LA FREQUENTATION SCOLAIRE DANS L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN MILIEU RURAL

La reproduction sociale

                   Les sociologues français P. BOURDIEU et J. C. PASSERON (1964), soulignent que, l’école est un instrument de reproduction sociale. Elle permet de génération en génération, à des individus ou des groupes individus de chercher à maintenir ou améliorer leur position sociale. De ce fait, la réussite scolaire d’un enfant ne s’explique pas par son talent, mais par son héritage culturel. Chaque participant au jeu social dispose des ressources largement léguées par les parents. Ce qui nous a constaté qui nous a permis de constater que les parents mal instruits ont du mal à pousser leurs enfants. D’où le cercle vicieux, un enfant d’un paysan a dû mal à surpasser ses parents, il est fort probable que l’enfant reste un paysan. D’où les trois concepts fondamentaux qui caractérisent la théorie de la reproduction : Le capital culturel : il est constitué par l’ensemble des ressources et des dispositions culturelles (biens culturels, accès à ces biens, diplômes, rapport à la culture et à l’école). Le capital culturel diffère selon le milieu social et se combine avec le capital économique (revenu, patrimoine), et le capital social (ensemble des relations sociales, prestige). Habitus : système de représentation auquel l’individu va se référer, et qui va orienter ses pratiques, son comportement, son ambition, ses projets. C’est un système de disposition durable, c’est une capacité socialement acquise de penser le monde, de s’habiller, de parler, d’agir et de réagir de façon appropriée à l’environnement. Ces façons de penser ou d’agir sont acquises au cours de processus de socialisation dans la famille d’abord, et ensuite à l’école. Violence symbolique : la fonction de reproduction de l’école s’exerce par la violence symbolique. L’action pédagogique exercée par la famille, enseignants, impose un arbitraire culturel, celui de la classe dominante. Cette action réussit lorsqu’elle est investie d’une autorité pédagogique, ce qui veut dire lorsqu’elle est reconnue digne et légitime d’être exercée par ceux qui la subissent. Bourdieu et Passeron montrent que l’école a une certaine autonomie par rapport à la sphère sociale puisqu’elle appartient à la sphère culturelle. Elle diffuse la culture avec un grand Culture, elle se représente comme le canal de transmission du « savoir objectif ». En somme, la sociologie de l’éducation n’a pas pour vocation de produire des recettes miracles, qui permettraient de résoudre l’ensemble des problèmes que se pose la communauté éducative. Elle est sollicitée pour apporter des éléments des réponses à des questions « socialement vives », comme l’incivilité de la violence dans les établissements scolaires, et plus généralement celle de « l’efficacité »de l’école.

Relation entre FRAM et l’EPP

                La FRAM qui est une association des parents d’élèves (Fikambanan’ny RaiAmandrenin’ny Mpianatra) a une relation très étroite avec l’EPP. Elle se manifeste par les travaux effectués par la FRAM au niveau de l’école, à savoir l’amélioration de l’environnement de l’école et surtout sur les matériels comme (les tables banc, les tableaux noirs, les portes et les fenêtres et autres…), sans oublier la rémunération des enseignants FRAM, avec laquelle chaque parents doit payer une valeur de (15.000 Ariary par an). La FRAM est composée de neuf membres, dont un président, un vice président, deux trésoriers, et cinq membres actifs. Au niveau de leurs activités socio professionnelles, le président est un ouvrier de la Compagnie Sucrière (ex SIRAMA), et le vice président un enseignant du Collège d’Enseignement Général (CEG). Et pour les autres membres, ce sont des agriculteurs. Ces membres sont très actifs pour de leur association malgré les difficultés. Ils se réunissent à chaque nouvelle rentrée scolaire, concernant le bon fonctionnement de l’EPP, par exemple sur le mode de paiement de salaire des enseignants FRAM. Par ailleurs, ces enseignants FRAM représentent le 50% du nombre total, ce qui fait que seuls les trois enseignants sont des fonctionnaires. Actuellement, au niveau national, ce pourcentage est devenu de plus en plus important, avec 60% des enseignants sont des enseignants FRAM au niveau primaire du JOURNAL TELEVISE du 09 / 10 / 2010 (RECORD)

Elevage, une activité d’appoint

                  Sur ce domaine, certaines familles pratiquent un élevage aviaire à proximité de leurs maisons d’habitation. Pour d’autres, cohabitent élevage et agricole, dont élevage bovin, et l’élevage porcin.
– Concernant les bovins, une partie consiste aux vaches laitières, et l’autre partie, pour les travaux de champs.
– Pour les porcins, cet élevage peut répandu dans cette région, à cause des « fady » des Antakarana de manger le porc mais il se peut qu’il y ait une partie de gens qui le pratiquent. En général, ces élevages ne constituent pas une source de revenu importante pour les familles car ils leurs apportent peu.
Sur ce point, nous avons rencontré deux propriétaires des bœufs, sur les 46 qui représentent 4%. Ses bœufs travaillent dans le défrichement de la terre, pour ses voisins et surtout pour leurs familles. En effet, cela permet aux propriétaires d’avoir plus de revenu. Par ailleurs, ces bêtes servent aussi à la pratique des rites. Elles sont une grande richesse, ont une grande importance dans la vie sociale Malagasy. Pour les volailles et les poulets leur vente sert au secours du quotidien de ses propriétaires. Dans la plupart des temps, ces éleveurs et ces agriculteurs rencontrent des difficultés. Ces fléaux pèsent aussi sur la vie scolaire des enfants. Donc, toutes les sommes obtenues par ces élevages sont servis dans le but d’améliorer leurs agricultures et de certaines préventions en cas de nécessité.

Vie culturelle et traditionnelle de la communauté

                   Une vaste majorité de la population de ce Fokontany vit traditionnellement, avec les rituels de la royauté. Les relations inter groupes sont limités uniquement sur les évènements appelés « Fisehana ». Ce rite permet aux croyants de prendre un bain à la mer pour purifier son âme et son corps dans le « Baie d’Ampasinantenina », et cela se fait une fois par an à partir du mois d’avril de l’année lunaire. Il y aussi un évènement appelé « Fisaorana », ou remerciement des ancêtres qu’ils célèbrent chaque année. Cette cérémonie marque la réussite du peuple Antakarana contre la guerre tribale menée par la troupe du roi Radama I. La plus grande fête royale dans cette région s’appelle « Tsangantsaina », sa célébration se fait tous les quatre ans. Jusqu’à maintenant, cette coutume est très respectée par la population de ce Fokontany. Selon l’enquête effectuée auprès des 46 parents des scolarisés, et les 35 enfants scolarisés, 52% des parents valorisent les us et les coutumes, et 29% des enfants suivent et influencés par les rythmes de leurs parents vu leurs jeunes âges, d’une manière conservatrice. D’un coté, une bonne partie de la population de ce Fokontany est musulmane. En effet, certains parents veulent que leurs enfants suivent une même éducation qu’ils ont eue avec leurs parents, ce qui les incite à obliger ces derniers de joindre l’école coranique. Pour leurs parents, ces enfants sont considérés comme les dépositaires de la sagesse des ancêtres. Ils reçoivent d’une façon indirecte un certain capital culturel. Ils sont les porteurs de l’éducation qu’ils ont reçue de leurs parents. Et ces derniers ont de devoir d’obéir aux ordres de ses parents. Mais par contre, cette domination des us et coutumes aura beaucoup d’influences sur la vie scolaire des enfants, voire même nuisible pour leur avenir.

Influence du milieu défavorisé sur les enfants

                 L’environnement dans lequel évolue une personne joue un rôle très important dans sa personnalité ou bien sa scolarité. La commune rurale d’Antsohimbondrona est une commune sereine et cela donc assure l’harmonie interne des villageois malgré les troubles semés par quelques uns. L’influence du milieu défavorisé freine davantage la scolarité d’un enfant car ce dernier n’arrive pas à suivre le rythme du système scolaire qui leur parait étrange et inadapté par rapport à leur condition de vie. Alors si l’enfant trouve des problèmes à l’école, il devient normal pour lui de déserter un peu sous prétexte de chercher de résultat à ses soucis ce qui les conduit à l’abandon de l’école.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
Chapitre I: Approche conceptuelle de l’enseignement et du développement
Section 1- Notion générale sur l’enseignement
A- Enseignement
B- Enseignement et éducation
C- Type d’éducation
D- Education, une des priorités mondiales
Section 2- Education, selon les organisations internationales
A- Education selon l’UNICEF
B- Education selon l’UNESCO
Chapitre II : Notion de développement
Section 1 – Définition de développement
Section 3 : Pauvreté en milieu rural
A- Pauvreté
B- Concept du milieu rural, et ses caractéristiques
Section 3 : Approche théorique de l’éducation et de l’enseignement
A- Théorie sociologique de l’éducation
Chapitre III : Monographie et approche historique de l’éducation scolaire à Madagascar
Section 1 : Aperçu de l’enseignement à Madagascar
A- Historique de l’enseignement à Madagascar
B- Situation et répartition de la population selon le niveau d’instruction
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
Chapitre IV : Cadre général de la Commune
Section 1 : Cadre historique et géographique de la Commune
A- Cadre historique
B- Cadre géographique
Section 2 : Monographie de la population
A- La population dans son ensemble
B- Immigration
C- Le nombre d’Ecole Primaire existante au niveau de la commune rurale d’Antsohimbondrona
D- Population de Fokontany d’Antsohimbondrona
E- Historique de l’EPP d’Antsohimbondrona
F- Population scolarisée au sein de l’EPP
G- Les enseignants
H- Les infrastructures collectives
Section 3 : Organisations de l’EPP
A- Organigramme
B- Les matières enseignées
C- Les horaires de fonctionnement de l’école
D- Les ressources de l’EPP
Section 3 : Les déterminants des résultats scolaires
A- Au niveau de l’EPP
B- Au niveau des élèves
C- Au niveau des parents
Section 4 : Le contexte socio familial appartenant aux enfants scolarisés
A- La situation des scolarisés étudiée
B- La famille d’origine des enfants scolarisés
C- Les connaissances des enfants scolarisés
D- Les occupations des enfants après l’école
E- Les loisirs de ces enfants
F- Répartition entre enfants bi parentaux et monoparentaux
A- Agriculture, une activité principale des parents
B- Elevage, une activité d’appoint
C- Autres activités lucratives
A- Vie culturelle et traditionnelle de la communauté
B- La scolarisation face à la persistance de la tradition
Chapitre V- Analyse approfondie des facteurs qui influent sur la fréquentation scolaire
Section 1 : Les causes de la diminution de la fréquentation scolaire des enfants
Section 3 : Les facteurs qui influent sur les taux de la fréquentation scolaire
Section 3 : Les facteurs qui influent sur l’augmentation des taux de fréquentation scolaire
TROISIEME PARTIE PERSPECTIVE D’AVENIR ET LES RECOMMANDATIONS PERSONNELLES
Chapitre VI : Perspectives pour l’amélioration de l’éducation scolaire 
Section 1 : Perspective pour les parents et les communautés de base
Section 2 : Perspectives pour l’école
Section 3 : Perspective pour l’Etat
Chapitre VII: Contribution pour l’amélioration de l’enseignement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES GRAPHES
ANNEXE
Curriculum vitae
Résumé

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