Actuellement, la Microfinance participe vivement au développement de notre pays, car on a reconnu mondialement que l’un des moyens pour lutter et vaincre la pauvreté dans les Pays en voie de développement et de l’Afrique par le biais d’offres des services financiers pour des personnes exclues des banques classiques.
L’existence de la déclaration de Dakar en juin 2006: considérant la déclaration du Millénaire et en particulier les Objectifs du Millénaire pour le Développement visant l’éradication de l’extrême pauvreté et la réduction de la pauvreté à moitié d’ici à 2015 ; l’obtention de prix Nobel de la paix par MOHAMMAD Yunus en octobre 2006 pour la création de Grameen Bank ou Banque des pauvres en 1976, actuellement devenue des Banques des pauvres à s’en sortir par la création de richesses ; l’existence de « Bleue Book : Construire des secteurs financiers accessibles à tous» présenté à l’Hilton Madagascar en 2007 et la politique générale de l’Etat est maintenant axée sur la Microfinance surtout dans le développement du monde rural « Engagement N°04 » et défi N°02 : « Améliorer l’accès au financement rural » du Madagascar Action Plan, nous montre que les IMF prennent une grande place dans l’économie nationale qu’au planétaire.
Le système bancaire est peu présent en zones rurales. Pour pallier ce problème, les Institutions de Microfinance étaient déjà implantées dans notre Pays pour donner accès à des services financiers aux personnes tant en zones rurales qu’urbaines, à des taux accessibles favorisant le financement des investissements de développement à court et à moyen terme. Les ménages pauvres et à bas revenus ont l’opportunité d’accéder à des crédits à des conditions avantageuses leur permettant d’entreprendre des Activités Génératrices de Revenus.
Effectivement, l’Institution Financière Mutualiste a une double mission, c’est-à-dire: d’offre des services financiers à la population tant rurale qu’urbaine et même si l’IFM est à but non lucratif, elle cherche des produits financiers pour couvrir les frais généraux, le coût des ressources, les pertes de valeur et pour avoir un taux de capitalisation suffisant qui mène à la pérennité de l’Institution.
LA GENESE DE L’IMPLANTATION DU RESEAU OTIV «ZL»
Historique
L’OTIV est née dans le cadre du projet de développement de mutuelle d’épargne et de crédit, démarré officiellement en 1994 avec l’assistance technique de l’organisation DID ou Développement International Desjardins, et financé principalement par la Banque Mondiale. Actuellement, l’OTIV intervient dans plusieurs régions du pays. L’objectif est de développer de véritables institutions financières. Les quelques dates ci-après illustrent les grandes étapes de l’évolution du Réseau OTIV.
1989 :
L’idée de création de caisse à caractère mutualiste a été concoctée au sein de la SOLIMA RAFFINERIE par quelques uns de ses employés. De ce fait, l’Association d’Encadrement des Petits et Moyens Epargnants y a été inventée. Par la suite, consciente de l’importance du mutualisme, l’ A.E.P.ME (Association d’Encadrement des Petits et Moyens Epargnants), a décidé de demander au Gouvernement malgache de s’impliquer à la démarche pour pouvoir mettre en place un système financier de proximité.
Les objectifs principaux étaient d’entraîner les populations généralement exclues des banques classiques de placer leurs argents dans un endroit plus sécuritaire, ainsi que de les éduquer à la mobilisation de l’épargne et à s’engager à des petits crédits.
1990 :
Création de la première structure de mutuelle à Toamasina par M.r ALEXIS Augustin : c’était un lieu de transaction créé et développé par les habitants du Fokontany Valpinson dans la commune urbaine de Toamasina. Le principal objectif était de répondre aux besoins de placement du petit peuple.
1991 :
Création de l’AEPME (Association d’Encadrement des Petits et Moyens Epargnants) qui est une instance consultative par DID pour la réalisation du projet et a pour objet de promouvoir la création d’un mouvement mutualiste d’épargne et de crédit dans la province de Toamasina.
1992 :
DID démarre dans le cadre du projet PATFR (Programme d’Assistance Technique de Finances Rurales), un programme pilote qui est appliqué dans la région de Toamasina sur la côte – Est de Madagascar. L’AEPME se positionne comme leader au niveau du développement et comme base d’une future union régionale des OTIV dans la zone de Toamasina. DID et le PDFR (Programme de Développement des Finances Rurales) ont signé un accord sur le début d’un projet de développement de mutuelle dans la région littorale Toamasina. La Banque Mondiale est le principal bailleur de fonds.
1993 :
Cette année a été marquée par l’adhésion de l’AEPME à l’ADMMEC ou Association de Développement du Mouvement Mutualiste D’Epargne et de Crédit qui est une sorte d’ONG destinée à favoriser l’union pour le développement des OTIV et avec qui DID a signé une convention. De là, un projet de règlement intérieur ainsi que des politiques et procédures diverses concernant les épargnes et les crédits ont été envisagés pour gérer les OTIV.
Ainsi, DID est devenu partenaire dans l’implantation d’un projet d’expérimentation des OTIV. Plusieurs OTIV ont été implantées aussi bien en milieu rural qu’urbain de la province de Toamasina : Création des 08 premiers « Clubs d’épargne », parmi lesquels : SOLIRAF (Toamasina), ANDRY (Vavatenina), EZAKA (Fénérive-Est), etc.
DID et le gouvernement malgache ont signé un accord sur le développement et l’extension de mutuelles tout au long de la côte Est de la province de Toamasina et dans la région du Lac Alaotra.
1994 :
Lancement du programme de développement des finances rurales. Début des implantations des OTIV ; la phase d’expérimentation durera 3 ans. Ouverture des antennes de Toamasina et de Lac Alaotra Ambatondrazaka. A la fin de la première phase (1994 à 1997), 17 OTIV ont été mises en place.
A partir de 1994, le Réseau a reçu l’appui continu de DID.
1997 :
L’extension continue ; cette fois-ci dans la province d’Antananarivo. Et ROMA (Programme Sectoriel Elevage) est le principal bailleur de fonds .
1998 :
Extension des OTIV dans la région de SAVA (Sambava Antalaha Vohémar Andapa). FIDA (Fonds International pour le Développement Agricole), dans le cadre du projet PADANE (Projet d’Amélioration et de Développement Agricole dans le Nord – Est) est le principal bailleur de fonds.
1999 :
Deuxième phase de trois ans : extension et renforcement des OTIV existantes. On enregistre au total 60 OTIV dans les quatre régions.
2000 :
L’extension continue dans la région de Toamasina (de Mahanoro au Sud jusqu’à Maroantsetra au Nord). Le gouvernement malgache, représenté par l’AGEPMF (Agence d’Exécution du Projet Microfinance), et DID ont signé un accord sur l’assistance technique, le financement du projet et le développement des OTIV dans la province d’Antananarivo.
L’action de partenariat avec DID a continué jusqu’en 2002.
2002 :
L’année 2002 a été marquée par l’expiration du contrat de partenariat qui a ainsi entraîné le départ de DID. A partir de cette année, les dirigeants de la « Caisse mère » ou Conseil d’Administration du réseau OTIV ont mené sans assistance technique la gestion du Réseau.
2004 :
Reprise de partenariat avec DID, pour réaliser le plan de redressement. Effectivement à cause de la crise politique de l’année 2002 et la dissidence de quatre OTIV dans la ville de Toamasina en 2004, le Réseau OTIV ZL rencontre de graves problèmes, tels que l’augmentation des impayés qui entraînent de lourdes charges pour les OTIV (dotation de perte de valeurs sur clientèle), retrait massif d’épargnes, etc.
2005 :
C’est la phase de l’équilibre général marqué par le renforcement des capacités et la consolidation des acquis. Le plan de redressement est achevé en décembre 2005. L’Assistance Technique est terminée et entraîne le départ de DID.
2006 :
Le Réseau est en cours de réalisation du Plan d’Affaire 2006 à 2008. L’agrément est acquis en juin 2006 et le partenariat avec les organismes de développement, tels que PPRR, MCA, CAMPUS PAYSAN, etc., est actuellement la force du Réseau.
Le Réseau
Définition du Réseau
Un Réseau est un ensemble de coopératives d’épargne et de crédit qui fournit à celles-ci des services communs dans divers domaines en vue de favoriser leur efficacité, leur croissance, et leur développement. En d’autres termes, c’est l’ensemble des OTIV qui s’unissent pour mieux répondre à un certain nombre de besoins communs, notamment :
• Obtenir de nouveaux services trop coûteux pour être supportés par une seule institution, tels que le service de formation, d’inspection – vérification, de gestion de liquidité, de fonds de sécurité, d’assurance, etc. ;
• Affirmer et renforcer leur autonomie dans leur représentation vis-à-vis de l’Etat, des partenaires et de bailleurs de fonds ;
• Exprimer leur solidarité en période difficile en permettant notamment aux institutions de recourir à l’inter financement ;
• Asseoir une solidarité ou une solvabilité financière
• Recevoir un appui technique dans divers domaines : formation, gestion financière, encadrement technique, etc.
• Echanger et partager les expériences.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU RESEAU OTIV TOAMASINA « ZL »
CHAPITRE I. LA GENESE DE L’IMPLANTATION DU RESEAU OTIV «ZL»
1.1. Historique
1.2. Le Réseau
CHAPITRE II. STRUCTURES ET ORGANISATIONS DU RESEAU OTIV ZONE LITTORAL
2.1. Les membres
2.2. Les organes
2.3. Les employés
CHAPITRE III. LES PRODUITS ET SERVICES OFFERTS PAR LE RESEAU OTIV TOAMASINA « ZL»
3.1. Les produits d’épargne
3.2. Les produits de crédit
CHAPITRE IV.LE SYSTEME ET PROCEDURE COMPTABLE DU RESEAU OTIV TOAMASINA « ZL»
4.1 Définitions
4.2 Les processus comptables
4.3 Les états financiers
DEUXIEME PARTIE LA GESTION ET LES RENFORCEMENTS A LA MAITRISE DES RISQUES UNE IFM
CHAPITRE I LA GESTION DES RISQUES DANS UNE IFM
1.1. Définition
1.2. Les différents types des risques dans une IMF
1.3. La gestion des risques opérationnels
1.4. La gestion des risques liés à la gestion financière
CHAPITRE II IDENTIFICATIONS DES RISQUES DANS LE RESEAU OTIV TOAMASINA ZONE « LITTORAL »
2.1. Identification des risques opérationnels
2.2. Les risques liées à la gestion financière
2.3. Les risques institutionnels
2.4. Les risques concurentiels
2.5. Les risques externes
CHAPITRE III SUGGESTIONS POUR ATTENUER LES RISQUES
3.1. Renforcement des contrôles internes
3.2. Accentuation des interventions des auditeurs interne
3.3. Les contrôles à distance par le SET
3.4. Maîtrise des activités de crédit
3.5. Restructuration de la gestion des ressources humaines du Réseau
3.6. Informatisation
3.7. Mise en place de centrale des risques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE