux usées domestiques
3.1.2. La gestion des fosses
3.1.3. Les fosses septiques
3.1.4. La vidange par camion
3.1.5. La vidange manuelle
3.1.6. La vidange par motopompe
3.1.7. Les fosses perdues
3.1.8. Les latrines
3.1.9. La durée de remplissage moyenne des fosses
3.1.10. La gestion des eaux usées pluviales
3.1.11. L’assainissement des ordures ménagères
CHAPITRE 1 : LES IMPACTS LIES AUX DIFFICULTES D’ACCES A L’EAU POTABLE
1.1. Les impacts sanitaires
1.1.1. Les impacts socio-économiques
CHAPITRE 2 : LES IMPACTS LIES AUX DIFFICULTES D’ACCES A L’ASSAINISSEMENT
2.1. Les impacts environnementaux
2.1.1. La pollution de l’air
2.1.2. La pollution de la nappe
2.1.3. Les impacts sanitaires
2.1.4. Les impacts socio-économiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES